• Éditions Roman Seuil, 151 pages, septembre 2024

Traduit de l’anglais par Sabine Porte 

 

C’est le deuxième livre de cet auteur sur Luocine, après les nouvelles de « l’abattoir de verre » voici donc ce curieux roman d’amour . Une femme mariée, mais plus amoureuse de son mari, vit quelques jours avec un pianiste polonais aux Baléares. Cet homme est beaucoup plus âgé qu’elle et semble très amoureux . Béatriz se défend de cet amour mais cède aux avances de Witold, le pianiste, sans sembler amoureuse. Lorsqu’il repart, elle ne répond pas à ses mails. Lorsqu’il meurt il lui laisse des poèmes à travers lesquels elle comprend mieux son amour.

Je suis absolument certaine d’oublier très vite ce roman, je ne comprends pas l’utilité d’un tel récit si ce n’est que cet auteur de 85 ans a voulu décrire l’amour lorsque l’on atteint cet âge ! Je pourrai rajouter que c’est bien écrit, mais cet auteur est prix Nobel de littérature, c’est quand même le moins qu’on pouvait attendre de lui ! Mais je n’ai absolument pas compris sa façon de découper ce roman en petit chapitres et à l’intérieur des chapitres en petits paragraphes numérotés !

En réalité, j’ai eu l’impression d’un brouillon de roman, d’une envie de raconter quelque chose mais de ne pas aboutir à un vrai roman.

Extraits

 

Début.

1. Femme est la première à lui donner du mal, suivi peu à peu après par l’homme.

2. Au début il y a une idée très claire de la femme. Elle est grande et élégante ; ce n’est pas une beauté au sens conventionnel du terme, mais sa chevelure brune, ses traits -yeux bruns, pommettes hautes, lèvres pulpeuses – sont frappants et sa voix grave de contralto à un charme magnétique suave.

Intéressant .

– Alors vous avez toujours été pianiste. Depuis l’enfance.
 L’air grave le polonais réfléchit au terme de « pianiste ».
 » J’ai été un homme qui joue le piano, finit-il par répondre. Comme l’homme qui poinçonne les tickets dans le bus. C’est un homme et il poinçonne les tickets, mais n’est pas un poinçonneur.’

Des rapports bien loin de la passion amoureuse.

 « Une vie ordinaire côte à côte – voilà ce que je veux. Pour toujours. L’autre vie aussi, s’il y a une autre vie. Mais sinon, d’accord j’accepte. Si vous dites non, pas pour le reste de la vie, juste pour cette semaine -d’accord j’accepte ça aussi. Pour juste un jour, même. Pour juste une minute. Une minute suffit. C’est quoi le temps ? Le temps n’est rien. Nous avons notre mémoire. Dans la mémoire il n’y a pas le temps. Je vous garderai dans ma mémoire. Et vous, peut-être vous vous souviendrez de moi aussi.
– Quel homme étrange vous faites bien sûr que je me souviendrai de vous. »
 Elle prononce ces mots sans réfléchir, les ententes résonner singulièrement à son oreille. Qu’est- elle en train de dire ? Comment peut-elle promettre de se souvenir de lui alors qu’elle a toutes les raisons de penser que l’épisode du musicien polonais qui lui a rendu visite à Soler ça se trompera peu à peu jusqu’à n’être plus qu’une poussière au jour de sa mort ?

15 Thoughts on “Le Polonais – J. M COETZE

  1. Surprenant en effet. Je n’ai lu que « Disgrâce » et c’est très bien.

  2. Hum, oui, pas palpitant… J’ai lu un des romans de Coetzee, je crois que c’était Disgrâce, qui ne m’a pas emballée non plus. J’ai le souvenir d’une grande froideur.

  3. He bien, les premières phrases m’auraient déjà convaincue… de refermer le livre ! Je n’ai jamais lu cet auteur, craignant que ce soit trop fumeux, pourquoi, alors que d’autres Nobel ne me donnent pas ce pressentiment ? Je n’en sais rien.

  4. keisha on 22 mai 2025 at 12:36 said:

    Mouais. Il a du en écrire de meilleurs? Dans le bouquin, le pianiste est septuagénaire.

  5. « Disgrâce » est excellent oui, mais aussi « En attendant les barbares », et « Au cœur de ce pays ». J’avais en revanche été déçue par L’homme ralenti, qui m’avait un peu fait la même impression que toi avec ce roman : il m’avait laissé un goût d’inachevé…

  6. J’ai beaucoup aimé Disgrâce, mais je n’ai pas lu d’autres romans de Coetze. Je note de ne pas s’attarder sur celui-ci.

  7. Je n’ai jamais lu cet auteur, pas tellement tentée par ses thèmes. Je ne crois pas que je le ferai maintenant, trop à lire par ailleurs.

  8. C’est dommage cette sensation de brouillon. Jamais lu Coetzee mais je ne commencerais clairement pas avec celui-là :)

  9. je suis comme toi
    avec cet auteur je suis passée du j’aime énormément à je déteste mais après tout c’est peut être bon signe on ne peut pas plaire tout le temps

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