Édition Sabine-Weispieser
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard 
Un roman choral, autour de la célébration de la naissance du bébé Ève, fille de Stéphanie qui a eu ce bébé grâce à une PMA en Espagne. 12 chapitres, dont le personnage principal est une femme reliée à ce bébé. Cela se termine par un chapitre appelé Dimanche jour où la fête d’Ève a lieu. Cela permet à l’auteur d’explorer tous les thèmes qui concernent la condition de la femme aujourd’hui. Stéphanie et ses deux sœurs, Laurence et Lucie, ont été élevées par une mère Nicole qui a été incapable d’affection et qui est maintenant pleine d’aigreur.
Le roman commence tout doucement par le point de vue du bébé et ce passage est très réussi. On verra ensuite, une femme qui aura un bébé par PMA dont le père sera un homosexuel, une amie qui sent son corps vieillir, une femme qui éprouve un plaisir physique par téléphone interposé et qui sera déçu par la réalité, une jeune fille anorexique, un cancer du sein, l’arrivée des règles chez une très jeune fille, la ménopause, et la vieillesse…
L’auteure aime présenter ses personnages avec la réalité du corps de la femme et cela le roman le réussit très bien. En revanche on peut lui reprocher d’être un simple catalogue de tous les aspects des problèmes du corps de la femme , le roman peut alors sembler un simple prétexte à faire passer tous les messages importants concernant le statut de la femme.

Citations

 

Une mère aigrie.

 L’idée qu’une fille déteste sa mère, qu’ une mère méprise ses filles, je ne comprends pas. Si je ne l’avais pas entendue de mes propres oreilles cracher son venin, si je n’avais pas vu de mes propres yeux sa grimace glaciale face au visage souriant d’Ève, si je n’avais pas découvert ses albums remplis de photos d’elle, toujours au premier plan, entourée de silhouettes minuscules et floues de ses filles, je n’y croirais pas.

Le plaisir féminin.

 L’une des plus grandes joies de ma vie amoureuse d’avant ma rencontre avec Sophie, se fût l’exploration du monde des seins, le recensement de leurs formes, ogives, larmes, ballons, gouttes, méduses, la découverte des aréoles de toutes les couleurs, du brun-noir au rose le plus clair, la dégustation de tous les tétons qu’ils soient minuscules ou bourgeonnants, dressés ou recroquevillé, simples ou dédoublée, j’ai adoré .

Être parents, après le risque d’une méningite pour le bébé.

 Avoir connu ensemble, l’attente révoltée et longue, si longue, du résultat d’analyse, du diagnostic, du sourire en blouse blanche, leur avait fait éprouver dans les évidence le lien qui les unissait désormais tous les trous.
 C’est ce qu’ils se disent dans ce drôle d’état qui n’est pas du bonheur, mais quelque chose de plus fort encore, né de l’éloignement du danger et de la faim de la peur. Ils se disent que cette nuit, quelques heures avant le moment prévu, ils sont devenus les parents d’Ève, sans témoin ni baratin dans l’intensité partagée de leur amour pour elle 

16 Thoughts on “Pleine et Douce – Camille FROIDEVAUX-METTERIE

  1. En lisant ton billet, j’ai pensé un peu au « Chœur des femmes » de Martin Winckler. Il aborde beaucoup de sujets intimes liés à la médecine des femmes.

    • Oui ce roman fait un peu trop catalogue de tous les problèmes de santé des femmes. Le côté romanesque semble plaqué dessus.

  2. Pas très tentée, je dois l’avouer… Même les extraits peinent à me convaincre.

  3. J’hésite toujours devant quelqu’un qui passe des essais au roman. Ton avis me fait hésiter encore plus quand tu évoques un catalogue de tous les problèmes de la femme.

  4. Le côté « catalogue » me fait fuir, si il n’y a aucun lien je ne vois pas trop l’intérêt.

  5. Il n’y a pas grand chose qui m’attire dans ce roman je dois dire.

  6. Je n’ai rien contre les problématiques dont ce livre fait son propos, mais « tous les thèmes de la condition féminine aujourd’hui » dans un seul titre, ça fait trop pour moi !

  7. Melanie B on 7 mai 2023 at 19:49 said:

    J’avais lu les premières pages en librairie et n’avais pas trop accroché, et tes extraits ne donnent pas très envie. Mais il y a sûrement des choses à glaner.

  8. Dommage pour le côté catalogue. On te sent pas très enthousiaste.

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