Vous en avez entendu beaucoup parler, allez-y vous ne serez pas déçu. Je mets en lien l’opinion de quelqu’un qui n’a pas du tout aimé ce film pour permettre le débat. Après mon festival préféré, je suis en général très sévère avec les films français, mais il faut dire que celui-là est dans la veine des films britanniques.
Je trouve ce film excellent, bien tourné et permet de se faire une idée assez exacte de la réalité policière. Comme le dit le critique du Monde, on ne sait pas ce que deviennent les enfants après l’intervention de la brigade des mineurs, mais ce n’est pas le sujet du film.
Par contre, ce film nous offre un reflet intéressant d’une partie de notre société. La langue crue et la sexualité active des toutes jeunes filles, le viol, l’inceste, la misère, l’exploitation des enfants, voilà le quotidien de ces policiers. Il y a de quoi déstabiliser les plus équilibrés d’entre eux.
Dans la galerie de portraits inoubliables qui défile au commissariat, un m’a semblé plus faible : ce père grand bourgeois qui fait l’amour avec sa petite fille de 10 ans « pour la satisfaire sexuellement » et qui s’en vante, certain, à cause de sa notoriété, de n’être pas inquiété par la police. De récentes affaires montrent bien que c’est plutôt le contraire la police et la justice n’épargnent guère les notables dans ce genre d’affaire..
Je sais bien que l’inceste existe dans toutes les couches sociales, mais j’imagine mal quelqu’un s’en vanter. J’ai été très intéressée par les rapports au travail de ces policiers soumis à une tension permanente. J’imagine que c’est proche de la réalité mais surtout ça fait un très bon film loin des clichés habituels, pas de happy end ni de solutions faciles, pas de flics au grand cœur avec des bonnes solutions.
Le reproche de « voyeurisme » est infondé, car on sent que la réalisatrice a travaillé son sujet. On peut se fermer les yeux devant cette partie du travail de la police et de ce que vivent des enfants et des adolescents dans notre pays, cela n’empêchera pas la réalité d’exister.
On en parle
« On » n’a pas aimé du tout Le monde Cinéma