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Il pleuvait depuis deux jours, et j’avais besoin de me remonter le moral. Et souvent, j’aime bien les films réalisés d’après des pièces à succès il reste toujours quelque chose du théâtre et en général on rit bien. (Un bon exemple de cela c’est « le dîner de cons »).

Et bien encore une fois ça a marché. Si comme moi vous avez envie ou besoin d’un léger remontant allez voir ce film. Ne vous attendez pas à un chef d’œuvre mais à une comédie plaisante , même Patrick Bruel est supportable …je blague, je crois que l’hystérie autour du personnage est un peu passée de mode non ? Je déteste qu’on me raconte les films drôles, alors ne comptez pas sur moi, je dirai simplement que j’ai absolument « Aaaadoré » la scène du livreur de pizza et éclaté de rire.

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C’est déjà tellement difficile de rendre compte du conflit israélo-palestinien, aller en plus imaginer un échange de bébé à la maternité, fallait oser le faire. Ce n’est pas si mal traité, on sent très bien la tragédie des deux familles et surtout celle des jeunes qui ont 18 ans , puisque la vérité éclate au grand jour quand le jeune Joseph veut partir faire son service militaire.

Malgré la critique plus qu’élogieuse de Géraldine, je ne peux pas dire que j’ai été convaincue par ce film. Dans une histoire aussi tragique , qui commence assez bien , on est pris peu à peu par les bons sentiments des uns et des autres. Même le possible candidat au terrorisme se laisse émouvoir quand il entend son vrai frère qui a été élevé chez les juifs chanter avec son père, ils reprennent à l’unisson la chanson et la paix est signée entre les deux familles.

Je n’ai vraiment pas pu y croire. Mais j’ai trouvé très honnête la façon dont on a montré la vie en Israël et en Cisjordanie. La réalisatrice a voulu y rajouter un drame émouvant , ce n’est vraiment pas la peine. La situation se suffit à elle même. Et personnellement j’ai trouvé cela un peu « trop », mais je le répète pour comprendre la situation des Palestiniens ce n’est pas si mal.

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Une très bonne soirée avec ce film qui traite d’un sujet délicat : la sexualité des handicapés. Les trois jeunes acteurs sont extraordinaires, ils jouent des personnages qui comme tous les jeunes, et sans doute tous les humains, veulent connaître les plaisirs de la vie. Tous : du bon vin au plaisir sexuel. C’est compliqué, mais toute leur vie est compliquée. C’est risqué, mais le risque de la mort qui approche trop vite, surtout pour l’un d’entre eux, ils connaissent si bien !

C’est un film émouvant et drôle. L’infirmière baraquée et peu amène (au début) rajoute de l’inattendu dans leur voyage. Je pense que ceux qui connaissent bien les rivalités entre Flamands et Wallons et leur union sacrée contre les Hollandais doivent encore plus s’amuser que la Gallo que je suis (même si on s’obstine à me prendre pour une Bretonne !).

Rien n’est lourd dans ce film, ni le rire, ni les réalités physiques de ces trois corps souffrants. C’est peut-être le reproche que je ferai, on peut sans doute montrer un peu plus la réalité du désir physique de ces jeunes dans les limites de leur corps diminué, en gardant la même délicatesse.

Allez voir ce film de toute urgence il mérite les récompenses et le bien qu’on en dit dans le monde des blogs.

On en parle 

Chez Yspaddaden 

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Je ne suis pas allée voir ce film avec un grand enthousiasme, mais bonne surprise, j’ai passé un très bon moment. Plus que l’action politique de Madame Thatcher qui est davantage évoquée que racontée, j’ai été intéressée par la peinture de la sénilité.

Je pensais être choquée par la façon dont on allait montrer cette très vieille femme qui perd la tête. Bien au contraire, j’ai été très touchée par la façon dont on présente Margareth Thatcher qui doit faire face à la diminution de ses facultés mentales et surtout à la perte de son compagnon qui l’a tant aimée.

Elle est touchante dans son deuil et dans sa façon de vouloir faire avec ce qui lui reste d’intelligence. Ce film pose de façon très délicate : qu’est ce que l’intelligence ? Est-ce qu’elle perd la tête car elle ne veut pas quitter son mari qui est mort depuis des mois ? Finalement, au moment de sa mort annoncée, ce qui est important pour elle, c’est l’amour affectueux de ses enfants et de son mari.

Evidemment, il reste qu’elle a été un premier ministre, ô combien contestée ! Là je trouve le film plus faible, car ses souvenirs apparaissent comme des flashs de souvenirs et si vous ne savez pas ce qui s’est passé de 1979 à 1990 vous ne trouverez pas dans ce film une réelle information. Par contre son combat pour faire place à une femme d’origine modeste parmi les hommes du parti conservateur est très bien montré.

Un petit clin d’œil à mon festival préféré à Dinard, c’est assez amusant de voir des images d’actualité qui ont servi aussi à Ken Loach et à ce film qui essaie de montrer ce qui a tant choqué et finalement formé la pensée politique de Madame Thatcher. Il me reste à joindre ma voix au concert de louanges à propos du jeu de cette extraordinaire actrice : Meryl Streep.

On en parle

Les coups de coeur de Géraldine.

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C’est bizarre, à propos de ce film, tout le monde dit que le précédent film du réalisateur, Morse, était une vraie réussite, et que, le roman de John Le Carré est excellent.

Certes, et le film ? Philosophie Magazine lui consacre trois pages, pour expliquer les intentions du réalisateur. On sent qu’ils ont apprécié l’intelligence du film d’espionnage et l’article est intéressant. C’est vrai, ils ont raison, on est loin de James Bond !

Mais qui peut prendre OO7 au sérieux ? C’est seulement du cinéma ! Avec « La taupe », on est dans de belles images, dans une ambiance très lourde et dans une histoire très compliquée. Mais pour moi, peut être pas tout à fait assez dans du cinéma, justement ! Et finalement la solution m’a déçue, car elle était trop simple par rapport à l’effort de compréhension de l’intrigue que j’ai dû faire pendant tout le film.
A l’image des espions de cette époque, le spectateur doit, pour comprendre, être attentif au moindre détail. J’ai bien compris que l’essentiel n’était pas l’histoire mais l’ambiance qui est d’ailleurs très bien rendue et qui fait le succès d’estime de ce film. On doit aussi souligner les qualités de la musique. En sortant de la salle un spectateur nous a dit ne jamais manquer un film mis en musique par Alberto Iglésias, m’apprenant alors que c’est ce musicien qui fait aussi la musique des films d’Almodovar, une référence absolue pour moi en matière de musique de films.

On en parle

 Dasola, plus cinéphile que moi

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J’ai lu dans une critique que, vous aviez le choix pour ce film : soit la fascination soit l’ennui. Je dois dire que j’ai été les deux à la fois : fascinée par le quotidien de ces hommes dans un pays rude et terriblement ennuyeux.

Confrontés à la mort violente, des hommes ressassent leur quotidien, c’est évidemment tragique et si triste. Toutes les critiques ont pensé à Dostoïevski en particulier « les frères Karamazov » même notre trop bavard présentateur du film (car nous le savions pas, mais ce film était donné dans le cadre d’un ciné club : « Ciné-Malo) ». Ah ! Les cinéphiles en mal de public, sans l’intervention d’une spectatrice il nous racontait même la fin, de peur, sans doute, qu’on ne la comprenne pas, son discours qui n’en finissait pas était à peu près insupportable de prétention et d’inutilité.

Le film n’a besoin d’aucune explication, et les spectateurs sont assez grands pour regarder eux-mêmes les images ! Par contre, il aurait été judicieux de nous prévenir de la lenteur du propos. Des plans qui durent à l’infini ne rendent pas la présence du personnage plus palpable. Cela crée aussi l’ennuie. Je ne suis pas conquise par l’esthétisme de ce film, c’est trop insistant pour moi. Il faut avouer également que le présentateur m’avait bien agacée en me forçant à penser comme lui, je me devais penser à Vermeer lorsque la jeune fille éclairée à la bougie apparaissait, à Dostoïevski lors de«  la maïeutique » (oui notre cinéphile avait du vocabulaire !) de l’aveu du présumé coupable. Un peu énervée, notre Luocine !

Par contre, je pense que c’est une bonne peinture de la Turquie intérieure, pays à fuir comme toutes les campagnes profondes, on s’y ennuie ferme ! Le mal de vivre y est encore plus terrible que dans les grandes métropoles.

Une bonne critique

Le passeur critique et… une beaucoup moins bonne

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Une soirée cinéma comme je les aime ! Un film que je ne serais pas allée voir sans la rumeur des blogs de cinéphiles, leurs critiques favorables sont largement méritées : on n’oublie pas facilement la petite Mina. Elle décide de partir seule à travers Téhéran retrouver sa maison, puisque sa mère n’est pas venue la chercher à l’école.

La première chose qui m’a immédiatement séduite c’est la façon dont la ville de Téhéran nous apparaît : aucun reportage ne saurait la rendre plus présente. La petite croise, ou s’adresse, à des gens qui semblent ne pas être des acteurs, ils parlent d’amour, des difficultés de la vie de tous les jours, de la solitude, de la vieillesse. Rien n’est démontré, tout est allusion mais c’est autrement plus vivant et efficace qu’un film militant qui voudrait prouver que la vie en Iran est soumise à une répression qu’il faut à tout prix dénoncer. La petite est étonnante de détermination, je ne sais pas si c’est réel ou non mais tout à coup, elle décide d’être de l’autre côté du « miroir » et ne veut plus être filmée, elle est alors criante de vérité.

Véridique ou non (est ce encore du cinéma ?), le film tire une grande force de cet effet de renversement, nous sommes brutalement tirés hors de notre position de spectateurs et notre regard est totalement différent, nous aussi nous traversons le miroir et nous avons alors l’impression de vivre avec l’équipe du tournage. Comme eux nous sommes saisis par la difficulté de terminer ce film. Un spectateur nous a dit que Jafar Pahani était actuellement en prison dans son pays, c’est terrible qu’un si grand pays ne fasse pas davantage confiance à son intelligentsia pour l’aider à évoluer.

Nous étions 9 dans la salle de Combourg ce soir là, j’espère que ce film attire plus de spectateurs dans de plus grandes ville car c’est une œuvre à part qu’il faut voir.

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Un site (un peu sérieux mais intéressant) : Une fameuse gorgée de poison

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Non mais, ce n’est pas possible !Toutes ces critiques qui disaient que c’était bien, comment j’aurais pu me douter ! C’est nul comme film, mais alors nul de chez nul ! Je me suis ennuyée et j’ai pesté contre toutes les critiques que j’avais lues.

Le metteur en scène force les acteurs à mal jouer : il y en a qui jouent mieux « mal » que d’autres. Par exemple Jean Pierre Léaud jouent vraiment très mal comme d’habitude, mais là c’est exprès ! Je sais on peut me répondre que je suis passée à côté du film, que c’est un conte ! Mon âme d’enfant n’a pas voulu se laisser prendre, pourtant c’est plein de bons sentiments. Les gens simples sont si gentils ! Je laisse à Télérama qui n’hésite pas à le classer dans les chefs d’œuvre le soin de donner la morale de ce film :

 « Avec une dignité qui mène à une morale simple comme bonjour : c’est en aidant les autres qu’il peut nous arriver des choses formidables. »

Voilà, vous avez bien lu, si tu es gentil avec ton prochain , il t’arrivera des choses bien ! De quoi crier au miracle, non ? Bref j’ai détesté et comme j’ai entraîné des amis avec moi, je suis furieuse.

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Vous en avez entendu beaucoup parler, allez-y vous ne serez pas déçu. Je mets en lien l’opinion de quelqu’un qui n’a pas du tout aimé ce film pour permettre le débat. Après mon festival préféré, je suis en général très sévère avec les films français, mais il faut dire que celui-là est dans la veine des films britanniques.

Je trouve ce film excellent, bien tourné et permet de se faire une idée assez exacte de la réalité policière. Comme le dit le critique du Monde, on ne sait pas ce que deviennent les enfants après l’intervention de la brigade des mineurs, mais ce n’est pas le sujet du film.

Par contre, ce film nous offre un reflet intéressant d’une partie de notre société. La langue crue et la sexualité active des toutes jeunes filles, le viol, l’inceste, la misère, l’exploitation des enfants, voilà le quotidien de ces policiers. Il y a de quoi déstabiliser les plus équilibrés d’entre eux.

Dans la galerie de portraits inoubliables qui défile au commissariat, un m’a semblé plus faible : ce père grand bourgeois qui fait l’amour avec sa petite fille de 10 ans « pour la satisfaire sexuellement » et qui s’en vante, certain, à cause de sa notoriété, de n’être pas inquiété par la police. De récentes affaires montrent bien que c’est plutôt le contraire la police et la justice n’épargnent guère les notables dans ce genre d’affaire..

Je sais bien que l’inceste existe dans toutes les couches sociales, mais j’imagine mal quelqu’un s’en vanter. J’ai été très intéressée par les rapports au travail de ces policiers soumis à une tension permanente. J’imagine que c’est proche de la réalité mais surtout ça fait un très bon film loin des clichés habituels, pas de happy end ni de solutions faciles, pas de flics au grand cœur avec des bonnes solutions.

Le reproche de « voyeurisme » est infondé, car on sent que la réalisatrice a travaillé son sujet. On peut se fermer les yeux devant cette partie du travail de la police et de ce que vivent des enfants et des adolescents dans notre pays, cela n’empêchera pas la réalité d’exister.

On en parle

« On » n’a pas aimé du tout Le monde Cinéma

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La question qui me trotte dans la tête depuis hier soir, c’est comment ce film réalisé par un journaliste français, avec le plus grand acteur israélien du moment, peut être reçu par les deux peuples qui nourrissent depuis 60 ans leur haine réciproque.

Si ce film avait été réalisé par un cinéaste palestinien j’aurais eu quelque espoir que, par exemple, les martyrs d’Allah n’aient plus la côte chez les fanatiques islamistes. Si ce film avait été réalisé par un Israélien, on aurait pu espérer que la prise de conscience de la violence faite aux habitants de Gaza perturbent un peu plus le sommeil des survivant de la Shoa qui occupent aujourd’hui une terre si difficilement conquise. Mais bon, ce n’est pas le cas, c’est un film pour les Français, ce n’est déjà pas si mal, car comme moi sans doute, ils n’avaient pas vraiment bien réalisé ce qu’était le quotidien des habitants de Gaza.

C’est mieux d’y avoir mêlé une fable : un cochon sauvé des eaux, honni des deux cultures et qui ne doit pas fouler le sol ni de la Palestine ni d’Israël. La fable rend le quotidien misérable plus supportable, mais ça n’enlève rien au tragique de la haine sans merci que se livrent musulmans et juifs. Cela réduit les uns à la misère et les autres à ne vivre que le doigt sur la gâchette.

Et le film lui-même ? Je l’ai trouvé un peu lourd, le mélange réalité fable ne fonctionne pas très bien, on ne s’ennuie pas, mais on comprend tout le temps les intentions du réalisateur souvent avant que la scène soit complètement terminée. Les répliques sont parfois trop convenues comme le soldat israélien qui en partant espère que leurs deux peuples pourront s’entendre comme dans sa série préférée qui était celle également de la de la femme palestinienne. On sait ce qu’il va le dire avant qu’il n’ouvre la bouche… C’est énervant et un peu comme je le disais avant, lourd.

Que ces critiques ne vous empêchent pas d’aller voir le film, une fable fait parfois plus pour une cause qu’un film militant.

On en parle

Châtouillement de l’âme (parce que j’aime bien le titre de son blog).