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 Traduit du Turc par Ferda Fidan.

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Attention Piège ! Voilà, j’ai trouvé une formule choc pour vous donner envie de vous lancer à l’assaut de ces 700 pages. Pourquoi piège ? Car, lorsque vous aurez commencé « Istanbul était un conte », vous ne pourrez plus vous arrêter. Comme moi, vous emporterez votre livre partout, espérant grappiller quelques moments de lecture dans votre vie de tous les jours et rejoindre cet écrivain dans sa lente déambulation à travers Istanbul et la famille Ventura.

C’est un livre magique. Mario Levi vous enferme hors du temps, hors de vos repères habituels. Il se construit devant vous en tant qu’écrivain témoin de la communauté juive d’Istanbul. Il a reçu en héritage tant d’histoires qui, à elles seules, auraient pu être la matière de centaines de romans qu’il donne l’impression à son lecteur que sa place d’écrivain était en quelque sorte prédestinée.

Que serait la société littéraire du début du 20° Siècle français sans Marcel Proust ? De la même façon, que serait la minorité juive stambouliote sans Mario Levi ? Et comme pour l’auteur français, auquel on le compare souvent, au delà du particularisme local, c’est bien de nous et de toute la condition humaine dont il s’agit. Tout en étant très ancré dans cette ville de traditions, le roman se fait l’écho des conflits du monde qui frappent les membres de la communauté.

Mario Levi se promène et nous promène, à travers trois générations de la même famille, pour la plupart habitant à Istanbul. Racontant avec précision leurs métiers, leurs histoires d’amour, leurs rites religieux, leur façon de parler, leurs recettes de cuisines, il redonne vie à tous ceux dont il se sent l’héritier. Pour finir, je lui laisse la parole, pour qu’il vous dise sa façon, le pourquoi de ce livre :

 «  Témoigner c’est se sentir responsable .Peut-être avais-je mis du temps à saisir mon rôle dans la pièce mais j’y étais parvenu. Je me multiplierais en observant tout, et en écoutant les propos échangés. C’était aussi un jeu d’écoute. »

Citations

 Mais il y a tant d’individus qui n’ont jamais connu de véritables réussites et qui ont besoin de l’insuccès des autres pour camoufler le leur

 

Respirer la même nuit, au même endroit, ne constituait donc pas un garde fou évitant de tomber dans des solitudes s’ignorant l’une l’autre….

 

Il avait trente-neuf ans lorsqu’il partit pour des campas de concentration ? Et, quand il revint, son âge n’avait plus aucune importance.

 

Nul n’aurait pu imaginer que l’Allemagne trahirait un jour si cruellement l’humanité, ni Liman von Sanders, ni personne.

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