Édition Albin Michel. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

 

Il fallait mon club de lecture pour que j’aille vers ce livre et que je le finisse même si à la fin, je le parcourais plus que je ne le lisais. Je dois dire qu’à la façon dont notre bibliothécaire nous avait présenté ce roman, je me doutais qu’il ne me plairait pas : « C’est un écrivain de la région, et il a situé son roman dans une station balnéaire qui pourrait être la nôtre. »

Ce roman se passe dans la région vannetaise et parle d’amour, celui que l’on fait et celui qu’on n’éprouve pas pour un fiancé choisi par son père pour sauver les affaires familiales, bien mal en point.

Tout n’est que lieux communs dans ce roman, quand on quitte un moment convenu, c’est pour aller vers un autre : la fiancée qui ne décide rien de sa vie, le patron qui se croit supérieur et méprise tout le monde, le noble du coin revenu de tout, L’amour pour les chiens et les chats, la gouvernante au grand coeur fidèle à la famille, la chasse où il ne faut pas tuer les animaux, le Yacht-club où le petit monde de notables de province se pavane…

Bref, je ne conseille ce livre qu’aux Parisiens qui veulent se persuader que la vie en province n’a pas changé depuis le XIX° siècle (mais vraiment Flaubert ou Maupassant vous en apprendra plus). Ou aux provinciaux qui veulent comprendre pourquoi on cherche à les caricaturer de cette façon. Mais surtout, je ne le conseille ni à ceux et celles qui aiment qu’un roman les accroche par le style, l’humour, ou la réalité sociale vue sous un angle original.

L’avez-vous deviné ? Je n’ai pas du tout aimé cette lecture.

Et lors de notre discussion au club de lecture, toutes les lectrices étaient de mon avis.

 

 

Citations

Cliché !

 En douce, Louise se glisse dans le hangar où s’agglutinent avec gravité des bonshommes un peu rougeauds, en pantalon blanc, blazer à boutons dorés, cravates aux rayures lichen et rose Mountbatten. Ce sont les dignitaires du yacht club du Guénic-sur-Vilaine. On dirait une chorale de pépères. Flanqués de leurs dames en robe à fleurs et de leurs enfants que Louise côtoie sans les aimer à la faculté de droit de Vanne, ils semblent intimidés, presque apeurés.

L’amour

 L’un et l’autre sont comme deux enfants perdus qui se repèrent et sentent , sans se l’être encore dit , qu’ils seront moins malheureux ensemble.

Je n’invente rien ! (Hélas !)

– Qu’attends-tu d’une épouse ? Lui avait, demandé le prêtre qui le prépare au mariage.
– Qu’elle soit sûre, avait-il répondu. Qu’elle me fasse de l’usage. 
On avait ri. Le prêtre avait voulu ne voir dans cette réponse qu’une ode à la fidélité. Pour laquelle on avait prié.

 

 

 

7 Thoughts on “On ne parle que d’amour – Stéphane HOFFMANN

  1. keisha on 31 décembre 2021 at 07:49 said:

    hé bien, c’est le flop!!! Vous avez le droit d’abandonner si vraiment ça ne passe pas?

    • ce « vous » s’adresse aux membres de notre club? On a tous les droits sauf de garder trop longtemps les livres car ils doivent être lus par le maximum de personnes. Celui-ci a été jugé inintéressant par tout le monde. Quelqu’un a dit une remarque assez juste : si on le prend comme un vaudeville on peut le lire et ça marche mieux.

  2. Quel courage d’être allée jusqu’au bout… j’abandonne de plus en vite les livres avec lesquels je n’accroche pas. Parfois trop vite.

  3. D’emblée, je ne serais pas allée vers cette lecture et avec ton billet tu imagines bien que c’est fichu ;-)

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