Éditions Albin Michel, 490 pages, avril 2025
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Le bandeau le dit « une grande histoire d’amour qui a fait chavirer l’Italie » et aussi qu’il a reçu le prix des libraires italiens. Je me suis interrogée sur ces deux phrases , pour le prix des libraires, j’ai la réponse, ce roman se vendra bien et aidera peut-être les librairies à augmenter leurs ventes cet été. Pour l’Italie qui « chavire », j’ai plus de doutes, disons que ce n’est certainement pas l’Italie qui lit les livres qui me plaisent tellement quand les auteurs savent à la fois parler d’amour et de la réalité sociale.
Et pourtant, il y avait matière à nous parler de la réalité sociale et historique de ce pays, car l’histoire s’étale de 1930 à 1952 , il me semble qu’il s’en est passé des évènements dans ce pays. Mussolini et le fascisme sont évoqués en deux phrases, une photo dans une maison et un salut qui gêne le personnage principal. La guerre ? on voit qu’à la fin les napolitains sont heureux d’en fêter la fin le 8 mai 1945. La différence de classes sociales ? ce n’est pas le sujet. La mafia non plus , pourtant on est bien à Naples
Le seul ancrage sociologique est porté par Anna l’héroïne factrice et communiste qui veut lutter pour l’émancipation des femmes.
Le sujet, c’est donc l’amour, celui d’Anna pour son mari et son beau frère, celui de son beau frère pour elle, celui de la fille de son beau frère pour un jeune qui est en réalité son cousin germain mais elle ne le savait pas. Carlo le mari d’Anna a eu en effet un fils d’un premier amour .
J’ai eu bien du mal à finir ce roman , mon cœur de midinette doit être définitivement fermé à ce genre d’histoire (quand j’avais 11 ou 12 ans, j’adorais aller chez le coiffeur pour lire des romans photos, et ce livre m’a ramené en enfance mais sans le plaisir !) et c’est vraiment peut dire que je n’ai pas du tout chaviré.
Extraits
Début du prologue
Lizzanello (Lecce)– La postière est morte !La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre dans chaque rue et chaque venelle du village.– Figure-toi qu’elle est crevée pour de vrai , celle-là, commenta donna Carmela en passant une tête par la porte d’un air endormi.Début du chapitre 1
Luzzanello (Lecce)Juin 1934L’autocar bleu, brinquebalant et rouillé, s’arrêta dans un crissement de freins sur l’asphalte brûlant en cette après-midi. La chaleur était étouffante, et un vent chargé d’humidité agitait les feuilles du grand palmier au centre de la place déserte.
Un récit que je trouve plat sans bien expliquer pourquoi, voici un exemple.
– Nous voici !Carlo entra dans la cuisine, Roberto endormi sur son épaule.– Les effets de la messe ? ironisa Anna.Carlo éclata de rire, s’approcha et l’embrassa dans le cou. Anna, amusée lui dit d’arrêter qu’il allait réveiller le petit. Mais une fois qu’il l’eût déposé dans son berceau, ce fut elle qui se colla à lui dans un de ses longs baisers qu’elle seule savait lui donner.Les « trofies » au pesto qui fumaient encore dans la marmite posée sur la table, ils les mangèrent froides, ce dimanche-là.
Un mariage de « réparation » quand la femme est enceinte.
Et quand elle avait laissé échapper une larmes à la pensée d’épouser un homme à ce point plus âgé qu’elle, Gina s’était approchée et lui avait posé une main sur l’épaule : » Celui-là en vaut un autre, la fille. Parce qu’à la fin, ils deviennent tous pareils les « masculini » « .
Scène érotico-amoureuse.
Daniel hocha la tête. Puis il se pencha lentement en arrière jusqu’à apercevoir Lorenza par la porte entrouverte : il entrevit la ligne sinueuse de ses hanches et la courbe ronde d’un sein, sur lequel tombaient ses longs cheveux cuivrés et lisses.Il sentit un trouble soudain dans son ventre, et un désir instinctif de la posséder. Il se leva d’un bond et remplit un verre d’eau qu’il avala d’un trait. Puis s’en versa un autre qu’il expédia tout aussi vite, comme s’il cherchait à éteindre un feu en lui
Quand j’ai lu le bandeau (avant de voir le n ombre d’étoiles) j’ai tout de suite pensé Ouille là! Bon, ce n’est plus vraiment pour moi ce genre de trucs (et pas pour toi j’ai l’impression ^_^ )
Non mais il aura du succès . Sans l’appel du club je ne l’aurai certainement pas lu.