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Traduit du russe par Elena Balzamo.

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Merci à Dominique qui tient « à Sauts et à Gambades  », c’est grâce à son article très élogieux que je me suis procuré et lu ce petit livre. Il est écrit par un dissident russe, il paraît en 1976 en Israël mais il est interdit en Union Soviétique. Il a pour sujet la résistance face à la barbarie, le nazisme, bien sûr, mais les autorités soviétiques ne s’y sont pas trompés, il n’y a pas de si grands différences entre le nazisme et le communisme, ce livre a été interdit dans son pays.

Le problème posé est simple : Qui doit s’opposer à l’injustice d’une dictature ? Pourquoi, quand, comment, et la question annexe est ce que ça sert à quelque chose ? Tous les faits qui sont racontés sont dans notre mémoire historique à propos de la seconde guerre mondiale, ils concernent soit la Pologne soit les Etats du Nord en particulier le Danemark. L’auteur a choisi un état fictif gouverné par un roi qui finira par coudre sur sa poitrine l’étoile juive.

Etait-ce utile ? Autant ? Moins ? Plus ? que le fougueux commandant de la garde royale qui, sabre au clair, a foncé contre les mitraillettes allemandes, laissant sur la place, devant le palais, la garde royale entièrement décimée , ne retardant que de quelques minutes l’entrée de l’armée allemande.

On retrouve dans ce petit livre l’humour distancié des dissidents russes, c’est un des charmes du livre. Je fais une réserve sur ce roman et je ne parlerai pas de chef d’œuvre. Certes, si je l’avais lu à l’époque mon avis aurait été complètement différent, aujourd’hui on a beaucoup lu sur le sujet, le problème posé est toujours passionnant, en revanche la forme sous laquelle il est traité n’apporte aucun éclairage nouveau en tout cas pour moi (mais je dois dire que j’ai déjà beaucoup lu sur cette période, et ce sujet).

Je pense que c’est un livre à lire dans les classes de première et seconde pour faire réfléchir au totalitarisme et à la résistance les jeunes générations.

Citations

Efficacité de la conquête

En trois heures, la campagne fut achevée, et les bombardiers qui survolaient le royaume n’avaient pas épuisé leurs réserves de combustible. 

L’occupation

Cependant, respectueux de l’autorité, les citadins éprouvaient une confiance instinctive à l’égard de ce nouveau pouvoir. Un certain laps de temps sera nécessaire avant que l’idée qu’un ordre puisse n’être que le masque du crime se fraie un chemin dans leurs braves têtes à l’esprit étroit. 

L’héroïsme

Avant que les soldats eussent atteint la grille, le portail en fer forgé s’ouvrit, et l’escadron, sabres au clair et heaumes rutilants, se rua sur les visiteurs. La surprise fit reculer les Allemands. La voiture du fondé de pouvoir fit marche arrière. les envahisseurs furent scandalisés

L’honneur

L’honneur ? Que voulait dire ce mot. Semblable à certains phénomènes optiques, le sens en fuyait dès que la raison tentait de le cerner. L’honneur n’avait qu’une seule signification : le devoir envers soi-même 

L’humour (un exemple il y a beaucoup d’humour dans ce roman)

…(on) entama l’hymne national : « Seigneur, sauvez notre roi, nous-mêmes et nos champs ! ». Et nos maisons ! Et nos parterres de fleurs autour des petites fontaines ! Et nos comptes en banques ! Et la brume de nos mers ! Et nos ministres chauves ! Et nos….

On en parle

à saut et à gambades.

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