20160425_150845Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thèque de Dinard 

2
Un roman très court, 113 pages, où l’auteure, sous couvert d’une rocambolesque histoire de roman disparu, traite de la création littéraire. Elle s’est visiblement bien amusée avec force de clin d’œil pour initiés sans m’entraîner dans son histoire et puis, finalement, m’a fortement agacée, un peu comme lorsque les animateurs de télé parlent de leurs propres émissions et rient eux mêmes de leurs bonnes blagues. Colombe Boncenne cherche à perdre son lecteur dans les méandres du monde de l’édition. Son personnage retrouve par hasard un roman de son auteur fétiche. Personne ne connaît ce roman, l’auteur lui même nie l’avoir écrit.

Est-ce que « Neige noire » existe ? A-t-il été écrit par Émilien Petit ? Autant de questions qui tournent en boucle dans la tête du personnage principal qui mène une vie peu passionnante entre sa femme Suzanne et sa maîtresse Hélène. Quelques écrivains viendront peupler ce roman peu consistant, comme je le disais , c’est un exercice intellectuel où les gens se reconnaissent se renvoient la balle, c’est de l’entre-soi et peu à peu je me suis sentie exclue de ce qui ressemble à un exercice de style pour initiés.

Citations

Les journaux de province

Le journal local, qui constitue l’une de mes petites joies d’un weekend en province : du reportage de proximité au menu du restaurant scolaire en passant par la légende délicieusement ordinaire des photographies, je me délecte toujours d’apprendre que la confrérie des chasseurs de papillons s’est réunie vendredi dernier à l’heure où les enfants des écoles primaires dégustaient une cassolette de légumes de saison dans le cadre de la semaine du goût.

Les vacances en Bretagne, les clichés sur la météo c’est quand même un peu facile non ?

L’été, Suzanne parvenait toujours à me traîner sur l’île de Groix, en Bretagne, quand moi, je rêvais de soleil et de rythme méditerranéen. Suzanne était plus douée que moi en matière d’organisation, elle me prenait toujours de court, réservait une location très en avance, convainquait des amis de venir avec nous et usait de toute la mauvaise foi qui pouvait être la sienne lorsque je protestais : « Tu ‘avais qu’à t’en occuper, des vacances. » Alors, en fait de tapas, d’horaires décalés et de soirées langoureuses, je me retrouvais à filer sous la halle aux aurores pour espérer y acheter quelque poisson pêché dans la nuit, puis chez un éleveur de chèvre baba-cool pour tâcher d’y obtenir un fromage frais ; l’après midi sur la plage, à essayer de me baigner dans une eau à 17 degré sous le prétexte d’un rayon de soleil ; enfin le soir, à jouer au Scrabble au coin du feu, car oui il faut l’admettre, un bon petit feu nous réchaufferait. Et encore, je parle des jours où la météo était clémente. Quatre semaine passèrent ainsi, je me baignai quatre fois et gagnai dix-sept parties de Scrabble sur trente-huit- c’est dire le temps qu’il fit.

Un moment où j’ai souri

Quelques jours après cet anniversaire, dans une rame de métro bondée, je crus avoir une hallucination : au fond du wagon une femme discutait avec un épi de maïs. Une observation plus précise de la scène me fit comprendre qu’un minuscule appareil portable était coincé entre son oreille et le lainage de son bonnet, en réalité, elle téléphonait tout en grignotant un maïs grillé.

23 Thoughts on “Comme neige – Colombe BONCENNE

  1. Les passages que tu cites sont plutôt plaisants, non? j’ai lu des billets plus positifs (mais comme le roman n’est pas à la bibli, pas de souci!)

    • J’aurais bien aimé lire des avis positifs. Si tu connais un blog dont tu aimes les avis .peux tu me donner l’adresse du site. Merci

  2. Et bien mauvaise pioche…

  3. Je mettrai « un coquillage de plus » peut-être ; j’ai été séduit par l’idée, le début du roman notamment, mais je l’ai oublié assez vite, dois-je reconnaître.

  4. Je ne suis pas très tentée ..

  5. je suis devenue totalement sceptique face à toutes ces parutions de livres d’auteurs soit disant ceci ou cela je n’y arrive plus du tout

  6. Bah, moi j’ai bien aimé. C’est plutôt sans prétention, je l’ai trouvé agréable à lire et je n’ai pas eu l’impression que c’était un roman pour initié. Tu en attendais peut-être autre chose ?

  7. En réalité je n’attendais rien car je n’avais rien lu sur ce livre. Mais je reste sur une mauvaise impression.

  8. Il me semble que j’ai lu des critiques plus positives que la tienne ( je n’en ai pas un grand souvenir, ce n’est qu’une impression) mais je n’ai guère envie de le lire. Il est récent ce livre ?

  9. Le thème m’intéressait plutôt et les citations me font rire aussi. Pourquoi pas même si tu ne sembles pas l’avoir apprécié…

  10. Je crains d’avoir le même ressenti que toi, pour ça qu’il ne m’attire pas malgré beaucoup d’avis enthousiastes.

    • Parfois, je sais si ce livre peut plaire à d’autres blogueurs ou blogueuses mais là je ne sais pas. Je confirme simplement que le côté connivence de l’entre soi me déplaît.

  11. Je fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé, j’ai trouvé ça futé, je n’ai pas du tout trouvé que c’était un livre pour initiés mais au contraire que c’était un réel éloge du lecteur et de la lecture. c’est le lecteur qui fait exister ce livre, en fait.

    • Je suis ravie d’avoir un avis différent du mien. Je retiens de ce que tu dis qu’il y a une forme de jeu avec le lecteur. Est-il un personnage du livre lui aussi ou même l’auteur sans lequel le livre n’existe pas. Je n’ai pas eu envie de jouer et je ne trouve pas ça très bien fait.

  12. Tout cela sent le parisianisme à plein nez ! En plus, elle ne connaît rien à Groix. Il y règne un micro-climat des plus clément et l’on peut s’y baigner bien plus facilement que dans d’autres secteurs bretons… Ainsi, une année, j’ai pu y manger dehors en plein mois de décembre (oui oui). Le problème avec les clichés, c’est qu’il ne faut pas en abuser ;-)
    Enfin, l’avantage des clichés en question, c’est qu’ils nous préservent (un peu) du tourisme de masse :-))

    • je suis bien d’accord mais tu vois que sur ce livre les avis divergent pas mal! Les Bretonnes que nous sommes doivent donc avaler les clichés et garder notre Bretagne pour ceux et celles qui veulent autre chose que Saint Tropez

  13. Je n’ai pas senti « l’exercice intellectuel » je dois dire, je me suis purement et simplement régalée !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Post Navigation