Édition Gallimard NRF

J’avais peu apprécié « Le dernier hiver du Cid » même si cet écrivain raconte bien le deuil. Il s’agit encore de deuils dans cet essai, celui de sa mère un belle personnalité puis six mois plus tard celui de son frère qui était handicapé. C’est un récit très sensible qui raconte bien sa peine, sa mère était était une femme courageuse et énergique elle a fait face à la mort du jumeau de Jérôme, à l’âge de 6 ans puis de son mari et enfin elle a soutenu son dernier fils . À l’occasion de la découverte du handicap de cet enfant, les médecins découvrent une maladie génétique dont sont porteurs les hommes de la famille. Cela fait partie des « fragiles » de sa lignée, on sent le poids de cette révélation sur le destin de cet écrivain.

Je pense qu’écrire fait du bien à l’auteur et lui permet de surmonter ses peines. Je reste quand même un peu étonnée qu’il ait autant besoin de les raconter à un plus large public Je sais que j’oublierai vite cette lecture .

 

Citations

Le début.

 J’avais un frère fragile. Maintenant qu’il est mort, il me parait plus fort, et je me sens plus faible. En vérité je ne sais plus qui, de nous deux, était le plus fragile.

Sa mère .

 En roulant, chaque mois d’août, dans un Paris désert et surchauffé, pour aller la voir à l’hôpital, je rendais même grâce aux maladies, qui, durant la dizaine d’années où elle les a combattues, où nous les avons affrontées ensemble, nous ont rapprochés et soudés comme jamais auparavant.

Le rapport mère fils handicapé .

 Mais la famille n’était pas au complet. Un seul être manquait à l’appel de la mère, au faire-part de la mort. Il était pourtant le plus précieux. Son fils Laurent. Son grands petit garçon. Son émotif. Son informulé. Son attendrissant. Celui qu’elle s’obstinait à refuser de voir vieillir. 

 

13 Thoughts on “Mes fragiles – Jérôme GARCIN

  1. Je le prendrai à la bibliothèque, j’ai aimé ce que j’ai lu de lui jusqu’à présent. La question que tu poses sur la nécessité de raconter sa vie est valable pour tous les auteurs qui le font.

  2. Keisha on 22 septembre 2023 at 09:40 said:

    J’ai envie de lire ce livre, mais c’est vrai qu’on fatigue de ces histoires perso.

  3. J’aime bien Jérôme Garcin (j’écoute autant que je peux son émission sur France Inter) mais effectivement je comprends mal ce besoin de tout raconter de son histoire familiale.

  4. Je trouve étrange un tel besoin d’étaler ses peines encore et toujours, j’avoue que je ne comprends pas…

  5. Je n’ai jamais lu l’auteur mais on va dire que tu ne donnes pas envie d’y aller :) Pas grave, il y a tant à lire!

  6. J’avais beaucoup aimé « le voyant » qui n’est pas autobiographique. J’avais beaucoup apprécié son écriture et je m’étais promise de le relire. J’ai dans ma PAL « le dernier hiver du cid ». On verra si je suis plus enthousiaste que toi.
    En ce qui concerne, pour un écrivain, le fait d’écrire sur sa vie, cela dépend vraiment de la façon dont l’auteur s’y prend. Parfois je suis gênée par l’intimité dévoilée mais pas toujours si c’est avant tout une démarche littéraire. Je pense à Annie Ernaux par exemple.

  7. J’ai été plus touchée que toi par cette lecture, et pourtant j’ai en général du mal avec les auteurs qui font leur psychothérapie à travers leurs livres. Au delà de son histoire personnelle, ce que j’ai aimé c’est l’analyse de la façon de faire son deuil et d’accompagner les derniers moments de la vie.

    • Oui tu as raison c’est un livre sensible et bien écrit mais cela ne m’a pas empêchée de me poser cette question : pourquoi le raconter à la France entière ? Bref j’ai eu cette réserve que j’ai voulu exprimer aussi.

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