lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

Ce livre n’est pas pour moi, et je dois faire un aveu qui me coûte encore plus : je le mets sur Luocine alors que je ne l’ai pas terminé et que je ne le terminerai jamais. Je me demande si les habituelles amoureuses de la nature iront jusqu’au bout de ce livre très étrange. Monsieur Henri dont on ne sait rien se réveille un jour ; se réveille de quoi ? de sa nuit ? d’une maladie ? avec l’envie de découvrir le monde. Il est aidé par une gouvernante, un médecin et un nouveau voisin, qui ont comme rôle de l’aider dans ses entreprises de découvertes. Le roman n’a rien de réaliste, il évoque tout ce que l’on peut faire si on ouvre les yeux et que l’on sait s’émerveiller d’être en vie. Monsieur Henri ira de plus en plus loin mais sans moi car au bout des deux tiers du livre, j’étais agacée puis je me suis ennuyée à ces évocations sorties de tout contexte. Aucun paysage n’apparaît vraiment tout passe par les sensations de ce Monsieur et les plus beaux paysages vus par le plus petit des détails ne m’ont à aucun moment transportée mais peut-être comme je l’ai dit en commençant ce livre n’est pas pour moi tout simplement.

Citations

Les mots

Monsieur Henri s’engage sans difficultés  : il reconnaît un adjectif, trouve une famille d’articles qui lui manquait, évite un inconnu, tombe dans un trou, se perd, fait machine arrière, débroussaille un tunnel, découvre une pépite (adverbe infundibuliformément long, achéiropoïètement imprononçable, oryctognosriquement rare) coûte que coûte cherche à poursuivre.

Un des charmes de ce livre mais qui finit par lasser : les mots rares.

Vers midi le docteur a souhaité déjeuner, par contre si je déjeune je ne conduis pas : , les vapeurs postprandiales m’endorment.
L’espace interdidal ….
Ni ne s’enfoncera vers l’intérieur des terres à la recherche de l’orobranche améthyste ou de l’inule fausse criste par exemple.

Le voyage

On n’avait pas avancé, tourner en rond pour des raisons de préparation mais tourner en rond est une façon d’avancer, le docteur regardant sur la carte, le nouveau voisin comptant pour progresser sur les indications du docteur qui ne savait pas lire une carte et finissait par avoir mal au cœur à défaut de dormir. Un GPS eût été fort utile même si le docteur on a connu un qui proposait systématiquement de faire le tour de la terre puis de tourner à gauche. C’est un peu ce qu’ils avaient l’impression d’entreprendre.

9 Thoughts on “La vallée des Dix Mille Fumées – Patrice PLUYETTE

  1. Je ne pense pas qu’il serait pour moi non plus. J’ai beaucoup de réticences pour les histoires qui ne sont pas contextualisées.

  2. keisha on 29 juillet 2019 at 16:41 said:

    Spécial (j’ai lu un roman de l ui qui m’avait plu , mais particulier aussi!)
    Les mots rares, oui, ça peut fatiguer (mais c’est bien d’en utiliser)

  3. Ni les extraits ni ton avis ne m’incitent à faire connaissance avec cet auteur…

  4. Pareil que Kathel, j’ai l’impression que je m’ennuierais encore plus vite que toi.

  5. Bonjour Luocine, je ne connais pas l’écrivain, je passe.

  6. La Souris Jaune on 3 août 2019 at 09:48 said:

    … Oh, c’est fou : je l’avais entre les mains la semaine dernière, j’ai lu la première page, et je me suis dit (certes, un peu vite…), exactement comme toi… Ton avis ne m’incitera pas à le reprendre, pourtant j’avais envie de découvrir cet auteur, et sa Traversée du Mozambique m’intriguait, également… Me voici refroidie !

    • Comme toi, j’aimerais bien lire un avis positif sur ce roman. Je ne vois pas trop ce qu’on peut lui trouver. Déjà, toi tu as vu qu’il s’agissait du Mozambique ! Moi je n’ai trouvé aucun point d’ancrage dans ce texte .

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