C’est certainement le film le plus fort que nous ayons vu lors de ce festival. En plus la réalisatrice a animé un débat d’une qualité exceptionnelle. Comme elle nous l’a dit son film se comprend peu à peu, et lorsqu’on trouve une réponse, on est plongé devant d’autres découvertes. Elle nous donne toutes les clés pour comprendre et pourtant on ne les saisit pas immédiatement. Je retournerai voir ce film s’il passe en salle car je veux le revoir en sachant tout ce que je sais maintenant. Le sujet : une femme n’arrive ni à comprendre ni à aimer son fils qui a kidnappé un bébé pendant cinq jours.
Il est des livres qui sont dans la veine de ceux d’Anne Gavalda, qui, sans être de grands livres, font du bien. Cette auteure fait partie de ce courant-là. Je n’avais pas trop aimé « la tête en friche » film tiré de son roman, mais j’imagine très bien maintenant le charme de son livre. Elle sait donner vie à des personnes que nous côtoyons sans les voir parce qu’ils n’ont pas la rage de vivre chevillée au corps. Elle sait décrire les ambiances de cafés dans les villes de province, où les mauvaises blagues, si possible au détriment des gens plus faibles, font office d’esprit.
Vivement L’Avenir cerne la personnalité de jeunes trentenaires qui n’arrivent pas à se trouver des projets de vie. La rencontre avec un handicapé qui lui, veut vivre de toutes ses forces, donnera du sens à leurs trop vagues projets. Le plaisir de lecture vient également du style de Marie-Sabine Roger, au plus près de la langue de tous les jours elle sait nous faire sourire et parfois trouver du charme à toutes ses expressions toutes faites. Les approximations de la langue de Marlène sentent le vécu.
Citations
Moi je peux plus le voir, il me pile l’humeur, j’en ai les nerfs qui sortent des gaines !
Marlène, elle a le vin récapitulatif.
Au bout d’un moment, sous la couche de fond de teint et les mèches blond platine aux racines châtain foncé, je ne vois plus qu’une vieille ado qui arrive un peu trop tard sur le quai de la gare, quand le train est parti. Elle est déjà rancie comme un vieux bout de lard. Elle a la quarantaine salement amochée. Elle est triste.
– Pourtant moi j’étais prête à tout, s’il fallait. Même l’incinération artificielle j’aurais pas été contre !
– L’insémination.
– J’étais pas contre non plus.
Lui, je l’aurais bien vu en homme politique : son obsession, c’est de laisser quelque chose après lui. Tant pis si c’est qu’un tas de merde.
Faites pas chier avec la bière ! C’est que de l’orge et du houblon, ça fait pas de mal, les céréales ! La vie est courte ? ! Je m’en branle ! Quand elle finira, on nous mettra où ça ? Hein ? En bière, justement ! Ben moi, au moins, je m’accoutume.
On en parle
Traduit par Cécile Arnaud.
L’intérêt de ce roman vient du style de cette auteure, et puisque je ne lis pas l’américain, du bon travail de la traductrice. L’histoire raconte, une fois encore, l’étroitesse d’esprit des petites villes de l’Amérique profonde, avant la deuxième guerre mondiale. Nous sommes dans les états du Sud donc confrontés au racisme ordinaire, insupportable aujourd’hui, mais tellement banal à l’époque dans ce pays là. On pense à Ne tirez pas sur l’oiseau Moqueur, car l’histoire nous est racontée à travers les regards d’enfants.
Une jeune femme, Vienna Daniels, belle et cultivée, élève seule deux enfants, son mari l’a abandonnée. Elle se fiche du conformisme social ambiant . Les petits notables « de province » lui feront payer cher son indépendance d’esprit. Tout le village ne fait pas bloc contre elle, la personnalité du médecin est très intéressante, aussi celle de son voisin amoureux transi qui protège au mieux sa trop belle voisine.
On rentre dans ce roman comme dans un film car les descriptions sont très précises, ne surchargent pas le roman bien au contraire, elles lui donnent une couleur particulière. Un vrai plaisir de lecture : dépaysement garanti.
Citations
Souviens-toi, être différent ne fait pas de vous quelqu’un de spécial, mais être spécial fait de vous quelqu’un de différent. J’espère que tu te joindras à mes prières pour que Vienna Daniels ne change jamais.
En plus, elle aimait les Nègres et elle fumait des cigarettes. Voilà ce qui arrive, disait-on, quand on lit trop de livres : Ca ramollit le cerveau, et Addison imaginait alors la texture spongieuse des champignons des bois ou des crackers détrempés. On racontait qu’elle possédait des milliers de livres.
Le fait d’être tous deux élevés dans le sud, d’avoir été élevés dans les souvenirs de la guerre de Sécession qui projetait son ombre noire sur deux générations pour imposer aux enfants de ses enfants le legs et la tradition de la perte
Elliot voulut savoir pourquoi les gens de couleurs ne projetaient pas d’ombres blanches puisque le sombres des blancs étaient noires
On en parle
Un de mes sites préférés : à sauts et à gambades et Le songe et les livres de Mélo.

Dans une salle archipleine, avec des amis chaleureux et conquis, j’ai vu ce film dont je n’avais encore lu aucune critique. L’effet « Festival du film britannique » a joué à plein, dommage pour « les petits mouchoirs ». J’explique : après 20 films tous plus forts les uns que les autres – je dis forts, pas bons – j’ai beaucoup de mal à rentrer de nouveau dans les « gentils films français ». En lien, je mets une critique officielle très élogieuse, qui permet de relativiser mon jugement.
Je me suis terriblement ennuyée et seule je sortais au bout d’une demi-heure. Pourtant les acteurs sont excellents et les paysages magnifiques, la dune du Pilat est très photogénique. Je crois que ça vient aussi de la façon de filmer, le mot qui me vient à la bouche c’est « convenu », après l’accident du meilleur pote de la petite bande, il n’y a plus jamais de surprise, on s’attend à toutes les péripéties et même à toutes les répliques. J’ai pu entendre dans cette salle que l’homosexualité faisait encore bien rire, je pensais qu’on avait changé d’époque ! Je crois, quand même, que toutes les critiques se plaisent à souligner que le personnage de l’ostréiculture moralisateur est peu crédible et un peu « cliché ».
Franchement la scène de moral autour de la table est pour moi insupportable et tellement banal , j’allais encore écrire « convenue ». L’authenticité du monde rural, les valeurs éternelles de l’homme qui travaille de ses mains, opposée aux nouveaux riches de la ville, c’est du déjà vu et revu non ? Pour Patrice qui m’a entraînée voir ce film, la seule scène qu’il enlèverait ou raccourcirait, c’est celle de l’enterrement, alors que, moi, j’ai trouvé très crédibles les pleurs de Marion Cotillard, un peu long certes mais pas plus que le reste.
On en parle
Traduit de l’américain par Isabelle D. Philippe.
Avec quelle énergie j’ai demandé à lire ce livre, lors de notre première réunion du club de lecture. J’avais vraiment adoré le Livre d’Hanna. Quelle déception ! Il faut dire qu’il y a eu tellement de beaux et grands livres sur la guerre de Sécession. Un de plus, les pages sur l’esclavage sont insoutenables, mais trop convenues. Il reste que le sujet même du roman, comment un homme idéaliste et sincère réagit dans les tourmentes d’une guerre civile, est bien traité. Je suis toujours surprise de lire que la guerre de Sécession a fait plus de mort aux Etats-Unis que n’importe quel autre des guerres que les américains ont menées.Le docteur March aura bien du mal à garder son idéal et sa dignité dans un conflit où les coups les plus bas ont été permis. Cette lecture m’a donné également envie de relire le roman de Louisa May Alcott,les quatre filles du Docteur March qui reste un agréable souvenir de lecture de mon enfance.
Finalement je pense que c’est un livre très honnête, j’attendais beaucoup plus de cette auteure qui m’avait enchantée avec son précédent roman.
Citations
Le seul moyen de garder des esclaves honnêtes est de ne pas leur faire confiance
Guider le nègre sans excès de passion, tel est le défi chrétien. De cette manière, personne ne prend pour malice personnelle ce qui est simple exigence de gestion.
Qui peut-on qualifier de brave ? Celui qui ne connaît pas la peur ? S’il en est ainsi, la bravoure n’est que le terme poli pour désigner un esprit dénué de rationalité et d’imagination. Le brave, le vrai héros, tremble de peur, transpire, sent ses entrailles le trahir et, malgré cela, avance pour accomplir l’acte qu’il redoute.
On en parle
J’ai beaucoup apprécié la critique que j’ai mise en lien. C’est un film que j’ai trouvé trop lent et trop triste. Et pourtant, j’ai aimé. Comme le cerveau de cette femme, atteinte d’un début d’Alzheimer, il y a de purs moments de bonheur, des moments où le réel lui semble très loin, à ces moments là le film devient un peu vide, comme sa vie sans doute.
Cette femme est à la recherche de la poésie et malheureusement pour elle, non seulement elle apprend brutalement le diagnostique qui l’entraînera vers la sénilité, mais elle doit faire face au sordide. Son petit fils est mêlé à une affaire de viol collectif, elle ne sait pas comment réagir mais se sent étrangère aux réactions de la génération des pères des autres garçons qui veulent avant tout protéger leurs fils. Elle n’a plus les mots ni les gestes. La solitude de sa souffrance et aussi celle de la mère qui a perdu sa fille est terrible. Le seul geste qu’elle sait faire c’est laver le corps d’un vieil homme mais là encore le sordide la rattrapera.
Personnellement, j’ai été très frappée par la scène où la mère de la jeune s’effondre devant l’hôpital et où tout le monde la regarde sans la soutenir physiquement. Ce pays où on ne se touche pas est glaçant ! Comme la jeune médecin qui, un peu ennuyée que cette vieille femme soit seule devant elle, lui envoie quand même sans sourciller le diagnostique d’Alzheimer… Visiblement, ce pays ne s’en sort pas trop bien, non plus, face au monde moderne !
On en parle
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Traduit de l’espagnol par François Maspero.
Le mois de septembre, c’est le mois de mon anniversaire donc le mois où je reçois des livres souvent merveilleux. L’an dernier, ma sœur m’a offert « l’ombre du vent ». Étant donné ce que j’en avais lu sur les blogs, je me suis précipitée mais voilà, parfois je lis mal et trop vite et je me suis perdue dans les méandres de cette histoire. Cette année, j’avais plus de temps et j’ai absolument été captivée du début jusqu’à la dernière page. J’aurais voulu que le plaisir dure encore… Je me demandais pourquoi il ne m’avait pas séduit tout de suite. C’est simple on ne peut pas le lire trop vite. L’intrigue est complexe les histoires très imbriquées les unes dans les autres. En prenant mon temps tout s’est éclairé, en plus c’est un tel hymne à la lecture au plaisir des livres que tous les lecteurs se retrouvent à un moment ou à un autre dans les personnages. Ma sœur avait raison ce livre ne pouvait que me plaire.
En toile de fond, les violences de la guerre civile espagnole avec toutes ses horreurs ! Si le livre est souvent sombre et tragique, il est aussi plein d’humour, le personnage de Firmin et de son immense amour pour toutes les femmes est à la fois tendre et drôle. Les histoires d’amour sont très belles et passionnées (nous sommes en Espagne !) La tendresse des pères pour leur enfant est émouvante.
Bref un très beau roman qui suit les méandres complexes de la littérature, on y retrouve beaucoup de clins d’œil littéraires, ce qui ne rend pas le roman pédant pour autant.
Citations
L’un des pièges de l’enfance est qu’il n’est pas nécessaire de comprendre quelque chose pour le sentir. Et quand la raison devient incapable de saisir ce qui se passe autour d’elle, les blessures du cœur sont déjà trop profondes.
Ces gens qui voient le péché partout ont l’âme malade, et si tu veux vraiment savoir, les intestins aussi. La condition de base du bigot ibérique est la constipation chronique.
Elle a même appris à broder et on m’a dit qu’elle ne s’habille plus en Simone de Beauvoir
Le problème, c’est que l’homme, pour en revenir à Freud et utiliser une métaphore, fonctionne comme une ampoule électrique : il s’allume d’un coup et refroidit aussi vite. La femme, elle, s’est scientifiquement prouvé, s’échauffe comme une casserole. Peu à peu, à feu lent, comme la bonne fricassée. Mais quand elle est chaude, personne ne peut plus l’arrêter.
La femme, c’est Babel et Labyrinthe. Si vous la lissez réfléchir, vous êtes perdu. Souvenez-vous-en : cœur chaud, tête froide. L’a b c du séducteur.
La vie dans la rue est brève. Les gens vous regardent avec dégoût, même ceux qui vous font l’aumône, mais ce n’est rien comparé à la répugnance qu’on s’inspire à soi-même. C’est comme vivre attaché à un cadavre qui marche, qui a faim, qui pue et qui refuse de mourir.
On en parle
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Traduit du finnois par Sébastien CAGNOLI.
Livre terrible et éprouvant, mais livre à lire certainement. On comprend pourquoi des jeunes filles de l’est se font prendre aux pièges terribles de la prostitution. Le destin de la vieille Aliide et de la jeune Sara se réunissent dans l’horreur, jusqu’au bout on se demande si celle qui a connu les purges staliniennes (mais qui a collaboré) va aider celle qui est tombée dans les griffes d’un souteneur. Sara ne sait pas comment expliquer sa situation à la vieille femme et elle a tellement peur que les mafieux tortionnaires la retrouvent. Sara comprend l’Estonien mais le parle mal ce qui rajoute à son angoisse : la vieille femme va-t-elle la comprendre ?
Aliide la peur ça la connaît, cela fait plus de 60 ans qu’elle vit avec : est-il possible qu’un membre de sa famille qu’elle a contribué à envoyer en Sibérie vienne lui demander des comptes… c’est si loin tout ça ! Sara et Aliide sont liées par l’angoisse et la peur qui rôde à la porte même de la maison : rien dans ce livre n’est léger ! La construction du roman est étonnante, comme des cercles qui se resserrent, comme un serpent qui entoure sa proie en l’étouffant peu à peu, la vérité se fera jour. Sara pourra-t-elle revivre et éloigner d’elle l’horreur. À lire donc (si on est en forme et si on a le moral !)
Citations
Pour le studio de tatouage, Pacha se faisait la main sur des filles hors d’usage. Comme avec Katia… Il avait piqué sur les seins de Katia : une femme à forte poitrine qui taillait une pipe à un diable… il avait orné le bras de Katia d’une deuxième image du diable. Ce dernier avait une grosse bite velue.
« Aussi grosse que la mienne ! » avait rigolé Pacha.
Après cela, Katia disparu.
Zara ouvrit un flacon de poppers et renifla. Quand Pacha la prendrait pour se faire la main, elle saurait que son heure était venue.
Mais la terreur de la fille était tellement vive qu’Aliide la ressentit soudain en elle-même…Mais maintenant qu’il y avait dans sa cuisine une fille qui dégoulinait de peur par tous les pores sur sa toile cirée … . La peur s’installait là, en faisant comme chez soi. Comme si elle ne s’était jamais absentée. Comme si elle était juste allée se promener quelque part et que, le soir venu, elle rentrait à la maison.
Alors que cette fille, avec sa jeune crasse, était ancrée dans le présent, ses phrases rigides sortaient d’un monde de papiers jaunis et d’albums mités remplis de photos.
On en parle
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C’est un peu gênant de ne pas être en harmonie quand un tel concert de louanges s’abat sur un film. J’ai trouvé des effets de longueurs pesants, la scène du dernier repas, où on comprend l’intention de la caméra avec une longueur d’avance est d’un pénible… La nature, le plaisir de la regarder sont bien rendus. Je ne trouve pas Lambert Wilson très crédible dans le rôle de frère Christian ; plus d’une fois, j’ai pensé qu’il allait faire quelques pas de danse sous sa soutane et qu’il allait se mettre à chanter du blues… Je n’aime pas les chants religieux actuels, les paroles françaises du style, « Jésus ouvre ma bouche… », me font un drôle d’effet, je préfère le grégorien je n’entends rien au latin, je peux donc me laisser porter par l’intention de la mélodie.
Mais ce sont des détails, l’essentiel du film c’est de suivre au plus près la démarche des frères qui ont choisi de rester en Algérie alors qu’ils se savaient condamner à mort. Pour le coup, le film est bien fait : il lance le débat, beaucoup de gens comprennent leur position, moi pas, mais je puise mes arguments dans le film lui-même. Comme un dirigeant algérien, je pense que cela ne servait à rien qu’ils restent dans le contexte de guerre civile qu’ils ne pouvaient plus aider personne et que leur mort annoncée ne permettrait pas aux Algériens de refuser le terrorisme et la violence , bien au contraire. C’est tellement vrai ! ce film sera certainement beaucoup mieux reçu en France qu’en Algérie.
Si ces moines étaient restés en vie, ils pourraient aujourd’hui revenir dans ce village qu’ils avaient tant aimé, la guerre civile est terminée mais eux sont morts et leur souvenir pour l’instant n’existe qu’en France !
Traduit de l’anglais par Anne RANINOVITCH.
Problème de traduction : je ne trouve pas que le titre français traduise bien le titre anglais : Never Let Me Go. J’espère que cela ne reflète pas le travail de la traductrice ! Toutes les critiques autour de ce roman se trouvent confrontées à la même difficulté : comment partager le plaisir de la lecture sans dévoiler l’intrigue qui est étonnante et fait pour une grande part l’intérêt de ce roman. Donc je ne dévoilerai rien. Au-delà de l’aspect science fiction, qui je l’espère ne sera jamais réalité, l’analyse des souvenirs et des sentiments venus de l’enfance est d’une finesse absolument remarquable. N’oublions pas que Kazuo Ishiguro a écrit « Les Vestiges du jour », on retrouve la même précision dans l’analyse des sentiments et de la société britannique.
Ce que je peux rajouter, c’est qu’une fois terminée la lecture, j’ai pris un très grand plaisir à relire ce livre avec toutes les clés de compréhension. J’ai été sidérée de voir à quel point j’avais négligé les indices très clairement donnés dès les premières pages, un peu comme les enfants réunis dans ce lieu de Hailsham , j’avais tous les éléments pour comprendre , mais le voulais-je vraiment ? C’est une prouesse d’écrivain que de nous mener au même rythme que ces héros et nous forcer peu à peu à accepter la réalité qui nous fait peur.
Citations
Madame avait peur de nous. Mais elle avait peur comme d’autres avaient peur des araignées. Nous n’avions pas été préparées à cela. Nous n’avions jamais eu l’idée de nous demander ce que nous éprouverions si on nous voyait ainsi, si les araignées, c’était nous.
En tant qu’élèves de Hailsham, nous étions tous très spéciaux, et notre mauvais comportement était d’autant plus décevant.
Je pense que j’avais perçu qu’au-delà de cette ligne il y avait quelque chose de plus dur et de plus sombre, et que je ne le voulais pas. Ni pour moi, ni pour aucun d’autres.
On en parle
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