20160726_102602Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Luc Piningre

1Cet été, j’ai ressenti un fort besoin de retrouver un monde sans violence à travers mes lectures. J’ai pensé que cette Miss Alabama et ses petits secrets allaient me détourner de mon pessimisme concernant l’humanité et en particulier la cruauté des fous qui tuent au nom d’Allah. Quand j’ai commencé, j’ai cru avoir trouvé un dérivatif à ma peine : le début est amusant, cette femme parfaite, trop sans doute, et qui a tout contrôlé dans sa vie, décide de se suicider car elle ne supporte plus de vivre à Birmingham dans l’état de l’Alabama au milieu de gens qui la déçoivent. Seulement voilà, alors que tout est très bien planifié sa collègue Brenda une femme noire sympathique et légèrement obèse, lui impose d’aller voir un spectacle de Derviches-Tourneurs. Maggie qui ne sait pas dire non recule son funeste projet d’une semaine. Durant ces quelques jours, nous allons peu à peu connaître son entourage et à travers sa vie, les difficultés d’une ville comme Birmin­gham. Comme nous sommes avec des agents immobiliers, on suit au plus près les transformations des centres villes américains et leur désertification au profit de banlieues très anonymes.

Les personnages sont sympathiques sauf la très méchante Babs Binginton. Se mêlent à l’histoire contemporaine, celles des siècles passés où a été construite une belle demeure que Maggie fera tout pour sauver des griffes des promoteurs. Et bien, malgré toute ma bonne volonté et l’envie de lire un roman amusant je me suis très fortement ennuyée au point de tourner les pages de plus en plus rapidement. J’avais l’impression d’être dans une mauvaise série où tous les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes.

Est-ce que tout simplement ce livre est tombé à un mauvais moment ? je ne sais pas. Mais je n’ai cru à aucune histoire et surtout pas au happy end, tant pis pour les anti-divulgâcheuses, non, Maggie ne se suicidera pas, non, la belle maison ne sera pas détruite par les méchants promoteurs et oui, Maggie sera finalement heureuse, et non, je ne vous dirai pas comment (j’ai trop peur de perdre mes lecteurs et lectrices) !

Portrait de Maggie (Miss Alabama)

De toute a vie, elle ne s’était jamais mise en colère, or c’était la deuxième fois, ce mois-ci. Était-ce une ménopause tardive ? Le retour du refoulé de l’agent immobilier ? Quoi qu’il en soit Maggie se dit qu’elle ferait mieux de se calmer.

Une diatribe contre les vedettes d’aujourd’hui

Aujourd’hui, les vedettes défendent toutes une cause. Et que je te cours le monde, que je te fais ami-ami avec les dictateurs, que je te crache sur l’Amérique. Ce qui ne les empêchent pas d’empocher l’argent qu’elles y gagnent . Je trouve qu’elles feraient mieux de fermer leurs grandes bouches et de simplement jouer la comédie.

– Les deux à la fois, c’est un peu compliqué, remarqua Brenda en riant.

18 Thoughts on “Miss Alabama et ses petits secrets – Fanny FLAGG

  1. Je me souviens juste que ces ‘petits secrets’ n’étaient pas bien méchants, comme secrets.

  2. Mauvaise pioche… Mais quand l’ennui guette, difficile de s’accrocher…

  3. Pas du tout le genre de roman qui m’attire, tu confirmes que je peux passer mon chemin sans regret.

  4. parfois à vouloir faire trop sympa on tombe carrément dans la mièvrerie et l’inintéressant, dommage car on a aussi besoin parfois d’une certaine légèreté

  5. J’avais tellement aimé « beignets de tomates vertes » que je préfère ne pas en lire d’autres de l’auteure, trop peur d’être déçue. Et ton billet ne va pas me faire changer d’avis.

  6. Vegevi on 30 août 2016 at 11:44 said:

    Très déçue moi aussi par ce livre.J’avais tellement aimé Beignets de tomates vertes…..

  7. Ah mais tu me rejoins fort… je n’avais pas été follement emballée non plus, trop « bonbon rose » pour moi !

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