Édition NRF Gallimard. Traduit de l’anglais par Élodie Leplat
J’avais lu des réserves sur ce roman, réserves que je partage, pourtant son premier roman : » Le Chagrin des Vivants » m’avait beaucoup plu, j’étais moins enthousiaste pour « La salle de Bal’ et encore moins pour celui-ci. On suit le destin de trois amies : Hannah qui cherche à avoir un bébé à tout prix, Clare qui se remet difficilement de la naissance de son fils et Mélissa (Lissa) qui veut réussir sa vie d’actrice. Ces trois femmes sont les filles de la génération qui pense avoir libéré la femme des carcans qui avaient tellement pesé sur elles. Libérées ? je ne sais pas si elles le sont mais en tout cas heureuses elles ne le sont pas tellement. Lissa, malgré un succès dans une pièce de Tchekhov, finira par renoncer à sa carrière . Hannah détruira son couple à force de FIV et de traitement hormonaux, et Clare ne sait plus si elle est homosexuelle ou amoureuse encore d’un mari qui fait tout pour l’aider à élever leur fils. L’auteure promène son lectorat dans l’enfance et la jeunesse de ces trois femmes et je lui reconnais un soucis d’honnête très poussé au détriment des effets romanesques trop faciles. Je pense qu’elle cerne bien les personnalités des jeunes femmes à l’heure actuelle , mais c’est loin d’être passionnant. Tout tourne autour de la transmission mère/fille et du désir d’enfant. ( je me suis demandé si l’auteure n’étais pas confrontée à un bébé un peu fatigant quand elle a écrit ce roman). Les difficultés de notre société, et la vie des couples d’aujourd’hui sont très bien rendues, et beaucoup d’entre nous reconnaîtrons leur mère, leur fille, leurs amies. Il n’empêche que cette lecture m’a quelque peu ennuyée et je sais que j’oublierai assez vite ces personnalités sans grand intérêt. Je crois que c’est particulièrement compliqué de rendre compte de la vie « ordinaire » ! ( pas si ordinaire que cela puisque deux d’entre elles sont diplômées d’Oxford !)
Citations
L’université
C’est là, d’après Lissa, l’enseignement principal de l’Université, comment raconter des conneries avec conviction. Plus la fac est réputée, meilleures sont les conneries.
Droite et gauche en Grande Bretagne
Comparés à ses propres parents, la mère et le père de Cate paraissent jeunes.Chez Cate on vote à gauche. Chez Hannah on vote à droite.Chez Cate il y a Zola et Updike. Chez Hannah il y a les Reader Digest et l’Encyclopaedia Britannica.Le père de Cate fait un métier en rapport avec l’ingénierie. Le père d’Hannah est gardien à l’hôpital Christie.Chez Cate il y a de l’huile d’olive. Chez Hannah il y a de la vinaigrette toute prête.
Je l’ai abandonné en cours de route, je m’y ennuyais ferme… Et comme d’autres livres me tendaient les bras, je n’ai pas insisté. Pourtant j’ai bcp aimé ses deux premiers romans.
Nous avons donc eu la même impression. Moi j’ai fini mais je vais l’oublier si vite.
Merci, tu n’encombres pas la liste à lire!!!
Je n’ose imaginer la longueur de ta liste ! Effectivement tu peux ne pas y mettre celui-ci.
A force de voir l’auteur partout sur les blogs je n’avais plus vraiment envie de la lire, et là tu m’enlèves mes regrets
Tu as certainement beaucoup de livres plus intéressants qui t’attendent.
Comme toi j’ai lu beaucoup de réserves à son sujet, qui m’ont dissuadée de tenter l’aventure.. En revanche, j’ai préféré La salle de bal au Chagrin des vivants, même si j’ai apprécié ce dernier.
Je suis d’accord que ces deux premiers romans avaient beaucoup d’intérêt que je n’ai pas retrouvé dans celui-ci.
J’ai aimé les deux premiers, mais là, j’ai trop peur de la déception .. (et tant de livres m’attendent )
Tant de livres qui te donneront, je l’espère envie de reprendre ton blog.
A l’inverse de beaucoup de lecteurs, j’ai préféré celui-ci au Chagrin des vivants… j’y ai retrouvé des problèmes contemporains qui m’ont fait me poser des questions. Ce n’est pas un coup de coeur, mais je m’intéresserai au prochain roman d’Anna Hope, c’est sûr.
J’aime bien les avis différents sur les romans . Celui-ci est presque oublié pour moi, alors que les deux autres un an après je peux encore les raconter.
Je vais plutôt me pencher sur Le chagrin des vivants alors.
Dans le chagrin des vivants, elle décrit très bien les conséquences de la guerre 14/18 en Grande Bretagne.
Mouais, effectivement, cela ne semble pas vraiment passionnant ! Je passe !
Je comprends ton hésitation…
Tu confirmes mon manque d’intérêt pour ce nouveau titre de cette auteure dont on voit beaucoup les oeuvres mises en avant mais qui n’a pas réussi à me convaincre vraiment. La salle de bal m’a même carrément énervée ! C’est un récit de mauvaise foi …
Pourquoi de mauvaise foi ? Moi j’ai vraiment aimé le premier celui sur la guerre 14/18.
Bonjour Luocine, je suis d’accord que c’est un roman que l’on oublie assez vite (je l’ai lu il y a un an) mais sur le moment, j’ai apprécié ma lecture sans m’ennuyer. En tout cas, je trouve que c’est une romancière qui sait se renouveler. Bonne journée.
C’est vrai j’aurai dû noter cette qualité : elle sait se renouveler.