Je ne suis pas allée voir ce film avec un grand enthousiasme, mais bonne surprise, j’ai passé un très bon moment. Plus que l’action politique de Madame Thatcher qui est davantage évoquée que racontée, j’ai été intéressée par la peinture de la sénilité.
Je pensais être choquée par la façon dont on allait montrer cette très vieille femme qui perd la tête. Bien au contraire, j’ai été très touchée par la façon dont on présente Margareth Thatcher qui doit faire face à la diminution de ses facultés mentales et surtout à la perte de son compagnon qui l’a tant aimée.
Elle est touchante dans son deuil et dans sa façon de vouloir faire avec ce qui lui reste d’intelligence. Ce film pose de façon très délicate : qu’est ce que l’intelligence ? Est-ce qu’elle perd la tête car elle ne veut pas quitter son mari qui est mort depuis des mois ? Finalement, au moment de sa mort annoncée, ce qui est important pour elle, c’est l’amour affectueux de ses enfants et de son mari.
Evidemment, il reste qu’elle a été un premier ministre, ô combien contestée ! Là je trouve le film plus faible, car ses souvenirs apparaissent comme des flashs de souvenirs et si vous ne savez pas ce qui s’est passé de 1979 à 1990 vous ne trouverez pas dans ce film une réelle information. Par contre son combat pour faire place à une femme d’origine modeste parmi les hommes du parti conservateur est très bien montré.
Un petit clin d’œil à mon festival préféré à Dinard, c’est assez amusant de voir des images d’actualité qui ont servi aussi à Ken Loach et à ce film qui essaie de montrer ce qui a tant choqué et finalement formé la pensée politique de Madame Thatcher. Il me reste à joindre ma voix au concert de louanges à propos du jeu de cette extraordinaire actrice : Meryl Streep.
On en parle
Les coups de coeur de Géraldine.