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 Désolée pour mes amis les livres , mais pendant cinq jours je vais m’enfermer avec délice dans les salles obscures de Dinard. Heureusement , la météo annonce la fin de l’été , mais même le soleil ne m’empêcherait pas d’aller voir mes 4 à 5 films quotidiens… J’essaierai d’en rendre compte chaque soir sur mon blog si je ne suis pas épuisée. La postion assise, ça fatigue !

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Premier film du festival et très bon cru. Que tous les lecteurs et toutes lectrices de roman policiers se précipitent, ils et elles vont retrouver tout ce qui charme leur nuit. Un flic alcolo et désabusé, une enquête avec des méchants et des pourris. Un agent du FBI noir, intelligent et intègre qui finira par apprécier notre flic pas très conventionnel C’est peut être un peu banal mais c’est bien filmé, drôle et très humain. Ceux qui ont la chance de bien parler anglais vont se régaler avec les différents accents, anglais, irlandais, gallois et américain.

Succès assuré, large public. Et des scènes vraiment drôles.

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Deuxième film et encore un bon moment. Une histoire d’amour sur fond de musique rock de qualité. Le festival d’Edimbourg, que personnellement je préfère découvrir au cinéma que dans la réalité, drogue, alcool, bruit, foule, boue, au cinéma ça passe dans la réalité je ne crois pas. J’ai beaucoup aimé l’idée de départ : deux chanteurs qui se détestent et qui ont un esprit très caustiques sont réunis par des menottes, mais je n’ai pas trouvé que cela ait donné de très bons gags. C’est pourquoi je n’ai mis que 3 coquillages.

Si et seulement si vous détestez le rock évitez ce film, pour tous les autres allez-y c’est un film sympathique.

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Si vous voulez comprendre de l’intérieur et dans le détail la vie des homosexuels allez voir ce film. Ce n’est pas un très bon moment de cinéma, car c’est très bavard et monocorde. On s’ennuie beaucoup. Pourtant c’est un film très honnête et qui cerne bien la personnalité des deux personnages. Leur sensibilité est finement décrite, on comprend très bien leur façon de comprendre le monde.

Ils passent beaucoup de temps à boire et à se droguer.

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 Oui vous avez bien lu , le réalisateur est le fils de Ken… Première vraie déception. C’est un bon sujet : des enfants anglais envoyés en Australie de 1945 à 1967 et qui ont souffert dans des orphelinats religieux. Deux scandales, l’attitude du gouvernement britannique qui n’avait pas le droit d’envoyer des enfants aussi loin de leur famille et l’attitude de l’Australie qui a martyrisé et exploité ces enfants.

Mais à partir de là, si le film rend bien compte de ce qui s’est passé, il est très long et larmoyant au possible. C’est un mauvais film rempli de bonnes intentions. On dirait du cinéma américain.

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 Traduit de l’américain par Anouk Neuhoff.

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Je le dis tout net j’ai été déçue par ce roman qui pourtant m’avait été chaudement recommandé par ma bibliothécaire préférée. Elle connaît mon goût pour les histoires teintées de féminisme, pour l’Angleterre et les romans de Jane Austen.

Mais j’ai trouvé ce livre un peu raté. Comme nous l’avoue l’auteure en postface, elle a essayé de faire un roman à propos de deux femmes qui ont passé leur vie sur des plages à chercher des fossiles dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est que leurs découvertes ont obligé les savants de l’époque à abandonner leur certitudes à propos de l’évolution des animaux sur la terre. Que ce soit historique, ou non, n’enlève rien au manque d’intérêt d’un récit.

Certes cette femme illettrée de milieu extrêmement pauvre a découvert des squelettes d’animaux qui remettaient en cause les croyances religieuses de l’époque, certes les femmes n’avaient pas le droit de participer aux réunions scientifiques, certes la société britannique de l’époque est construite sur des préjugés sociaux qui ne sont vaincus que dans les romans de Jane Austen , tout cela est assez bien raconté et je ne savais rien de Lyme ni de Mary Anning.

Maintenant je le sais et je suis contente de l’avoir appris, j’aurais pu lire un article de presse , cela m’aurait fait le même effet.

Citations

Pour ma part, j’étais petite, anguleuse et dénuée de beauté, et comme je ne pouvais séduire par mes charmes, je m’efforçais de discuter de choses sérieuses, ce qui faisait tout autant fuir les hommes.

 

Jamais je ne pourrai faire confiance à un homme qui en imposait par ses vêtements.

 

Les femmes mariées étaient figées comme des flans dans un moule, alors que les vieilles filles comme moi étaient informes et imprévisibles.

On en parle

Très positivement Quartier livre Blog Littéraire. Un peu moins : à Sauts et à Gambades

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Je sais, ce n’est pas une nouveauté, mais j’avais raté ce film à sa sortie alors je l’ai vu en DVD. Quel plaisir ! Tout est juste dans ce film pour une fois on ne brocarde ni le rural enraciné dans sa campagne et ses habitudes (tous les ans Royan avec les pompiers et Nice avec « la » femme,) ni le parisien qui fréquente les galeries à la mode et qui ne connaît rien aux réalités de la campagne.

Les deux personnages très bien joués par Daniel Auteuil et Jean-Pierre Daroussin. Dupinceau et Dujardin sont très attachants chacun dans leur vérité, ils ont été amis à l’école primaire et retrouvent immédiatement des liens très forts au-delà de leurs différences sociales.

Le film évite tous les clichés, les outrances, les charges trop faciles. Autant le jardinier est un magicien dans son jardin, autant il est déplacé partout ailleurs. La description des vacances à Nice est absolument extraordinaire : le plaisir de faire tous les ans la même chose, la même plage, la même promenade , le même hôtel… On sent bien que l’écrivain d’abord, le cinéaste ensuite n’ont pas réussi à bien comprendre ce bonheur si simple, mais il n’a pas voulu s’en moquer, simplement en témoigner.

J’ai revu deux ou trois fois le film, que j’avais trouvé un peu bavard la première fois maintenant, au contraire, j’apprécie tous les dialogues et j’ai hâte de lire le livre. Si j’aime ce film, c’est parce qu’il ne s’inscrit pas dans la veine du charme de la campagne. Il faut que je le dise tout net, je déteste la campagne, je ferai bien mienne la phrase de Céline :

« moi, d’abord, la campagne, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui mènent nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre, c’est à pas y tenir. »

Donc le romantisme du « bonheur est dans le pré » je regarde ça de loin, ici, il ne s’agit pas de ça, mais de l’amitié réelle entre deux hommes différents et qui se respectent l’un l’autre. Toutes les images sont réussies donc pas simplement belles comme l’est parfois la nature : je garderai longtemps en mémoire l’image du jardinier lorsqu’il peut se payer une mobylette neuve qui lui permet enfin de ne plus se faire ennuyer par le sale petit roquet qui lui court après en aboyant à chaque fois qu’il passe devant sa maison au risque de le faire tomber.

Si vous ne l’avez pas vu faites vous prêter le DVD : plaisir garanti.

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J’ai beaucoup hésité entre « c’est nul » : zéro coquillage, et « je n’aime pas du tout » : un coquillage. Tout est convenu dans ce film et tellement prévisible ! Je rajoute tellement cinéma américain dans le mauvais sens du terme, on est dans le cliché tout le temps, l’exagération, aucun vrai problème posé , tout en superficialité.Je me demande qui sera ému par la super-women qui dit en pleurnichant regretter de n’avoir pas su garder un compagnon plutôt que sa solitude active. Qui ? J’ai trouvé , toutes les femmes mariées qui sont malheureuses en couple, elles vont se consoler en se disant : c’est tellement pire sans nos tyrans domestiques ! !

Quant à l’approche du vieillissement (autre sujet du film) , je me demande qui à 60 ans achète un déambulateur, en prévision de… ! ! Bref, film à éviter ! Quand j’ai vu le nom de la réalisatrice, je me suis demandée si le fait d’être la fille de Costa, ne lui avait pas ouvert trop de portes sans qu’elle ait véritablement à faire ses preuves.

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 Je me suis inscrite au soleil d’or sur le blog de Christoblog , vous pouvez, vous aussi, participer, voici la liste et comme je fais tout bien j’ai commencé par le premier !

10 août : Melancholia de Lars Von Trier
17 août : La piel que habito de Pedro Almodovar
24 août : Les Bien-aimés de Christophe Honoré
31 août : La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
7 septembre : Habemus papam de Nanni Moretti
14 septembre : La fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et et Bruno Romy
14 septembre : Crazy, stupid, love de John Requa et Glenn Ficcara
21 septembre : L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello
21 septembre : Restless de Gus Van Sant
28 septembre : We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay

Hélas, je ne sais pas si je vais finalement participer à l’attribution des soleils d’or car j’ai été, pour le moins, déçue par ce film et il m’en reste 9 à voir ! Le sujet de Melancholia : la dépression d’une femme et la fin du monde. Les images de la fin du monde sont superbes et pourquoi pas ? Oui pourquoi ça ne se passerait-il pas comme ça, ou autrement peu importe en réalité. Visiblement Lars Von Trier y croit à sa vision et hélas aussi à ses propos moralisateurs sur la terre : la terre est mauvaise et mérite de disparaître. La femme dépressive est très belle, sa dépression très esthétique.

Mais ce qui m’a le plus agacée, c’est le milieu social qu’il a choisi pour son film, une famille immensément riche (c’est mieux pour les décors) et tous complètement déjantés c’est mieux pour les regards et les sous entendus. Je pense que la fin du monde dans les quartiers surpeuplés c’est moins poétique mais tout aussi tragique.

Pour finir, (je sais c’est un peu facile) mais que Jack Bauer n’arrive pas à sauver la planète m’a fortement déçue :déjà je n’arrive pas à finir la saison 7, je ne peux plus faire confiance à personne ! Je dois dire que je suis restée jusqu’à la fin, ainsi que tous les spectateurs de Dinard, que le film tout en m’agaçant m’a quand même captivée c’est pourquoi il reçoit ses trois coquillages.

 On en parle

Article intéressant d’un blog queje ne connaissais pas : Sur mes brisées

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Deuxième film pour mon palmarès de cet été (voir le blog de Christoblog) et j’ai passé une excellente soirée. Bien sûr, ce n’est pas mon film préféré d’Almodovar. C’est un thriller et il lui manque l’émotion et la vie que l’on trouve habituellement dans les films d’un de mes réalisateurs préférés. J’ai lu et j’ai entendu que c’était un film raté, que les effets étaient convenus, et qu’on devinait trop vite la véritable identité de Véra et que la fin ne surprenait personne. Je suis en partie d’accord, d’autant plus que je n’aime pas beaucoup les thrillers en général et celui pas plus que d’autres, mais c’est tellement bien filmé que cela m’a permis de passer au-delà de l’aspect suspens, enquête.

Il faut dire que je suis une inconditionnelle de l’esthétique d’Almodovar. J’aime ses références aux autres films, ses clins d’œil m’amusent , et sa culture m’impressionne. Comme toujours ses acteurs sont excellents, et Antonio Banderas très, très beau. J’ai été amusée par le tour de force de sa bande annonce, pour la première fois vous pouvez regarder sans aucun problème la bande annonce, elle vous dit tout sans rien dévoiler du film.

Elle donne également l’impression que vous vivrez un thriller insupportable, alors que le film construit peu à peu la réalité de chaque personnage et il est même assez lent, je dirai trop lent. Encore un point positif, la très belle voix et la chanson que je réécouterai avec grand plaisir, (je n’ai pas encore trouvé le titre). Ces personnages sont, sans doute, moins crédibles que dans ses autres films, mais ils sont très éloignés des caricatures habituelles des thrillers que j’ai pu voir.

Je pense qu’aucun amateur des films d’Almodovar ne sera déçu, par contre les amateurs des thrillers risquent de l’être.