The Americans

 

 

série crée par Joe Weisberg

CF Wikipédia :

Pendant la guerre froide, dans les années 1980, un couple d’officiers du KGB est formé afin de vivre aux États -Unis comme des citoyens américains nés au Canada. Les deux agents sont des agents dormants pour le compte du KGB durant plusieurs années. La série débute au début du premier mandat de Ronald Reagan quelques années après leur « réveil ». Le premier épisode commence par une mission d’exfiltration d’un ex-agent du KGB passé à l’Ouest. Leur couverture les amène à vivre comme des époux, qui élèvent leurs deux enfants dans la plus pure tradition américaine. En parallèle ils mènent des missions de renseignement, de soutien ou de déstabilisation sur le territoire des États-Unis d’Amérique.

 

Mon opinion :

J’ai adoré cette série , pour une fois nous sommes du côté du KGB , les spectateurs n’ont qu’une envie que les espions russes réussissent leurs missions. Pourquoi ? Parce que les personnages sont sympathiques et crédibles. Évidemment ce ne sont pas des anges , ils sont conduits à tuer et à torturer cela donne un rythme prenant à la série , ils évoluent dans un monde où tous les coups sont permis et où rien n’est blanc ni noir. J ai eu l’impression que les Russes auraient pu signer cette série, ils ne sont absolument pas ridicules ni les perdants dans cette histoire.

Nous voilà très loin de 24 heures chrono. Tout le problème posé par le propos de la série, c’est de savoir si ses agents russes qui vivent aux USA depuis une vingtaine d’années, vont rester fidèles à leur engagement pour les valeurs soviétiques. La présence de leurs enfants totalement assimilés au mode de vie américain ne leur facilite pas la tâche. La série rend très bien l’atmosphère des années 80 , elle est un peu en droite ligne de « Mad-Men » , et rien que pour cela elle vaut la peine d’être vue. Hélas il semble que la saison 2 est beaucoup moins bien , mais je ne l’ai pas encore vue.

 True Detective

Série créée et écrite par Nic Pizzolatto et réalisée par Cary Fukunaga

 

Synopsis

CF Wikipédia

La première saison se déroule en Louisiane , en 1995, et narre l’enquête de deux inspecteurs Rust Cohle et Martin Hart, chargés de résoudre le meurtre d’une jeune femme coiffée de bois de cerfs et tatouée de dessins sataniques . Alors qu’ils ont quitté la police, ils sont contactés en 2012 par deux autres inspecteurs alors qu’un meurtre similaire a été commis.

Mon opinion :

J ai beaucoup aimé cette enquête , somme toute assez classique mais très bien faite. Le cadre dans lequel se situe cette enquête est absolument superbe, la Louisiane est angoissante et convient parfaitement à l’enquête. Les deux enquêteurs sont intéressants surtout Rust Cohle. Le point de vue narratif est original on est en 2012 mais en réalité c’est ce qui s’est passé en 1995 qui nous tient en haleine. Bien sûr il y a quelques passages obligés ,les méchants et stupides motards, les bagarres bien classiques , la stupidité des américains pauvres arriérés vivant dans des bungalows crasseux…

Mais l’ensemble se tient bien et on s’intéresse à cette enquête dans un cadre naturel étonnant.

 

Broadchurch

Série télévisée britannique créée par Chris Chibnall

 

Synopsis cf Wikipédia :

L’assassinat d’un jeune garçon, Danny Latimer, met sous le feu des projecteurs la petite communauté de Broadchurch, petite ville côtière du comté de Dorset. L’inspecteur Alec Hardy, récemment nommé à son poste, est chargé de l’enquête avec le lieutenant Ellie Miller, proche de la famille Latimer, et qui espérait le poste de Hardy..

Mon opinion :

J’ai passé un bon moment avec cette série,j’ai été sensible au cadre , une petite ville balnéaire britannique et aux personnages qui semblent sortir de la vie de tous les jours. Le dénouement est assez étrange , mais quand on pense au début de la série c’est assez émouvant, je ne peux en dire plus sans dévoiler le suspens important pour cette série.

 

Downtown Abbey

 

 

 

 

 

 

 

Série anglais créée par Julian Fellowes

Synopsis cf Wikipédia

Cette série met en scène la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, une demeure anglaise, dans les années 1910. La série commence en 1912.

Les héritiers de Downton Abbey ayant péri lors du naufrage du Titanic, la famille Crawley se retrouve dans une situation délicate : le domaine est soumis à l’ « entail “ , c’est-à-dire qu’il doit intégralement passer à un héritier mâle, le titre de Lord Grantham, le domaine et la fortune de la famille étant indissociables. Les trois filles ne peuvent prétendre ni au titre ni à l’héritage. Matthew Crawley, un lointain cousin, est le nouvel héritier. Il arrive à Downton Abbey où il découvre un style de vie nouveau pour lui, avec des règles très strictes qui régissent la vie entre aristocrates et serviteurs.

Mon opinion :

Une excellente série qui fait revivre avec beaucoup d’authenticité dans les détails du décor la vie dans les riches demeures anglaises.

J ai regardé les trois premières saisons , avec un grand plaisir.

C’est d’un grand classicisme , c’est parfaitement fait et on passe de bonnes soirées , un peu comme lorsqu’on était enfant on nous racontait de belles histoires.

 

 Ainsi soient-ils

Série française créée par David Elkaïm, Bruno Nahon, Vincent Poymiro et Rodolphe Tissot

 

Une série française qui raconte l’engagement de jeunes garçons vers la prêtrise. Nous voyons le quotidien de jeunes séminaristes. Il y a beaucoup de clichés dans cette série :

  •  la résistance du prêtre directeur du séminaire ancien prêtre ouvrier luttant contre sa hiérarchie qui ne souhaite que son confort , l’évêque est vraiment une caricature du 19° siècle.
  • Le pape qui est une marionnette sans aucun intérêt , un vieille momie dont on tire les ficelles
  • L’homosexualité honteuse d’un des séminaristes .
  • Le combat pour les sans papiers sans beaucoup de nuances.
  • Le riche bourgeois corrompu sans aucune morale .

Malgré tout cette série se regarde sans déplaisir , le regard sur notre société de 2014 à travers l’engagement catholique est original et apporte quelque chose à la compréhension de notre époque. J’en avais lu d’excellentes critiques que je trouve un peu usurpées. Disons que, pour une série française, c’est moins mauvais que d’habitude !

 

 

 

1Des excuses. Je dois des excuses à Babelio, à Jean-Didier Urbain et aux lecteurs de Luocine… J’ai reçu ce livre dans le cadre de « masse critique » et cela vaut dire que j’ai coché la case disant que je voulais bien en faire une critique mais voilà :

  • Je n’ai pas le souvenir d’avoir coché cette case.
  • Si je l’ai fait c’est par erreur, et j’en suis fort capable.
  • Babelio s’est peut être trompé de cases ?

Bref cet essai ne correspondait à aucune de mes attentes de lectrice , mais pouvait tout à fait me plaire car j’adore les surprises. Manque de chance, je m’y ennuie à mourir depuis 15 jours.

J’ai relu le début 10 fois , j’ai fait le test de la page 50. Vous connaissez ? Toujours lire 50 pages avant de se faire une idée sur un livre. Rien toujours rien.

J’ai lu la conclusion… Rien.

Je l’ai ouvert au milieu… Rien !

Cet essai m’accroche pas du tout, je n’ai en réalité pas envie d’apprendre pourquoi en un siècle on est passé de la culture de l’ombre à celle du soleil. Mais je ne veux pas parler de ce livre que je n’arrive pas à lire , ce ne serait pas juste pour cet auteur ni pour Babelio qui offre aux blogs la chance de découvrir des livres très variés.

Je n’en tire qu’une leçon, je ferai très attention à la prochaine édition de « masse critique ». Je peux cependant affirmer que Jean Didier Urbain ne m’a pas redonné le goût de la lecture un peu flageolant ces derniers temps. Pour les bains de mer ça va mieux grâce au soleil, justement, qui réchauffe en ce moment les côtes bretonnes.

Et voici quelqu’un qui a aimé : Miriam ,malgré les répétitions , je suis d’accord pour les répétitions !

Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Pierre Ménard (ça m’amuse que l’on souligne de quel anglais il s’agit…)

2Je suis dans une mauvaise passe. Les livres m’ennuient, ou alors je ne trouve pas ceux qui me réveilleraient ! Ce n’est pas tout à fait vrai , je relis Bryson (Motel blues) et j’accroche tout de suite pourtant je l’ai lu et relu, en plus il me fait rire, je vous donne un exemple : l’auteur visite la ville de Bryson et même si celle-ci porte le même nom que lui , il n’y a rien à faire alors il se balade au super marché et voici la scène :

« Vous imaginez ça : il y a un gars dont le boulot est de trouver un nom accrocheur pour les alvéoles d’un protège-slip féminin ! Mais impossible de me rappeler ce nom. Et comme je n’avais rien de mieux à faire, je décidai d’aller jeter un œil au rayon des protège slip du super marché A&P . Il y en avait une sélection surprenante . Je n’aurais jamais cru que le marché fût si florissant ni que les slips de Bryson City eussent autant besoin d’être protégés. Je n’y avais jamais prêté attention auparavant et c’était assez intéressant. Je ne sais pas combien de temps j’ai bien pu passer à examiner les différentes marques et à lire leurs descriptions. Peut-être même me suis-je mis à parler tout haut , ce que je fais parfois quand je suis totalement absorbé par une tâche agréable. En tout cas , au moment précis où je saisissais un paquet de « New Freedom, Protection extra-mince avec nouveau système breveté de Nids d’Abeilles (Marque déposée) » et où je m’écriais : « Ah, vous voilà , petits coquins ! » j ai tourné la tête et j’ai vu au bout du rayon le directeur et deux vendeuses qui m’observaient. En rougissant , j ai remis tant bien que mal le paquet sur l’étagère . « Je ne fais que regarder » leur ai-je lancé d’une voix qui manquait de conviction. »

Rien à voir avec le livre dont je voulais vous parler, mais voilà je n’ai rien à dire sur « la dame à camionnette » , je l’ai lu jusqu’au bout , mais rien.
Pourtant, j’avais apprécié « la reine des lectrices » mais là rien … Le roman aurait pu être dans les dernières pages, quand on découvre que cette femme qui se clochardise avait été été une pianiste virtuose mais l’auteur n’a aucune explication à nous donner.

Alors à mon avis lisez ou relisez Bryson ou d’autres et donnez moi des bonnes idées de lecture.

 Traduit de l’anglais par Lisa Rosenbaum

3J’avais repéré ce livre chez Aifelle, et comme j’avais beaucoup aimé « Jack Rosenblum rêve en Anglais », je l’ai choisi pour un de mes déplacements parisiens. Je vous fait part de mon étonnement : le titre en anglais est « The Novel in the Viola », la dernière nouvelle écrite par son père est effectivement caché dans le violon qu’elle transporte avec elle en Grande Bretagne. Cette histoire sous-tend tout le roman, je ne comprends vraiment pas pourquoi il a fallu changer ce titre pour nous autres pauvres français ! Cela a même provoqué chez moi une frustration, car je m’attendais au début du roman à me retrouver en Grande-Bretagne dans une grande maison anglaise.

Mais non, nous sommes en Autriche au printemps 1938, dans une riche famille juive. La mère est une chanteuse d’opéra très célèbre et le père un écrivain renommé. Toujours dans ces cas là, je dois faire un effort pour ne pas m’impatienter, il le fallait car il faut savourer les derniers moments de bonheur de cette famille avant l’horreur qui va s’abattre sur elle, comme sur toute l’Europe. Elise Landau est une jeune fille très vivante et peu respectueuse des traditions. C’est une enfant gâtée à qui la vie n’a apporté que des joies. Mais la peur plane et ses parents en attendant leur visa pour l’Amérique la laisse partir comme femme de chambre au manoir de Tyneford

Commence alors une autre vie. Elle qui a toujours été servie doit servir à son tour et dans une langue qu’elle comprend mal. Son adaptation à ce nouveau monde est pleine de cocasseries et de vie. Hélas, ses parents sont restés bloqués en Autriche et l’angoisse s’installe. J’ai beaucoup moins été sensible à ses histoires d’amour : après avoir aimé le fils de la maison qui meurt à la guerre, elle épousera le père.

Et la nouvelle dans le violon ? Son père qui ne pouvait plus se faire éditer en Autriche , lui confie son dernier manuscrit caché dans un violon, mais pour une raison que je n’arrive pas à m’expliquer, elle l’y laisse pendant plus de 10 ans et les pages sont, ou sont devenues toutes blanches… Je crois que si mon père en danger de mort m’avait laissé un manuscrit , je n’aurais eu de cesse de le lire et le relire et de le faire éditer. Si j’ai bien compris sa justification , c’est un sentiment de jalousie pour une sœur aîné parfaite et beaucoup plus jolie qu’elle qui l’a amenée à garder ce dernier cadeau de son père dans le lieu secret. Bizarre….

Un roman qui se lit facilement et qui m’a permis de ne pas lever la tête de Paris jusqu’à Saint-Malo. Mais qui, pour moi, est moins en nuances que « Jack Rosenblum rêve en anglais »

Citations

la jeune fille impertinente de Vienne

A Yom Kipour, vu l’interdiction de se brosser les dents, je passais la journée à éviter l’haleine aigre de ces dames et à esquiver leurs baisers.

Les difficultés d’adaptations

La langue d’abord et il est vrai que c’est l’humour qui est toujours le plus difficile à comprendre :

 Je lus les articles consciencieusement, essayant d’en saisir les nuances. Je crois que deux ou trois d’entre eux étaient censés être humoristiques , mais ce détail m échappait.

Et comme elle parle peu son silence lui donne une personnalité qui ne correspond pas à la réalité :

Je souris, me demandant ce que Julian penserait de ce jugement :une fille tranquille peu loquace.

On en parle

Aifelle (je l’ai déjà dit) et Keisha qui présente les deux livres dans le même billet et Theoma

 Livre lu dans le cadre de mon club de lecture.

 4
Un titre plus précis serait : « les secrets et les peurs du coffre fort ».

 

  • Peurs que les Qatariens ont du monde qui les entoure, les grandes puissances régionales : l’Iran, l’Arabie Saoudite, Israël..
  • Peurs qu’un énorme bateau chargé de pétrole pollue leurs côtes et les prive d’eau potable , j’ai appris qu’ils n’ont que 48 heures de réserve d’eau potable déssalinisée qu’il gaspille sans aucune vergogne, piscine , jet d’eau..
  • Peur du terrorisme..
  • Peur que les étrangers beaucoup plus nombreux que les Qatariens prennent le pouvoir où se mettent à réclamer des droits décents pour travailler au Qatar.
  • Peurs que le monde éprouve vis à vis du Qatar et de ses dirigeants qui prouvent au monde que TOUT peut s’acheter.

Ce livre a eu un coup de cœur à mon club de lecture, parce ce que j’imagine qu’on est toujours un peu baba devant autant d’argent et que, comme moi, mes amies du club ignorait tout ou presque du Qatar. Je ne mets pas souvent de livres d’actualité sur mon blog, mais le Qatar aujourd’hui c’est un monde complètement original et ces deux journalistes ont bien fait leur travail , un an d’enquête pour nous informer.

Les deux passages que je cite montrent le paradoxe de ce pays , un enfer pour les travailleurs manuels étrangers , un purgatoire pour les expatriés aux portes du paradis peuplé uniquement de musulmans Qataris. Doha change toutes les règles du droit international, puisque tout, absolument tout, s’achète, à commencer par le sport et les sportifs. Le passage concernant Rachida Dati n’est pas agréable pour l’honneur de la France , trop de flots d’or troublent l’esprit de nos politiques. Tout Paris sait qu’elle s’est rendue de multiples fois, accompagnée des membres de sa famille , au Qatar aux frais de la république , pour y recevoir moult cadeaux et trouver un emploi pour sa sœur.

Certains aspects des avoirs des Qatariens, en France m’ont gênée, (le Qatar n’est pas le seul pays en cause), tous les dirigeants étrangers qui achètent en France, ne payent pas l’ISF sur leurs biens, et comme la famille royale du Qatar est par définition membre du gouvernement et qu’ils sont très nombreux , un des frères de l’Émir a 50 enfants, tous ces gens peuvent acheter des hôtels particuliers à Paris ou sur la côte d’Azur sans payer les taxes dont les Français devraient s’acquitter !

La dernière question du livre est de savoir s’il faut avoir peur du Qatar , non certainement non si on est musulman et non pour les autres , leur argent vaut bien celui d’autres puissances . Aux états de défendre leur propres valeurs.

Citations

les Qatariens

Au Qatar , il n’y a pas de pauvres, le chômage n’existe pas et l’emploi est garanti à vie pour les nationaux. Ici c’est le paradis pour les contribuables …puisque les impôts n’existent pas ! La fiscalité est réduite à sa plus simple expression . Au Qatar , il n’y a pas de TVA , de charges salariales et patronales sur les salaires, d’impôt sur le revenu et d’impôts fonciers. Les société doivent acquitter un impôt à taux fixe de 10 % .
Si un Qatarien ne souhaite pas travailler, il reçoit une allocation de 2000 euros par mois. Quand il travaille dans l’administration publique – 95 % des nationaux occupent des postes dans le secteur gouvernemental- ou dans de grands compagnies , on lui assure un salaire mensuel de plusieurs milliers d’euros. Un instituteur qatarien peut gagner entre 6000 et 8000 euros par mois. Quand une compagnie international prend un stagiaire qatarien pour quelques mois dans un service , il est payé 7000 euros par mois (35 000 rials)

Lorsqu’un stagiaire , militaire ou magistrat , est envoyé en formation en France, il perçoit l’équivalent de 1800 euros par jour . Ce qui lui permet de se loger dans un palace.

Quand un jeune couple se marie, il reçoit une parcelle de terre gratuite . Le standard , c’est 1200 mètres carrés. Pour bien démarrer dans la vie, on lui donne environ 40 000 euros ( 200 000 rials) pour construire uns maison. Le reliquat des travaux est assuré par un prêt sans intérêt. Et puis il faut équiper le logement . Pour acheter ses meubles , le couple reçoit une indemnité d’à peu près 10 000 euros ‘(50 000 rials) .
Si le couple donne naissance à un fils , il aura droit à une prime , un peu moins élevée si c’est une fille. On lui proposera un prêt avantageux pour acheter une voiture , de préférence une grosse cylindrée ou un 4×4. La consommation d’essence importe peu : ici le litre de super -20 centimes d’euro- est moins cher que le litre d’eau minérale ! Et qu’importe si ces bolides polluent à tout va …

 Les travailleurs manuels émigrés

Dans l’émirat ,la majorité des 40 000 femmes de ménage philippines reçoivent un salaire en moyenne un salaire de 250 dollars par mois . 5900 rials)

la plupart du temps , ces « fourmis » asiatiques du miracle qatarien vivent dans des conditions sordides. Ils sont parqués dans des blocs d’habitations (« labor camps ») , sortes de bidonvilles situé à la périphérie de Doha, quand d’autres logent sur leur lieu de travail dans des baraquements. Officiellement , la loi fixe le seuil maximum à quatre travailleurs par chambre, chaque résident devant disposer d’un espace de vie d’au moins quatre mètres carrés. Mais dans la réalité , les migrants s’entassent parfois jusqu’à dix huit dans une même pièce. Même le prix de leur pauvre matelas, souvent une mince paillasse de mousse, est prélevé sur leur salaire.

Appareils d’air conditionné défectueux , alimentation en eau potable aléatoire,salle de bains collective minuscule, cuisine à la saleté repoussante, c’est le résumé sinistre et insalubre du quotidien de ces migrants asiatiques.

Traduit de l’anglais par Benjamin LEGRAND.

4
Ouf ! J’ai terminé, je suis enfin sortie des flots de sang, de larmes, de vomi, de pisse, de merde. Je n’en pouvais plus des meurtres, des pendaisons, des tortures, des têtes tranchées écrabouillées, empalées ou servant de projectiles pour démoraliser l’adversaire, des viols de toutes les façons possibles…
Mais ce qui, pour moi, rend le tout absolument insupportable, c’est que toutes ces horreurs se commettent au nom de la pire invention humaine, la Religion.
Avec une prime spéciale pour une invention de l’église catholique : l’inquisition. Quand par hasard, de pauvres hommes prennent un peu de liberté avec les modes de pensée dans l’ère du temps, et survivent aux horreurs de la guerre. Ils risquent de rencontrer des hommes en noir qui viennent leur demander : «  N’y aurait-il pas un peu de diablerie en vous ? » Et vous êtes bon pour de nouvelles formes de tortures plus raffinées et qui sauvant votre âme vous conduiront à une mort douloureuse et certaine. Savez vous que l’église catholique n’a condamné l’Inquisition qu’en l’an 2000 ! ! Et je me demande si elle va « dé »- béatifier Pie V dont l’œuvre principale à été d’officialiser et de développer le rôle de l’inquisition.
Est ce que j ai apprécié ce roman ? Difficile de répondre, l’auteur fait des efforts louables pour nous plonger au plus près du siège de Malte en 1565 , qui a vu la victoire des chevaliers qui ont repoussé les assauts des Musulmans. Pour cela, il crée un personnage romanesque Thanhauser d’origine chrétienne, mais élevé chez les Ottomans parmi les janissaires et revenu chez les chrétiens. Il aime les femmes, se battre, et s’enrichir. Il est devenu septique mais a un sens de l’honneur très fort. Grâce à lui Tim Willocks peut dépasser les points de vue des uns et des autres et nous permet de mieux comprendre les enjeux de l’époque. Je ne peux pas répondre à ma question, je ne sais pas si j ai vraiment aimé mais ce dont je suis certaine c’est que pour rien au monde je ne l’aurais lâcher avant la fin.
Je sais aussi que je ne suis pas encore prête à remettre le couvert et à me plonger dans son dernier roman à propos de la Saint Barthélémy, épisode de l’histoire de France qui m’a fait faire les pires cauchemars de mon enfance .

 Citations

La divination

Personne ne pouvait voir le futur ; Amparo n’y prétendait pas. Mais dans l’infinité des choses qui pourraient arriver un jour , reposent toutes les choses qui seront.

les Guerriers

Les rêves d’une femme étaient le fardeau le plus lourd qu’un homme puisse connaître , surtout quand il partait à la guerre.

mots appris les gazis

Membres combattant sous la bannière musulmane contre les infidèles, on connaît le mot croisé mais pas le mot gazi si ?

La façon dont commence les chapitres pour mettre dans l’ambiance, c’est un peu facile mais si on veut bien se laisser aller ça fonctionne un peu comme avec Alexandre Dumas :

Des amas de nuages pourpres s’éloignaient de l’est , comme une armée de la nuit fuyant devant l’irruption du jour , et la brise , jamais aussi fraîche ni aussi douce qu’à l’aube , portait sur ses ailes les voix d’hommes chantant des psaumes.

Genre d’horreur que j’ai du mal à lire

Une tornade d’éclats de bois souffla à travers dues chairs infortunés, et les aveugles et les éviscérés ajoutèrent leur portion de douleur à ce carnage hurlant…

Tiens tiens, déjà !

Il y a plus de vanité chez les Français que de mensonges hurlants au fond de l’enfer…

On en parle …

C’est Dominique qui m’a donné envie de le lire et également « tête de lecture  » qui m’excusera de l’avoir oubliée ,mais vous êtes nombreux à aimer si on en croit Babelio.

 Synopsis

Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain..
Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme le début d’une démence sénile, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit.

Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville en déclin du Nebraska. C’est là que le père est né. Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souvenirs de son enfance.

Mon opinion

Il est peut être trop tard pour vous donner envie de voir ce film, il n’est sans doute plus à l’affiche. J ‘espère que vous l’avez déjà vu, sinon je vous le recommande pour plusieurs raisons :

  • C’est un film qui décrit avec une grande subtilité les rapports d’un fils avec un père vieillissant qui n’a pas complètement perdu la tête mais qui s’obstine à réaliser ses projets contre toutes les preuves de leurs non sens. Ils ont un mal fou à se comprendre, mais la fin du film même si elle peu réaliste est jouissive.
  • J’ai été très touchée , car j’ai entendu parler de personnes très âgées qui, comme le personnage principal, ce parfait anti-héros, ont cru avoir gagné des millions alors qu’ils n’étaient que la cible d’une publicité pour des abonnements à des revues qu’ils ne liront jamais.

  • J ai aimé l’analyse du dévouement et de l’amour d’un fils qui essaie de ramener à la raison un père râleur qui n’est ni reconnaissant ni aimable.
  • Enfin vous verrez une Amérique que l’on montre peu : la campagne profonde du Middle-West. Jamais je n’oublierai la scène de hommes devant la télé avec leur canette de bière à la main , déjà que je n’aime pas la campagne chez nous et je me plains de ces village en granit sous la pluie …mais aux États-Unis il faut y rajouter ces maisons sans aucun charme des campagnes habitées par le même type d’habitants : ceux qui ne sont plus dans la réalisation d’un pays qui veut se battre mais qui savent très bien ressasser les vieilles rancœurs de leur jeunesse .
  • Enfin, j’espère que comme moi vous rirez parfois , comme lorsque le père et le fils recherchent un dentier sur les voies de chemin de fer….

Traduit de l’anglais par Esther Ménévis.
Lu dans le cadre du club de lecture de ma médiathèque

3Participer à un club de lecture a beaucoup de bons côtés, l’un de ces bons côtés c’est de me conduire à lire des livres vers lesquels je n’irai pas spontanément. Celui-ci en fait partie, et j’ai pourtant passé un excellent moment de lecture. Le procédé décrit sur la quatrième de couverture est amusant mais comme tous les romans qui sont sous-tendus par un procédé celui-ci est trop répétitif à mon goût. Il s’agit de ce que certains appellent : « l’effet papillon » :un événement a une cause apparente mais il faut souvent chercher les véritables motivations des protagonistes dans des incidents plus anciens. Le roman relie entre eux onze destins et tout s’enchaîne de façon implacable, jusqu’à une fin que je ne peux dévoiler.

Pour moi l’intérêt de ce roman, c’est de décrire la vie des Londoniens, ceux qui vont mal, très mal et pas si mal que ça. Certains écoutent l’émission de radio du narrateur, Xavier Ireland, qui les écoute et les console de une heure à quatre heures du matin. Pour les nostalgiques, son émission rappellera la voix éraillée de Masha Béranger commentant les confidences des noctambules français. Les autres il les croise dans son immeuble et dans son quartier. Ce petit monde de Londres m’a passionnée et émue. J’ai souri souvent, mais je ne peux pas dire que ce soit un roman très drôle contrairement à ce qu’annonce la quatrième de couverture.

Une belle galerie de portraits de nos contemporains d’outre-manche.

 Citations

Le fameux procédé

… Parce que Roger a été contrarié par un SMS qu’il a reçu par erreur parce que son expéditeur n’était pas habitué à son téléphone parce qu’on lui a volé le sien,parce qu’un ado s’est fait renvoyé suite à une colère provoquée par une mauvaise critique, elle-même alimentée par la colère suscitée par le tabassage que Xavier n’a pas réussi à stopper quelques semaines plus tôt , un jour de grand froid.

On en parle

« Au delà des pages » blog trouvé sur Babelio

5
J’ai lu depuis un bon moment déjà ce roman autobiographique, mais j’ai attendu que les polémiques s’apaisent pour faire mon billet. Je suis mal à l’aise par ce que j’entends à propos de l’auteur, on dissèque les différents protagonistes de son histoire personnelle et ça devient vraiment glauque. Ses parents, sa mère en particulier, son village, son collège, les autres élèves , tout le monde y passe et rien ne dit ce que j’ai ressenti. J’ai cru être assommé par un énorme coup de poing, autant de souffrance, et une France aussi déshéritée , je ne le savais pas !

Et cela bouleverse pas mal de mes certitudes. Je sais que les enfants au collège peuvent être cruels mais s’ils se transforment en tortionnaires c’est qu’il y a autre chose. Cette autre chose, c’est la désespérance d’un milieu qui n’a que la télé comme ouverture au monde.

Et puis, il y a cette écriture, si précise et qui se met au service du ressenti de l’enfant qu’a été Édouard Louis, du temps où il s’appelait Eddy Bellegueule. Je crois qu’il faut que tout le monde lise ce livre, à la fois pour comprendre ce que les enfants différents peuvent ressentir quand ils sont victimes du rejet , et pour savoir à tout jamais que rien n’est joué d’avance pour ce genre d’enfant.

Et puis aussi, pour mesurer la force du rejet de l’homosexualité dans notre monde. Je pense à tous les enseignants qui sont découragés par le déterminisme social, et bien non ! aujourd’hui encore l’école de la république peut servir à se sortir de ce déterminisme.

Citations

Le malheur de l’enfant victime

Uniquement cette idée : ici, personne ne nous verrait, personne ne saurait. Il fallait éviter de recevoir les coups ailleurs, dans la cour devant les autres, éviter que les autres enfants ne me considèrent comme celui qui reçoit les coups. Ils auraient confirmé leurs soupçons,« Bellegueule est un pédé puisqu’il reçoit les coups » (ou l’inverse, peu importe). Je préférais donner de moi une image de garcon heureux. Je me faisais le meilleur allié du silence, et, d’une certaine manière, le complice de cette violence.

L’importance de la télé pour sa mère

Quand au lycée, je vivrai seul en ville et que ma mère constatera l’absence de télévision chez moi elle pensera que je suis fou-le ton de sa voix évoquait bel et bien l’angoisse, la déstabilisation perceptible chez ceux qui se trouvent subitement confrontés à la folie « mais alors tu fous quoi si t’as pas de télé ? »

Traduit de l’anglais par : Josée Kamoun.
Lu dans le cadre du club de lecture de ma médiathèque.

3
Autour de l’exposition de Bruxelles, Jonathan Coe tisse ses habituelles réflexions sur les rapports humains. Tout se passe en distance et sans heurts, là où il pourrait y avoir un roman d’espionnage palpitant , une histoire d’amour torride, une naissance illégitime, on a une agréable partie de campagne , des grandes vacances d’un intellectuel anglais pas très amoureux de sa femme et attiré par des jeunes femmes en particulier un jolie hôtesse belge.

Le roman se lit facilement et ne manque pas d’humour, mais on n’est jamais passionné. On se dit aussi que Jonathan Coe n ‘aurait vraiment rien à faire d’un lectorat passionné. C’est agréable à lire aussi , pour la nostalgie d’une époque où l’on avait toute confiance dans le progrès scientifique : heureux temps où l’on croyait que l’atome allait résoudre tous les problèmes de la vie sur terre.

Mais c’est aussi la guerre froide, et la tentation d’une autre vie possible en URRS, et petit détail qui m’a étonné, la Belgique avait invité des Congolais pour montrer leur artisanat local, ils ne sont pas restés longtemps car ils se sont sentis comme des animaux de Zoo, on les comprend !

Un bon moment de lecture mais un peu fade à mon goût.

Citations

Humour, idée pour la participation britannique à l’exposition de 1958 , idée qui n’a pas été retenue , on se demande pourquoi !

Nous faisons tous la petite et la grosse commission, Sir John, même vous ! Nous pouvons bien répugner à en parler, répugner à y penser même, mais il y a de longues années, quelqu’un y a pensé, il a poussé-poussé, si j’ose dire… la réflexion, et le résultat, c’est que nous pouvons depuis faire notre grosse commission en toute hygiène et sans honte, et que le pays entier, que dis-je, et le monde entier, ne s’en porte que mieux. Alors pourquoi ne pas rendre hommage à cette réussite ? Pourquoi ne pas célébrer le fait que, outre qu’ils ont conquis la moitié du globe, les Britanniques ont livré une bataille historique contre leur grosse commission et qu’ils l’ont remportée.

Genre de préjugé que revèle cette exposition dite universelle

Le fait est que ces Belges sont plus andouilles que nature, ils connaissent rien à la bière, et, d’ailleurs rien à rien.

On en parle

Clara et d’autre avis sur Babelio