Édition Folio . Traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff

C’est la dernière fois que je lis cette auteure . Cette lecture a été un véritable pensum, comme souvent dans ces cas là, j’ai parcouru les pages quand je m’ennuyais trop avec Clare qui cherche à rencontrer l’homme de sa vie. Elle fait une pause dans son couple avec Jonathan qui a le défaut d’être trop prévenant, et va à la rencontre de Joshua . Tout cela sous le regard d’une vieille femme très originale qui est le seul personnage qui parfois m’a sortie de mon ennuie. C’est peut-être une mauvais pioche mais déjà je n’avais pas été conquise par « Les Filles de Hallows Farm », mais au moins je pouvais m’intéresser au récit de la guerre et là  ? Des considérations sur les difficultés de trouver l’homme idéal, comme si cela existait, je vais me dépêcher d’oublier ce titre et cette auteure.

 

Citations

Le début humour si british

Mon premier mari, Richard Storm, fut enterré par une torride journée d’août dans les faubourgs de Londres. Après les obsèques, une douzaine d’entre nous, relation et amis, repartir dans un cortège de grosses voitures noires dont les sièges avez été conçus pour obliger les passagers à se tenir droit en gage de respect. Le trajet se déroula dans cette position inconfortable, personne ne soufflant mot.

La fin d’un amour

Mais au début il était gentil et pas trop exigeant. Je crois vraiment que je l’aimais quand je l’ai épousé. Mais ce que je ne comprends pas, c’est comment, un jour, on peut aimer quelqu’un en toute quiétude, et puis, le lendemain, comment des détails qui ne vous dérangeaient pas du tout jusque-là vous rendent carrément dingue. Je me suis mise à détester des choses auxquelles il ne pouvait rien. La forme de sa nuque, sa respiration sifflante le matin à cause de son asthme. Quand j’ai fini par déclarer qu’il fallait qu’un de nous deux s’en aille, il a abandonné la partie sans se battre une seule seconde. J’aurais pu le tuer tant il était raisonnable.

 

 

Édition Acte Sud , traduit du néerlandais (Belgique) par Philippe Noble.

 

J’ai suivi pour cette lecture une de mes tentatrices habituelle : Keisha ! Mais me voilà bien ennuyée car ce petit livre m’a mise en colère. Comme Keisha le destin de ce petit territoire le village de Moresnet, capitale mondiale pendant un siècle de l’extraction du Zinc et qui fut aussi un « pays neutre » ni allemand, ni néerlandais ni belge m’intriguait.

Si vous avez, vous aussi cette curiosité, lisez l’article de Wipédia vous en saurez beaucoup plus , mais ma colère ne vient pas de là , sauf que quand même dans un livre de 60 pages cela prend beaucoup de place pour ce qui me semble être seulement de l’information. Keisha m’a répondu : oui … mais dans le roman, il y a Emil . Pour vous économiser l’achat de ce livre je vous livre la phrase de la quatrième de couverture et vous saurez tout :

Emil Rixen . Né en 1903, cet homme ordinaire changera cinq fois de nationalité sans jamais traverser de frontières : « Ce sont les frontières qui l’ont traversé ».

Avouez que là aussi on se dit voilà un destin intéressant, mais l’auteur n’a pas su nous rendre la vie du personnage intéressant. Il lui a manqué soit un talent romanesque pour faire vivre ce Emil, soit il a voulu rester si près de sa source sans rien déformer qu’il n’a pas pu en dire plus. Peu importe ma frustration était là, et j’ai regretté les huit euros cinquante ( le prix du livre que je veux bien envoyé à qui veut tenter cette expérience du vide !)

Citation

 

Une déclaration prémonitoire sur le contenu du livre

Mais depuis le temps, j’ai appris que les dernières années d’un être humain ne nous apprennent pas grand-chose de sa vie antérieure. De paisibles vieillards peuvent s’avérer avoir été, durant des décennies, de sinistres individus. Avec le temps, de joyeux drilles sont souvent de vieux grincheux. Et un suicide vient parfois mettre un terme à une vie pleine d’exubérance. 

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Édition Gallimard NRF

Quand j’ai lu ce livre, je me suis demandé ce qui se serait passé si ce manuscrit avait été proposé par un illustre inconnu à la célèbre maison NRF Gallimard. Je ne peux pas préjuger de leur réponse mais je gage quand même que le nom Pascal Quignard a beaucoup contribué à l’édition de ce roman. J’ai regardé les commentaires sur Babelio et là mon étonnement a été encore plus fort, car même si certains lecteurs avaient des réserves sur le récit tous reconnaissaient une description attachante de la Bretagne. Alors que pour moi c’est, sans doute, le point le plus faible de ce roman : j’habite à Saint-Énogat dont il est beaucoup question dans ce livre et y trouver un quelconque charme de landes sauvages, il faut être dans le romanesque le plus pur. Dinard et toute la côte jusqu’à saint Cast Guildo sont urbanisés depuis le 19° siècle et ne retrouve un aspect sauvage que vers le cap-Fréhel. Quant à Dinard son charme vient des villas construites par de riches anglais avant la guerre 14/18. Ce n’est pas grave : évidemment le romancier a le droit d’inventer une lande, des fermes là où il n’y a et depuis si longtemps que du secondaire, mais c’est bizarre de lire des critiques où des lecteurs y ont retrouvé l’âme bretonne. Dinard est en plein pays gallo et on y a peu, sinon jamais, parlé breton. Bref, je n’aurais jamais choisi ce cadre pour imaginer cette histoire d’amour si forte que chacun va en mourir. Autre point qui m’a déplu : à aucun moment je n’ai pu croire à ces personnages , pas plus qu’aux différentes péripéties du roman. Je déteste quand tout s’arrange grâce à un héritage miraculeux, ici une adoption qui rend le personnage à l’abri des contingences matérielles. Ce sont justement ces contingences qui m’intéressent. Bref je ne peux que vous recommander de fuir ce roman et surtout de la pas venir à Saint-Énogat sur la foi de ce livre, il n’y a pas de landes, il n’y a rien de sauvage sauf la mer par grand vent ; Mais c’est quand même très joli comme le montre cette photo prise en plein hiver (Cherchez la lande !)

Je dois à la vérité de dire qu’un lecteur du club (et oui il y a un homme parmi nous !) et plusieurs lectrices ont fait de ce livre un chef d’oeuvre et, j’ai même entendu que cet auteur était certainement le plus grand écrivain de sa génération ! Je suis visiblement passée à côté de ce chef d’oeuvre.

Citations

Pour vous donner une idée du style

Fabienne marche dans les mottes de terre, à l’intérieur du champ. Claire marche le long des buissons épineux. Noëlle préfère la chaussée goudronnée de la route, les pieds au sec, elle porte le sac en papier rempli des sandwichs acheter à la boulangerie de la place Jules Verne. 

Évelyne, au-dessus d’elle, sautant de roche en roche, porte dans son sac à dos des boissons.
 On voit les petits goulots des bouteilles surgir au-dessus des épaules d’Evelyne. 
Toutes les quatre traversent la lande située au-dessus de Saint-Énogat. C’est une promenade interminable. 
Il n’y a personne. 
En semaine les sentiers sont vides.

Remarque qui m’a semblé juste

Dans les églises, à chaque Office, avant de commencer, je lève les yeux, je contemple des gens que je ne vois jamais faire leurs courses ni au marché ni sur le port.

C’est toujours un mystère.
 Des gens, qu’on ne voit nulle part, s’assemble dans les églises.

 

Édition Du Seuil

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Voilà un roman qui n’est pas pour moi. Je n’en comprends pas du tout l’intérêt, un mouvement d’humeur, sans doute, de cette auteure devant les gens vivant dans un confort certain, partir visiter des pays pauvres et se pâmer devant les gens « authentiques » qu’ils y rencontrent. L’auteure imagine alors un « Tour-opérator » qui aurait l’idée originale de faire le tour de la pauvreté en Europe. Notre bibliothécaire qui devait mettre des livres autour du thème « tourisme » a donc pensé que ce roman avait sa place.

Mais une bonne idée ne fait pas un bon roman. L’auteure s’ennuie à l’écrire et passe beaucoup de temps à nous expliquer son plaisir ou son déplaisir à inventer des personnages. Elle passe aussi beaucoup de temps à nous décrire la grossièreté de Jason qui est lui, un authentique habitant des banlieues, donc chômeur, fumant du « H », et se faisant tailler des pipes par Olympe une jeune métisse qui sera aussi du voyage. C’est une jeune femme soumise et stupide mais gentille. Les autres « touristes » sont très riches, cultivés et complètement caricaturaux.

Un livre à oublier le plus vite possible.

Citations

Le sujet du roman

Le chauffeur Vulpius te demande, néanmoins, parce quel désir contre nature, par quelle insane perversion ces touristes aisés qui pourraient, s’ils le voulaient, visiter de belles et grandes choses comme le Taj Mahal, le krak des Chevaliers ou la pyramide de Khéops, le chauffeur Vulpius se demande par quel penchant morbide, par quelle aberration vicieuse ces touristes retors sont venus se paumer dans d’aussi mornes paysages. C’est louche.

Rien n’est assez bête pour ce roman

Madame Pite avise sur le sol un cadenas brisé. Oh ! Un cadenas ! s’exclame-t-elle en cueillant telle une fleur. Madame Pite ramène toujours des souvenirs de ces voyages qu’elle expose dans la vitrine de sa médiathèque. Mais au milieu de ces CD, livres d’art et autres bibelots , le cadenas brisé risque fort de déparer. C’est mon avis.

Le lecteur pris à partie par l’écrivaine

Olympe , en retour , lui donne du monsieur ou du monsieur Antoine . Mais déjà dans son cœur , elle appelle papa et se prépare à lui tailler des méga-pipes . Va-t-on assister à un inceste dans les pages à venir ? Pour l’instant ils se bornent à se caresser de paroles.

La fin d’un livre qui ne m’a pas plu

Ceci n’est une façon d’achever un roman, j’entends déjà les reproches. Le bus est en rade au beau milieu d’une aire d’autoroute. M. Boiffard avale un bâillement. Madame le houspille. Julien Flauchet est prostré. Lafeuillade, plus mort que vivre. Et tous les autres, complètement largués. Pour un happy end, c’est raté. Un dernier mot, Olympe avant de quitter. Tu vas me manquer. Tu me manques déjà. Tu manques

 

Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli.

Comme quoi on peut écrire un excellent roman et un véritable « narnar » si le mot existe pour les romans qui ne tiennent pas la route. Bien sûr la quatrième de couverture a trouvé deux critiques pour vous assurer l’un, que vous lirez « le meilleur roman de la saison » et l’autre, que « Sofi Oksanen sait nous surprendre ». J’accorde plus de crédit au deuxième critique car on peut se demander (et en être « surpris ») comment l’auteure de « Purge » a pu commettre un tel embrouillamini si peu digeste. C’est une sombre histoire d’une famille sous la coupe de la sympathique mafia ukrainienne. Tous les trafics les plus sordides passent par leurs mains.

Le fil conducteur(devrais-je dire le cheveu !) c’est une pauvre Norma affublée d’une chevelure qui pousse à toute vitesse, elle doit la couper quatre fois par jour, mais cela ne s’arrête pas là. Ses cheveux lui prédisent l’avenir, peuvent la défendre contre des agresseurs, être fumés en drogue et …j’en passe ! On reconnaît un peu le style de l’auteur qui a l’art de ne pas dévoiler très vite les dessous des cartes. Mais dans ce roman cela donne un univers tellement embrouillé que je n’ai pas eu envie de démêler le vrai du faux, j’ai fini ce roman en diagonal et je ne suis pas sûre d’avoir tout compris aux sombres trafics de la mafia : trafic de cheveux, d’organes, d’enfants sur fond de drogue de tout genre, de viols et de meurtres.

Je souhaite bon courage aux prochains lecteurs et ce que j’aimerais par dessus tout c’est lire un avis positif car cela prouverait que je n’ai rien compris à cette histoire de cheveux et que l’auteure voulait nous dire quelque chose que je n’ai pas su voir.

Citation

Genre de phrases qui n’a aucun effet sur moi (même pas peur !)

Les molosses n’étaient pas là, ni les groupes de jeunes immigrants, personne ; pourtant, Marion sentait les yeux de Lambert sur son dos. Dès l’instant où il avait compris qu’Anita avait récolté des preuves sur les agissements du clan afin de les faire chanter, de les évincer, de régner sur leur territoire, ces yeux avaient été ceux d’une bête féroce aiguisant ses crocs.

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Avec ce simple coquillage, je résume complètement ce que je pense de ce livre. Rien ou presque, des personnages dans la caricature la plus totale, une histoire à dormir debout et une morale bien sauve : « il faut être attentif aux vieilles personnes même quand elles ronchonnent ». Un vieux Monsieur Brun risque de se retrouver en maison de retraite parce que sa concierge Madame Suarez (n’allez surtout pas penser que c’est une charge contre les femmes de ménage portugaise, elle est mariée à un Portugais, mais elle est bien française !) cette femme donc ne le supporte pas et avec l’aide de Marion, fille de monsieur Brun, elle essaie de se débarrasser de ce locataire et de son chien. Il y a aussi une petite Juliette qui est une enfant de 9 ans hyper débrouillarde et qui aidera, le vieux Monsieur Brun à sortir de prison pour que le happy-end soit total. Tout le temps de cette lecture, je pestais en pensant aux bons livres que je n’ai pas le temps de lire ! Je pense que des adolescents pourraient s’amuser à cette lecture si tant est que les vieux grincheux et décatis les intéressent.

J’ai plaisir à vous recommander un avis totalement opposé au mien : « Livres et Bonheur »

Citations

un petit sourire trouvé dans ce livre

« CHIEUSE » n’est pas dans le dictionnaire. C’est la meilleure ! Il faudra qu’on m’explique pourquoi on y met que servent jamais ! Est-ce qu’on se sert de « chiffe » ou de « chiton » ? C’est peut-être mon dictionnaire qui est trop vieux. 1993. Les chieuses existaient déjà, non ?

Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard Thème roman et peinture.

Ce livre m’est vraiment tombé des mains, il m’a aussi rendue triste et mise en colère. Tombé des mains, lors du fastidieux rappel des 16 ans de procédure pour régler la succession du peintre. Triste, que l’auteur cherche à mettre en lumière ce que de leur vivant, Pierre et Marthe ont préféré taire. Mise en colère, car le roman n’apporte rien à la compréhension de l’œuvre de Pierre Bonnard. On ne sait pas grand chose sur cette Marthe épouse de Bonnard, ni lui ni elle n’ont voulu dévoiler les secrets de la vie de cette femme. Pourquoi diantre, faut-il aller remuer les rares pistes dévoilant l’origine de Marthe qu’il a peinte si souvent pour laisser à la postérité de très beaux nus, troublants sensuels et souvent très érotiques. Pourquoi raconter les 16 ans de procès de la succession de Pierre Bonnard ? Est ce que cela rend plus présent l’œuvre de ce peintre ? Bien sûr que non, cette enquête ne mène à pas grand chose sinon à se dire qu’ils ont voulu tous les deux préserver leur intimité et ne dévoiler que ce qui se voit sur de magnifiques tableaux.

Citation

Voilà tout ce que l’on sait sur Marthe

La jeune femme se mire dans les miroirs de la maison, dans les yeux de Pierre, sur les toiles. Elle met son corps au service de son amant, autant dire de l’art.

20160726_102602Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Luc Piningre

1Cet été, j’ai ressenti un fort besoin de retrouver un monde sans violence à travers mes lectures. J’ai pensé que cette Miss Alabama et ses petits secrets allaient me détourner de mon pessimisme concernant l’humanité et en particulier la cruauté des fous qui tuent au nom d’Allah. Quand j’ai commencé, j’ai cru avoir trouvé un dérivatif à ma peine : le début est amusant, cette femme parfaite, trop sans doute, et qui a tout contrôlé dans sa vie, décide de se suicider car elle ne supporte plus de vivre à Birmingham dans l’état de l’Alabama au milieu de gens qui la déçoivent. Seulement voilà, alors que tout est très bien planifié sa collègue Brenda une femme noire sympathique et légèrement obèse, lui impose d’aller voir un spectacle de Derviches-Tourneurs. Maggie qui ne sait pas dire non recule son funeste projet d’une semaine. Durant ces quelques jours, nous allons peu à peu connaître son entourage et à travers sa vie, les difficultés d’une ville comme Birmin­gham. Comme nous sommes avec des agents immobiliers, on suit au plus près les transformations des centres villes américains et leur désertification au profit de banlieues très anonymes.

Les personnages sont sympathiques sauf la très méchante Babs Binginton. Se mêlent à l’histoire contemporaine, celles des siècles passés où a été construite une belle demeure que Maggie fera tout pour sauver des griffes des promoteurs. Et bien, malgré toute ma bonne volonté et l’envie de lire un roman amusant je me suis très fortement ennuyée au point de tourner les pages de plus en plus rapidement. J’avais l’impression d’être dans une mauvaise série où tous les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes.

Est-ce que tout simplement ce livre est tombé à un mauvais moment ? je ne sais pas. Mais je n’ai cru à aucune histoire et surtout pas au happy end, tant pis pour les anti-divulgâcheuses, non, Maggie ne se suicidera pas, non, la belle maison ne sera pas détruite par les méchants promoteurs et oui, Maggie sera finalement heureuse, et non, je ne vous dirai pas comment (j’ai trop peur de perdre mes lecteurs et lectrices) !

Portrait de Maggie (Miss Alabama)

De toute a vie, elle ne s’était jamais mise en colère, or c’était la deuxième fois, ce mois-ci. Était-ce une ménopause tardive ? Le retour du refoulé de l’agent immobilier ? Quoi qu’il en soit Maggie se dit qu’elle ferait mieux de se calmer.

Une diatribe contre les vedettes d’aujourd’hui

Aujourd’hui, les vedettes défendent toutes une cause. Et que je te cours le monde, que je te fais ami-ami avec les dictateurs, que je te crache sur l’Amérique. Ce qui ne les empêchent pas d’empocher l’argent qu’elles y gagnent . Je trouve qu’elles feraient mieux de fermer leurs grandes bouches et de simplement jouer la comédie.

– Les deux à la fois, c’est un peu compliqué, remarqua Brenda en riant.

20160429_091450Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thèque de Dinard. Traduit de l’allemand par Corrinna Gepner.

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J’ai décidément du mal avec l’humour allemand même si c’est un peu simpliste de ma part de catégoriser comme ça un roman. Disons que je n’ai pas aimé et pire, je n’ai absolument pas compris la nécessité dans laquelle s’est trouvé l’auteur d’écrire un tel roman. Ma lecture a cependant bien commencé et puis est devenue un véritable pensum ! J’ai apprécié au début que l’auteur s’amuse avec les décisions les plus absurdes du régime nazi concernant les juifs. Je ne sais pas si c’est vrai (je n’en avais jamais entendu parler auparavant), mais les juifs auraient été obligés de changer leurs prénoms pour faire « plus » juifs, peu importe que ce soit vrai ou pas, on est dans la caricature et cela permet de saisir l’absurdité de l’antisémitisme nazi.

Puis nous partons à Hollywood, où le chien de la famille deviendra une vedette célèbre. Et là, ma punition a commencé. Je n’ai rien trouvé de drôle, j’avais beau penser à la quatrième de couverture qui me promettait d’être entraînée dans « un texte irrésistiblement picaresque », m’assurant que Jonathan Crown me ferait « revisiter l’histoire avec humour et sensibilité », je restais sur la touche, tournant la pages avec un ennui profond. Ce chien magique qui joue l’agent secret auprès d’Hitler a su conquérir l’esprit de certains lecteurs si j’en juge sur les critiques dans Babelio, je n’arrive pas bien à comprendre pourquoi. Sauf à me répéter cette phrase un peu absurde : « les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas ». Justement, si, j’aimerais en discuter.

Citation

Remarque qui m’a fait sourire (c’était au début du roman)

Liliencron s’intéresse à ce qui est microscopique. Dans son institut il étudie les relations entre les planctons arctique et antarctique.

« Tout ce qui fait plus de quatre millième de millimètre m’ennuie », aime-t-il à dire.

C’est ainsi qu’il justifie son désintérêt pour Adolf Hitler. ou pour la politique. Ou pour l’avenir. « Trop grand, tout ça », décrète-t-il.

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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard thème roman épistolaire.

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Ce n’est pas exactement un roman épistolaire, mais l’auteure, Fanny Chiarello, s’est amusée à écrire son roman, à travers des lettres, le journal intime de Carlotta , des comptes rendus de police, des articles de presse, et pour finir de la pièce de théatre qui a été composée à partir de la vie de cette cantatrice.

Que s’est il donc passé (qui m’a si peu intéressée) ? Une cantatrice au sommet de sa gloire disparaît pendant 15 jours, puis revient. Le monde du spectacle ne lui pardonnera jamais cette escapade. Je me demande à qui peut plaire ce roman ? Aux lectrices de la presse people, là où vous apprenez tout sur les amours des chanteuses, actrices et personnel politique ? Je ne le le crois pas parce que dans notre société où même notre président s’échappe du palais de l’Elysée en scooter pour rejoindre sa nouvelle maîtresse, cette histoire doit sembler bien anodine.

Alors, ce roman peut-il plaire aux gens qui comme moi, n’ont aucun intérêt à ce genre d’anecdotes et qui savent trop bien que cette presse peut terriblement nuire à la réputation des personnes ? Si je peux me considérer comme un bon exemple, ça ne m’intéresse pas du tout que cette femme ait eu besoin d’une aventure avec un portier de l’hôtel pour exister. Je ne vois donc, que les amateurs de puzzles pour s’y intéresser puisqu’il faut sauter d’un texte à l’autre pour reconstituer peu à peu toute cette pitoyable histoire. Bref ce livre n’est vraiment pas pour moi, je n’ai même pas eu envie de recopier, pour vous, le moindre passage.

Mais Mior avait aimé alors lisez son avis, cela permet de se faire une meilleure idée peut-être.