Un livre différent, un bel objet et des photos qu’on n’oublie pas. L’imaginaire se remplit pour un moment d’images de feu, de croûtes, de farine, d’eau. Geneviève Hofman est une artiste photographe reconnue, et chacune de ses expositions sont des moments de doux bonheurs. Elle recherche à chaque fois à interpeler notre regard au-delà de nos évidences. Comme le dit si bien dans l’introduction Héloïse Conésa (conservatrice responsable de la collection de photographie contemporaine de la BnF) :
Si la photographe s’attache depuis plus de trente ans à représenter ce qu’elle nomme sobrement les « matières » : linge, marbre, chaux et sable de l’estran, ce n’est pas tant pour en sonder les caractéristiques que pour les transformer en surfaces de projection propices aux analogies.
J’étais au vernissage de son exposition dans le fournil du boulanger où sa recherche a commencé, et comme beaucoup de gens je suis repartie avec son livre et un pain de Thierry Depaix, propriétaire du fournil artisanal de Saint Cast-Guildo, sous les regards complices du boulanger et de la photographe. Les textes permettent aussi de comprendre ce qui a motivé quatre ans de travail, comprendre la magie de cet aliment si simple et si fondamental. La longue et très riche introduction « du » grand spécialiste du pain Steven Laurence Kaplan se termine par un très bel hommage :
Aucun photographe avant Geneviève Hofman n’a su rendre à cette pâte son statut primordial de chose vivante.
Si les photos m’ont entièrement séduite, j’ai été, également, agréablement surprise par la qualité des textes qui savent allier l’information à l’intensité des sensations ressenties par l’auteure-artiste dans les différents fournils.
Pour donner envie de tourner les pages une photo mais qui est tellement plus belle dans le livre !
Citation
Nicolas Supiot referme la porte derrière lui pour garder la chaleur et pendant une heure environ, la pâte va « pousser », grandir, « maturer ; on va laisser le temps aux chaînes de protéines du gluten de se dérouler et de s’agripper les unes aux autres, sans brusqueries, dans un mouvement d’expansion. La pâte peut et va tranquillement lever, tout en restant tendre et d’une grande douceur, de celle qui remplit maintenant toute la pièce.
Un livre qui donne envie…
J’espère parce qu’il le mérite ; surtout pour les photos, mais également pour ce qu’il nous apprend sur le pain et les boulangers à la recherche des bons produits.
On y donne les adresses de vrais bons boulangers? (moi je salive, j’aime le pain!)
Oui , il y a à la fin tous les boulangers où elle est allée.
J’avoue que le thème ne m’emballe pas…
J’espère que tu auras l’occasion de feuilleter ce livre pour les photos , elles sont vraiment tres belles.
J’en ai l’eau à la bouche ! Comme Keisha j’adore le pain !
Et en plus il ravit les yeux …
un thème qui m’intéresse beaucoup ! je note ! merci
De rien, c’est un plaisir de chroniquer un si bel objet.
Un thème fort intéressant, il me semble sentir l’odeur du pain en même temps ;-)
C’est vrai, pourtant elle parle peu des odeurs .
j’aime beaucoup ce type de livre et je peux passer des heures à regarder des photos
Ses photos sont des voyages vers un ailleurs qu’elle te laisse imaginer. Ce que j’aime beaucoup c’est qu’elle ouvre des fenêtres sur la vie intérieure de chacun. Va sur son site tu verras ce que je veux dire.
Un livre qui sort des sentiers battus, ça fait du bien de temps en temps, surtout quand la qualité est au rendez-vous.
C’est un livre qui mérite d’être regardé.
MERCI vraiment de présenter ce livre du pain, livre nourriture de l’âme autant qu’hymne à la vie (et aussi du vrai labeur).
J’ai eu la chance d’avoir ce livre entre les mains, c’est très beau.
Et comme c’est bientôt la fin de l’année …
MA
Tu as raison, une bonne idée de cadeau.