La bande annonce pour vous mettre dans l’ambiance…

https://www.youtube.com/watch?v=MebwGf3pcS

Ce festival permet de voir deux sortes de films. Les films en compétition qui sont des films de jeunes réalisateurs et qui ont le mérite d’être audacieux et permettent de se rendre compte que même sans gros budget on peut réaliser des films qui ont beaucoup d’intérêt.
Depuis quelques années je participe à ce festival avec ma sœur, et c’est important de le faire à deux car parfois au bout d’une dizaine de films, on se décourage et à deux on se remotive.

Pour les films en compétition un film que nous avons adoré a eu le Hitchcock d’or du jury

Seule la terre

Un film de Francis Lee.

Film qui a pour sujet central, l’homosexualité dans une ferme anglaise. Mais qui est surtout un éveil au sentiment amoureux. Très beau film très sensible. Aucun personnage n’est dans la caricature, tout est plausible et filmé avec beaucoup de délicatesse.

Notre film préféré qui n’a eu aucune récompense.

Jawbone

Un film de Thomas Napper.

Nous avons pleuré et été très émues par le personnage principal un ancien boxeur. Son combat le plus difficile n’est pas celui où il reçoit le plus de coups. C’est un alcoolique et cet homme qui a un courage incroyable se laisse dominer par l’alcool. Ce film est servi par des personnages secondaires très émouvants.

Pili , Hitchcock du public

Film documentaire de Leanne Welham.

Les femmes africaines portent beaucoup sur leur dos. Et cette maman Pili, contaminée par le Sida que son mari lui a transmis avant de l’abandonner a touché le cœur des festivaliers. Ce film a été tourné par les femmes du village qui jouent leur propre rôle et cela donne un accent de vérité à ce film qui se passe en Tanzanie.


Trois films en compétition, nous ont moins plu :

Une prière avant l’aube

D’un français Jean Stéphane Sauvaire qui raconte le parcours d’un jeune drogué anglais dans les prisons thaïlandaises . C’est encore la boxe qui lui permettra de s’en sortir mais que de violence avant la lueur d’espoir ! C’est tiré d’une histoire vraie.

Daphné

De Peter Mackie Burns, une très jolie actrice pour un film dont nous n’avons pas du tout compris l’intérêt. En revanche la présidente du Jury Nicole Garcia aurait aimé récompenser ce film , il a obtenu le prix du scénario alors que justement, je n’ai pas vu qu’il y en avait un, de scénario.

England is mine

De Mark Gill, un film qui raconte l’adolescence du chanteur Morrissey avant qu’il ne soit célèbre. Un personnage odieux que le film n’arrive pas à rendre intéressant.


Dans les avant-premières nous n’avons pas pu tout voir mais ne ratez surtout pas dès qu’il passera :

À l’heure des souvenirs

De Ritesh Batra.

Nous avons eu la chance que l’acteur principal Jim Broadbent vienne nous présenter son film. C’est un petit chef d’oeuvre, on ne peut absolument pas le raconter sans risquer de ce faire traiter de divulgâcheuse, et pour une fois je suis absolument d’accord. Tout l’intérêt du film vient de ce que l’on se prend de sympathie pour certains personnages et que peu à peu la réalité transforme notre opinion. Peut-être, en ai-je trop dit déjà !

Une belle rencontre

De Lone Sherfig.

J’ai adoré ce film, même si j’ai trouvé la fin un peu longuette, mais c’est sans doute l’effet festival : le rythme s’accélère qu’on le veuille ou non. L’histoire : les anglais décident en 1942, de tourner un film pour remonter le moral des Britanniques. Un film dans un film, avec en toile de fond la guerre c’est vraiment passionnant. Le numéro d’acteur de Bill Nighly est génial.

In Another life

De Jason Wingard.

C’est trop dur les films sur l’immigration actuelle, cela passe par Calais et et tout me bouleverse dans ce genre de film. J’ai juste une remarque, je n’arrive pas à comprendre pourquoi la Grande Bretagne semble pour eux un Eldorado et la France un enfer.

Patrick’s day

De Terry Mc-Mahon.

Les rapports entre la mère et son fils schizophrène sont poignants et la souffrance de cet homme très bien rendu. Nous avons toutes les deux (ma sœur et moi)été très émues par ce film.

Final portrait

De Stanley Tucci.

C’est toujours un peu compliqué les films sur la création artistique, ici on suit bien les évolutions du peintre et sculpteur Giacometti mais quel odieux personnage !

La mort de Staline

De Armando Lanucci.

Ce film respecte bien la vérité historique mais fait des hauts dignitaires soviétiques  : des marionnettes absolument creuses, lâches, stupides qui veillent simplement à sauver leur peau . Le film ne choisit pas entre humour et tragédie et c’est un peu gênant.

Un documentaire, culpabilisant et pas très bien fait à notre avis.

Douleur de la mer

De Vanessa Redgrave.

Une séance de courts métrages

À boire et à manger mais c’est assez normal le genre veut ça.


et enfin nous avons eu la chance de voir aussi…

 Confident Royal

De Stephen Frears.

Un classique dans le genre des films britanniques. Que tous ceux et toutes celles qui aiment Downton Abbey se précipitent !

Tout cela en 5 jours ! Pas mal les sœurs !

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Cela fait un moment que je n’ai pas mis de film sur Luocine. Cela ne veut pas dire que je ne vais plus au cinéma, mais il faut réagir vite pour écrire sur un film sinon, il ne passe plus en salle près de chez vous. Comme j’ai vu celui-ci en avant première à Dinard, je peux, peut-être, vous donner envie d’y aller à votre tour.

Farid Bentoumia signe là un excellent premier film (il animait le débat après la projection et il est très sympathique). Il a trouvé pour jouer le rôle du père un acteur non professionnel absolument magique et Sami Bouajila tient très bien le rôle principal. Pour reprendre les propos de quelqu’un que je connais bien, voilà enfin une comédie française où il se passe quelque chose, et je rajouterai où l’on rit sans pour autant être dans les platitudes ni la vulgarité. On suit avec passion plusieurs histoires qui s’entremêlent : celle réelle du propre frère du réalisateur qui a voulu représenter l’Algérie aux jeux olympiques de 2006 en ski de fond, qui pour les besoins du film est aussi le jeune entrepreneur fabriquant de skis au bord de la faillite, et celle de son père amoureux des arbres et de son Algérie natale. Si vous avez envie d’aller voir ce film, un conseil évitez la bande annonce qui divulgâche bien inutilement ce bon moment de cinéma.

Le film est très agréable à regarder et les regards croisés sur l’Algérie et la France ne sont ni superficiels ni trop pleins de lieux communs sur les pauvres immigrés et l’idéalisation de ce beau pays : l’Algérie. Farid Bentoumi nous a expliqué combien il se sentait bien dans sa peau avec sa double nationalité et combien il se retrouvait peu dans l’image qu’on donne habituellement de la communauté algérienne en France au cinéma.

 

 

4 J’ai passé une excellente soirée au cinéma grâce à Jean Becker. Les acteurs sont excellents, Gérard Lanvin joue un rôle de grincheux qui lui va comme un gant. Si vous voulez vous détendre n’hésitez pas un instant , cela m’étonnerait que vous soyez déçus. Bien sûr ce n’est pas le chef d’œuvre du siècle, mais c’est un film sympathique qui fait du bien.

Je n’ai qu’une réserve, le personnage du kiné me semble trop caricatural. C’est bien l’esprit, mais pas la manière , du moins à ma connaissance. Je trouve que dans une époque morose, sourire et parfois rire ça fait un bien fou. Peut-être, certains reprocheront-ils les « Happy-end », mais il y a des moments où on souhaite de toutes ses forces que les rapports entre les gens fonctionnent un peu comme ça !

Bande annonce

Si vous êtes comme moi ne la regardez pas : je préfère ne pas regarder les bandes annonces, elles dévoilent trop de choses sur le film :

 Synopsis

Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain..
Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme le début d’une démence sénile, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit.

Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville en déclin du Nebraska. C’est là que le père est né. Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souvenirs de son enfance.

Mon opinion

Il est peut être trop tard pour vous donner envie de voir ce film, il n’est sans doute plus à l’affiche. J ‘espère que vous l’avez déjà vu, sinon je vous le recommande pour plusieurs raisons :

  • C’est un film qui décrit avec une grande subtilité les rapports d’un fils avec un père vieillissant qui n’a pas complètement perdu la tête mais qui s’obstine à réaliser ses projets contre toutes les preuves de leurs non sens. Ils ont un mal fou à se comprendre, mais la fin du film même si elle peu réaliste est jouissive.
  • J’ai été très touchée , car j’ai entendu parler de personnes très âgées qui, comme le personnage principal, ce parfait anti-héros, ont cru avoir gagné des millions alors qu’ils n’étaient que la cible d’une publicité pour des abonnements à des revues qu’ils ne liront jamais.

  • J ai aimé l’analyse du dévouement et de l’amour d’un fils qui essaie de ramener à la raison un père râleur qui n’est ni reconnaissant ni aimable.
  • Enfin vous verrez une Amérique que l’on montre peu : la campagne profonde du Middle-West. Jamais je n’oublierai la scène de hommes devant la télé avec leur canette de bière à la main , déjà que je n’aime pas la campagne chez nous et je me plains de ces village en granit sous la pluie …mais aux États-Unis il faut y rajouter ces maisons sans aucun charme des campagnes habitées par le même type d’habitants : ceux qui ne sont plus dans la réalisation d’un pays qui veut se battre mais qui savent très bien ressasser les vieilles rancœurs de leur jeunesse .
  • Enfin, j’espère que comme moi vous rirez parfois , comme lorsque le père et le fils recherchent un dentier sur les voies de chemin de fer….

Synopsis

Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses voeux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l’occupation nazie.
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Cela fait un certain temps que je ne parle pas de cinéma sur mon blog, pourtant je vois de bons films (et des moins bons) mais je trouve que parler d’un film demande une réaction rapide , car souvent les bons ne restent pas longtemps à l’affiche. 
Mais Ida est un pur chef d’oeuvre complètement intemporel , et je pense qu’il passera souvent dans les petites salles à la recherche d’une progammation de qualité. L’émotion est rendue à la perfection parce que les images des protagonistes sont très belles et que l’évocation de la pologne rurale des années 60 est terrible. La misère et la rudesse des campagne , l’antisémitisme à fleur de peau et avec cela la peur que les juifs reviennent réclamer leurs maisons tout cela ne rend pas la Pologne très attirante.
On pense au progrom de Kielce durant lequel l’église catholique polonaise a joué un rôle peu glorieux. Mais dans ce film , il n’y a pas de point de vue moralisateur , seulement la tragédie de deux femmes . Je ne peux en dire plus sans dévoiler l’histoire du film ce qui serait dommage. La musique est remarquable , le mélange musique classique et des musiques modernes est très harmonieux.
Un très beau film que je n’oublierai jamais.

9 mois ferme d’Albert Dupontel avec Sandrine Kiberlain

Bof ! je ne partage pas l’enthousiasme de certaines blogueuses. Le rire ça ne se se commande pas, la salle où j’étais souriait, sans doute, mais ne riait pas. Il y a quelques trouvailles et de très bonnes répliques en particulier quand Sandrine Kiberlain joue son rôle de juge d’instruction. On sent le vécu quand l’homme explique que « si sa femme a reçu son poing dans la figure, c’est que la figure de celle-ci, se trouvait dans le trajet de son bras et qu’il avait malencontreusement refermé son poing… »

Je n’ai absolument pas compris les scènes « gores » du médecin légiste , et beaucoup d’effets comiques m’ont semblé incroyablement téléphonés.

La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche avec Adèle Exarchopoulos

Film intéressant mais beaucoup trop long et quelque peu ennuyeux. J’ai trouvé intéressant la peinture du groupe d’adolescentes lycéennes . Et le rapport entre Emma et Adèle : entre l’intello qui veut pousser Adèle à être ce n’est qu’elle n’est pas et Adèle qui se perd à aimer une femme qui va la repousser. La caméra est à 10 centimètres de leur visage et de leur corps , on a parfois l’impression de rentrer dans leurs narines. Les ébats amoureux sont filmés dans le détail, et elles ont de beaux corps mais c’est répétitif.

J aime bien ce qu’en dit Dasola et ses liens sont très intéressants.

 

Blue Jasmine de Woodie Allen avec Cate Blanchett

J’ai beaucoup aimé ce Woodie Allen, le rapport entre les deux sœurs est finement analysé , j’ai sans cesse pensé au Tramway Nommé Désir. La sœur qui a été très très riche vit une déchéance morale et financière. Mrale car son mari était un escroc et financière parce qu’elle n’a plus du tout d’argent. La personnalité de cette femme est abominable et hélas proche de la réalité. Sa sœur qui a toujours vécu pauvrement l’accueille généreusement mais met sans s’en rendre compte sa vie amoureuse en danger.

 

Prisoners un film de Denis Villeneuve avec Hugh Jackman

Le meilleur pour la fin, c’est un film génial ! J’avais tellement aimé INCENDIES du même réalisateur que j’y suis allée sans hésiter. Le suspens est parfois insoutenable et surtout il pose une question qui depuis me hante : peut-on torturer pour sauver la vie d’un enfant ? Ce film raconte l’enlèvement de deux fillettes et une enquête difficile pour la police. Le père d’une des enfants décide de la mener à sa façon. J ai trouvé que les pistes étaient un peu embrouillées et j’ai eu beaucoup de mal à comprendre le rôle d’un personnage : celui qui élève des serpents dans des caisses de vêtements.

Cela ne m’a pas empêchée de comprendre la trame général du film. Comme je suis une adepte des Happy-end,j’aurais aimé que la fin soit un tout petit peu explicite.

Toujours Dasola et KROL

Ne ratez pas ce film ! On peut sans nuire au suspens raconter le début de l’histoire. Ensuite ce sera à chaque spectateur de comprendre et de dénouer les fils du drame qui se déroule devant lui. Une femme, Marie, veut officialiser son divorce. Elle fait venir son mari Iranien, Ahmad, qui l ‘a quittée depuis 5 ans. Ils n’ont pas eu d’enfants ensemble, mais les enfants de Marie ont gardé un bon souvenir d’Ahmad. Quand celui-ci arrive , il se rend compte qu’elle attend de lui un autre service : parler avec son aînée, Lucie qui accepte mal de partager sa vie avec son nouveau compagnon. Marie à une autre petite fille Léa, et son nouveau compagnon un petit garçon Fouad. Cette famille « en voie de recomposition » va être traversée par une tragédie qui peu à peu prend les spectateurs aux tripes. La peur s’installe dans une ambiance du quotidien, une peur particulière , on aimerait que la vérité ne soit pas celle à laquelle on pense.

Le film est remarquablement tourné et les acteurs sont formidables. Personnellement j’ai un faible pour Ali Mossapha , en particulier pour son accent , et le prix d’interprétation décerné à Bérénice Béjot est largement justifié, même si je trouve parfois qu’elle en fait un peu trop. Les décors sont extraordinaires, on retrouve ce qu’on connaît de la vie de tous les jours dans la classe moyenne de la région parisienne. J’ai particulièrement apprécié que le réalisateur ne donne pas immédiatement toutes les clés de cette tragédie.

Nous ne savons jamais tout sur une conduite humaine, le cinéma a tendance, bien évidemment, à simplifier et à réduire l’histoire à un seul point de vue. Asghar Farhadi parvient à nous faire comprendre la complexité des rapports humains et en même temps à tisser un drame d’où personne ne ressortira indemne.

C’est vraiment le meilleur film que j’ai vu depuis longtemps et encore mieux , parce que plus complexe qu’« Une séparation ». L’Iran est décidément un bien curieux pays qui produit, puis chasse hors de ses frontières, et finalement, peut se passer de gens si doués et tellement imprégnés de culture iranienne !

J’attendais ce film avec impatience.. mais j’avoue que je suis un peu déçue. Bien sûr, on revit les moments importants de notre histoire et bien sûr ce film est très bien joué , il combine très habilement les documents d’époque et la reconstitution historique. Le film est bien fait, mais se réduit à la petite histoire de cette femme hors du commun. Il raconte comment Hannah Arendt s’est forgée une opinion sur Eichmann et comment elle n’en a pas démordu. Même quand ses amis lui ont tourné le dos.

Sa thèse qui, aujourd’hui, ne choque plus autant, était que les nazis n’étaient pas des monstres mais des gens ordinaires qui se sont soumis et ont respecté les ordres donnés. Elle a aussi, et c’est cela que ses amis lui ont encore moins pardonné , émis l’idée que les organisations juives , ont aidé les nazis. Je ne sais pas exactement ce qu’elle entendait par là et d’ailleurs on n’apprend rien des thèses d’Hanna Arendt , la cinéaste suppose que tout le monde les connaît ; elle a choisi de nous montrer comment l’opinion a réagi à ses propos.

Le sujet du film , ce n’est pas comme je l’avais pensé une mise en images des idées d’un des plus grand penseur de la fin du 20° siècle. C’est le récit de sa vie et des conséquences sur sa vie de son intransigeance intellectuelle. Il y a bien une séance filmée dans un amphithéâtre mais ce qu’elle y dit est tellement peu philosophique qu’on se demande bien pourquoi ses étudiants applaudissent et pourquoi ses amis quittent, offusqués, l’hémicycle.

Je sais que la philosophie doit mal passer au cinéma , mais quand il s’agit d’Hanna Arendt, on s’y attendait bien un peu, non ? J ai eu très envie de relire ce qu’elle a écrit sur l’aide que les organisations juives avaient apportée à la solution finale puisque que c’est cela qui a fait si mal à ses amis mais je n’ai encore rien trouvé. Par contre je me sens bien quand elle dit qu’elle n’aime pas le peuple juif , mais qu’elle aime ses amis juifs.

Comment aimer un peuple pour lui même, il doit être constitué, comme tout peuple, de gens qu’on déteste et d’autres qu’on apprécie ; évidemment ! On sent aussi que, ce à quoi elle croit plus que tout, c’est le droit d’exercer son esprit critique sur tous les sujets même si cela ne va pas dans le sens du consensus habituel.

C’est un film à voir, c’est certain, mais pas pour des raisons philosophiques, pour la vie de ce grand penseur.

ET…. parce qu’il donne envie de relire son œuvre.

Bande annonce

Un bon plaisir de cinéma. J’ai toujours trouvé que les Américains faisaient de beaux films avec des jeunes d’âge pré-ado. En son temps j’avais beaucoup aimé « Stand by me ». Mud raconte l’histoire d’un jeune Ellis et son copain Ned confrontés à la violence et aux trahisons d’hommes trop violents pour des enfants.

Les méchants sont vraiment des horribles crapules, mais les gentils ne sont pas de purs héros , triomphant du mal grâce à leur sens du bien. J’ai beaucoup aimé les faiblesse des parents d’Ellis. Et le film se passe sur les rives du Mississippi somptueusement filmé. La beauté du cadre rajoute beaucoup au film ainsi que le souvenir de Tom Sawyer. Si ce film passe près de chez vous ne le ratez pas si vous aimez vous évader grâce au cinéma.

Et, merci, Géraldine, c’est un peu grâce à ton billet que j’y suis allée.

Bande annonce

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C ‘est difficile d’écrire un billet sur un film rempli de bonnes intentions et autour d’une actrice qu’on a envie de respecter, et pas seulement parce qu’elle est très âgée : Gisèle Casadesus. C’est émouvant bien sûr, (je ne cache pas que j’ai été émue, cette mort m’a rappelé d’autres morts !) mais c’est un mauvais télé film, je m’en veux de dire ça , car par un propos lapidaire on caractérise et on met dans une catégorie un film sans pour autant expliquer.

Ce que j’attends du cinéma , ce n’est pas ce que la télé fait si bien : une proximité à la fois dans la façon de filmer et dans les personnages de la vie de tous les jours. La télé ça se consomme sans se poser de questions sur l’œuvre, on la regarde dans sa cuisine , dans son lit dans son salon, mais quand on va au cinéma on s’attend à un un choc qui nous entraîne sur un ailleurs. Je ne regarde des films à la télé que si je les ai déjà vus, ou si je ne les verrai plus sur grand écran.

« Sous le figuier » ne cherche pas à faire une œuvre , mais suppose d’emblée que nous acceptions ses présupposés, on ne doit pas se poser des questions sur la vraisemblance , ni sur le cheminement des personnages, au contraire on doit les accepter à ce moment là de leur vie et se souvenir que nous connaissons tous des gens plus ou moins comme eux . La bande son était infâme mais ce n’était pas si grave puisque les propos étaient pas tous complètement convenus. Les personnages sont des caricatures à peine crédibles , parce qu’ils sont seulement esquissés.

Je reconnais que le sujet était délicat : la mort d’une très vieille femme entourée des gens qu’elle aime et qu’elle veut pousser vers la vie. Mais la délicatesse des intentions ne justifie pas la mièvrerie, à force de respect pour cette grande actrice , Gisèle Casadesus , le film ne sort pas de l’ornière profonde des bons sentiments.