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Suite à une discussion avec des amis, je me suis lancée dans la littérature japonaise. Dans ma librairie préférée dont je crois, je n’ai pas encore parlé  » les nouvelles impressions » de charmantes jeunes femmes m’ont conseillé « Mitsuba » de Aki Shimazaki. Quel judicieux conseil ! D’abord, parce que cette auteure japonaise écrit en francais, on peut donc à loisir savourer la sobriété et l’efficacité de sa langue. De plus, comme elle est expatriée au Québec, elle peut mieux que d’autres, mettre en scène les différences entre la civilisation japonaise et l’occident.

Ce court roman d’un homme entièrement dévoué à son entreprise et qui va devoir sacrifier sa vie personnelle est très bien construit. Le lecteur est tenu en haleine jusqu’à la fin. Tout le Japon est dans ce texte très court : la pudeur des sentiments, le raffinement de la politesse et l’extrême violence des rigueurs du monde de l’entreprise.

J’ai vraiment bien aimé et j’ai moins ressenti l’étrange sentiment de vide que me font d’habitude les romans japonais. Je suis attirée par ses 5 romans le poids du secret, me voici donc au japon pour un moment.

Citations

L’éducation

Les gens instruits ailleurs qu’au Japon ne sont plus traités comme des Japonais . Naturellement , ils auront de la difficulté à vivre dans leur propre société à leur retour .

Les remarques de sa femme réveillent les souvenirs de mon enfance aux États-Unis… les conséquences furent sévères : de retour au Japon , j’ai eu beaucoup de difficultés à l’école surtout en mathématiques et en japonais. Alors , j’ai dû étudier avec l’aide d’un professeur privé , tous les jours après école. C’était dur. D’ailleurs, des camarades me ridiculisaient en se moquant de mon japonais mêlé de mots anglais.

Sommes nous si différents ?

Il est dommage que son supérieur n’apprécie pas l’efficacité de Nobu au travail . Il veut que Nobu se comporte comme tout le monde pour ne pas troubler le wa (harmonie) c’est ironique , car ce mot signifie aussi « Japon » . Je songe au dicton : »le clou qui dépasse se fait taper dessus ». C’est triste mais c’est une réalité qu’on ne peut ignorer dans cette société.

On en parle

Quelqu’un qui apprécie beaucoup la littérature japonaise :perdue dans les livres.

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Encore merci à Hélène et à son Tag, c’est grâce à elle que j’ai lu cette BD. Si comme moi vous n’avez pas un grand goût pour les BD , vous serez peut-être intéressée par celle-ci. Je suis tombée sous le charme du dessin. J’adorais quand j’étais enfant les illustrations de mes albums et j’ai retrouvé le même plaisir. Le dessin est précis mais ne limite pas l’imaginaire, j’ai apprécié que les personnages ne soient ni beaux ni laids mais ordinaires comme ceux que l’on rencontre dans la vie.

L’histoire est triste mais belle et je trouve l’album réussi car dans mon souvenir le dessin est intimement lié à l’histoire. J ai passé une soirée sur les routes du continent nord américain et c’était pour moi mieux que n’importe quel reportage télé.

Citation

 Je refuse de croire que l’amour et l’amitié ne soient pas éternels sans cela à quoi bon continuer à vivre.

On en parle

Lilatrouva 2

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Le festival innove et cette année nous avons eu droit à deux séries télé. Je n’ai pu voir que celle-ci : Blackout, et évidement le premier épisode seulement. Cette série commence bien et donne envie de voir la suite. Comme ce festival manque de salle je lui conseillerai de donner les séries télé dans des petites salles et avec un écran télé, l’écran de cinéma n’ajoute pas grand chose. Le premier épisode de cette série nous montre un homme politique alcoolique et corrompu, mais qui sauve un jeune noir qui venait de témoigner contre la mafia locale.

Il me semble que cette série peut tenir le choc des 21 épisodes d’une saison mais c’est à voir…

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Pour la première fois nous sommes allés voir un débat. Autour de Josée Dayan , réalisatrice et productrice, Cyril Colbeau-Justin producteur, Mariade Meideros, actrice et productrice, Bertrand Faivre producteur (il a produit entre autre the Comedian).

Le débat était très intéressant. J ai beaucoup appris sur l’aspect financier du cinéma. Un producteur doit investir une somm importante 2 millions d ‘euro et considérer que cet argent peut être perdu. Il peut aussi rentrer dans ses frais ou gagner beaucoup d ‘argent mais il ne le saura que 6 à 7 ans plus tard.

Comme l’a résumé Cyril Colbeau-Justin, pour faire du cinéma il faut être incroyablement tenace, il faut toujours y croire et jongler toujours avec de l’argent qu’on gagnera peut-être. Josée Dayan était plus romantique et a parlé du désir. Sans le désir rien ne se fait, a t-elle martelé.

Enfin Bertand Faivre nous a expliqué pourquoi il a produit « The Comedian », c’est un film auquel il croit, car c’est le premier film d ‘un jeune réalisateur, qui travaille sans scénario (ça, j’avais compris), en Angleterre il a une bonne critique car c’est un produit original. Je n’ai pas été convaincue mais très intéressée.

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Voilà c’est fini ! Vous pensez peut-être que depuis mercredi, j’en ai un peu assez, et bien non, je pourrai encore continuer. Mais c’est fini, je dois accepter, et en tirer le bilan. L ‘impression générale est moins favorable que les autres années, mais comme je le dis dans les critiques, je deviens peut-être plus difficile.

Le seul film dans l’esprit du festival , un film avec peu de moyen mais plein d’humour et d’humanité c’est « Borowed Time ». Si j avais dû donner le prix je l’aurais donné à « Ill Manor ».

Qu’est ce qui fait le charme de ce festival ? Les conversations dans les queues , les gens heureux d’avoir vu tel ou tel film. Je n’oubierai pas ce jeune étudiant en cinéma qui avec une gentillesse incroyable nous a expliqué ce qu ‘était pour lui un bon film. Il ne lira évidemment pas mon blog, mais j’aimerais qu’il sache que j’ai acheté « Black Death », je ne suis pas certaine d’aimer, mais je veux comprendre pourquoi il place ce film au dessus de tous les autres…

Le festival est victime de son succès et vendredi soir l’ambiance était très tendue , faire deux heures de queue avec un pass et ne pas être certaine d ‘avoir une place c’est frustrant. (Je rappelle qu’un pass coûte 70 euros et demande de venir à Dinard, un jour de juin pour l’obtenir.) Enfin si vous croyez que j’ai vu tous les films, détrompez vous j ‘en ai vu 15 sur 53 possibles. Et j’en regrette une petite dizaine…

Que voulez vous les cinémas ferment de minuit à 10 heures du matin !

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The last. Et très bon cru, ce jeune d’origine indienne qui veut devenir DJ, nous a permis de découvrir les réalités de la minorité pakistanaise en Grand Bretagne. Je ne suis pas une spécialiste de la musique des DJ mais leur talent force mon admiration.

Ce qui m’a surtout intéressée, c’est la description assez fouillée de la famille pakistanaise. Ce jeune essaie de s’affirmer dans une famille traditionnelle qui a très bien réussi mais n’évolue que de façon superficielle. La cohésion de la famille tient surtout par l’hypocrisie des uns et des autres. Certains ont des vraies valeurs, d’autres affichent un conservatisme qui leur permet de cacher les libertés qu’ils se donnent dans leur vie personnelle.

Ce n’est pas un monobloc, ce sont des gens en pleine mutation et ce n’est vraiment pas simple pour eux , pour une fois on voit un jeune garçon en résistance avec sa famille , mais on voit que c’est encore plus compliqué pour les filles. Merci au festival de nous permettre de voir des films qui ne passeront jamais en France.

Je profite de ce dernier article pour faire un petit bilan du festival 2011. C’est toujours aussi grisant d’aller de salle en salle pendant 5 jours et de se laisser à ses émotions. On peut rire et pleurer, s’enthousiasmer et détester. C’est permis et même conseillé ! J’aime aussi entrer en contact avec d’autres passionnés de cinéma qui apportent toujours une petite touche personnelle dans leur façon de voir les films. Merci à Hussam Hindi pour cette programmation intelligente et sensible et merci à ma soeur Brigitte, à tous mes amis et aux rencontres dans les queues d’attente qui ont bien voulu discuter avec moi.

Voici mon palmarès

 En première position

Thyrannosaur (Hitchcock d’or prix du jury)

Ensuite à égalité

This is England’ 86

L’Irlandais (prix du public)

Lou

Ensuite

You Instead

Everywhere and Nowhere

Week End

Behold the Lamb

 Moins aimé

Perfect sense

 Pas aimé

Jig

Oranges and Sunshine

 À fuir

 We need to talk About Kevin

In love whith Alma Cogan

Archipelago

 

Et vive le festival 2012 ! ! !

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Film qui connaîtra sans doute un succès en salle . C’est un grand classique du cinéma , une famille très riche est confrontée à la faillite et doit sortir de la misère en gérant un Fish and Chip.C ‘est sympathique mais le film n ‘est pas très original. Et à la fin quand le riche homme d ‘affaire nous expose la morale du « savetier et du financier », à savoir que sans agent on vit avec moins de soucis… C’est un peu difficile à croire.

Bref un moment agréable sans prétention.

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Film tiré du roman (que je n’ai pas lu) de Daphné du Maurier. Cela permet un film en costume dans les belles demeures anglaises et c’est important pour le coté « So British ». Le film est très bien joué, comme il s’agit d’un suspens on ne peut pas trop le raconter.

Le début, deux hommes d’une ressemblance troublante vont échanger leur personnalité. Plus exactement le riche oblige le plus pauvre à prendre son rôle. On y croit et c’est un film classique bien fait, sauf la fin, mais une discussion dans les queues parfois un peu longues … du festival, m’a permis d ‘apprendre que l’auteure avait eu une meilleure idée pour terminer son roman. Je trouve d’ailleurs que dans le film le personnage principal ets davantage bénéficiaire que « bouc émissaire » de l’échange de personnalité.

Toutes celles qui ont aimé Rebecca, auront je pense, une certaine tendresse pour ce film.

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Ma sœur qui m’accompagne au cinéma a cru revivre « love story » de sa jeunesse. C’est bien ça, une jeune fille sait que sa mort prochaine, elle essaye de vivre ses derniers instants en croquant encore une fois dans la vie. L’émotion est au rendez-vous ; les images sont très belles et nous avons été plus d’une à essuyer des larmes.

C ‘est un beau film très classiquement fait.

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Dans le cadre d’un hommage à Sir Tom Courtenay, ce film mythique a été diffusé. C’est intéressant et le film contient un propos toujours d’actualité quand on s’occupe de délinquants : dans quelle mesure pour eux , le fait d’accepter l’autorité n ‘est pas trahir leur milieu d ‘origine.

Dans ce film , le directeur du centre veut redorer le blason de son école en se servant des compétences sportives du jeune rebelle. Au point de vue du cinéma , le choc est rude entre les films britanniques d’aujourd’hui, où tout n’est qu’allusion, flash, rapidité zapping .. et ce film où tout est expliqué aussi bien avec le texte que les images.

Le combat du jeune coureur est évoqué tout au long de sa course et au moins c’est simple de comprendre pourquoi il s’arrête avant de gagner…Oups : j’ai trahi le suspens !

Bref, je préfère le cinéma d ‘aujourd’hui même s’il est parfois violent et trop rapide.