http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/racine/film/le-cochon-de-gaza-2430393/36870663-4-fre-FR/Le-Cochon-de-Gaza_fichefilm_imagesfilm.jpg

La question qui me trotte dans la tête depuis hier soir, c’est comment ce film réalisé par un journaliste français, avec le plus grand acteur israélien du moment, peut être reçu par les deux peuples qui nourrissent depuis 60 ans leur haine réciproque.

Si ce film avait été réalisé par un cinéaste palestinien j’aurais eu quelque espoir que, par exemple, les martyrs d’Allah n’aient plus la côte chez les fanatiques islamistes. Si ce film avait été réalisé par un Israélien, on aurait pu espérer que la prise de conscience de la violence faite aux habitants de Gaza perturbent un peu plus le sommeil des survivant de la Shoa qui occupent aujourd’hui une terre si difficilement conquise. Mais bon, ce n’est pas le cas, c’est un film pour les Français, ce n’est déjà pas si mal, car comme moi sans doute, ils n’avaient pas vraiment bien réalisé ce qu’était le quotidien des habitants de Gaza.

C’est mieux d’y avoir mêlé une fable : un cochon sauvé des eaux, honni des deux cultures et qui ne doit pas fouler le sol ni de la Palestine ni d’Israël. La fable rend le quotidien misérable plus supportable, mais ça n’enlève rien au tragique de la haine sans merci que se livrent musulmans et juifs. Cela réduit les uns à la misère et les autres à ne vivre que le doigt sur la gâchette.

Et le film lui-même ? Je l’ai trouvé un peu lourd, le mélange réalité fable ne fonctionne pas très bien, on ne s’ennuie pas, mais on comprend tout le temps les intentions du réalisateur souvent avant que la scène soit complètement terminée. Les répliques sont parfois trop convenues comme le soldat israélien qui en partant espère que leurs deux peuples pourront s’entendre comme dans sa série préférée qui était celle également de la de la femme palestinienne. On sait ce qu’il va le dire avant qu’il n’ouvre la bouche… C’est énervant et un peu comme je le disais avant, lourd.

Que ces critiques ne vous empêchent pas d’aller voir le film, une fable fait parfois plus pour une cause qu’un film militant.

On en parle

Châtouillement de l’âme (parce que j’aime bien le titre de son blog).

One Thought on “Le cochon de Gaza – Sylvain Estibal

  1. Vu et revu en DVD depuis sa sortie (et toujours bien apprécié)… mais il y a bien plus d’un an (plutôt deux ou trois…).
    Dasola l’avait chroniqué en 2011.
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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