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Traduit de l’américain par Christine Le Bœuf

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J’aurais abandonné la lecture de ce roman s’il ne m’avait pas été prêté . Finalement on s’accroche à ces personnalités féminines, plus qu’à l’histoire de Mia, poétesse délaissée par un mari qui a voulu faire « une pause » c’est à dire vivre une aventure avec une jeune femme et qui, à la dernière page du livre, reviendra vers son épouse.

Dans ce roman, l’auteur s’intéresse à tous les âges de la femme, les pestes bêtement cruelles de 16 ans, la jeune mère débordée par ses deux enfants, et les femmes très âgées en maison de retraite. Les hommes sont absents mais sont aussi le centre d’intérêt ou de destruction de tous les âges. (Un peu moins dans la maison de retraite).

J’ai bien aimé les relations entre les vieilles dames et la description de la cruauté des adolescentes, mais j’ai été un peu agacée par les lieux communs sur la condition féminine, et ça m’a semblé tellement américain ! Il n’y a pas une intrigue que l’on suivrait et qui donnerait de l’intérêt du roman mais en revanche une analyse assez fine des relations les fille et les femmes entre elles. Quelques pointes d’humour, beaucoup de références littéraires et un procédé qui m’agace toujours : une façon d’interpeller le lecteur en lui suggérant des réactions. (« Et je vais vous le dire en toute confidence, vieil ami, car voilà bien ce que vous êtes maintenant vaillante lectrice, vaillant lecteur, éprouvés et fidèles et si chers à mon cœur ».)

Je ne sais pas pourquoi mais chez moi ce genre de phrases me donne toujours envie de répondre à l’écrivain : « fais ton boulot mais laisse moi réagir à ma façon ! ! »

Citations

La pause était française, elle avait des cheveux châtains plats, mais brillants, des seins éloquents qui étaient authentiques, pas fabriqués, d’étroites lunettes rectangulaires, et une belle intelligence.

 

Les cinq vivaient dans un présent féroce car, à la différence des jeunes qui envisageaient leur fin avec distance et philosophie, ces femmes savaient que leur mort n’était pas une abstraction.

 

Seuls les gens âgés ont accès à la brièveté de la vie.

 

Mais les filles seront-elles toujours les filles ? Gentilles, maternelles, douces, passives, intrigantes, furtives, méchantes ?

 

Le club de lecture c’est très important. Il en pousse partout comme des champignons, et c’est une forme culturelle presque entièrement dominé par des femmes.

On en parle

Nathalie-lit

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