Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Voici le genre de romans qui a ma préférence : des romans en apparence léger et qui m’amène à réfléchir sur notre société. Celui-ci commence par une arrivée au paradis où rien ne fonctionne comme le nouvel élu s’y attendait , c’est drôle et en même temps … certains d’entre nous ont sûrement gardé au coin de leur mémoire des images naïves du paradis. Son accueil commence par un sourire grinçant, on propose à l’élu de retrouver sa mère. Mais celui-ci n’a qu’une envie fuir la personne qui ne l’a pas beaucoup compris de son vivant. Mauvais point pour lui ! Au paradis on se doit d’aimer sa famille. Le personnel du paradis est complètement débordé et les réalités terrestres ont contaminé les Cieux, la surpopulation des défunts ont rendu impossible un tri honnête des bons et des méchants. Autant appliquer les méthodes du libéralisme sauvage et renoncer aux valeurs chrétiennes ou tout simplement humaines. C’est un moment très drôle.
Puis, nous redescendons sur terre et là, en nous intéressant à Simon un secrétaire d’état du gouvernement , très vite le monde va devenir fou, parce que tous les moyens de communication sur le net se dérèglent. Tout devient trop « transparent » , ce qui devait être privé devient public. Et Simon qui a malencontreusement prononcé , hors micro, LA phrase qui ne fallait pas dire à propos des « femmes » et des « homosexuels » se trouve être à la Une de tous les réseaux sociaux. Il est alors victime d’un véritable lynchage médiatique et comme en même temps tous les ordinateurs deviennent fous et révèlent des mails détruits au monde entier et les visites sur les sites divers et variés Simon a de quoi se faire beaucoup de soucis , il a, en effet beaucoup visiter le site de très belles et jeunes femmes peu vêtues et il a, aussi, beaucoup chatter avec une certaine Natacha…. .
Ce que j’aime dans cette satyre, c’est que le trait est tout juste forcé, il s’agit bien de notre société qui se repasse en boucle des photos indiscrètes, des confidences d’une femme abandonnée par son trop célèbre amant, des phrases qui n’étaient pas destinées à être publiques et qui collent à la peau de celui qui les a prononcées , une opinion qui exige une transparence de ses élus même sur leur vie intime, des dévoilement de leur vie sexuelle à l’assemblée nationale…. Tout cela fait partie de notre quotidien et la fameuse « transparence » ne me semble ne pas se placer là où il le faudrait .
Citations
Humour de Benoît Duteurtre
J’avais appris à me méfier du mot « espace » depuis que le local poubelles de mon immeuble s’était transformé en « espace propreté ».
Les enfants sont parfois cruels
Cette bibliothèque présentait toutefois l’inconvénient d’envahir un espace toujours plus grand, ce qui avait obligé Simon de créer de nouveaux rayons, sans parler des volumes amassés à son domicile. Un jour son fils Tristan, venu lui rendre visite, lui avait infligé une cruelle observation :–Dire que tout cela tiendrait sur une clé USB !
Humour ?
Les mollahs veulent voiler les femmes. Les féministes veulent punir les hommes.
Le paradis a bien changé..
Heureux les pauvres, car ils retrouveront leurs habitudes au Royaume des Cieux : la mauvaise nourriture, les files d’attente…
On en parle
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