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Petit livre (180 pages) découvert grâce à un ami historien, à mon tour je le recommande chaudement ! 
Pauline de Pange, « la princesse Pauline de Broglie, naît en 1888 dans une des plus prestigieuses familles aristocratiques de France », comme nous l’apprend l’introduction.

 

Dans une langue assez plate, elle nous décrit la vie de sa famille en 1900. Et c’est tout simplement passionnant , vous pourrez écouter le document d’archive de l’INA que j’ai mis en fin de mon billet. Je dois dire qu’elle m’a plus agacée quand elle raconte que lorsqu’elle écrit.

Parlons d’abord de son style, on sent la grande aristocrate qui a appris à garder pour elle toutes ses émotions et ne jamais s’étonner de rien à propos des conduites humaines. C’est sans doute pourquoi elle raconte sa vie sans pathos ni effets, qu’elle aurait sans doute jugés, déplacés.

 Cela donne aussi un grand intérêt à ses souvenirs, car en général, quand on est plongé dans ce genre de récit , ils sont, soit teintés de nostalgie : »quel monde merveilleux , hélas : ! disparu ! » , soit écrit sous le ton de la révolte. L’auteur prenant,alors,le point de vue des humbles exploités par cette aristocratie qui n’abaisse pas son regard jusqu’au petit peuple si misérable.

Pauline de Pange évite ces deux écueils , elle raconte et nous dit : voilà c’était comme ça. On apprend une foule de détails et un monde complètement disparu vit devant nos yeux. La domesticité, la nourriture et le cérémoniel pour servir les repas, l’habillement les codes sociaux l’éducation ,les bains de mer, l’instruction, la religion, la politique, l’affaire Dreyfus…

Les femmes de ce monde s’ennuyaient beaucoup, elles ne pouvaient rien faire elles-mêmes puisqu’il y avait un domestique pour tout. Des ouvrages de dames, des tricots de laine grise pour les pauvres et des broderies, seulement commencées puisqu’une domestique atitrée avait pour charge de les finir. Il y avait même un employé pour remonter les horloges !

Je pense que c’est une pierre à l’édifice de la grande histoire et surtout c’est un complément indispensable à la lecture de Proust. Voilà le contre point non littéraire du monde qu’il a su si bien animer , j’ai eu l’impression de lire le canevas (100 pages) de « La recherche ».

 Je me suis beaucoup amusée à l’évocation des créations techniques, le cinéma, la bicyclette, la voiture et le téléphone.. ah les demoiselles du téléphone qui ne respectent pas le titres des aristocrates ! Ce qui m’a le plus étonnée c’est le peu de cas que l’on faisait de l’instruction de cette princesse dans une famille qui pourtant avait des idées libérales et dont la devise est « pour l’avenir ».

Voici la demeure des de Broglie en Normandie :

 Citations

Le cérémoniel des repas

Je précise que l’enfant a sept ans et je n’en reviens pas qu’elle puisse boire du vin à cet âge ! Et après cette description que j’ai abrégée on ne s’étonnera pas qu’elle dise plus loin que tout le monde avait « la goutte » passée 50 ans !

On servait sur des plats d’argent d’énormes pièces de viande toutes saignantes et baignées de sauces fortes ….. ; des jambons entiers garnis de collerettes de papier, des pâtés de gibier, des daubes , des chauds-froids, des galantines,. Les potages étaient un tour de force car il fallait les varier chaque jour sans jamais , sauf les vendredis , servir des soupes maigres……Le maître d’hôtel découpait devant nous sur un plateau de bois les volailles toutes ruisselantes de graisse. Armé d’une fourche à deux dents et d’un immense couteau , il saisissait la pièce : canard, dinde, poularde,perdreau , faisan ou bécasse, et en un tournemain il débitait les morceaux qu’il disposait avec art sur le plat d’argent …..

Le menu, matin ou soir , se composait toujours de sept à huit plats . Une entrée (généralement des œufs), un plat de viande avec pomme de terre , une volaille rôtie, un plat de légumes , un entremets….

Pourvu que je me tienne bien droite on ne me faisait aucune observation . Je buvais de grands verres de vin rouge et je reprenais de tous les plats. La conversation , à laquelle j’étais censée ne prendre aucune part ni même écouter , était très animée.

Et ce passage qui m’a tellement étonnée,la visite dans une école que ses parents ont financée

Souvent ma mère m’emmenait le samedi pour distribuer des récompenses aux élèves. Ces séances hebdomadaires étaient pour moi un supplice. Je me rendais parfaitement compte que toutes ces petites filles étaient plus instruites que moi. Je rougissais d’entendre poser des questions à des enfants de six ans , auxquelles je n’aurais pas pu, à huit ou dix ans répondre. Un jour l areligieuse me demanda persuadée que j’allais briller par ma science, la solution d’un problème très simple qui était au tableau. C’était une règle de trois dont je ne savais pas le premier mot. Je fus lamentable ! Ma mère riait , n’y attachait aucune importance , disant : »Elle en saura toujours assez, moi je ne sais pas faire une addition ! »

Je n’ai pas trouvé de blogs qui en parlent, lisez le vite, et je mettrai un lien vers votre blog. Si vous voulez l’entendre : http://boutique.ina.fr/video/CPF86621209/la-vie-comparee-de-madame-la-comtesse-de-pange-et-de-monsieur-robert-galley.fr.html


Livre reçu dans le cadre « de masse critique »
et offert par les éditions du Seuil.

 

3Ce roman nous plonge dans l’intimité de Staline ce tyran tortionnaire du 20° siècle qui inspire davantage les écrivains que son sinistre compère Hitler. Je dois à ce roman la découverte d’une atrocité communiste dont je n’avais pas encore entendu parler.

En 1933, on a débarqué en Sibérie dans l ‘île de Nazino 6000 personnes sans aucun moyen de survie. On a appelé cet endroit, l’île aux cannibales car les détenus finiront par s’entre-dévorer. 2000 survivront et seront envoyés dans des goulags (pour finir leur peine…). Je lirai certainement le livre de Nicolas Werth , historien qui a mis en lumière ce crime abominable.

Ces faits historiques sont très importants pour la fin du roman, et n’ont hélas, rien à voir avec de la fiction. L’auteur invente un tête à tête entre Staline sa maîtresse qui lui aurait conseillé un jeune peintre prêt à se lancer dans une œuvre grandiose à la gloire du petit père des peuples. L ‘atmosphère devient de plus en plus lourde dans le palais où Staline retient ses proies. J’avoue avoir été peu convaincue par l ‘analyse des rêves sur le fameux divan (d’où le titre). J’ai peu adhéré au style de l’auteur qui hache ses phrases d’une façon curieuse à la limite de la compréhension parfois.

À la fin de son livre, l’auteur rend hommage à Vassili Grossman « Vie et Destin », que je trouve également un chef d’œuvre. J’ai lu beaucoup des grands témoins de cette époque en particulier Soljenitsyne et je me demande ce que la création romanesque peut apporter à la compréhension historique. Je suis certaine que Jean-Daniel Baltassat a essayé de faire ressortir les traits de caractère de Staline à travers ce récit en s’inspirant de tout ce que l’on sait de la façon dont le régime fonctionnait à cette époque, mais pour moi rien ne vaut le travail des historiens dont, il dit, s’être inspiré.

Je suis gênée qu’on fasse des romans d’horreurs aussi abominables.

Citations

Je remercie cet auteur d’avoir mis en exergue de son roman ces deux citations d’Aragon qui donnent une haute idée des intellectuels français !

1933 au moment de l’affaire Nazino

En URSS , nous sommes à un moment de l’humanité qui ressemble en quelque chose à la période du passage du singe à l’homme.

et en 1953

Merci à Staline pour ces hommes qui se sont forgés à son exemple , selon sa pensée, la théorie staliniennes !

 le début du roman, phrase qui m’a accrochée

La nature est ainsi faite que tout finit par se corrompre et se livrer aux maladies , même ce qui a été purgé et récuré en profondeur.

La cour et les courtisans

Poskrebychev, expert en poids et mesure du silence du Patron , échange un coup d’œil avec Vlassik . Il s’autorise un peu de surenchère approbative.

La peur

Le plus grand malheur de l’homme est d’avoir peur de tout, même de son ombre. Mais son autre grand malheur, c’est de se mentir et de ne plus savoir reconnaître sa peur.

On en parle

Kitiwak

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Le voici donc en poche ! et, comme je n’ai jamais pu l’emprunter tant il avait du succès , je l’ai acheté. Je n’ai pas regretté et j’ai beaucoup apprécié ce récit qui mêle l’antiquité, les temps anciens et l’époque contemporaine. J ai été séduite par le style et la richesse du vocabulaire qui m’a obligée à avoir recours à Wikipédia. En réalité, j’aime bien faire l’effort de rechercher des mots et des noms quand cela ne nuit pas à la compréhension du récit. J’ai appris par exemple, que « chancel » était ce qui séparait le chœur de la nef d’une église et je me suis demandée si cela avait un rapport avec le verbe « chanceler ». Et je me suis enrichie de toutes les histoires de l’antiquité du temps de Saint Augustin. Je connais maintenant Sophonisbe.

Évidemment, le propos du roman n’est pas là, il s’agit de deux jeunes qui décident de reprendre un bar en Corse par amour de cette région où ils se sentent si bien pendant leurs vacances. Ils sont entourés du passé de leurs ancêtres et ce sont des poids lourds à soulever. Le personnage du grand-père qui s’est détruit dans les colonies françaises dans sa jeunesse est très ambiguë, il était à la recherche de la gloire et du dépaysement, il a rencontré l’alcool et le vice. Il voue une haine à son petit fils si forte qu’il va l’aider à acheter la gérance du bar, tant il est persuadé que ce village ne peut que le détruire !

Et c’est vrai qu’un bar qui repose sur l’attirance des hommes pour des jolies filles peu farouches n’est pas très loin d’un « bar à putes » et donc ça se finira mal. Pour moi l’intérêt c’est le style , certains passages où on se retrouve dans des réactions des personnages et l’évocation des difficultés du monde contemporain. Le personnage d’Aurélie qui doit faire face aux errances de Matthieu est, pour moi le plus crédible, et l’attitude fuyante de Matthieu face aux difficultés en particulier de la mort m’a rappelé bien des choses.

Je ne suis pas totalement sous le charme de ce roman parce que je ne comprends pas pourquoi les personnages sont aussi sombres. Le grand père Marcel qui avait honte de la femme qu’il aimait parce qu’elle était sotte semble revenu de tout , on s’attend à ce qu’il ait vécu l’enfer , mais il a surtout navigué de désillusions en désillusions. Son petit fils, Matthieu qui se laisse ballotter par ses envies est un peu (pour ne pas dire, complètement) vide :son manque de lucidité m’a agacée.

Malgré cela, j’ai dévoré ce roman et sa concision m’a fait du bien après les longueurs de ma dernière lecture.

 Citations

Description d’une ado qu’on connaît et qui m’a fait penser à une chanson de Bénabar « la paresseuse »

Virginie n ‘avait jamais rien fait dans sa vie qui pût s’apparenter,même de loin à un travail, elle avait toujours exploré le domaine infini de l’inaction et de la nonchalance et elle semblait bien décidée à aller jusqu’au bout de sa vocation mais, quand bien même elle eût été un bourreau de travail, son humeur maussade et ses airs d’infante la rendaient totalement inapte à accomplir une tâche qui supposait qu’on entretînt des contacts réguliers avec d’autres êtres humains…

Description des Sardes

les vieilles femmes au voile noué soigneusement sous la lèvre inférieure, des hommes aux guêtres de cuir dont les générations de criminologues italien avaient mesuré les membres, la cage thoracique et le crâne, notant soigneusement les imperfections de l’ossature pour en déchiffrer le langage secret et y repérer l’inscription de l’ossature pour en déchiffrer le langage secret et y repérer l’inscription indiscutable d’une propension naturelle au crime et à la sauvagerie.

L’avenir

Et c’est ainsi qu’au nom d’un avenir aussi inconsistant que la brume, il se privait de présent, comme il arrive si souvent, il est vrai, avec les hommes.

 Beau passage mais où « wikipédia «  est très utile

Rien ne demeurait des contes merveilleux qui peuplaient les livres d’histoire, ni le feu de Baal, ni les légions africaines de Scipion,aucun chevalier numide n’assiégeait les murs de Cirta pour rendre à Massinissa le baiser de Sophonisbe qui lui avait été vol, les murs et leurs assiégeants étaient retournés ensemble à la poussière et au néant car le marbre et la chair sont également périssables et, à Bône, de la cathédrale d’Augustin et son dernier souffle recouvert par la clameur des Vandales, il ne restait qu’un terrain vague, recouvert par les clameurs d herbes jaune et battu par le vent.

 La charcuterie de super-marché

les saloperies que vendaient les supermarchés das leur rayon terroir, conditionné dans des filets rustiques frappés de la tête des Maures et parfumés en usine avec des sprays à la farine de châtaigne, autant y aller carrément dans l’ignoble, en toute franchise, avec du cochon chinois, charcuté en Slovaquie…

la France coloniale

Il avait pour voisins un gendarme dont le penchant pour la boisson s’affirmait chaque jour un peu plus, un médecin d’ores et déjà alcoolique et un missionnaire qui disait la messe en latin devant des femmes aux seins nus et tentait de fasciner un auditoire récalcitrant en répétant l histoire du Dieu qui s’était fait homme avant de mourir en esclave pour leur salut de tous.

 Phrase qui m’a fait réfléchir

Il croit toujours qu’il suffit de détourner le regard pour envoyer au néant des pans entiers de sa propre vie. Il croit toujours que ce qu’on ne voit pas cesse d’exister.

 On en parle

À ce jour 142 avis sur Babelio et très peu négatifs. Jostein n’a pas aimé et je trouve son opinion intéressante ; et Keisha pour qui ce livre est un véritable coup de cœur.

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J’étais à la recherche d’un roman qui emporte dans un autre univers que le mien , c’est réussi. 
Je me sens comme après avoir vu un excellent film d’action à la Clint Eastwood. On repense aux moments les plus forts , on refuse de voir les invraisemblances car le récit était trop bien mené et nous a permis de traverser des lieux et des époques que l’on connaît plus ou moins. J’avais entendu parler de cette république juive créer par Staline, aux confins de la Sibérie, mais je n’en savais guère plus.

Ce roman est l’occasion de connaître un peu mieux la République Juive de Birobidjan. Le personnage principal, une actrice russe Marine Andreïeva Gousseïev, permet à l’auteur d’analyser la terreur soviétique et la lutte contre le communisme dans les États-Unis des années 50. Rien de nouveau pour la terreur stalinienne si ce n’est que cette fois ce sont surtout les juifs qui sont visés , avec ce choix horrible : la mort violente chez les Nazis et la mort plus lente chez les communistes.

Le roman met en lumière également la commission McCarthy qui fonctionne de façon terrible pour les accusés, c’est vraiment une période qui ne grandit pas l’Amérique. On ne saura donc qu’en 2026 jusqu’à quel point les preuves ont été, en grande partie, fabriquées par la FBI et même si des gens n’ont pas été tués pour cela, beaucoup ont souffert et se sont vu rejetés dans leur travail et par leurs amis pour des faits qu’ils n’avaient pas commis.

Il faut lire les annexes de ce roman car parfois de terribles petites phrases décrivant la réalité font littéralement froid dans le dos !

Du côté russe

Kalinine Mikhaël Président du soviet suprême, sa femme fut déportée pour avoir critiqué Staline

Du côté US

Hiss Alger rayé du barreau, il fut réintégré en 1975, mais la cour suprême refusa(1976, confirmation en 1982) de le blanchir. Les « preuves » relatives au cas Hiss sont inaccessibles jusqu’en 2026, ce qui empêche aujourd’hui encore de connaître l’exacte ampleur des manipulations dans cette affaire.

Évidemment dans un cas, on mourrait au Goulag ; dans l’autre on était déshonoré mais la démocratie devrait être exempte de manœuvres aussi malhonnêtes. Je ne dis pas que ce roman est bien écrit, mais il emporte dans un autre monde et remet bien en mémoire des événements qu’il ne faudrait jamais oublier.

Citation

Passage où la femme de Staline s’oppose à son mari

– C’est ça : buvez et empiffrez-vous pendant que la Russie crève de faim pour vous plaire !

Marina fixait son assiette devant elle . Elle devinait les regards qui l’observaient. Ils pénétraient ses joues, son front, sa nuque. Des pointes de fer rouge. Son cœur battait à tout rompre. Des ondes de terreur lui tailladaient les reins. Mon Dieu ! N’avoir plus d’yeux ni d’oreilles ! Ne rien entendre de cette dispute. L’épouse de Staline insultant le Premier Secrétaire. Impossible !

On en parle

Babelio et mille et une page.

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Un livre vite lu et qui m’a fait sourire. Un homme qui, toute sa vie, a mené des affaires très importantes et qui n’a fait fait que ça, décide à la retraite de retrouver son épouse dans leur maison du golfe du Morbihan. C’est l’occasion pour cet auteur de croquer la vie des retraités dans les stations balnéaires, j’y ai retrouvé certains traits de caractère de personnalités que je croise à Dinard.

Stéphane Hoffmann raconte aussi le monde des affaires et épingle pas mal de travers de notre époque. Beaucoup d’humour et un grand sens de l’observation. La trame romanesque est aussi peu vraisemblable que le caractère des principaux personnages mais tout cela est bien sympathique puisque finalement, grâce à l’amour, les vilains requins financiers seront vaincus (peu réaliste mais bien agréable à lire).

Bref, un roman pour l’été le temps d’une lecture de plage avant d’aller au marché !

Citations

Le programme pour la retraite

Je parle de me mettre au golf, créer un cabinet de consultants, aider les jeunes à se lancer : j’installerai mes bureaux dans les chambres des enfants, et puis je me remettrai au vélo, à l’équitation, à la..

Brillante idée. Pourquoi pas au Jokari, au jeu de sept familles, au Cochon qui rit et au Youpala.

Le marché dans les stations balnéaires

Cette nouvelle mode, chez le bourgeois, de se montrer au marché. Ce n’est plus un marché, c’est un club. On y parade en pantalon Glazyk brique, doksides et veste de quart. On s’y retrouve entre gens qui savent vivre : faire son marché, c’est comme cirer ses souliers ou acheter ses cigares, il ne faut laisser cela à personne.

 Une réflexion sur le couple que l’on trouve sur la quatrième de couverture

Le mariage a toujours ressemblé à un tour en autos tamponneuses : c’est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n’est pas seul.

On en parle

D’une berge à l’autre  qui n’a pas du tout aimé mais qui doit être bien loin de la retraite et des retraités.

4
Je ne sais plus sur quel Blog, j’ai trouvé cette référence. Le sujet m’intéressait et j’ai donc lu le récit de Joseph Fadelle, parce qu’aujourd’hui, les attentats dont sont victimes les chrétiens dans les pays à forte majorité musulmane, nous obligent à nous intéresser à leur sort. « le prix à payer » fait partie des livres qu’il faut lire pour se rendre compte à quel point l’Islam laisse peu de place à la contestation. Quant à la conversion à une autre religion, alors là ! L’individu concerné se met en danger de mort. Et encore, Joseph (ex Mohammed) a voulu devenir chrétien.. Que se serait-il passé s’il avait voulu devenir juif !

Comme tous les livres de témoignage où un homme raconte comment il a risqué sa vie pour obtenir sa liberté, l’émotion est intense. Malgré la force de ce témoignage , j’ai été déçue par ce livre. Je m’attendais à une explication plus profonde de l’Islam. Cela semble étrange que tant de gens soient attachés à cette religion alors qu’une simple lecture attentive du Coran suffise à en démontrer sa cruauté et son peu de respect de la personne humaine (surtout si cette personne est du sexe féminin !).

Sa conversion au christianisme est un peu mystérieuse, car la lecture de la Bible n’est pas non plus un recueil d’une grande douceur ! On le sent très attaché à la foi chrétienne mais sans que je comprenne bien pourquoi. La seule chose dont je sois certaine , c’est que nous avons une chance incroyable de vivre dans un pays de laïcité et qu’il faut tout faire pour que les principes qui permettent à chacun de respecter la liberté de conscience de l’autre soient en tout lieu respectés.

Et pour cela, laisser la religion dans la sphère du privé.

On en parle

La publivore.

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En 1959 François Maspero , pour débuter sa maison d’édition, a publié son premier ouvrage à propos de la guerre d’Espagne. Comme il le dit lui même dans le post-scriptum de ce livre,en France à cette époque, il y avait peu de livres consacrés à ce conflit (depuis il y en eu beaucoup). Il se sent comme une dette vis a vis de Capa dont cette photo si célèbre a décoré sa librairie pendant quelques mois.

http://monsieurphoto.free.fr/Capa/Images/capa_espagne.jpg

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4f/Gerda_Taro-Anonymous.jpg/220px-Gerda_Taro-Anonymous.jpg
Il part, dans ce roman, à la recherche d’une autre photographe Gerda Taro qui fut la compagne de Robert Capa. L’histoire de leur amour est mêlée à l’engagement politique pendant la guerre civile en Espagne. On vient de découvrir qu’une partie des photos attribuées à Capa était de Gerda Taro morte en 1937 lors des combats de cette terrible guerre. Capa l’aimait et a tout fait pour qu’on connaisse ses photos mais comme lui même est mort en 1953 en Indochine et que la famille de Gerda ( Pohorylle de son véritable nom)a été victime de l’holocauste en tant que juifs, il est difficile aujourd’hui de séparer leurs œuvres.

Ce livre part à la recherche de la personnalité de Gerda , était-elle communiste ou pas tant que ça ? J’avoue que ce débat m’a agacée , je pense qu’en 1959 , le même auteur aurait tout fait pour nous prouver son engagement auprès de communistes plutôt tendance Trotskiste, mais aujourd’hui, ce n’est plus vraiment « porteur » ! ! ! Alors elle aurait été anarchiste ! Ce qui est certain , c’est qu’elle est morte en laissant des photos qui semblent très intéressantes (si j’en juge par celles qui sont montrées dans ce livre et ….l’homme qu’elle aimait est devenu très célèbre.

http://lh3.ggpht.com/monsieur.ogre/SLXaIZ0AqTI/AAAAAAAAC7o/uqimIldETFE/s800/Gerda%20Taro-blog.jpg
Le meilleur du livre, c’est la fin la réflexion sur ce qu’est une photo. Pour le reste, j’ai été déçue, mais il est vrai qu’aujourd’hui la réflexion sur la guerre d’Espagne ne manque pas d’ouvrages riches et très bien documentés.

 

 

 

Citation

Réflexion sur la photo

 Les effets chocs s’annulent, le regard du lecteur , à chaque instant sollicité, est saturé. Et si tout s’annule, c’est donc que tout se vaut. Il ne s’agit plus dès lors de convaincre le lecteur , passé du statut de sujet pensant à celui de consommateur , de la justesse d’une cause , de l’inciter à « détester ou à aimer quelqu’un », à « prendre position ». Il s’agit de triompher dans une concurrence féroce, celle de la course au toujours plus spectaculaire. La loi de la jungle.

http://www.cdc-brecey.fr/wp-content/uploads/2012/10/visuel-139x300.jpg

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Tenir un blog vous vaut parfois de merveilleux petits cadeaux. « Normandie terre des arts » s’est adressé à moi pour que je parle de ce livre, je me méfie beaucoup de ce genre de demande mais j’ai accepté, car j’avais trouve intéressant le travail du dessinateur Bernard Vernochet, enfin ce que j’avais pu en voir sur Internet. Ce petit livre est une merveille , Granville a bien de la chance d’être aimé par tous les gens qui se sont unis pour offrir à ses visiteurs un si beau souvenir. Car plusieurs amoureux de cette petite ville côtière ont écrit un petit texte qui accompagne très bien les dessins.

Mais le charme de petit livre tient dans le regard du dessinateur et aquarelliste, tout en nuances, et dans l’observation des petits détails qui font la vie. Si Granville n’est pas un site à couper le souffle, c’est un lieu où on se sent bien pour qui sait regarder.

Un petit regret , il me manque quelques images de la mer , pourtant la vie du port est partout. Et finalement, j’ai découvert un chanteur que je ne connaissais pas et qui va bien au livre et à cette région : Jean- Marie Vivier. écoutez-le ce n’est pas la chanson du livre car je ne l’ai pas trouvée sur youtube, j’ai trouvé celle-là, elle me plaît bien !

http://www.cultura.com/mon-cultura/sites/default/files/wp/wp-content/uploads/2013/05/L%C3%A9toile-et-la-vieille-Michel-Rostain.jpg

http://www.babelio.com/images/ico_critique.jpg


Livre offert par les éditions Kero

 

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Un livre étonnant que je n’aurais jamais lu sans Babelio qui attend donc de moi une critique. Je sais qu’en vous révélant le sujet beaucoup d’entre vous vont se dire : »très peu pour moi ! » Il me reste donc à vous donner envie. Grâce à l’auteur peut-être , puisque son premier roman que je lirai certainement , a été encensé par la critique (« le Fils » prix Goncourt du premier roman) ?

Le sujet : un homme de théâtre et musicien, décide de monter un spectacle autour de l’accordéoniste Yvette (Odette dans le roman ) Horner. Yvette Horner ! ! ! ! Je la croyais morte depuis longtemps , elle représente exactement tout ce que je déteste : la télé de Guy Lux , les arrivées du tour de France , les reprises du petit vin blanc après les repas trop arrosés. Bref ! Je la trouve « vulgaire » … Le mot est lâché.

Le roman raconte cette curieuse rencontre entre un metteur en scène plus habitué à la musique contemporaine et cette artiste très âgée , au début son jugement sur Odette n’est pas très loin du mien. Sauf que lui, il connaît la scène et d’emblée, il sait que, si elle a eu, et a encore, autant de succès c’est qu’elle possède « quelque chose » qu’il veut montrer encore une fois au public. Et là, j’avoue que le roman m’a diablement intéressée. Je me suis demandée pourquoi Yvette Horner et sa musique était aussi populaire . Je n’ai pas la réponse , il y a là un mystère d’une rencontre d’un style de musique et d’une femme avec un public, son public ! à qui elle donne tout.

Le deuxième intérêt de ce roman c’est de se rendre compte à quel point le désir de monter sur scène peut doper l’énergie d’une très vieille femme. Et comme le metteur en scène, j’ai été finalement triste que l’âge l’emporte sur l’énergie.

Au début du livre , l’auteur m’a pas mal énervée en ne mettant pas de noms à ses personnages et en parlant de lui à la troisième personne. Je ne suis pas totalement conquise par son style mais j’ai bien aimé son récit. C’est triste, et je me demande encore pourquoi il a voulu faire ce spectacle. Ma réponse, mais ce n’est que mon point de vue : pour comprendre ce qui rend une artiste populaire ! Il n’aurait pas eu sa réponse, même s’il avait réussi à la faire jouer une dernière fois, car, selon moi, la popularité d’Odette est celle d’une époque dépassée. Cette France-la n’existe plus sauf dans les banquets du quatrième âge à la campagne ou dans les maisons de retraite.

 Citations

 Les moments après les spectacles

Ensuite , il y a l’ivresse de tous les après-spectacles , quand les artistes cherchent âprement à prolonger les vertiges du jeu, entre scène et resto, entre dieux et champagne, entre adrénaline et abandon.

 Les deux mondes culturels qui se croisent

Le metteur la tenait d’ailleurs pour cela une vieille légende hasbeen et de mauvais goût , un cliché d’art populaire. Si elle passait à la radio ou à la télé il zappait .

Il sautait machinalement tout article la concernant , sauf que, pas de risque, Odette était bien trop popu et trop people pour apparaître souvent sur Arte, Mezzo, France-culture, France-musique. Ou dans les colonnes de son libé et de son Monde quotidien.

 Les lueurs d’étoiles

Quand une étoile se dégrade, elle émet dans le désordre, avec par moments des silences et à d’autres de très violentes émissions d’énergie. On y est. Après la musique sans son, après les soliloques incertains et les préludes indécis , une énorme bouffée d’harmonies et rythmes jaillit.

La fin

Il ne reste plus rien en elle de l’artiste échevelée de tout à l’heure pendant le raccord. Odette n’est plus qu’une vieille affreusement vieille.

 On en parle

Mot à mot qui a reçu ce livre par le mmême canal que moi.

Couverture

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Nous avons été nombreux à adorer « Effroyables jardins » du même auteur. C’est le seul livre que j’ai lu de Michel Quint. Et comme beaucoup, j’avais été très touchée par ce récit. Ce roman choisi dans les nouveautés de ma bibliothèque m’a tentée. Je ne suis pas déçue par la lecture (à un détai près).

Il s’agit d’un enquête policière à Lille : il faut découvrir qui a tué un jeune espoir du LOSC (oui je sais maintenant que équipe de Lille s’appelle ainsi !), cela va nous entraîner dans les réseaux mafieux liés au foot. Et découvrir un personnage très atypique, marqué par une enfance sans père et un fort sentiment d’échec. Michel Quint a une langue bien à lui, il mêle dans un style particulier, les expressions du nord (les gens décarochent.. par exemple)au langage poétique. Il faut s’accrocher parfois, mais finalement, on est pris par sa façon de raconter.

Ce que j’ai vraiment apprécié , c’est la balade dans Lille je pense que tous les gens de cette région vont retrouver à la fois leurs racines et aussi les transformations d’une ville qui est passée de l’ère du labeur en usine à l’ère de la rénovation des friches industrielles en quartiers bobo centrés sur les loisirs.Pour les non-Lilloises comme moi, l’accumulation des noms de lieux est un peu lassante. La description de la corruption du milieu du foot et de tous ceux qui ont trop d’argent : soirées fines arrosées et des call-girls payées ou pas , rôle de la police… est très bien rendue.

Évidemment , avec les récentes affaires DSK et la police lilloise on commence à se faire une certaine idée des soirées dans le milieu politique. Mais là, pas touche ! Notre auteur ne veut surtout pas qu’on pense qu’il s’agit d’un livre qui dénonce des magouilles du PS ! AH ! L’intelligentsia ,elle ne peut être que de gauche n’est ce pas ? Alors au milieu de tout il invente un élu de la majorité présidentielle -son roman a dû être rédigé avant la victoire de Hollande- qui dans dans un café explique à des buveurs de bière (on boit beaucoup de bières, nord oblige !) que si les électeurs arrêtaient de voter socialiste , il y aurait moins de crimes !

C’est vraiment lourd , personne ne pensait que les socialistes étaient en cause et je trouve que ça gâche le roman. En plus je me demande d’où il sort un élu de droite à Lille ? Et surtout pourquoi ?

Cela n ’empêche que c’est un bon livre et que Michel Quint a bien du talent.

Citations

Portraits si vrais

J’entrais dans des boutiques bon genre , aux vendeuses fardées, inaccessibles sur leurs talons hauts,qui consentaient à travailler jusqu’à demain où elles épouseraient un milliardaire : leur destin imminent était écrit sur leurs lèvres boudeuse, dans leur regard dédaigneux , leur façon de fermer leur décolleté d’une main , que je n’accède pas au spectacle réservé de leurs foutus nichons à tomber sur le cul.

Balade dans Lille

Une fois franchies les quatre voies automobiles en prolongement du boulevard Vauban , on arrivait à l’Esplanade , les ponts sur la Deûle , l’écluse, cette belle promenade où les militaires de la citadelle proche, au-delà de la rivière canalisée , venaient croiser les demoiselles de famille aux siècles d’avant et bomber le torse pendant qu’elles baissaient les yeux , pauvres filles.

 Lille aujourd’hui

C’est curieux maintenant que le travail manque , les petits bourgeois , les nouveaux riches raffolent des lieux où. Le prolétariat urbain a usé sa vie. Comme s’ils avaient besoin d’un monument pour se souvenir aujourd’hui que le boulot est devenu souvent virtuel, rarement salissant que la classe ouvrière s’est éteinte. Les mains ne servent plus à rien , elles ne sont plus bonnes qu’au macramé, à l’art du bouquet, á cuisiner joli , singer les maîtres queux , et se fourrer les doigts dans le nez

On en parle

Liliba