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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

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J’ai beaucoup aimé les 100 premières pages du roman. Je suis une inconditionnelle de l’œuvre de Proust et j’apprécie tout ce qui peut nous rapprocher de ce grand écrivain. Le parti pris de Pierre-Yves Leprince est amusant : imaginer les mémoires d’un coursier au service d’un hôtel où aurait résidé Marcel Proust. Connaissant bien « La recherche du temps perdu » , l’auteur s’amuse à faire revivre différents traits de caractère du narrateur de ce grand roman en les mêlant, plus ou moins habilement, à ce qu’on connaît de la vie réelle de Proust, sa santé, son amour pour sa mère, son goût pour les expressions et sa façon de repérer les tics de langage des uns et des autres.

Le roman se veut aussi un pastiche des romans policiers d’Agatha Christie, nous suivons donc l’enquête du célèbre écrivain et du jeune coursier pour élucider deux meurtres qui, comme par hasard, ont lieu pendant le séjour de Marcel Proust à Versailles. Cela permet à l’auteur de ce roman de nous faire comprendre à quel point à la minutie du roman correspond une minutie de « l’enquête » à propos des gens, des lieux, des couleurs , des mœurs de tout un chacun.

Le respect du jeune coursier permet à Pierre-Yves Leprince d’exprimer toute son admiration pour Marcel Proust et de nous en faire un portrait fort sympathique mais avait-il besoin de cela ? En effet, qui, aujourd’hui, a une image négative du petit Marcel ? J’ai bien aimé la peinture des rapports des gens « de basse extraction » et ceux « de la haute », je me suis amusée au début de tous les clins d’œil à l’œuvre de Proust et puis comme à chaque fois qu’un roman tient à un procédé, celui-ci finit par me lasser. Et l’enquête policière m’a totalement ennuyée.

Citations

Les classes sociales les « petites gens » :

 En ce début du XXe siècle les petites gens disaient toujours oui à tout.
Mon patron disait toujours « quand tu ne sais pas quelque chose, tais-toi, le silence impressionne les clients, ils croient que nous réfléchissons à leur problème, ils sont contents. »

Remarque sur l’intelligence

Vous me croyez intelligent, n’oubliez jamais que l’intelligence d’une personne peut disparaître d’un coup , sous l’effet de passions aussi folles que la colère et le jalousie, pour laisser place à la bêtise la plus bête la plus méchante.

On en parle

Pour l’instant je n’ai lu des billets que sur Babelio et un blogueur qui a beaucoup aimé Le bouquineur.

12 Thoughts on “les enquêtes de Monsieur Proust – Pierre-Yves LEPRINCE

  1. Cela arrive fréquemment. Autant le climat d’une époque est parfois bien rendu et savoureux autant les enquêtes finissent-elles par se ressembler. A bientôt.

  2. keisha on 28 novembre 2014 at 15:41 said:

    J’en ai lu plus de la moitié, j’aime trop Proust pour rater ce titre, mais même si c’est bien fait, bien documenté, et très vraisemblable, j’ai un peu saturé.

  3. Vu ton billet et les commentaires, je passe sans regret …

    • Je comprends c’est ce que j’aurais fait si ce livre n’était pas arrivé à moi par le club de lecture.Mais je ne regrette pas ma lecture pour autant.Un plaisir en mi-teinte.

  4. Le sujet me plait trop pour que je ne note pas quand même, malgré tes réticences et celles de Keisha ; Proust + clins d’oeil à « La recherche », quand il sera en poche, pour un jour d’hiver avec pluie et canapé …

  5. Dommage que la lassitude se soit installée. Le sujet ne m’attirant au départ pas plus que cela, je passe sans regret.

    • Si le sujet ne t’inspirait pas ce roman n’est pas pour toi,car le côté agréable c’est la connivence avec un amoureux de Proust. Plus qu’avec l oeuvre de l’écrivain lui même.

  6. Ah mince ! tout partait bien… bon, je passe mon tour ! Bon dimanche :-)

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