Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard. (thème Hollywood).


Dans la famille Musso, voici Valentin, le frère de Guillaume, en attendant Julien à qui se roman est dédié. Il s’agit d’un roman policier très bien ficelé et que les aficionados du genre se rassurent, je ne vais pas raconter la fin (par laquelle j’ai débuté ma lecture …) . David Badina, le personnage principal et narrateur de cette histoire, est le fis d’Elizabeth, une jeune actrice qui, en 1959, a disparu lors du tournage du film qui devait définitivement lancer sa carrière, sans que l’on sache ni pourquoi, ni comment. Son fils avait un an et quarante plus tard, ce passé se rappelle à lui car le célébrissime metteur en scène qui avait choisi sa mère comme actrice pour ce rôle l’appelle pour lui confier un travail.

C’est aujourd’hui un scénariste réputé, il a connu un très grand succès succès pour son premier film mais depuis son inspiration semble d’être tarie. Ce qu’il croyait être le plus enfoui en lui, la disparition inexpliquée de sa mère refait surface avec une telle force que l’on sent bien qu’il devra aller jusqu’au bout de ses recherches pour pouvoir enfin vivre sa vie : le roman policier raconte cela.

Ce qui m’a plu, c’est la peinture des années soixante dans le monde du cinéma hollywoodien qui est très bien décrite. L’on a des personnages à la « Harvey Weinstein », et comme dans les séries TV, les enquêtes du FBI, si le Maccarthysme est terminé, les habitudes et les mœurs de la police américaines n’ont pas encore complètement changé . Alors cette star naissante du cinéma, qui voulait la faire disparaître ? Et puis est-ce que David apprendra par la même occasion qui est son père ? Il y a du Michael Connely dans cette enquête moins (hélas !) la personnalité d’Harry Bosch .

Citations

Le métier de scénariste

Le côté négatif de ce métier, c’est que les scénaristes ont souvent l’impression d’avoir fait quatre vingt dix pour cent du boulot et d’être totalement ignoré à la sortie du film. Le côté positif, c’est que, lorsque ledit film ne marche pas, ce sont rarement eux qui essuient le tir des balles.

Los Angeles : question que je me pose aussi

 Je me suis toujours demandé comment on pouvait être prêt à traverser la moitié de la planète rien que pour voir l’étoile de Sharon Stone ou de Tom Hanks dans cette rue sale, bondée de monde et de vendeurs à la sauvette qui ne vous lâchent pas d’un pouce. En fait, je ne connais aucun habitants qui prenne plaisir à se balader dans cette attrape-touriste géant. Les endroits clinquants de L.A.-ils ne manquent pas- m’ont toujours déprimé, on dirait qu’ils ont été inventés que pour dissimuler aux yeux des gens les rêves brisés et les échecs dont se repaît cette ville.

Passage qui s’adapte bien au contexte actuel

 Grands fumeurs de cigares qu’il faisait venir de Cuba, gros buveur de whisky, connu pour son sexisme légendaire, Welles draguait tout ce qui portait jupon à Hollywood. Plusieurs sources laissaient entendre qu’il avait fréquemment harcelé des actrices dans des suites de luxueux hôtels et qu’il était presque toujours parvenu à ses fins. Il était de ces grands manitous capables de faire ou de défaire une carrière à Hollywood d’un simple claquement de doigts. Vu la terreur qu’il inspirait, je comprenais parfaitement que de jeunes actrices en quête de gloire n’aient pas eu le cran de le repousser malgré l’aversion qu’elle devait ressentir.

20 Thoughts on “la femme à droite sur la photo – Valentin MUSSO

  1. Tiens, pourquoi pas?

    • Une plongée dans le monde du cinéma hollywoodien, les récentes affaires d’harcèlement nous ont montré l’envers du décor mais ce que nous apprend ce roman est que cela à toujours été plus ou moins comme ça.

  2. Du moment que tu ne mentionnes pas d’amour mièvre, je le lirai peut-être à l’occasion., surtout pour le contexte

  3. D’abord j’ai vu Musso, et là je me suis dit : »Ouille, Luocine s’égare… » mais non c’est l’autre… Ce genre-là n’est pas ma tasse de thé, je passe quand même. D’autant plus qu’on vient de m’offrir un thriller, donc je vais plutôt lire celui-ci (un par an, ça suffit !)

    • Je ne connais pas l’autre mais je suis souvent agacée par les raccourcis qui ressemblent à des clichés . Par exemple quand on veut décrire une femme sotte dans un roman elle lit du Musso et regarde TF1 . Je n’ai pas encore lu Musso mais si un blog m’en donne envie je le lirai volontiers. Ce Musso est le frère de l’autre , il est agrégé de lettres et écrit des romans policiers. J’aurais bien aimé l’avoir eu comme professeur car il a une belle imagination.

      • Pour moi ce n’est pas un raccourci, j’ai lu un de ses romans, et j’ai été foudroyée par les nombreux clichés… Je n’ai pas aimé du tout. J’avais voulu essayer pour me faire ma propre opinion !

        • Je respecte l’avis de quelqu’un (comme toi)qui a essayé. C’est peut être pour ça que je n’en ai jamais lu : les blogueuses et les blogueurs que je fréquente ne m’en ont jamais recommandé.

  4. ah alors là je ne connais pas du tout

  5. Je passe mon tour pas de policier pour moi

  6. J’ai vaguement entendu parler de ce Musso-là ! Je connais son frère bien sûr, mais seulement de nom. A l’occasion, pourquoi pas.

  7. le nom me freine même si c’est le frère (oui c’est bête)… un jour peut-être!

  8. Pas du tout tenté. Pour être honnête, je réagis un peu comme Violette :)

  9. Je n’ai lu qu’un roman de l’auteur… et je pense que je vais passer mon tour avec celui-là. (Et non, je ne me trompe pas de frère… je n’ai pas tout détesté de l’autre Musso anyway)

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