J’ai lu ce livre lors d’un séjour à Ouessant et malgré les beautés de la nature offertes par le vent et la mer, je ne pouvais m’empêcher d’être saisie d’effroi par tant de souffrances imposées à un enfant qui ne pouvait pas se défendre contre la folie de son père. Je me suis souvenue de la discussion de notre club, le livre a reçu un coup de cœur, mais plusieurs lectrices étaient choquées par l’attitude de la femme. En effet, celle-ci va passer sa vie à faire « comme si » : comme si tout allait bien, comme si tout était normal, et avec la phrase que le petit Émile a entendu toute sa vie « Tu connais ton père », elle croit effacer toutes les violences et tous les coups reçus.

Oui son père est fou et gravement atteint, il entraîne son fils dans sa folie, en faisant de ce petit bonhomme de 12 ans asthmatique et fragile un vaillant soldat de l’OAS, mais oui aussi, je suis entièrement d’accord avec mes « co »-lectrices sa mère est largement complice du traitement imposé par ce fou furieux à sa famille. Lorsque son père sera enfin interné et que le fils adulte révèle aux psychiatres ce qu’il a subi enfant, sa mère quitte son fils sur cette question incroyable :

Et c’est quoi cette histoire ? Tu étais malheureux quand tu étais enfant ?

L’autre question que pose ce roman, c’est la part de la fiction et de la réalité. C’est évident que l’auteur raconte une partie de son enfance, et nous fait grâce à cela revivre ce qu’a représenté la guerre d’Algérie pour une partie de la population. À cause de ce livre, j’ai relu la déclaration de Salan lors de son procès, il exprime à quel point lui, le général le plus décoré de l’empire colonial français a souffert de voir ses conquêtes disparaître peu à peu dans le déshonneur des promesses non-tenues aux populations qui soutiennent ses idée. La grandeur de la France et de son drapeau c’était, pour lui, de tenir face aux barbares, c’est à dire ceux qui ne veulent pas être français. Le père d’Émile use et abuse de ce genre de discours et dans cette tête de malade cela lui donne tous les droits. Comme tout paranoïaque, il a raison contre tout le monde et invente une histoire mensongère et folle de plus quand il risque d’être mis devant ses contradictions.

Bien sûr, il y a toujours une forme d’impudeur à faire de sa souffrance un roman lu par un large public, et je suis souvent critique face au genre « auto-fiction », mais lorsque l’écrivain sait donner une portée plus large à ses souvenirs au point de nous faire comprendre les mécanismes de ce qui rend une enfance insupportable, je ne ressens plus l’impudeur mais au contraire une sorte de cadeau fait à tous ceux qui tendent la main aux enfants malheureux car on peut donc s’en sortir sans répéter les mêmes erreurs. Et puis il y a le style, j’apprécie beaucoup celui de Sorj Chalandon, tout en retenu même quand on est aux limites du supportable.

Citations

Style de Sorj Chalandon

Il y avait un mort avant le nôtre, des dizaines de voiture, un deuil en grand. Nous étions le chagrin suivant. Notre procession à nous tenait à l’arrière d’un taxi.

la vie de famille

Il l’a regardée les sourcils froncés. Ma mère et ses légumes. Il était mécontent . Il annonçait la guerre, et nous n’avions qu’une pauvre soupe à dire.

Après des actes de violence de son père un mensonge de paranoïaque

J’étais bouleversé. Je n’avais plus mal. Mon père était un compagnon de la Chanson. Sans lui, jamais le groupe n’aurait pu naître. Et c’est pourtant sans lui qu’il a vécu. Ils lui avaient volé sa part de lumière. Son nom n’a jamais été sur les affiches, ni sa photo dans les journaux . Il en souffrait . Ceux qui ne le savaient pas étaient condamnés à dormir sur le palier.

C’était il y a trois ans. Depuis, maman n’a plus allumé la radio. Et plus jamais chanté.

Rôle de la mère

Ce jour-là, en allant voter contre l’autodétermination, il avait écrit « Non » sur les murs. Le soir, il avait perdu. Il a hurlé par la fenêtre que la France avait trahi l’Algérie. Et aussi lui, André Choulans. Il est ressorti à la nuit tombée . Il est rentré plus tard, avec du sang sur son imperméable kaki et les mains abîmées.
Le regard épouvanté de ma mère, visage caché entre ses doigts. Elle a gémi
– Mon Dieu, ta gabardine !
– T’inquiète pas la vieille, c’est du sang de bicot.
Elle a secoué la tête.
– Le sang c’est comme le vin, c’est dur à ravoir, a-t-elle dit simplement.

Lu grâce au club de lecture de la média­thèque de Dinard.


François Garde ne m’en voudra certainement pas que l’alto prenne plus de place que son roman sur ma photo. Lui qui a donné vie dans « L’effroi » à un Sébastien Armant, altiste à l’opéra de Paris qui « aurait tant aimé ne nous parler que de musique ». Malheureusement, le geste horrible, criminel, d’un chef d’orchestre très en vue fait basculer sa vie. Voici le début d’une d’une vraie tragédie :

L’archet levé, j’attendais le signal ;

Soudain le chef se redressa. Il prit une longue inspiration, se figea dans un impeccable garde-à-vous. Le public ne se rendit compte de rien, et pour nous ce changement de posture ne produisit qu’un vague sentiment d’alerte.

Lentement, il leva le bras droit, main tendue vers le rideau de la scène, et, de sa belle voix de baryton, s’exclama avec force et solennité :

« Heil Hitler ! »

Sébastien Armant, saisi d’effroi, va se lever et sortir, entraînant derrière lui tout l’orchestre, la réprobation du geste du chef est telle que cela devient « le » scandale médiatique qu’il faut à tout prix exploiter pour des raisons politiques et de pouvoir. Notre altiste va devenir un objet aux mains des spécialistes de la communication et peu à peu perdre pied et ne plus très bien savoir comment diriger sa vie. Le récit est bien mené et nous retrouvons les travers de notre société dans la description de la chute programmée d’un homme simplement courageux. Le lecteur sait, bien avant lui, que Sébastien Armant n’aurait jamais dû fréquenter les fameux « plateaux » télé, que c’est un monde prêt à dévorer de l’émotion sur le dos de ceux qui peuvent encore en exprimer.

Sa peinture du monde politique avec sa cohorte de conseillers en image, en communication, en revue de presse est criant de vérité. Oui, c’est bien dommage que cela se fasse sur le dos de la musique mais, au moins, il peut se rassurer, la musique restera toujours cet art exigeant qui demande à ses serviteurs de travailler tous les jours (ou presque) six heures, pour arriver à un résultat qui leur donne du plaisir et nous en donne tant. C’est l’amie propriétaire de l’alto de cette photo qui m’a fait découvrir cette réalité, et aucun conseiller ne pourra jamais faire l’économie de ce travail exigeant pour aboutir au feu d’artifice que représente un concert réussi. Il peut se comparer au travail de l’écrivain qui polit sa langue pour permettre au lecteur de rentrer au plus profond du récit et de partager les doutes et les espoirs de l’écrivain comme le fait si bien François Garde.

Citations

le directeur de l’Opéra

Jean-Pierre Chomérac, le président du conseil d’administration de l’Opér, me surprit. Chomérac avait pris ses fonctions six mois plus tôt. Il devait ce poste à une ancienne et indéfectible amitié avec le président de la République. (…) Sous sa protection, il avait été nommé successivement inspecteur général de l’agriculture, préfet de l’Yonne, ambassadeur au Portugal. Il ne dissimulait pas la minceur de ses compétence, et y suppléait par un sens politique avisé et sa propension à se saisir des sujets à la mode et à faire parler de lui. (…)Nos délégués syndicaux murmuraient qu’il n’avait pas encore découvert que dans un opéra on faisait de la musique.

Vous savez président de l’Opéra n’est qu’un lot de consolation en attendant mieux.

Ceux qui nous gouvernent

Je le remerciai en prenant la carte qu’il me tendait. Des assistants vinrent à nouveau papillonner autour de nous. Le conseiller du ministre en profita pour se glisser à côté de moi et murmurer :

– Il distribue ses cartes de visite comme s’il était encore député-maire. Bien évidemment, c’est nous qui vous contacterons le moment venu.

Les médias

Les médias sont comme un monstre insatiable, il faut lui donner à manger de temps en temps, sinon il peut vous dévorer tout cru.

Vie et mort des scandales dans les médias

Les chaînes d’information en continu se régalent. Avant-hier les révélations d’un obscur attaché parlementaire ; hier les explications contournés du ministre du Budget ; ce matin les bons mots assassins d’un jeune loup de l’opposition. Dans notre affaire, il ne se passe rien de nouveau, il ne peut rien se passer d’inédit. Les journalistes me sollicitent moins pour vous rencontrer. Mon cher Sébastien, il faut s’y résoudre : le bouquet que nous proposons à la vente depuis deux semaines commence à se faner, et les amateurs veulent des fleurs fraîches.

Le musicien d’orchestre

Rien ne peut égaler l’honnêteté du musicien, L’honnêteté sans fard et sans tache du travail du musicien, seul responsable d’avoir bien apprivoisé son instrument, bien lu la partition, bien écouté ses collègues, bien suivi les consignes. Lui seul – et chacun dans l’ensemble- doit se glorifier modestement de donner vie aux constructions invisibles élaborées par les maîtres du passé. 

Phrase que j’aime

Comme des rochers fendant une mer calme, ou des sommets émergeant des nuages. Mais les écueils ne disent rien du métier de pêcheur, ni les montagnes ne se réduisent à leurs extrémités.

Lu grâce au club de lecture de la média­thèque de Dinard.

Une lecture fluide et rapide (142 pages), ce n’est pas un roman désagréable loin de là. L’histoire suit le trajet d’ne jeune femme brillante qui photographie des enfants pour les mettre sur des catalogues. Elle rejoint sa sœur qui est enceinte. Ces deux jeunes femmes ont été réunies à travers l’amour d’une femme Irène, mère biologique pour Eva, adoptive pour Liv. Malheureusement, Irène vieillit dans une maison médicale car elle a la maladie d’Alzheimer. Pendant le trajet entre Paris et la frontière est de la France, l’auteure reconstitue la vie des ces trois personnes.

La réflexion sur les enfants top-modèles est intéressante mais pas très originales, détruire l’enfance parce que l’objectif d’un appareil va en faire des jouets pour le regard des adultes, c’est tellement évident ! la vie de Liv, son enfance et son adaptation dans la vie sociale après son adoption m’a intéressée, mais la description de sa façon de « guérir » le mal-être des gens est très peu crédible, en une phrase elle fait mieux qu’une thérapeute en plusieurs années. Irène, leur mère, attend la fin de sa vie dans la « Maison Sérénité » ; Pour ce thème, on retrouve bien ce que l’on connaît de ces malades et de ces maisons. Je sais que j’oublierai très vite ce roman, sa longueur n’est pas le seul critère qui fait que je le classe sans trop le vouloir, dans les lectures légères et qui ne me marquent pas.

Citations

Les pensées en voiture

Elle voudrait chasser les souvenirs de cette séance photo de l’intérieur de la voiture, mais les pensées font ce qu’elles veulent de nous. Si elles veulent entrer dans les voitures, elles entrent, elles n’attendent pas qu’on les prie.

Le travail d’Éva

le numéro Adorable boudeuse, l’un des thèmes qui avaient le mieux marché, à croire que les gens n’aimaient rien tant que les emmerdeuses, après tout rien de nouveau sous le soleil, ça faisait belle lurette que les emmerdeuses étaient considérées comme les êtres les plus attractifs de la Création, qui aurait envie de faire la cour à une béni-oui-oui ?

Les enfants top-modèles

L’histoire des enfants qui posent pour Lamb est déjà contenue dans leurs prénom. Leurs parents leur donnent à la naissance des noms de femmes vénales.
Une autre question qu’elle se pose aussi à propos des modèles est celle de leur motivation. Pourquoi acceptent-ils de poser ainsi ? Sa conclusion ne varie pas : les enfants font ça pour être aimé de leurs parents. Pour l’être ils sont prêt à tout.

Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard et coup de cœur de mon club

Je le mets dans la catégorie « Roman qui font du bien », avec ces quatre coquillages, il est aussi dans « mes préférences », parce qu’il raconte un très bel amour qui a duré tout le temps d’une vie de couple, brisé seulement par la mort trop précoce due à la chorée de Huntington. Il y a tellement d’histoires de couples qui n’arrivent pas à s’aimer dans la littérature actuelle. Certes, (et hélas !) la mort précoce de la jeune femme, est peut-être un facteur de réussite de cet amour, mais Tristan Talberg sous la plume de Patrick Tudoret raconte si bien cette relation réussie, pleine de passion, de tendresse, d’attention à autrui que cela m’a fait vraiment du bien au creux de cet hiver très gris. Ce roman n’est pas non plus un texte de plus sur le pèlerinage de Compostelle, mais plutôt un chemin vers la sortie du deuil.

Cette longue marche à pied, permet grâce à l’effort physique souvent solitaire, un retour sur soi et une réflexion sur la foi. Les bruits du monde sont comme assourdis, s’ils parviennent aux marcheurs c’est avec un temps de réflexion salutaire. Ce n’est pas un livre triste, au contraire, il est souvent drôle, les différents marcheurs sont bien croqués, cela va de l’athée militant aux confits en religion. Tristan est un agnostique dans lequel je reconnais volontiers plusieurs de mes tendances. Beaucoup plus cultivé que moi, il se passionne pour les auteurs comme Pascal, Chateaubriand, Saint Augustin mais c’est pour réfléchir sur ses doutes et fuir tous les sectarismes. Et le prix Nobel dans tout cela ? disons que c’est un beau prétexte pour réfléchir sur la notoriété et la médiatisation du monde actuel. Un roman agréable à lire et j’ai déjà en tête bien des amies à qui je l’offrirais volontiers.

Citations

Ceux qui ont refusé le Nobel

Sartre en 1960, vexé peut-être que Camus l’eût devancé de trois ans… ; Beckett aussi, ascète incorruptible des Lettres (….) Beckett n’avait pas un rond vaillant et la gentillette somme attachée au prix l’eût sans doute bien aidé, mais sa soupente d’étudiant éternel était plus vaste que tous les palais

Ce portrait m’enchante

Fervent sectateur du guide Michelin, son ingénieur de père, pour qui la poésie du monde résidait davantage dans un roulement à billes que dans les vers impairs de Verlaine, en vantait sans fléchir l’objectivité et le sérieux .

La mort de l’aimée

Elle ne vit qu’une masse sombre effondrée sur le lit. Une masse sombre tranchant sur le drap clair, dans cette chambre étouffante et blanche. Un homme couché sur une femme aimée, ploye sur elle, la couvrant de tout son corps comme si elle avait froid. Mais elle n’avait plus froid

Agnostique et Athée

Mais, tu le sais, j’ai toujours eu les fondamentalistes en horreur, qu’ils fussent croyants ou athées. Leurs idées arrêtées en font des statues de sel, des cerveaux en jachère. Leurs certitudes m’emmerdent. Cette pensée enkystée me fait honte et m’effraie à la fois. Fondamentalisme athée, gonflé de prétention sur rationalistes, tenant dans le plus insupportable mépris les 9/10° de l’humanité pour qui Dieu et le sacré sont au coeur de tout, mais aussi fondamentalisme religieux qui nous fait le coup de la certitude « informée », fermée à toute autre forme de pensée

Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard Thème roman et peinture.

Ce livre m’est vraiment tombé des mains, il m’a aussi rendue triste et mise en colère. Tombé des mains, lors du fastidieux rappel des 16 ans de procédure pour régler la succession du peintre. Triste, que l’auteur cherche à mettre en lumière ce que de leur vivant, Pierre et Marthe ont préféré taire. Mise en colère, car le roman n’apporte rien à la compréhension de l’œuvre de Pierre Bonnard. On ne sait pas grand chose sur cette Marthe épouse de Bonnard, ni lui ni elle n’ont voulu dévoiler les secrets de la vie de cette femme. Pourquoi diantre, faut-il aller remuer les rares pistes dévoilant l’origine de Marthe qu’il a peinte si souvent pour laisser à la postérité de très beaux nus, troublants sensuels et souvent très érotiques. Pourquoi raconter les 16 ans de procès de la succession de Pierre Bonnard ? Est ce que cela rend plus présent l’œuvre de ce peintre ? Bien sûr que non, cette enquête ne mène à pas grand chose sinon à se dire qu’ils ont voulu tous les deux préserver leur intimité et ne dévoiler que ce qui se voit sur de magnifiques tableaux.

Citation

Voilà tout ce que l’on sait sur Marthe

La jeune femme se mire dans les miroirs de la maison, dans les yeux de Pierre, sur les toiles. Elle met son corps au service de son amant, autant dire de l’art.

Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard

Déçue ! j’avais pourtant bien aimé « le club des incorrigibles optimistes » un peu moins « la vie rêvée d’Ernesto G. » et vraiment très peu celui-là. Bref, pas sûre que j’en lise un autre, de cet auteur. Jean-Michel Guenassia se plaît à découvrir les dessous de la grande Histoire . Ici il s’attaque à un fait divers tragique qui a certainement privé l’humanité d’un artiste qui avait encore tant à nous dire à travers sa peinture. Comment est mort vraiment Vincent Van Gogh, on est sûr d’une chose, il est mort des suites d’un coup de feu. Mais qui a tiré ? lui ? Des enfants qui jouaient ? Un homme rencontré peu de temps avant ? et ensuite pourquoi n’a-t-on pas pu extraire la balle pour lui sauver la vie ? Le docteur Gachet était-il compétent ? Quand on va à Auvers toutes ces hypothèses sont évoquées, celle du suicide aussi évidemment, avec une véritable interrogation à propos de l’arme. Un pistolet sera bien retrouvé dans un champ en 1960 mais est-il celui qui a servi et qui s’en est servi ?

Fort de toutes ces interrogations Jean-Michel Guenassia, invente un amour entre Marguerite Gachet et Vincent Van Gogh. Pourquoi pas ? Que ce peintre ait pu émouvoir jusqu’à la passion une jeune fille de province vivant sous la domination d’un père peu sensible à ses volontés d’émancipation, c’est possible. Ce n’est qu’une hypothèse de plus. Je l’ai acceptée au début, espérant qu’elle permette de mieux comprendre ce génie de la peinture. Et c’est là que le roman est faible car si la jeune fille sent immédiatement la force de ce peintre et que quelques descriptions de sa façons de peindre sont attirantes, le génie de Vincent Van Gogh ne devient pas plus familier pour autant. Ce n’est pas très surprenant car l’auteur a vraiment très peu de documents pour étayer sa thèse. Vincent n’a jamais parlé de Marguerite Gachet à son frère. La partie artistique est quelconque et je n’ai guère cru à l’intrigue amoureuse.

Je retiendrai une chose qui est connue mais qui est bien expliquée ici : on peut être une copiste géniale et ne rien avoir à apporter à l’art, autrement dit ne pas être un artiste. Ainsi certains tableaux du musée d’Orsay seraient des copies de la main de Marguerite Gachet dont ce célèbre portrait de son père. Il est vrai que Vincent dans les lettres à Théo parle d’un portrait et pas de ce deuxième. Pas plus qu’il ne parle de son amour pour Marguerite. Et surtout que se cache-t-il derrière le regard dans le vague du Docteur qui aurait laissé mourir sciemment Vincent Van Gogh ? Dans ce cas il mériterait grandement l’opprobre de Jean-Michel Guenassia.

Le vrai acheté par quelqu’un qui ne l’expose jamais.

Et le faux ? celui qui est à Orsay

Citations

le père et le frère de Marguerite Gachet

Ils sont tellement prévisibles, leur égocentrisme est tellement forcené que cela serait risible si je n’en avais autant de tristesse. Chaque année, je n’y fais pas allusion , pour voir s’ils y penseront, et je ne suis pas déçue : ils m’ont oublié.

Les lieux peints par Vincent Van Gogh et les impressionnistes

Nous étions au bord de L’oiseau, c’est un lieu que Vincent affectionne particulièrement. A cette époque cet endroit ressemblait au paradis terrestre, le grand saccage commençait à peine, nous n’avions pas conscience que l’homme était en train de tout défigurer…Quand on voit les bords de Seine tels que les ont peints les impressionnistes et ce qu’ils sont devenus, nous ne pouvons qu’être atterrés de la destruction systématique de ce qui était si beau.

20161206_113108Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard et coup de cœur de mon club

4Un coup de cœur également de ma part pour ce livre témoignage entre fiction et réalité. Ce roman m’a beaucoup intéressée, et pas seulement pour la découverte de la vie d’Albert Achache-Roux qui s’arrête à Auschwitz en 1943. Ce livre permet de découvrir l’Algérie, les effets des décret Crémieux sur la population juive de ce pays, les violences antisémites de la part des colons pendant l’affaire Dreyfus. Comme Brigitte Benkemoun découvre, à sa grande surprise, assez vite, que son grand-oncle était homosexuel, cela lui permet de réfléchir sur l’homosexualité dans une famille juive à la fin du XIXe siècle.

En plus de tous ces différents centres d’intérêts, on suit avec passion l’enquête de l’auteure. Quelle énergie ! Elle ne laisse rien passer, dès qu’une petite fenêtre s’entrouvre, elle fonce pour en savoir un peu plus. Elle tire sur tous les fils, elle suit toutes les pistes qui l’amène à mieux connaître Albert, ce richissime homme d’affaire adopté par un certain Monsieur Roux. Elle finit par comprendre ce que cache cette adoption : la solution que trouvait, parfois, des homosexuels à cette époque pour vivre tranquillement leur vie à deux. Elle cherche obstinément qui a pu dénoncer son oncle et finalement nous donne un portrait saisissant de la tragédie des homosexuels qui se mêle ici au nazisme et à la chasse aux juifs à Nice menée par l’horrible Aloïs Brunner (qui a sans doute tranquillement fini ses jours à Damas en 2010). Il est aidé dans cette chasse par des Russes blancs qui ont retrouvé là, les habitudes des tsaristes. Elle ne fait pas qu’une œuvre de biographe, elle remplit les nombreux blancs de la vie d’Albert par tout ce qu’elle connaît de la vie de sa famille, c’est pourquoi son livre se situe entre le roman et la biographie. Et nous la découvrons elle, une femme passionnée et passionnante.

Citations

Ashkénaze et Sépharade

Ces Ashkénaze d’Alsace Lorraine, dépêchés par le Consistoire de Paris pour « civiliser » leurs coreligionnaires, s’échinent à transmettre la décence et l’orthodoxie. Mais ils adressent des rapports accablés à leur hiérarchie , émouvantes par les youyous et le bazar oriental

Découverte de son homosexualité en 1908

Qui qu’il soit, il est « anormal », quoi qu’il dise, il est condamnable. Est-il en train de devenir fou, ou serait-ce plutôt une maladie ? Entre toutes, la plus honteuse : une perversion, une inversion, une erreur épouvantable qui l’a fait homme … Par moments, il se force, il se blinde, espérant se soigner ainsi comme d’une fièvre qui finira par passer. Il réprime les pulsions et les émotions, et il se mûre en lui-même , dans cette prison intime où les désirs sont interdits.

La famille juive en Algérie

Sans doute étouffé par la famille et la communauté, dans ce monde où l’individu n’existe que dans le groupe et où chacun se comporte forcément comme les autres, sous le regard de tous

Richesse

Et cette propriété sur les hauteurs de Nice illustre son ascension sociale : les bourgeois vivent près de la mer, les aristocrate la surplombent.

Dernière phrase du livre

Je suis l’héritière de ton monde. Et ce livre est le petit caillou qu’une mécréante croit laisser sur une tombe qui n’existe pas.

20161202_102350Lu grâce au club de lecture de la média­thèque de Dinard. et il a obtenu un coup de cœur.

Marcher droit tourner en rond

5Je suis si contente de commencer l’années par un cinq coquillages ! Et, Keisha va être contente son petit chouchou est récompensé d’un coup de cœur à l’unanimité de celles qui l’avaient lu dans mon club (je peux lui dire que c’est rare !). Comme je me régale également avec son précis de médecine imaginaire, j’ai mis les deux livres d’Emmanuel Venet dans le même billet.
Commençons par « Marcher droit tourner en rond » vous comprendrez la photo car il s’agit en effet de dévoiler la vérité qui se cache derrière toutes les photos de famille.

Marguerite a cent ans et son petit fils est à son enterrement. Tout le monde fait un portait élogieux de cette centenaire. Oh là ! non non non, il lui manque une semaine pour être centenaire et j’en connais un que ça agace ce manque de précision : son petit fils qui vit avec un syndrome Asperger. Cela lui donne trois compétences poussées à l’extrême : le scrabble, le petit bac et la connaissance des catastrophe aériennes. En plus, évidemment une incapacité totale à se satisfaire des mensonges qui dissimulent toutes les conduites de façades en société. L’enterrement est donc pour lui l’occasion de raconter toutes les méchancetés des uns et des autres, c’est drôle, on a vraiment l’impression de voir l’envers du décor. C’est l’occasion aussi de revivre son amour pour Sophie peu récompensé malgré une belle constance de sa part.

Je pense que l’auteur, psychiatre, a mis beaucoup de sa propre connaissance de l’âme humaine pour écrire ce texte. Je vous cite la citation de Sigmund Freud qu’il a mise en exergue au début du roman car j’ai souri :

La grande question à laquelle je n’ai jamais trouvé de réponse, malgré trente ans passés à étudier l’âme féminine, est :  » Que veut une femme ? »

Citations

Logique ?

Elle aimait à répéter que la vieillesse est la pire des calamités, mais chaque hiver, elle se faisait vacciner contre la grippe, et, à la moindre bronchite elle extorquait au docteur Comte des antibiotiques. Pour ma part, si j’en arrivais à trouver ma vie trop longue, je cesserais de me soigner et me laisserais mourir une bonne fois pour toutes.

Compétence inutile

J’entretiens également une compétence hors du commun pour le jeu du petit bac, mais j’ai rarement l’occasion de m’en servir.

La vie de couple

Au bout de deux ans de vie commune, elle avait donc établi une fois pour toutes la répartition des rôles dans leur couple : il revenait à Imre de payer des cadeaux et à elle-même de les recevoir, et il était convenu que ce contrat moral donnait pleine satisfaction aux deux parties.

Une logique un peu rude

J’ai perçu trop tard que j’avais péché par excès de confiance en lui suggérant il y a trois ans, de demander l’euthanasie de son fils : lors du procès, j’ai senti que cette idée l’avait froissée.

Incompris

Je frisonne encore au simple souvenir des expressions « harcèlement » et « violence morale », leitmotiv de ces vingt minutes de procès bâclé : est-ce vraiment harceler que d’envoyer une dizaine de message par jour à une femme à qui vous pensez jusqu’au plus profond de votre être.

Le petit précis de médecine imaginaire

 Ce sont de courts textes à déguster pour se guérir de la morosité. J’avais d’bord mis 4 coquillages, car certains textes (surtout la partie sur les ondes) me plaisaient moins que d’autres. Mais j’ai suivi le conseil de Keisha  : relire ces petits textes au hasard et non pas à la suite. Tous sont alors de petits bijoux . elle en a recopié sur son blog qui m’a poussée à acheter ce livre , à mon tour je vous en offre un et si je réussis à vous séduire tout le livre d’Emmanuel venet se retrouvera sur nos blogs !

Malaises

Une fois à la retraite, mon grand père Joseph a fait trois chutes. Il avait l’habitude quand le temps le permettait, de pérégriner des journées entières pour faire des courses ou pour surveiller, en compagnie d’autres badauds, la bonne marche des chantiers des environs ; Trois fois, donc ;, il rentra les genoux couronnés, boitillant, endolori mais anormalement soucieux. L’affaire se soldait par du mercurochrome et des bandages, mais on la prenait tellement au sérieux qu’un des enjeux, à coup sûr, m’échappait. Rétrospectivement, j’ai compris que Joseph avait peur qu’on parle de malaise, et que ce soit fini de la vie paisible.

Le malaise, concept central de toute expérience existentielle, est affreusement mal traité par la médecine savante, qui le considère au mieux comme une approximation à déconstruire. Il n’existe même pas, dans la littérature spécialisée, d’ouvrage consacré à ce sujet inépuisable. Osons le dire tout net, il manque à notre science un bon et solide »Traité du malaise », avec étymologie, historique, étude clinique et tout le bataclan. Moyennant quoi le patricien consciencieux parvenant mal à distinguer entre effet de langage et ennui de santé, craint systématiquement de passer à côté d’une maladie grave et épuise son malade en examens inutiles qui, bien souvent débouchent sur un diagnostic. De sorte que le patient poursuit sa vie beaucoup moins sereinement que s’il n’avait pas consulté.
Joseph, lucide sur le risque, s’en remettait donc aux antiseptiques et aux bandages. Vu qu’il tenait debout et gardait la vigueur de s’opposer à toute consultation intempestive, on n’a jamais bien su les circonstances de ses chutes.

Et une citation car j’ai éclaté de rire

sous la rubrique paranoïaque

Cette évocation réveille quelques figures admirables : la crapule désœuvrée qui trouve dans un mur mitoyen une mine de « casus belli » ; l’hémorroïdaire acharné à se faire rembourser son papier hygiénique par la sécurité sociale ….

20161125_185110Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thè­que de Dinard

4
Surtout que cette photo ne vous induise pas en erreur, ce roman n’est pas à jeter aux toilettes. Il fallait que j’évoque, soit le RER, soit la machine à broyer les livres, soit une « dame pipi » .
J’avais très envie, de rendre hommage aux « Dames-pipi » , car Julie qui nettoie tous les jours les WC dans une galerie marchande, est un des rayons de soleil de ce roman. Je trouve particulièrement compliqué de parler de ce métier sans tomber dans la grossièreté ou la condescendance. Julie est gaie, a plein d’idées, attend son prince charmant en comptant les carreaux de faïences des toilettes qu’elle nettoie avec ardeur et conscience. Le personnage principal Guylain Vignol que le surnom de Vilain Guignol poursuivra toute sa vie, a bien besoin de rayons de soleils dans sa vie lui l’amoureux des livres qui travaille dans une usine on les pilonne, les livres !

7438643-11462508Pour lutter contre cette destruction qui lui déchire le cœur, le personnage principal du livre vole quelques page à la monstrueuse machine, et il les lit à haute voix dans son RER de 6 heures 27 créant ainsi, peu à peu, un public attentif. Il est entouré de personnages sympathiques, un Italien qui a perdu ses jambes dans cette broyeuse de livre et un concierge fou d’alexandrins , heureusement qu’il a ses amis car son patron est horrible et son poisson rouge pas très bavard. Je vous laisse découvrir comment Julie rencontrera Guylain et comment ce doux rêveur enchantera les pensionnaires plus très jeunes de la résidence des Glycines.
Le charme de ce roman vient beaucoup de la langue de l’auteur on a l’impression parfois de petits morceaux de douces poésies un peu désuètes. Je vais mettre une nouvelle catégorie : romans qui font du bien et ce sera le premier de la liste. J’ai vraiment envie de lire de tels romans en ce moment , cela me fait du bien de le mettre sur Luocine un 26 décembre après un Noël où tant de gens luttent pour leur survie.

Citations

Quel joli début

Guylain Vignolles, lui, était entré dans la vie avec tout fardeau la contrepèterie malheureuse qu’offrait le mariage de son patronyme avec son prénom : Vilain Guignol, un mauvais jeu de mots qui avait retentit à ses oreilles dès ses premiers pas dans l’existence pour ne plus le quitter.

Jolie façon de parler de l’alcoolisme

Il savait de quoi il parlait le vieux, lui qui n’avait rien trouvé de mieux que le rouge étoilé pour se donner le courage de continuer.

Les énumérations évocatrices

La chose était née pour broyer, aplatir, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter.

Une évocation parlante du christianisme

Arrosé d’un Lacryma Christi, Giuseppe se plaisait à lui rappeler que s’enivrer avec des larmes du Christ était la plus belle chose qui puisse arriver à un chrétien.

Petit moment de poésie (selon moi)

Mes attentions vont plutôt aux éclopées, aux fendillées, aux jaunies, aux ébréchées, à toutes celles que le temps a estropiées et qui donnent à l’endroit, outre ce petit cachet vieillot que j’ai fini par aimer une touche d’imperfection qui étrangement me rassure. « C’est dans les cicatrices des gueules cassées que l’on peut lire les guerres, Julie, pas dans les photos des généraux engoncés dans leurs uniformes amidonnés et tout repassés de frais. » M’a dit un jour ma tante tandis que toutes les deux briquions les carreaux à grands coups de peau de chamois pour leur rendre leur lustre d’antan.

J’ai ri

Si avec ça l’habit ne fait pas le moine, alors comme disait ma tante : « Que Sainte Aude-Javel, la patronne des dames pipi soit damnée ! »

Auto-portrait du personnage principal

Non tout ne va pas si bien que ça, eut envie de rétorquer Guylain. J’attends le retour d’un père mort depuis vingt huit ans, ma mère me croit cadre dans une société d’édition,. Tous les soirs je raconte ma journée à un poisson, mon boulot me dégoûte à tel point qu’il m’arrive de dégueuler tripes et boyaux, et enfin pour couronner le tout, je suis en train de tomber amoureux d’une filles que je n’ai jamais vue. En résumé pas de problème, sauf que je suis quand même dans tous les domaines un petit peu « à la limite inférieure de la courbe ».

Sourire

On peut s’attendre à tout d’un constipé même à rien.

20161112_145710Lu grâce au club de lecture de la média­thèque de Dinard.

4Il pleuvait ce soir là, mais dès que j’ai lu les dix premières pages, j’ai su que j’allais passer un très bon moment, qui me ferait oublier la pluie, les jours qui raccourcissent et toutes les mauvaises nouvelles du monde réel. Un policier honnête qui croit encore que son rôle est de défendre les victimes quelles que soient leurs origines : prostituées, noirs, drogués, pauvres ou riches découvre tout au long de sa carrière que toute la société américaine est gangrenée par une corruption soutenue par le trop rapide enrichissement des nouvelles entreprises liées aux nouvelles technologies. Il se trouve chargé d’une enquête : il doit retrouver Ada, création d’une société immensément riche qui travaille sur l’intelligence artificielle.

C’est l’occasion pour ce romancier de retrouver ses thèmes favoris : le monde virtuel, les complots, l’intelligence artificielle. Une simple recherche sur Internet nous montre que le créateur d’Ubiqus, Antoine Bello,connaît bien ce nouveau monde. L’enquête de Frank Logan permet d’explorer les différentes sociétés qui peuplent et font vivre la Silicon Valley. On le sait maintenant ce sont des jeunes qui ont réussi à gagner des sommes absolument folles sans pour autant que leurs richesses ne soient fondées sur la production de biens mais sur des compétences virtuelles qui fournissent des informations qui seront utilisées à des fins que nous ne maîtrisons pas.

Ce qui rend ce roman à la fois drôle et intrigant, c’est que Ada a été conçue pour devenir écrivain. Cela nous amène à réfléchir sur l’écriture et sur ce que pourrait faire en matière d’écriture l’intelligence artificielle. C’est drôle mais très inquiétant, pas tant d’ailleurs pour la création romanesque que pour la formation intellectuelle. Comment lutter sur le copier/coller dans les recherches universitaires, dans ce roman Antoine Bello décrit des logiciels qui vont chercher des informations dans tout internet et qui seront bientôt capables d’en faire la présentation, niveau collège, lycée, université, et pourquoi pas de thèses, en 10 mots en 100 mots, en 1000 mots et plus. Bien sûr nous voyons tous les métiers de l’écriture disparaître les logiciels sont déjà bien meilleurs que n’importe quel « trader », mais bientôt les articles de la presse sportive ne seront pas écrits par des journalistes mais par des robots.

Toutes les activités humaine qui laissent des traces sur un ordinateur, peuvent être analysées par des logiciels et le grand collecteur de tous ces DATA prendront le pouvoir sur l’homme si faillible. J’ai apprécié que l’auteur face une place particulière à l’amour qui semble échapper encore à l’intelligence artificielle contrairement à la création littéraire puisque voilà Ada qui a écrit un premier roman dans la collection Arlequin mais qui peut certainement s’améliorer, d’ailleurs qui sait, n’est-ce pas elle qui se cache derrière le pseudo Antoine Bello ?

Citations

Humour d’Antoine Bello

Frank avait vu « Black Runner » à sa sortie en 1982 . Il en gardait deux souvenirs :

  1. Harrison Ford pourchassait des robots d’apparence humaine
  2. Il n’avait rien compris au film.

La prostitution aux États-Unis

On estime que 1500 travailleurs du sexe entrent chaque année aux États-Unis contre leur gré, le plus souvent sans savoir à quelles fins ils seront utilisés. Torture, pédophilie, trafic d’organes : les rares affaires rendues publiques offrent un aperçu terrifiant des turpitudes de l’âme humaine. Là encore, la Californie, capitale mondiale de l’industrie pornographique, paie un tribut particulièrement lourd.

L’évolution commercial dans le monde

Les coiffeurs à 1 dollar de l’époque (1950) avaient cédé la place à des salons de soins capillaires où le prix des coupes démarrent à 250 dollars

Humour sur les succès littéraires

les éléments qui tirent les livres vers le succès ; en vrac : les échanges de vœux, les chatons, la tour Eiffel, la paille, la marée montante, les brouettes, les cartomanciennes, les promenades en gondole, les miroirs en pied, les porte-jarretelles et l’huile solaire.

D’autres éléments à l’inverse tirent les ventes à la baisse : l’aïoli, les verrues plantaires, les tortues, les voyages en classe économique, la bière brune, la couleur jaune, les jardiniers mexicains, le basket-ball et la tectonique des plaques.

L’accueil dans les grandes firmes

Trois réceptionnistes qui auraient pu constituer le podium de Miss Danemark étudiaient leurs ongles derrière un comptoir en verre dépoli

Trait de caractère toujours négatif

Ambitieux et paresseux à la fois : le plus dangereux des cocktails …

Starbuck

N’en déplaise à ses porte-parole, Starbuck avait esquinté le tissu économique de l’Amérique en remplaçant les entrepreneurs par des employés et, accessoirement, en imposant à tous ses restaurants de diffuser la même musique insipide du mépris des coutumes locales.

La religion

Nos compatriotes donnent chaque année 100 milliards à des associations religieuses pour réserver leur place au Paradis ! Sans garanti, évidemment- personne ne les remboursera en cas de publicité mensongère.