Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anouk NEUHOFF. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Déception ! Que je veux aussi partager avec vous car j’avais noté ce roman dans un blog, mais lequel ? Le début m’a accrochée, car je ne peux imaginer cette conduite : une femme, de 70 ans environ, propose à un homme du même âge qu’elle connaît sans s’être jamais rapprochée de lui, de partager ses nuits. Je trouve que c’est d’une audace inimaginable, autant je peux croire qu’on invite une personne à partager des moments dans la journée mais les nuits ? Alors, sans aucune hésitation, je suis partie dans la vie de ces deux audacieux personnages. Et j’ai aimé que leurs deux existences n’aient rien d’audacieux, bien au contraire, cadres moyens d’une petite ville de province, ils se découvrent l’un l’autre dans une vie faite surtout de frustrations et de coups du destin. Et puis la fin gâche vraiment tout, cette femme qui s’en fiche du « quand dira-t-on » est incapable de résister à son taré de fils qui a déjà fait le malheur de sa femme et de son fils.
Alors évidemment le roman m’a agacée, je ne cherchais pas un happy-end mais à ce que les personnalités se tiennent un peu plus que ça. J’ai revisité alors ma lecture et je me suis rendu compte que beaucoup de détails ne fonctionnaient pas pour moi. Pourquoi ne vient-elle jamais chez lui ? Pourquoi n’en parlent-ils pas à leurs enfants et qu’ils laissent la rumeur arriver jusqu’à eux ? Mais il faut sans doute passer au-dessus de tout cela, pour découvrir que l’Amérique sous des allures de pays de la liberté est, du côté des mœurs, un pays étroit et mesquin. Et je rajoute que j’ai été toute seule à avoir des réticences par rapport à cette histoire qui a beaucoup plu aux membres du club qui lui ont donné un coup de cœur à l’unanimité moins une voix : la mienne.
Citations
Lorsque j’ai cru beaucoup aimer ce roman
Ça fait trop longtemps que nous sommes sans personne. Des années. La compagnie me manque. À vous aussi, sans doute. Je me demandais si vous accepteriez de venir dormir avec moi certaines nuits. Non, il ne s’agit pas de sexe… Je parle de passer le cap des nuits. Et être allongés au chaud sous les draps de manière complice.
Peut-être es-tu la lectrice la plus exigeante de ton club de lecture :-) En tout cas, je te rejoins : une bonne histoire ne suffit pas, il faut aussi la cohérence psychologique et la consistance des personnages.
Non je ne crois pas. Mes co-lectrices sont souvent plus pertinentes que moi. Pour ce roman , elles ont comme moi, aimé la plongée dans l’Amérique ordinaire d’une petite ville comme on les imagine. Que cette femme se laisse priver de son bonheur par son fils leur a semblé normal, alors que moi j’y ai vu une contradiction qui rendaient les personnages invraisemblables.
Bon, il te reste à lire son premier roman, tiens!
On verra s’il est programmé de mon club.
C’était sur le blog de keisha, il me semble, et son article m’avait donné sacrément envie…
Ah toi de te faire une opinion . Le rôle de l’homme est totalement inexistant. Il n’a aucune personnalité mais il accepte d’être le passe-temps des nuits de madame.
La fin m’a rendue triste pour eux, mais ne m’a pas gâché le plaisir de cette très jolie histoire. A la fin, elle cède à son fils par amour pour son petit-fils, cela peut se comprendre… J’ai très envie de lire d’autres titres de cet auteur.
Et elle laisse tomber son jouet qu’elle a mis elle même dans son lit. Ce n’est pas grave il ne se plaint pas , il faut dire qu’il existe si peu.
Ah dommage, jusqu’à présent j’avais lu plutôt des avis positifs. Je l’emprunterai à la bibliothèque quand je pourrai.
J’espère lire ton avis .
Tiens, j’adore quand tu vas à contre-courant. Du coup, j’ai très envie de le lire pour me faire ma propre opinion !
Il y a une autre chose qui est pénible . L’homme nexiste pas , il est juste une distraction pour Madame qui s’ennuie la nuit .
Je vois que la fin t’a autant agacée que moi !
Je me suis sentie seule à mon club , tu aurais dû être là.
un sujet qui me laisse de marbre :-)
l’intérêt c’est de partager la vie de la classe moyenne éduquée américaine, sinon pour moi le sujet ne tient pas la route à cause de la fin.
Je n’aurais pas dépareillé dans ton club car ça a été un coup de cœur pour moi aussi ;)
Mais nous aurions pu en discuter, c’est tout le plaisir du club, que je prolonge à travers ce blog.
dommage, avec un si beau thème :-)
Mais tu as vu que je suis un peu seule à penser cela, il faut peut-être que tu lises ce livre pour te faire ta propre opinion.
Merci pour ce petit article pertinent. Comme quoi l’audace ne mène pas toujours à tout!
et non, pas à faire un bon roman , à mon avis.
roh zut! j’allais le lire mais comme je sors d’une demi-déception, je vais attendre, je crois!
Mais tu peux aussi te faire une idée par toi même. Ce n’est pas méchant, beaucoup ont aimé.
Je viens de le lire et comme je n’en ferai pas d’article, je tenais à te dire que je suis entièrement d’accord avec toi ! Et je rajouterai que j’ai trouvé le style extrêmement plat. Alors que j’avais beaucoup aimé Le chant des plaines auquel il fait un clin d’œil à la fin de ce roman.
Comme quoi si tu avais été à la discussion du club j’aurais été moins seule.