Édition de l’Olivier
Une lecture que je n’oublierai pas, un roman facile à lire et très bien construit écrit dans une langue simple et efficace. Une jeune femme Bess renoue ses lacets, elle doit pour cela lâcher la main de l’enfant qui était avec elle. Geste normal et simple, sauf que l’écrivaine entraîne son lecteur en Alaska en plein blizzard. L’enfant en quelques secondes a disparu. Le roman commence sous forme de monologues intérieurs, tous les habitants de ce coin perdu d’Alaska vont partir à la recherche de Bess et de l’enfant qui vont mourir de froid si on ne les retrouve pas immédiatement. Les quatre personnages que nous allons entendre ont tous les quatre un poids énorme d’une souffrance de leur passé que cette recherche dans le froid extrême et le blizzard va mettre à jour.
Bess tout d’abord qui s’en veut d’avoir lâcher la main de cet enfant, et nous comprendrons que peu à peu son rôle dans cette histoire et pourquoi elle est arrivée auprès de Bénédict et son « fils » dont elle s’occupe.
Bénédict le père de l’enfant qui fou de douleur part à leur recherche. C’est un homme des bois adapté à cette région et il sait que ces deux personnes sont en grave danger. Il racontera l’histoire de sa famille et la fuite de son frère Thomas qu’il n’a jamais acceptée, c’est en le recherchant que sa route croisera celle de l’enfant qu’il a reconnu comme le sien.
Cole le personnage négatif mais vous découvrirez pourquoi et son acolytes Clifford.
Freeman le policier Noir vétéran du Vietnam qui donne à cette histoire un côté suspens qui est bien fait.
J’ai aimé découvrir les quatre personnalités qui vont peu à peu construire l’histoire, le blizzard la difficulté de la vie dans cette partie du monde fait tout le charme de ce livre. Un bémol à mon enthousiasme, mais très léger les personnages sont sans doute un peu simples, certains diront un peu faciles. Mais j’ai apprécié que les hommes si proches de la nature ne soient pas meilleurs que les New – Yorkais, ma fréquentation du monde rural m’a prouvé qu’il y a des gens biens partout et des crapules aussi. La différence c’est que, en ville, on peut parfois les éviter à la campagne beaucoup moins !
Citations
L’angoisse
Rétrospectivement, je crois que j’ai senti que quelque chose ne tournait pas rond. C’est un peu comme lorsque vous avez la sensation qu’un insecte vous chatouille l’oreille. Vous faites un geste pour vous en débarrasser, mais en réalité c’est une alarme, votre alarme interne, réglée au strict minimum. Pas assez forte pour vous faire bondir, mais juste assez pour vous empêcher de dormir tranquillement. Je dormais justement et je me suis réveillé en sursaut.
L’Alaska en hiver
La poudreuse m’arrive à mi-cuisse. Chaque pas est un effort. chaque pas est une brûlure. Pourtant, j’ai déjà connu ça. il nous est arrivé quelques fois, quand nous étions mômes, de nous retrouver coincés avec papa, alors que nous étions partis relever des pièges ou chasser, à cause d’une chute de neige un peu plus importante que ce qu’il avait prévu, même s’il avait un sixième sens pour prévoir le temps qu’il allait faire. Il arrivait toujours à nous ramener sains et saufs si nous n’étions pas trop loin de la maison pour que maman ne s’inquiète pas, ou alors il nous trouvait un abri de fortune.
Le personnage négatif (Cole)
J’ai jamais eu envie de m’encombrer d’une bonne femme et, comme il en faut une pour faire des gosses, j’en ai pas eu. Les bonnes femmes, c’est que des ennuis. Elles sont jamais contentes. À croire que le bon Dieu les a créés imparfaites pour nous faire tourner en bourrique. Maintenant, en plus elles veulent tout comme les hommes, le travail, les salaires, les mêmes droits, comme si elles voyaient pas la différence. pourtant, ça saute aux yeux qu’elles sont pas faites comme nous. Elles sont faibles et géniales, elles savent pas ce que c’est la vraie camaraderie des hommes entre eux.
Retour de la guerre d’Irak
La guerre nous avait pris notre fils et elle nous avait restitué que le négatif de la photo, juste une ombre blanche sur un fond désespérément sombre.
Tu sais quoi? On aurait pu faire une LC. J’ai dévoré ce roman il y a quelques jours (billet à venir, un jour). Je comprends parfaitement tes cinq coquillages, vraiment une réussite ce roman.
L’écrivaine a eu les honneurs de Ouest-France il y a deux jours. Ce premier roman connaît un grand succès très mérité selon moi.
Décidemment, il me le faut !!
Oui note le quelque part et tu auras du plaisir à le lire .
C’est un roman très bien ficelé que j’ai dévoré également ! Effectivement, les personnages sont simples, un peu taillés au cordeau, mais c’est aussi ce qui permet au rythme du récit d’être aussi trépidant. Tu sais que l’autrice est rennaise ? Je guette si une rencontre va être organisée dans une librairie …
Oui je sais, mais je n’arrive pas à savoir son nom véritable… son premier roman a beaucoup de succès. Et j’ai beaucoup aimé moi aussi.
le titre déjà me fait pencher vers ce livre et ton commentaire encore plus, parfait pour les jours qui viennent pour se croire un peu te temps au froid, sous la neige …j’en rêve
Là c’est le blizzard , ce n’est pas froid c’est glacé et mortel pour les humains.
Il est dans la hotte du Pére Noël !
il vient du grand froid donc c’est normal que le père noël l’ait trouvé sur son chemin.
On n’en lit vraiment que du bien, de ce roman ! (je n’irai pas jusqu’à dire que cette unanimité est bizarre !) :D
Si tu vas sur Babelio, tu verras deux ou trois commentaires très négatifs, reprochant en particulier le côté caricatural des personnages.
J’ai encore deux personnes devant moi avant que ce soit mon tour à la bibli :-) J’ai hâte !
Et j’ai hâte de lire ton billet.
Oui c’est un roman qui fait mouche, bien ficelé, bien mené. Je ne suis pas sûre, en revanche, de le garder longtemps en mémoire… On verra bien.
Moi je garderai en mémoire le début. Cela a été ma panique de perdre un enfant cela m’est arrivé dans un grand magasin : cinq secondes d’inattention et mon fils de 4 ans avait disparu, la panique totale, je me souviens encore de ma peur alors que je l’ai retrouvé à peine un quart d’heure après. Au rayon des jouets. Alors ce début où elle lace sa chaussure et perd l’enfant qu’elle gardait me restera en mémoire.
J’ai beaucoup aimé aussi! Je crois qu’il fait l’unanimité.
Et non, si tu vas sur Babelio tu verras des avis négatifs.
J’ai très envie de lire ce roman, dont tous les billets que j’ai lu sont élogieux… J’espère que tu l’as emprunté à la bib et que je pourrai l’y trouver… Si ce livre t’appartient, accepterais tu de me le prêter à notre prochaine revoyure ?!
Très bonne année à toi, et à bientôt !
je ne garde qu’un message car tu l’a envoyé deux fois. Oui ce roman est à la bibliothèque, et non il n’était pas à moi mais je peux le récupérer auprès de ma soeur . Et moi aussi je te souhaite une bonne année avec ce beau voyage que tu souhaites faire depuis longtemps
J’avais super galéré pour envoyer ce message ! d’où sans doute le doublon. je vais passer à la bib cette semaine, leur demander aussi s’ils compte se procurer le nouveau Foenkinos qui sort dans 3 jours. Si c’est difficile d’avoir Blizzard, je te dirais !
ok on se tient au courant
18 mois après vous, j’ai découvert ce petit volume chez dasola…
Ca se lit très vite grâce aux chapitres courts de monologues enchevêtrés dont on ne voit pas les pages passées…
Le milieu du « Grand Nord » paraît rude, et ce « temps suspendu » (une tempête de neige…) rassemble des personnes dont certains ne sont guère capables de s’adapter à d’autres manières de vivre tandis que d’autres n’ont pas vraiment choisi d’y venir et ne semblent pas faits pour cette vie…
Une auteure à suivre en tout cas. Je viens de voir qu’elle est avocate à Paris, mais ne semble pas avoir, depuis, publié de « second » roman.
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola
un livre que je ne suis pas prête d’oublier , j’espère qu’elle écrira un deuxième roman.