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J’ai beaucoup hésité entre « c’est nul » : zéro coquillage, et « je n’aime pas du tout » : un coquillage. Tout est convenu dans ce film et tellement prévisible ! Je rajoute tellement cinéma américain dans le mauvais sens du terme, on est dans le cliché tout le temps, l’exagération, aucun vrai problème posé , tout en superficialité.Je me demande qui sera ému par la super-women qui dit en pleurnichant regretter de n’avoir pas su garder un compagnon plutôt que sa solitude active. Qui ? J’ai trouvé , toutes les femmes mariées qui sont malheureuses en couple, elles vont se consoler en se disant : c’est tellement pire sans nos tyrans domestiques ! !

Quant à l’approche du vieillissement (autre sujet du film) , je me demande qui à 60 ans achète un déambulateur, en prévision de… ! ! Bref, film à éviter ! Quand j’ai vu le nom de la réalisatrice, je me suis demandée si le fait d’être la fille de Costa, ne lui avait pas ouvert trop de portes sans qu’elle ait véritablement à faire ses preuves.

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Je sais, ce n’est pas une nouveauté, mais j’avais raté ce film à sa sortie alors je l’ai vu en DVD. Quel plaisir ! Tout est juste dans ce film pour une fois on ne brocarde ni le rural enraciné dans sa campagne et ses habitudes (tous les ans Royan avec les pompiers et Nice avec « la » femme,) ni le parisien qui fréquente les galeries à la mode et qui ne connaît rien aux réalités de la campagne.

Les deux personnages très bien joués par Daniel Auteuil et Jean-Pierre Daroussin. Dupinceau et Dujardin sont très attachants chacun dans leur vérité, ils ont été amis à l’école primaire et retrouvent immédiatement des liens très forts au-delà de leurs différences sociales.

Le film évite tous les clichés, les outrances, les charges trop faciles. Autant le jardinier est un magicien dans son jardin, autant il est déplacé partout ailleurs. La description des vacances à Nice est absolument extraordinaire : le plaisir de faire tous les ans la même chose, la même plage, la même promenade , le même hôtel… On sent bien que l’écrivain d’abord, le cinéaste ensuite n’ont pas réussi à bien comprendre ce bonheur si simple, mais il n’a pas voulu s’en moquer, simplement en témoigner.

J’ai revu deux ou trois fois le film, que j’avais trouvé un peu bavard la première fois maintenant, au contraire, j’apprécie tous les dialogues et j’ai hâte de lire le livre. Si j’aime ce film, c’est parce qu’il ne s’inscrit pas dans la veine du charme de la campagne. Il faut que je le dise tout net, je déteste la campagne, je ferai bien mienne la phrase de Céline :

« moi, d’abord, la campagne, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui mènent nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre, c’est à pas y tenir. »

Donc le romantisme du « bonheur est dans le pré » je regarde ça de loin, ici, il ne s’agit pas de ça, mais de l’amitié réelle entre deux hommes différents et qui se respectent l’un l’autre. Toutes les images sont réussies donc pas simplement belles comme l’est parfois la nature : je garderai longtemps en mémoire l’image du jardinier lorsqu’il peut se payer une mobylette neuve qui lui permet enfin de ne plus se faire ennuyer par le sale petit roquet qui lui court après en aboyant à chaque fois qu’il passe devant sa maison au risque de le faire tomber.

Si vous ne l’avez pas vu faites vous prêter le DVD : plaisir garanti.

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Deuxième film pour mon palmarès de cet été (voir le blog de Christoblog) et j’ai passé une excellente soirée. Bien sûr, ce n’est pas mon film préféré d’Almodovar. C’est un thriller et il lui manque l’émotion et la vie que l’on trouve habituellement dans les films d’un de mes réalisateurs préférés. J’ai lu et j’ai entendu que c’était un film raté, que les effets étaient convenus, et qu’on devinait trop vite la véritable identité de Véra et que la fin ne surprenait personne. Je suis en partie d’accord, d’autant plus que je n’aime pas beaucoup les thrillers en général et celui pas plus que d’autres, mais c’est tellement bien filmé que cela m’a permis de passer au-delà de l’aspect suspens, enquête.

Il faut dire que je suis une inconditionnelle de l’esthétique d’Almodovar. J’aime ses références aux autres films, ses clins d’œil m’amusent , et sa culture m’impressionne. Comme toujours ses acteurs sont excellents, et Antonio Banderas très, très beau. J’ai été amusée par le tour de force de sa bande annonce, pour la première fois vous pouvez regarder sans aucun problème la bande annonce, elle vous dit tout sans rien dévoiler du film.

Elle donne également l’impression que vous vivrez un thriller insupportable, alors que le film construit peu à peu la réalité de chaque personnage et il est même assez lent, je dirai trop lent. Encore un point positif, la très belle voix et la chanson que je réécouterai avec grand plaisir, (je n’ai pas encore trouvé le titre). Ces personnages sont, sans doute, moins crédibles que dans ses autres films, mais ils sont très éloignés des caricatures habituelles des thrillers que j’ai pu voir.

Je pense qu’aucun amateur des films d’Almodovar ne sera déçu, par contre les amateurs des thrillers risquent de l’être.

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 Je me suis inscrite au soleil d’or sur le blog de Christoblog , vous pouvez, vous aussi, participer, voici la liste et comme je fais tout bien j’ai commencé par le premier !

10 août : Melancholia de Lars Von Trier
17 août : La piel que habito de Pedro Almodovar
24 août : Les Bien-aimés de Christophe Honoré
31 août : La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
7 septembre : Habemus papam de Nanni Moretti
14 septembre : La fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et et Bruno Romy
14 septembre : Crazy, stupid, love de John Requa et Glenn Ficcara
21 septembre : L’Apollonide, souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello
21 septembre : Restless de Gus Van Sant
28 septembre : We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay

Hélas, je ne sais pas si je vais finalement participer à l’attribution des soleils d’or car j’ai été, pour le moins, déçue par ce film et il m’en reste 9 à voir ! Le sujet de Melancholia : la dépression d’une femme et la fin du monde. Les images de la fin du monde sont superbes et pourquoi pas ? Oui pourquoi ça ne se passerait-il pas comme ça, ou autrement peu importe en réalité. Visiblement Lars Von Trier y croit à sa vision et hélas aussi à ses propos moralisateurs sur la terre : la terre est mauvaise et mérite de disparaître. La femme dépressive est très belle, sa dépression très esthétique.

Mais ce qui m’a le plus agacée, c’est le milieu social qu’il a choisi pour son film, une famille immensément riche (c’est mieux pour les décors) et tous complètement déjantés c’est mieux pour les regards et les sous entendus. Je pense que la fin du monde dans les quartiers surpeuplés c’est moins poétique mais tout aussi tragique.

Pour finir, (je sais c’est un peu facile) mais que Jack Bauer n’arrive pas à sauver la planète m’a fortement déçue :déjà je n’arrive pas à finir la saison 7, je ne peux plus faire confiance à personne ! Je dois dire que je suis restée jusqu’à la fin, ainsi que tous les spectateurs de Dinard, que le film tout en m’agaçant m’a quand même captivée c’est pourquoi il reçoit ses trois coquillages.

 On en parle

Article intéressant d’un blog queje ne connaissais pas : Sur mes brisées

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Un réalisateur sympathique et un film grand public. Je ne peux pas dire que j’ai été complètement séduite par ce film, mais c’est un bon moment de cinéma. C’est aussi ça le cinéma un moment de partage dans une belle histoire. J’aime qu’on me raconte des histoires et dans un cadre aussi beau c’est agréable.

Mais voilà, j’aime bien aussi pouvoir croire à l’histoire, là c’est un peu facile. Les femmes musulmanes ne doivent pas exactement être dans cette situation là, je pense qu’elles participent beaucoup plus à leur asservissement. On n’a, d’ailleurs, que très peu d’exemples de leurs révoltes.

Je n’aime pas beaucoup raconter les films mais peut être n’avez-vous, encore, rien lu sur celui-ci. Il s’agit ici de femmes d’un village du Maghreb qui se révoltent car elles doivent aller chercher de l’eau alors qu’on pourrait l’amener au village par des canalisations. Elles font la grève du sexe pour que les hommes se bougent un peu.

Il y a un moment qui m’a fait sourire, c’est lorsque les touristes plein de bons sentiments viennent dans leur village. Le réalisateur qui était présent lors du film, a précisé que son film ne se veut pas une image de la réalité, mais un message d’amour. On le sent bien, il aime la vie et les êtres humains cet homme là. C’est ce que je disais un film sympathique allez le voir vous ne vous ennuierez pas.

Encore une remarque, je déteste la bande annonce, elle dévoile les meilleurs moments du film.

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J’ai cette chance d’habiter près d’une salle de cinéma avec une programmation intéressante. Hier soir, Pierre Schoeller est venu discuter avec les Dinardaises et les Dinardais de son film « l’exercice de l’état ». Je ne sais pas s’il en gardera un très bon souvenir car à Dinard on tombe parfois sur des « hyper-spécialistes » et qui aiment le faire savoir. Un brin de pédanterie est très bien vu dans ma station préférée.

Je suppose que le réalisateur ne lira pas mon blog, j’aurais voulu pouvoir lui dire que j’ai beaucoup aimé son film. Que j’adore me faire surprendre au cinéma et que son film traite du monde politique comme je ne l’ai encore jamais vu. Ce n’est pas un reportage, mais cette fiction nous dévoile beaucoup plus de la réalité des hommes de pouvoir en politique que n’importe quelle émission de télévision.

Il n’y a pas de message, sinon que nous confions nos décisions à des hommes qui vivent à cent à l’heure, qui avalent dans leur journée des émotions qui suffiraient à terrasser le plus fort d’entre nous, qui réfléchissent en groupe plutôt que seul au risque de se tromper de conseillers, que sa responsable en communication lui souffle tous ses mots, qu’on ne peut pas garder ses convictions quand on est dans un gouvernement, et qu’on a souvent conscience que le vrai pouvoir est ailleurs.

Tout cela mené au rythme d’enfer de la vie quotidienne d’un ministre du transport. On comprend que le pouvoir est un puissant aphrodisiaque comme le montrent ses rêves, et qu’il est prêt à tout sacrifier pour garder son poste au gouvernement même l’amitié et aussi son honneur. Les acteurs son excellents, ma seule réserve c’est la peinture du Français ordinaire : autant je trouve remarquable la peinture des hommes de pouvoir autant je trouve caricaturale celle de la vie des gens aujourd’hui.

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Merci au réalisateur Pierre Shoeller de m’avoir envoyé cette photo.

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Il n’y a parfois pas d’autres commentaires à faire que « Allez-y ». C’est un excellent film, tout le monde le dit, le festival de Berlin l’a reconnu, les critiques officielles et les blogs. Je n’ai pas trouvé de voix discordantes et je vais simplement rajouter la mienne à ce concert de louanges.

L’Iran est un pays qu’on ne connaît qu’à travers ses grands drames, et on se dit : c’est horrible mais ce n’est pas comme ça chez nous. Ici, il s’agit d’un drame ordinaire et à travers ce couple qui s’aime mal, les grands problèmes humains sont posés : l’amour, la vérité, la religion, les différences sociale, la justice… Et vraiment que ce soit en Iran ou en France nous réagissons tous de la même façon. Le fait que cela se passe en Iran rajoute beaucoup au film : donc un film universel ancré dans une réalité étrangère.

Le drame de la petite fille de 11 ans qui ne peut pas choisir entre son père et sa mère est bouleversant. L’histoire est parfaitement racontée, on est tenu en haleine jusqu’au bout sans effets spéciaux et sans manichéisme chaque personnage est respecté pour ce qu’il est, aucun jugement aucune caricature , vraiment Bravo !

Ah ! Que j’aimerais que le festival de Cannes ait aussi bon goût dans ses récompenses !

On en parle

Chritoblog.

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Mais qu’est ce qui m’a pris ? Déjà l’an dernier « la palme d’or à Cannes » m’avait copieusement ennuyée, mais là …. c’est pire que tout ! Je vous renvoie à une véritable analyse à la fin de mon texte. Mais ça me fait trop de bien de me défouler : j’ai dé-tes- té. Et j’enrage d’autant plus que j’ai entrainé mes amis dans cette galère prétentieuse.

Entre mon ami qui s’endormait, moi qui rageait ou qui somnolait, j’ai essayé de m’intéresser aux images parce qu’on m’avait dit qu’elles étaient belles , puis je me suis réveillée (et je me suis mise à hurler, c’est génétique !, mon frère aussi, fait ça au cinéma, paraît-il !). Allez-y, si vous aimez les images à la Yann Arthus-Bertrand, ou des images sous microscope ultra-puissant. Vous aurez même le droit aux chutes d’eau filmées à l’envers. Ça me fait irrémédiablement penser aux « dix commandements ». À 6 ans, ça frappe l’imagination, à 60 un peu moins !

Et surtout ne faites pas comme moi, ne lisez pas le résumé avant d’y aller, on ne voit que des flashs à propos de la vie de la famille, un peu comme les images qui restent dans la mémoire, c’est quand même, ce qui est le plus réussi. En relisant des articles sur ce film, j’ai vu que le personnage principal était perturbé parce qu’il allait devenir père à son tour. Alors ça, j’ai complètement zappé !

Dès que vous croyez que le film va enfin commencer, hop ! Ça repart pour un tour dans les petites lumières, les mouvements de main, l’eau, le désert le sable, et même les dinosaures, oui, oui les dinosaures aussi ! Cinq minutes ça va bien, avec tous les moyens du cinéma américains, on sait qu’on peut tout faire, et les symboles sont tous plus gros les uns que les autres…

Bref, « il » va franchir la porte et se retrouver dans le monde des hommes… Un coquillage, pourquoi ? La musique est belle et, sans le film, agréable à écouter, de plus l’image du pied du bébé dans la main de son père m’a touchée.

Lisez vite cette critique tellement plus objective que la mienne : Toujours raison de Rob Gordon.

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Beau film que le titre allemand décrit mieux « die fremde ». Car plus qu’étrangère Umay est une femme qui n’a plus de chez elle et qui est mal partout où elle aimerait vivre avec son fils. Le film démarre sur la tragédie finale et nous explique pourquoi tous les protagonistes en sont arrivés là. Personne ne triomphe dans cette histoire et toute la famille est détruite car la jeune femme veut à la fois sa liberté et l’amour de sa famille.

C’est filmé comme une tragédie grecque, implacable, aucune échappatoire n’est envisageable. C’est le reproche que je ferai à ce film : il n’y a aucune interaction entre les deux postions de la jeune femme, celle qui veut vivre librement et celle qui veut garder sa position de fille dans sa famille. De la même façon, la famille turque est arque boutée sur ses principes d’honneur et ne cherche à aucun moment à comprendre leur fille. Je pense que, dans la vie, il doit y avoir plus de va et vient vers le monde de l’Allemagne moderne et la Turquie traditionnelle. Il y a un personnage qui représente un peu cette position médiane ; c’est la femme turque, employeur d’Umay. Elle est entre ces deux mondes et j’aurais aimé en savoir plus sur elle.

Sinon le film est très intéressant (malgré quelques longueurs), car on sent bien la souffrance de tous les acteurs du drame et personne n’est caricaturé. Les enfants sont toujours émouvants au cinéma et celui-là est très beau et ses regards tristes m’ont bouleversée. En sortant, j’ai souhaité en moi-même bonne chance aux femmes turques, elles n’ont pas fini d’en baver !

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Une chose est sure, personne ne peut rester indifférent à ce film. Son sujet : l’horreur de la guerre, en particulier de la guerre civile. On tue visiblement avec plus de cruauté son voisin que son ennemi lointain. Il y a dans ce film un aspect tragique qui le rend différent de bien d’autres œuvres sur le même sujet, tout se déroule de façon inéluctable, comme dans le théâtre de Racine et avant lui des tragédies Grecques. A cause des paysages et des événements qui constituent la trame d’Incendies on pense à Sophocle, à Antigone pour la détermination de la femme à ne pas se résigner, à Œdipe évidemment pour l’horreur absolue.

On ne peut pas raconter ce film, d’autant qu’il faut accepter quelques invraisemblances, ce n’est pas un film réaliste, c’est une allégorie de la violence et du mal absolu sous-tendu par la guerre. Le point de non retour dans la violence, l’apogée de l’horreur, c’est cette scène du bus brûlé avec tous ses occupants, c’est insupportable et l’indifférence de ceux qui assistent à cette tuerie en dit long sur les limites de l’âme humaine confrontée aux tueries les plus barbares.

Toujours le même constat (surtout depuis les révélations des horreurs de la Shoa) il y a ceux qui agissent et ceux qui les regardent dans une indifférence complice ; mais à ce moment du film, le spectateur bien confortablement assis dans son cinéma préféré, se demande s’il ne participe pas au silence général, à la passivité bien pensante devant l’horreur absolue. Il me reste à parler de la force cinématographique de ce film pas seulement la beauté et l’intelligence des images, mais aussi la façon dont on se déplace sans arrêt du point de vue des victimes à celui des bourreaux, les rôles étant souvent interchangeables.

La façon dont le cinéaste nous oblige à garder en mémoire une image dont la signification ne sera donnée qu’à la fin du film, en particulier l’image de la piscine qui est absolument bouleversante et je crois que je reverrai le film pour cette image.

Voilà, je ne vous conseille pas d’aller voir ce film car il est très dur mais c’est vraiment un chef d’œuvre. Ne vous laissez pas amuser par l’accent québécois, ces quelques minutes de légèreté permettent seulement de respirer.

 

On en parle

Toujours raison site où j’ai emprunté l’affiche du film.