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Vous devinez que je ne pouvais pas manqué un film avec Gabriel Byrne. Je n’ai pas été complètement séduite par ce film, mais on passe un bon moment. Il s ‘agit d ‘un film policier avec un meurtre , une enquête, et un commissaire à la dérive qui tombe amoureux de la possible coupable.

Je n’ai pas très bien compris qui a tué et je ne sais pas si la femme est coupable , c ‘est un peu gênant. Je ne peux pas raconter le film car je dévoilerai immédiatement l’intrigue ce serait bien dommage. Charlotte Rampling (dirigé par son fils ) joue très bien et Gabriel Byrne aussi « Of course » !

Pour tous les amateurs d’intrigues policières ce film devrait connaître un succès mérité.

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Voilà les petites perles que ce festival a l’habitude de nous offrir. Pour moi il y en a eu un peu moins cette année, mais au fil des ans on devient peut être plus difficile. J ‘ai beaucoup aimé la journée de vendredi, car je n ‘avais pas vraiment prévu d ‘aller voir ce film et finalement c’est sans doute mon film préféré ?

L histoire commence comme d ‘habitude par la vie d ‘un paumé et on pense que tout va aller de plus en plus mal.
Sans tomber dans l’angélisme Kevin va trouver des solutions à ses problèmes qui vont dans le sens de la vie.
Tous les personnages sont intéressants et les situations sont souvent drôles. Le vieux bougon alcoolique est peut être un peu caricatural.

Un bon moment de détente comme je les aime.

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Film qui a reçu le prix du jury et le prix du public au festival au festival britannique 2012

 Encore un film sur la difficulté de vivre en Irlande du Nord du temps de l’IRA. Le film est soutenu par un suspens très bien mené , je ne m’attendais pas du tout à la fin. J ai beaucoup pensé au livre de Sorj Challandon, retour à Killybeg. Le combat des jusqu’au-boutistes de l ‘Ira est très bien raconté. Il est vrai que c’est plus facile aujourd’hui de critiquer l’IRA que du temps de la guerre civile. La police anglaise n’est pas non épargnée. Les acteurs sont excellents .

Rapidement le sujet : une jeune mère de famille appartenant à une famille de combattants de l’IRA, est arrêté alors qu’elle va commettre un attentat, on lui propose de surveiller ses frères pour ne pas faire ses 25 ans de prison.

Les premières scènes sont absolument remarquables. Je pense que ce film connaîtra un grand succès bien mérité.

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Les avis des festivaliers sont très partagés sur ce film. Le sujet est tiré de la réalité , nous sommes encore à Belfast et Terri, ne se sent ni protestant ni catholique ,il aime la musique. Il crée un magasin de musique et peu à peu soutient des groupes punks. Je n’ai aucune attirance pour cette musique mais le film a réussi à me faire comprendre qu’elle peut être un mode d ‘expression de la jeunesse quand toutes les autres voies sont fermées.

Le film est un peu répétitif et le personnage n’a que cela à nous apporter : on peut être Irlandais sans vouloir mourir pour une cause.

Film à voir à mon avis.

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Je recopie l’intention de ce film : Tourné par des réalisateurs partout dans le monde , ce documentaire servira de capsule temporelle pour montrer aux générations future comment on vivait le .. 24 juillet 2010.

Cela donne une succession d’images et de très courtes histoires. Certaines images sont plus marquantes que d ‘autres mais cela ne fait pas un film. Sans le festival je ne me serais pas déplacer pour cela et j’aurais eu bien raison.

Je n’ai pour autant pas regreté le temps passé à regarder ce film.

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Film récompensé pour ses images. Film bien construit , une enquête policière bien menée. Un jeune sorti récemment de prison se retrouve face à un commissaire de police . Il a voulu se venger de celui qui l’a fait plonger injustement pour trafic de drogue.

Le suspens est bien mené et je n’ai, à aucun moment, imaginé la fin. Si je ne suis pas plus enthousiaste c’est que souvent le festival nous offre des films plus profonds que ça. J’ai beaucoup aimé la construction de ce film et les portraits des quatre copains, c’est un excellent policier , il se trouve que ce n’est pas mon genre préféré.

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 Coup de cœur de mon club de lecture.

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J’imagine le plaisir que Christian Goudineau, spécialiste de l’histoire Gallo-Romaine, a éprouvé à écrire ce roman policier, délaissant pour un moment ses ouvrages scientifiques sur la même période. Il met en œuvre tout son savoir d’historien pour nous raconter une histoire. Et pour être bien sûr d’être lu jusqu’au bout il crée un roman policier gallo-romain. Il faut dire que l’époque s’y prête, et que, sans doute, la réalité dépasse dans les grandes largeurs la fiction puisque les personnages qui tirent le ficelles s’appellent Messaline, Aggripine, Caligula… on peut, donc, s’attendre à tout.

Le personnage principal, Valerius Asiaticus a existé, et, l’intrigue est plausible à défaut d’être historique. On sent tout le plaisir que prend l’auteur à faire revivre cette époque, dans tous les détails du quotidien : l’habitat, les vêtements, les déplacements, et la nourriture. Ah ! La nourriture… j’avoue que par moment, je m’ennuyais un peu à la description des repas. J’ai souri quand le personnage principal, Charmolaos , faisant relire par sa jeune nièce, Kallisto, son récit, s’entend reprocher ceci :

 Avais-je besoin de décrire tous ces repas, d’en donner la composition, sans parler de ces innombrables coupes de vin

Quel talent ! Un personnage se trouve là pour énoncer la critique que je m’apprêtais à lui faire. L’auteur a choisi de faire parler ses personnages dans la langue d’aujourd’hui, cela rend le texte léger et amusant. Comme nous sommes entre érudits, il nous arrive d’avoir des passages de culture grecque. On découvre aussi la vigueur et la diversité des villes gauloises.

Le reproche que l’on peut faire à ce roman, c’est de vouloir dire trop de choses sur cette époque, on sent parfois que l’intrigue n’est qu’un prétexte et que l’historien saisit toutes les opportunités de son récit pour nous faire partager sa passion.

Je ne suis pas sûre que les amateurs de romans policiers apprécieront cette intrigue un peu compliquée, mais les historiens ayant le sens de l’humour vont se régaler. C’est un beau voyage que je me suis offert pendant quelques jours avec des personnages qui m’ont permis de renouer avec une époque que je connaissais mal.

Citations

L’humour du philosophe

Un peu de patience, on viendrait nous désembourber, un peu de patience et l’on arriverait a une auberge épatante, un peu de patience et le temps reviendrait au calme. Prévisions qui par force, s’avérèrent exactes, le temps de la patience n’ayant jamais été précisé.

Un philosophe antique Panaitos de Rhodes, question éternelle !

L’univers dans lequel nous vivons nous échappe pour toujours. Même si nous découvrons les lois qui le régissent, nous ne pourrons jamais concevoir son origine. Si nous l’attribuons aux dieux, nous inférons que ceux-ci lui sont antérieurs. Mais l’idée d’éternité, de non-naissance est incompatible avec notre finitude de mortels, nous qui naissons et sommes voués à mourir. L’idée de cycles, qui voient l’univers se créer puis disparaître, reproduit notre propre condition , mais ne résout pas la question essentielle : comment est-il possible que quelque chose ne naisse pas ou naisse de rien ? Comment imaginer le rien ? Comment imaginer l’absence de temps

Le bon goût

L’aspect « décor peint » qui prévalait à l’extérieur devait flatter le gout gaulois, peut-être même le cote  » nouveau riches » auquel Critias avait fait plusieurs fois allusion.

Les repas

On nous servit un vin plein de vigueur. Chairs succulentes, sauces …qui changeaient de ce garum qui passe pour le nec plus ultra mais auquel mon palais répugne. Pas de livèche, des champignons et une énorme platée de choux et de raves. Des coupelles de confitures douces ou aigrelettes pour rectifier l’assaisonnement.

On en parle

Un historien qui n’a pas trop apprécié le roman policier et enfin « un » blogueur dans ce monde si féminin D’une berge à l’autre

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Quel diable d’homme ce Bill Bryson ! Il a réussi à me passionner pendant 579 pages pour des questions scientifiques qui en règle générale m’ennuient, car je n’y comprends rien. Je ne sais pas si je suis plus savante aujourd’hui , j’ai en tête quelques idées sur la formation de la terre, l’importance du soleil de la lune et du noyau de la terre. Je suis stupéfaite de tout ce qu’on sait sur des organismes si petits que je n’arrive pas à les imaginer.

J’ai été très amusée par toutes les querelles d’écoles des différents scientifiques, Bill Bryson raconte tout cela avec son humour si particulier . Cette façon irrespectueuse et drôle de raconter les débats les plus sérieux qui ont agité l’homme depuis qu’il a voulu comprendre la vie sur terre est pour beaucoup dans mon plaisir à lire ce roman.

Je sais que ce livre plaira à toutes celles et tous ceux qui comme moi sont curieux des questions scientifiques mais rebutés par le langage trop savant. L’idée que je garderai une fois le livre rangé en bonne place dans ma bibliothèque c’est que la vie sur terre est un tel prodige et le fruit d’un tel hasard que l’on devrait tout faire pour la protéger. C’est sans doute encore une idée trop « angélique » mais je l’ai ressentie avec force tout au long de ce livre.

Citations

Des idées difficiles à comprendre

De tous les concepts de la théorie générale de la relativité , le plus difficile à saisir pour nous est celui que le temps fait partie de l’espace . Notre instinct nous dit que le temps est éternel , absolu, immuable – que rien ne peut troubler son écoulement régulier. Or selon Einstein , le temps est variable et toujours changeant . Il a même une forme . Il est lié – « dans une trame inextricable » selon l’expression de Hawking – aux trois dimensions de l’espace dans une dimension bizarre appelée l’espace-temps.

 Une idee bien sympathique et un sourire

Chacun de vos atomes est probablement passé par plusieurs étoiles et a fait partie de millions d’organismes avant d’arriver jusqu’à vous. Nous sommes si chargés atomiquement et si vigoureusement recyclés à notre mort qu’un nombre significatif de nos atomes -jusqu’à un milliard pour chacun d’entre nous, selon certains- a sans doute appartenu un jour à Shakespeare. Un autre milliard nous est venu respectivement de Bouddha , Gengis Khan et Beethoven , ou tout autre figure historique de votre choix. (Il faut , semble-t-il , des personnages assez éloignés dans l’Histoire, car les atomes mettent quelques décennies à se redistribuer ; si fort que vous le désiriez,vous n’êtes pas encore recyclé en Elvis Presley). 

Avec le sourire on lit plus facilement un livre sérieux

Les physiciens affichent un dédain notoire pour les scientifiques des autres domaines . Quand l’épouse d’un grand physicien autrichien Wolgang Pauli le quitta pour un chimiste, il en resta comme deux ronds de flan. « Elle aurait pris un toréador , j’aurais compris, confia-t-il à un ami. Mais un chimiste… » 

La resistance aux idées nouvelles

Cela restait une proposition radicale pour l’époque et elle fut extrêmement critiquée , surtout aux États-Unis , où la resistance à la dérive des continents persista plus longtemps qu’ailleurs . Un critique se plaignit , le plus sérieusement du monde , qu’avec des arguments aussi clairs et convaincants Holmes puisse induire les étudiants à les croire.

Apprendre en s’amusant

Demandez à un géochimiste comment fonctionne ce genre d’engin , et il se lancera dans des histoires d’abondance isotopique et de niveaux d’ionisation avec un enthousiasme plus sympathique. Que compréhensible. Pour nous résumer , la machine , en bombardant un échantillon de roche de jets d’atomes chargés , parvient à détecter de subtiles différences dans les niveaux de plomb et d’uranium des zircons , d’où l’on peut déduire avec précision l’âge de la roche. Bob m expliqua qu’il faut dix sept minutes pour lire un zircon, et qu’il faut en lire des douzaines par fragment pour obtenir des données fiables. En pratique , toute l’affaire semble aussi répétitive et aussi excitante qu’une expédition au lavomatic, mais Bob avait l’air très heureux – ce qui est souvent le cas des gens de Nouvelle-Zélande.

Une anecdote de celle dont on se souvient :

Ce n’est sans doute pas une bonne idée de s’intéresser de trop près à ses microbes. Louis Pasteur en était à ce point obséder qu’il en vint à examiner á la loupe chaque plat que l’on posait devant lui – habitude qui ne dut pas lui valoir d’être. Souvent réinvité à dîner.

 Les mots de la fin

Les hommes modernes n’occupent que 0,001 pour cent de l’histoire de la Terre- à peine un souffle- mais même une existence aussi brève a exigé une succession infinie de heureux hasards. Nous n’en sommes qu’au tout début . L’astuce consiste à s’assurer que nous n’en verrons jamais la fin. Et, à coup sûr , cela va exiger de nous bien autre chose que de simples coups de chance.

On en parle

Un blog que je ne connaissais pas : Urbanbike.

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Après la déception de « cherchez Hortense » et un plaisir en mi-teinte « Du vent dans mes mollets » et avant mon festival préféré (LE festival du film britannique). Voici un film que je recommande à toutes et à tous. Brièvement voici l ‘histoire : un réfugié algérien se retrouve instituteur dans une école du Québec où une enseignante s’est donné la mort. Cela permet au cinéaste , de traiter à la fois des problèmes éternels : les enfants confrontés à la mort , et les drames du monde actuel.

Philippe Falardeau est un grand cinéaste. J’ai eu la gorge nouée lorsque Lazhar, lors de sa demande pour obtenir le droit d ‘asile, est obligé de raconter la tragédie qui l’a obligé à fuir l Algérie. J’ai ressenti la même chose lorsque le petit Simon laisse éclater le poids qui l’empêche de vivre depuis le suicide de sa maîtresse. Ce sont les deux moments forts du film, mais tout le reste sonne juste. Les personnages secondaires sont bien traités, rien n’est laissé au hasard ni à la caricature facile. Par exemple, le prof de gym au sifflet , n’est pas l’abruti de service qu’il semble être à première vue. C’est lui qui apporte une remarque qui sous-tend tout le film : à force de ne pas vouloir toucher les enfants, de peur d’avoir des gestes ambigus , les enfants deviennent des « dangers radio-actifs », les enseignants s’interdisent tout geste naturel et cela peut entraîner des catastrophes.

La musique est superbe et les images du Québec n’ont rien de « romantiques » mais elles doivent être très proches de la réalité. C’est un film qui me trotte dans la tête et je sais que vais aller le revoir , rien que pour entendre à nouveau Fellag lire sa fable de la fin du film.

Allez-y et racontez moi.

On en parle

les bottines rouges

Bande annonce

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Traduit de l’anglais par Christiane et David ELLIS.

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Je pense que Dominique avait encore raison, quand on a pris le virus Bill Bryson, on va au bout de son plaisir et on lit tout ce qu’il a écrit. J’ai de nouveau été séduite par « Motel Blues », c’est drôle et profond à la fois.

C’est remarquablement traduit, mais j’observe qu’il a fallu qu’un couple s’y mette, sans doute une femme d’origine française et un homme de langue anglaise. Je ne sais pas pourquoi mais j’imagine que, même s’ils ont beaucoup travaillé, ils ont dû aussi beaucoup s’amuser, pour nous offrir toute la saveur de l’humour de ce grand observateur des comportements humains. J’ai aimé la tendresse qui l’attache à son père un peu radin, mais qui a su faire aimer la vie à ses enfants.

Avec Bill Bryson nous partons donc à travers ce vaste , très vaste pays. Je conseille ce livre à toutes celles et tous ceux qui veulent faire du tourisme aux USA, c’est vraiment un pays immense, capable du meilleur comme du pire. Les états peuvent être très différents des uns des autres mais il faut toujours avaler au minimum 300 kilomètres pour aller d’un point à un autre. Certains lieux touristiques sont à fuir absolument, en particulier ceux des réserves indiennes .

Les village reconstitués peuvent avoir du charme mais cachent mal qu’aux États-Unis, peu de choses sont faites pour conserver le patrimoine. On a l’impression parfois d’aller d’une zone semi industrielle à une zone commerciale en passant par des échangeurs d’autoroutes complètement surréalistes. C’est avec une grand tristesse que je constate que l ‘approche de toutes les villes françaises sont devenues aussi impersonnelles que ce qu’il nous décrit aux USA en 1989. Nos centres villes sont restés encore très vivants mais pour combien de temps encore ?

C’est aussi l’intérêt de ce livre, il permet d’observer la civilisation américaine et je l’espère éviter ses excès.

Citations

 Le racisme

Cette remarque m’a fait penser la Bretagne où on se félicite de n’être pas raciste

Les Sudistes détestent cordialement les Noirs et pourtant ils semblent cohabiter avec eux sans problème, tandis qu’au Nord , les gens n’ont rien en générale contre les Noirs, les considèrent même comme des êtres humains dignes de respect et sont même prêts à leur souhaiter bonne chance dans la vie, mais désirent surtout ne pas avoir à les fréquenter de trop près.

 Les abord des villes aux USA en 1989 , les nôtres, aujourd’hui, sont elles différentes ?

 De nos jours , une ville si modeste soit-elle, a deux ou trois kilomètres de restoroutes, de motels,d’entrepôts à prix discount,de centres commerciaux – tous surmontés d’enseignes mobiles d’une dizaine de mètres et accompagnés de parking de la taille des Ardennes.

L’architecture hôtelière américaine (hélas, on pourrait dire la même chose pour la France aujourd’hui)

Au bout de la rue , il y a le nouvel hôtel Hyatt Regency qui vous flanque instantanément la déprime. Ses formes massives en béton appartiennent visiblement à l’école d’architecture tendance « on n’en a rien à foutre » que les chaînes hôtelières américaines ont en prédilection.

Le touriste de base américaine en camping car

Voilà, hélas, comment de nos jours beaucoup de gens passent leurs vacances. Cela consiste avant tout à ne pas s’exposer au moindre moment d’inconfort ou de désagrément , voire même, dans la mesure du possible , à éviter de respirer l’air pur. Quand l’envie de voyager vous prend, vous vous enfermez dans un luxueuse boite de 13 tonnes , vous parcourez 700 kilomètres hermétiquement protégés contre les éléments naturels, et vous vous arrêtez dans un camping où vous vous vous précipitez pour brancher l’eau et l’électricité afin de ne pas être privé un seul instant , d’air conditionné, de machine à laver la vaisselle ou de four à micro-ondes.

 Et au Yosemite

Mais Yosemite fut une déconvenue monumentale . Ce que vous apercevez en premier c’est la vallée d' »El Capitan » avec ses montagnes imposantes et ses cascades blanches qui se déversent à des centaines de mètres sur les prairies du bas. Vous vous dites alors que vous êtes sans doute passé dans l’au delà et que vous vous trouvez au Paradis. Puis vous continuez et vous descendez à Yosemite Village et vous vous rendez compte que si effectivement vous êtes au paradis, vous allez passer le reste de l’éternité au milie d’une horrible bande de touristes obèse en bermuda.

 Bravo pour la traduction. Humour sur l’accent du sud des États-Unis

Mais à ce moment-là , la serveuse arriva et me dit :
« Tu veux voir mon minou sans t’géner, chéri ? »
Et je compris que c’était hors de question. Je ne comprenais pas un traître mot de ce que les gens me disaient. Ils auraient tout aussi bien pu me parler chinois. Il nous fallut de longues minutes et force gesticulations du couteau et de la fourchette pour rétablir ce que la serveuse avait vraiment dit :
« Tu veux voir le menu du p’tit déjeuner, chéri ? ».

Les villages reconstitués

On se trouve partout confronté de manière exaspérante à des détails qui font pastiche. Autour de l’église paroissiale de Burton, les pierres tombales sont visiblement des imitations ou, en tout cas , les inscriptions sont toutes récentes. Rockefeller ou un autre gros bonnet, a sans doute été déçu de constater qu’après deux siècles de plein air les pierres tombales deviennent invisibles . Si bien que maintenant les inscriptions sont neuves et bien taillées, comme si on les avait gravées la semaine passée , ce qui est peut-être le cas.

 Humour

Ce mémorial est tout à fait ce qu’on imagine : Lincoln y est assis dans son grand fauteuil , l’air noble mais affable. Il avait un pigeon sur la tête. Il en a toujours un. Sans doute le pigeon pense-t-il qu’on vient tous les jours pour le regarder.

 Les routes

À Boston , le système routier est absolument fou. Il visiblement été conçu par quelqu’un qui a passé son enfance à mettre en scène des accidents avec son train électrique . Tous les cent mètres , la voie que je suivais disparaissait et d’autre voies venaient s’y ajouter de la droite ou de la gauche , parfois même des deux côtés à la fois . Ce n’était pas un réseau routier, c’était de l’hystérie á quatre roues.

Une citation pour mon frère forestier

Le séquoia est un arbre laid. Il n’en finit pas de s’élever mais ses branches sont rares et courtaudes, ce qui lui donne un air idiot : c’est le genre d’arbre que dessine un gosse de trois ans

Éclat de rire. Et encore un petit plaisir de la vie que l’appareil numérique nous a enlevé…

Les Allemands sont arrivés , aussi déplaisant et antipathiques que savent l’être des adolescents, et ils m’ont privé de mon arbre. Ils ont grimpé sur la clôture et commencé à prendre des photos. J’ai pris un plaisir mesquin à me mettre devant le type qui tenait l’appareil à chaque fois qu’il appuyait sur l’obturateur, mais c’est une activité qui ne vous distrait pas éternellement, même quand il s’agit d’Allemand.

 On en parle

Chez Keisha, par exemple.