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festvalIl s’agit d’un huis-clos, huit personnes sont dans une salle. Une seule d’entre elle sera retenue pour un poste prestigieux. Les règles sont simples il faut répondre à la seule question posée. Mais quelle est la question ? Les candidats vont faire preuve de bassesse de cruauté de ruse et parfois de courage et de compassion. C’est évidemment, le seul personnage qui a des qualités positives qui obtiendra le poste. Je n’ai pas été passionnée par ce film, c’est un peu un grand classique du thriller psychologique, mais c’est bien fait et bien joué. C’est tiré d’une pièce de théâtre et je pense que je l’aurais préféré au théâtre.

Nowhere.jpgfestvalVoilà également un exemple d’un film pour lequel la rumeur du festival a parfaitement fonctionné. Il n’est passé que le premier jour et aujourd’hui en film surprise. Il raconte l’enfance de John Lennon, c’est très bien joué et très intéressant. Les personnalités sont complexes. Enfin, on voit une Angleterre un peu plus heureuse et subtile que le monde noir de la violence alcoolique ou de la drogue. Son enfance n’a pas été toute rose, mais on n’est pas dans le sordide et c’est très agréable ! Ce film est diffusé en France surtout ne le ratez pas.

 

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The Corner a été crée par les réalisateurs de The Wire. C’est une série absolument extraordinaire dans les deux sens du mot, elle sort complètement de l’ordinaire, et, est passionnante. D’une certaine façon c’est plus fort que The Wire , c’est moins romanesque et plus concentré. Les réalisateurs ont voulu faire comprendre ce qu’était la vie des drogués au « coins des rues » et aussi, leur vie de famille, quand ils en ont une. On est bien loin de la vision habituelle du « bon et du méchant ». Le plus sympathique des personnages, est celui qui ne sortira pas de la drogue, j’ai même pensé que sa gentillesse et son attention aux autres ne l’aidaient pas dans ce combat trop inégal.

Nous sommes donc plongés au milieu du quartier de Baltimore plus ou moins abandonné aux dealers et aux drogués, la recherche et la vente des produits qui permettent à chacun de fuir le réel, occupe tout le temps des personnages. Au milieu de cette jungle, une femme qui essaie de donner une enfance à des petits et que tout le monde respecte. Le bonus final, montre les vrais personnages qui ont inspirés les réalisateurs. C’est très intéressant et touchant. On y croise aussi certains acteurs qui auront des rôles importants dans The Wire.

Entre reportage et fiction, tous ceux et celles qui s’intéressent au monde contemporain ne pourront qu’être passionnés par cette série.

On en parle

Le monde des séries.

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London River et j’ai beaucoup aimé. L’intensité des rapports entre les deux personnages qui sont tous les deux à la recherche de leur enfant, est très bien filmée. Les acteurs sont tous les deux remarquables. On a tellement peur d’apprendre que ces deux jeunes amoureux ont été acteur des attentats que jusqu’à la fin, les parents et nous spectateur, on les ressent comme des victimes. Mais peut-être ont-ils été acteurs de ces crimes abominables ?

On en parle

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Film créé à partir de l’autobiographie de Howard Marks, héros de la contre-culture britannique. Issu des classes populaires du Nord de l’Angleterre, diplômé d’Oxford, il devient un des plus importants trafiquants de marijuana des années 70 et 80. Son popularité croissante, ses relations avec l’IRA et le MI6, ses voyages et couvertures multiples, ne l’empêchent pas de mener une vie de famille épanouie avec sa femme et ses quatre filles. Jusqu’à la chute… le plus grand trafiquant de marijuana des années 70 et 80. C’est un film à la gloire de la drogue qui permet une sexualité épanouie, d’avoir des idées intéressantes et l’argent facile.

Je ne peux pas dire que j’ai été très convaincue. J’ai bien aimé la façon dont l’IRA et ses militants apparaissent, bien loin de tout romantisme révolutionnaire, et aussi la description des pouvoirs et leurs liens avec les mafias de la drogue.

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Excellent, drôle et pathétique à la fois. La lutte des 187 ouvrières de l’usine Ford pour obtenir l’égalité des salaires entre les hommes et lesfemmes, est passionnante et très bien filmée. Le public était enthousiaste et je ne suis pas un grand devin quand je vous annonce déjà que ce film aura le prix du public. Petite réserve, pour ma part, je l’ai trouvé trop manichéen : les ouvrières sont formidables, les dirigeants de chez Ford de vraies crapules qui ne pensent qu’aux profits, les syndicalistes fourbes et prêts à toutes les compromissions. Je pense que si c’était aussi simple, ça se saurait. Mais ne boudons pas notre plaisir à propos d’un film qui fera, j’en suis certaine, l’unanimité du public. Certaines scènes sont étonnantes de vérité, et très drôles par exemple, lorsque les femmes se mettent à l’aise pour travailler dans des locaux surchauffés.

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festvalDocumentaire sur la vie de Jack Cardiff qui a tourné pour le cinéma du temps du muet et qui tourne encore en 2005. Sa vie est entièrement au service du cinéma, en particulier de la prise de vue. C’était absolument passionnant et donnait envie de revoir des films anciens dont il avait été chef opérateur, comme les chaussons rouges. Ce film avait bien sa place dans ce festival et la salle était pleine ce qui pour un documentaire est une sorte d’exploit.

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festvalC’est certainement le film le plus fort que nous ayons vu lors de ce festival. En plus la réalisatrice a animé un débat d’une qualité exceptionnelle. Comme elle nous l’a dit son film se comprend peu à peu, et lorsqu’on trouve une réponse, on est plongé devant d’autres découvertes. Elle nous donne toutes les clés pour comprendre et pourtant on ne les saisit pas immédiatement. Je retournerai voir ce film s’il passe en salle car je veux le revoir en sachant tout ce que je sais maintenant. Le sujet : une femme n’arrive ni à comprendre ni à aimer son fils qui a kidnappé un bébé pendant cinq jours.

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festvalJ’ai donc vu 17 films, 18 avec le pré-festival,je n’ai été déçue que par un film (et encore !) , je suis tout simplement Happy-Heureuse. Bon exemple du bienfait d’un festival. Brigitte et moi avions écarté ce film parce qu’on avait lu que c’était un film loufoque qui racontait les aventures de poseurs de bombes islamistes. Mais tout le monde nous en disait le plus grand bien. Alors, ce matin nous y sommes allées. C’est drôle, on a ri aux éclats et toute la salle riait, certaines scènes vont devenir des grands classiques du cinéma comique. Si vous avez un peu le moral en berne avec les jours qui raccourcissent, allez ! (Come on !) un petit coup de Four Lions et ça redémarre j’en suis certaine. Patrice, achète vite la cassette toutes tes amies vont mourir de rire devant ton « home cinéma » ! !

Un extrait d’une interview de Chris Morris

Morris a fait beaucoup de recherche sur le terrorisme et, à sa grande surprise, il est tombé sur des situations plutôt humoristiques. Il raconte par exemple l’histoire de ces jihadistes yéménites qui voulaient faire exploser un bateau de guerre américain à l’aide d’une embarcation chargée d’explosifs. À 3 heures du matin, ils se sont réunis sur le quai, ont mis leur bateau à l’eau, l’ont rempli d’explosifs et il a coulé.

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Traduit par Cécile Arnaud.

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L’intérêt de ce roman vient du style de cette auteure, et puisque je ne lis pas l’américain, du bon travail de la traductrice. L’histoire raconte, une fois encore, l’étroitesse d’esprit des petites villes de l’Amérique profonde, avant la deuxième guerre mondiale. Nous sommes dans les états du Sud donc confrontés au racisme ordinaire, insupportable aujourd’hui, mais tellement banal à l’époque dans ce pays là. On pense à Ne tirez pas sur l’oiseau Moqueur, car l’histoire nous est racontée à travers les regards d’enfants.

Une jeune femme, Vienna Daniels, belle et cultivée, élève seule deux enfants, son mari l’a abandonnée. Elle se fiche du conformisme social ambiant . Les petits notables « de province » lui feront payer cher son indépendance d’esprit. Tout le village ne fait pas bloc contre elle, la personnalité du médecin est très intéressante, aussi celle de son voisin amoureux transi qui protège au mieux sa trop belle voisine.

On rentre dans ce roman comme dans un film car les descriptions sont très précises, ne surchargent pas le roman bien au contraire, elles lui donnent une couleur particulière. Un vrai plaisir de lecture : dépaysement garanti.

Citations

Souviens-toi, être différent ne fait pas de vous quelqu’un de spécial, mais être spécial fait de vous quelqu’un de différent. J’espère que tu te joindras à mes prières pour que Vienna Daniels ne change jamais.

 

En plus, elle aimait les Nègres et elle fumait des cigarettes. Voilà ce qui arrive, disait-on, quand on lit trop de livres : Ca ramollit le cerveau, et Addison imaginait alors la texture spongieuse des champignons des bois ou des crackers détrempés. On racontait qu’elle possédait des milliers de livres.

 

Le fait d’être tous deux élevés dans le sud, d’avoir été élevés dans les souvenirs de la guerre de Sécession qui projetait son ombre noire sur deux générations pour imposer aux enfants de ses enfants le legs et la tradition de la perte

 

Elliot voulut savoir pourquoi les gens de couleurs ne projetaient pas d’ombres blanches puisque le sombres des blancs étaient noires

On en parle

Un de mes sites préférés : à sauts et à gambades et Le songe et les livres de Mélo.