Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque.
Un livre triste à en mourir. L’histoire est implacable, deux êtres qui se détruisent et qui en mourront. Le personnage principal, Alcide Chapireau , est un ostréiculteur amoureux de la nature et des choses simples. Il a deux fils Zac et Marcel, d’une première femme trop tôt disparue. La rencontre avec Laura femme fantasque et déséquilibrée, leur sera fatale à tous les deux. Éric Fottorino décrit très bien l’ambiance mortifère d’un couple qui se détruit, lorsque l’un des membres est pervers.
Elle est malade, Laura, et joue de sa perversion avec un art implacable et ne fait qu’une bouchée des enfants de son compagnon puis d’Alcide lui même. Comme toutes les personnes perverses, il lui faut un bouc émissaire et elle commence par aimer puis à détruire consciencieusement ce qu’elle a aimé.
Un roman très triste et bien raconté, mais je suis contente de l’avoir fini car il plombe le moral. On aurait tant aimé qu’Alcide sache se séparer autrement de cette femme destructrice.
Citations
Genre de phrases tristes et vraies, parfois, que l’on trouve dans tout ce roman
Un fils trouve toujours de bonnes raisons pour ne plus parler à son père.
Amitié masculine
Si les deux hommes étaient aussi liés, c’était d’abord par leur peu d’entrain à parler. Il leur arrivait de marcher des heures sans échanger un mot, concentrés sur les allures des chiens. Leur amitié supportait le silence.
Laura
Elle était restée sans réaction, jetant à la poubelle les affaires de Zac et de Marcel, mue par une rage froide avec l’inébranlable assurance d’avoir raison. D’avoir toujours raison. Elle ne le voyait pas. Elle ne l’entendait pas. à aucun moment, il n’avait pu saisir son regard qui glissait sans cesse. Elle faisait exprès . Elle savait s’y prendre. Jouer la comédie de l’indifférence, le laisser s’emporter tout seul pour mieux le lui reprocher ensuite. Son numéro était au point, une merveille de maîtrise. Du grand art. Un sourire esquissé sur ses lèvres, elle chantonnait, faussement affairée , occupée à le détester.
J’aime bien cet auteur, si je trouve je le lirai sûrement.
Mais souviens toi que c’est un livre triste
Triste à ce point là, je passe …
Triste mais parfaitement raconté
J’aime beaucoup cet auteur. Et le plombant est un peu devenu mon fonds de commerce depuis quelques temps, donc je le note précieusement ;)
Tant que les réalités des couples qui préfèrent la haine à la vie restent de la littérature, c’est plus facile à lire ce genre de livre
Ton chapeau sous « citation » m’a fait rire ! Ca ne me tente pas du tout alors même que je ne connais pas l’auteur…
La tristesse ça dait rarement envie même bien racontée
La tristesse, ce n’est pas trop ce qui me retient … Mais Fottorino … Je n’avais pas du coup accroché à « L’homme qui m’aimait tout bas », un peu trop « formaté » pour faire pleurer, j’avais trouvé, et là, j’ai l’impression que c’est un peu la même tonalité …
Je trouve qu’il dépeint bien la destruction dans un couple qui ne sait pas s’aimer.
pfff, c’est le prochain sur ma PAL, mais je ne sais pas si j’ai vraiment envie du coup
Triste n’est pas forcément une critique négative. La vie est triste parfois. Et cet écrivain le décrit bien.