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 Je sais que je vais peut-être choquer tous les gens qui ont adoré ce film, mais je me suis beaucoup ennuyée. Je me demande si je ne deviens pas trop difficile. Pour moi il y a un côté téléfilm ou série pour l’été de la télévision française qui m’insupporte. Les deux personnages de fils sont bien vus et les acteurs jouent très bien, les deux pères sont moins intéressants et le père patriarche et manipulateur manque pour le moins de nuances.

Tous les effets sont attendus aucune surprise dans un film trop lent trop prévisible et avec un personnage principal caricatural. L’amour de la vigne, du terroir, du bon vin tout cela est très photogénique mais aussi vu et revu. Bref, regardez la bande annonce elle dit tout sur le film comme d’habitude, et si elle vous plait allez-y et n’attendez pas plus que ça..

Bande annonce

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Traduit du danois par Hélène Hervieu et Alain Gnaedig.

4
Voici la raison de mon silence sur mon blog, je suis restée plongée (jeu de mot trop facile !) dans ce roman pendant deux semaines. J’ai trouvé ce livre dans un lieu que j’aime la « droguerie marine » à Saint-Servan (à côté de Saint-Malo) ce livre était, pour le blog de la vareuse lié à la Droguerie, leur coup cœur de l’année 2010.

L’auteur revisite la fin du 19e et la moitié 20e siècle du point de vue de la communauté des gens de la mer de Marstal. Au début, lors des temps anciens de la voile (1848), c’est un peu lent pour moi, mais peu à peu, j’ai été captivée par ce roman et j’avoue avoir très envie d’aller visiter Marstal et sa région. La dureté de la vie sur un bateau est telle, que cela forge une mentalité particulière : sans la cohésion de tous et l’acceptation d’un chef incontesté, un bateau est menacé. Autrefois la survie en mer était très problématique tant les conditions étaient dures : l’humidité, le froid, les tempêtes, le risque de se perdre. Si, de plus, le capitaine ne savait pas se faire respecter de ses hommes, alors, tout l’équipage allait à une perte certaine.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Albert qui croit en l’unité et dans la solidarité et qui veut appliquer ce qu’il a appris de mieux sur les bateaux à l’organisation de la communauté. J’ai aimé aussi la tragique condition des femmes qui pleurent leur père, leur mari et leurs fils… Je comprends celle qui fera tout ce qu’elle peut pour que la mer n’attire plus les garçons. L’auteur a su donner vie à une région et à un pays, c’est je crois le premier auteur danois que je lis, je suis contente d’avoir commencé par ce livre car il rend compte du fondement de leur civilisation basée avant tout sur l’amour de la mer et de la navigation.

Les rapports entres les hommes sont finement analysés, la difficulté du sentiment amoureux également. Les hommes et les femmes vivaient vraiment dans deux mondes complètement séparés, pour les uns la dureté qui commençait dès l’école (mais était tellement pire à bord des navires), et pour les autres la survie du quotidien dans l’angoisse de l’attente.

Citations

N’est-ce pas là le secret des hommes à la guerre, qu’ils pissent et chient dans leur froc comme des enfants apeurés ? Nous avions tous, un jour ou l’autre, eu peur de mourir en mer, mais personne n’avait fait dans son froc parce que la tempête arrachait les mâts et le gréement ou parce qu’une simple vague brisait le bastingage et balayait le pont.
C’était ça la différence. La mer respectait notre virilité. Pas les canons.

 

Personne ne respecte le faible qui implore

 

Le destin qui nous attendait, c’étaient les coups et la mort par noyade, et pourtant on avait qu’un désir : prendre la mer.

 

Il voudrait être grand tout de suite. Il a l’intuition que l’enfance est un état qui n’est pas naturel et qu’à l’intérieur de lui-même se cache un être beaucoup plus grand qu’il empêche d’exister et qui surgira de autre côté de horizon.

 

Albert croyait au progrès. Il croyait aussi au sentiment d’honneur chez les marins. C’était sur lui que se fondait l’unité ? Sur un bateau, le manquement d’un seul pouvait être lourd de conséquence pour tous. Un marin s’en rendait vite compte. Le prêtre appelait ça les valeurs morales. Albert appelait ça l’honneur. À l’église, on était responsable devant Dieu. Sur un bateau, on était responsable devant tous les autres. C’est pourquoi le bateau était un meilleur lieu d’apprentissage que l’église.

 

Lors de son dernier voyage à bord de Résolution, James Cook avait fouetté onze de ses dix-sept matelots, il avait en tout distribué deux cent seize coups. Lorsque vint le moment où il eut besoin de leur soutien, ils lui tournèrent le dos, un dos couvert de cicatrices.

 

Il ne faut pas chercher vos racines dans votre propre enfance. C’est votre enfant qui vous lie à la terre. Votre chez vous, c’était l’endroit où se trouve votre enfant.

On en parle

blog de La Vareuse

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 Désolée pour mes amis les livres , mais pendant cinq jours je vais m’enfermer avec délice dans les salles obscures de Dinard. Heureusement , la météo annonce la fin de l’été , mais même le soleil ne m’empêcherait pas d’aller voir mes 4 à 5 films quotidiens… J’essaierai d’en rendre compte chaque soir sur mon blog si je ne suis pas épuisée. La postion assise, ça fatigue !

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Premier film du festival et très bon cru. Que tous les lecteurs et toutes lectrices de roman policiers se précipitent, ils et elles vont retrouver tout ce qui charme leur nuit. Un flic alcolo et désabusé, une enquête avec des méchants et des pourris. Un agent du FBI noir, intelligent et intègre qui finira par apprécier notre flic pas très conventionnel C’est peut être un peu banal mais c’est bien filmé, drôle et très humain. Ceux qui ont la chance de bien parler anglais vont se régaler avec les différents accents, anglais, irlandais, gallois et américain.

Succès assuré, large public. Et des scènes vraiment drôles.

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3
Deuxième film et encore un bon moment. Une histoire d’amour sur fond de musique rock de qualité. Le festival d’Edimbourg, que personnellement je préfère découvrir au cinéma que dans la réalité, drogue, alcool, bruit, foule, boue, au cinéma ça passe dans la réalité je ne crois pas. J’ai beaucoup aimé l’idée de départ : deux chanteurs qui se détestent et qui ont un esprit très caustiques sont réunis par des menottes, mais je n’ai pas trouvé que cela ait donné de très bons gags. C’est pourquoi je n’ai mis que 3 coquillages.

Si et seulement si vous détestez le rock évitez ce film, pour tous les autres allez-y c’est un film sympathique.

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3
Si vous voulez comprendre de l’intérieur et dans le détail la vie des homosexuels allez voir ce film. Ce n’est pas un très bon moment de cinéma, car c’est très bavard et monocorde. On s’ennuie beaucoup. Pourtant c’est un film très honnête et qui cerne bien la personnalité des deux personnages. Leur sensibilité est finement décrite, on comprend très bien leur façon de comprendre le monde.

Ils passent beaucoup de temps à boire et à se droguer.

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 Oui vous avez bien lu , le réalisateur est le fils de Ken… Première vraie déception. C’est un bon sujet : des enfants anglais envoyés en Australie de 1945 à 1967 et qui ont souffert dans des orphelinats religieux. Deux scandales, l’attitude du gouvernement britannique qui n’avait pas le droit d’envoyer des enfants aussi loin de leur famille et l’attitude de l’Australie qui a martyrisé et exploité ces enfants.

Mais à partir de là, si le film rend bien compte de ce qui s’est passé, il est très long et larmoyant au possible. C’est un mauvais film rempli de bonnes intentions. On dirait du cinéma américain.

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 Traduit de l’américain par Anouk Neuhoff.

3
Je le dis tout net j’ai été déçue par ce roman qui pourtant m’avait été chaudement recommandé par ma bibliothécaire préférée. Elle connaît mon goût pour les histoires teintées de féminisme, pour l’Angleterre et les romans de Jane Austen.

Mais j’ai trouvé ce livre un peu raté. Comme nous l’avoue l’auteure en postface, elle a essayé de faire un roman à propos de deux femmes qui ont passé leur vie sur des plages à chercher des fossiles dont on ne sait pas grand-chose si ce n’est que leurs découvertes ont obligé les savants de l’époque à abandonner leur certitudes à propos de l’évolution des animaux sur la terre. Que ce soit historique, ou non, n’enlève rien au manque d’intérêt d’un récit.

Certes cette femme illettrée de milieu extrêmement pauvre a découvert des squelettes d’animaux qui remettaient en cause les croyances religieuses de l’époque, certes les femmes n’avaient pas le droit de participer aux réunions scientifiques, certes la société britannique de l’époque est construite sur des préjugés sociaux qui ne sont vaincus que dans les romans de Jane Austen , tout cela est assez bien raconté et je ne savais rien de Lyme ni de Mary Anning.

Maintenant je le sais et je suis contente de l’avoir appris, j’aurais pu lire un article de presse , cela m’aurait fait le même effet.

Citations

Pour ma part, j’étais petite, anguleuse et dénuée de beauté, et comme je ne pouvais séduire par mes charmes, je m’efforçais de discuter de choses sérieuses, ce qui faisait tout autant fuir les hommes.

 

Jamais je ne pourrai faire confiance à un homme qui en imposait par ses vêtements.

 

Les femmes mariées étaient figées comme des flans dans un moule, alors que les vieilles filles comme moi étaient informes et imprévisibles.

On en parle

Très positivement Quartier livre Blog Littéraire. Un peu moins : à Sauts et à Gambades

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Je sais, ce n’est pas une nouveauté, mais j’avais raté ce film à sa sortie alors je l’ai vu en DVD. Quel plaisir ! Tout est juste dans ce film pour une fois on ne brocarde ni le rural enraciné dans sa campagne et ses habitudes (tous les ans Royan avec les pompiers et Nice avec « la » femme,) ni le parisien qui fréquente les galeries à la mode et qui ne connaît rien aux réalités de la campagne.

Les deux personnages très bien joués par Daniel Auteuil et Jean-Pierre Daroussin. Dupinceau et Dujardin sont très attachants chacun dans leur vérité, ils ont été amis à l’école primaire et retrouvent immédiatement des liens très forts au-delà de leurs différences sociales.

Le film évite tous les clichés, les outrances, les charges trop faciles. Autant le jardinier est un magicien dans son jardin, autant il est déplacé partout ailleurs. La description des vacances à Nice est absolument extraordinaire : le plaisir de faire tous les ans la même chose, la même plage, la même promenade , le même hôtel… On sent bien que l’écrivain d’abord, le cinéaste ensuite n’ont pas réussi à bien comprendre ce bonheur si simple, mais il n’a pas voulu s’en moquer, simplement en témoigner.

J’ai revu deux ou trois fois le film, que j’avais trouvé un peu bavard la première fois maintenant, au contraire, j’apprécie tous les dialogues et j’ai hâte de lire le livre. Si j’aime ce film, c’est parce qu’il ne s’inscrit pas dans la veine du charme de la campagne. Il faut que je le dise tout net, je déteste la campagne, je ferai bien mienne la phrase de Céline :

« moi, d’abord, la campagne, j’ai jamais pu la sentir, je l’ai toujours trouvée triste, avec ses bourbiers qui n’en finissent pas, ses maisons où les gens n’y sont jamais et ses chemins qui mènent nulle part. Mais quand on y ajoute la guerre, c’est à pas y tenir. »

Donc le romantisme du « bonheur est dans le pré » je regarde ça de loin, ici, il ne s’agit pas de ça, mais de l’amitié réelle entre deux hommes différents et qui se respectent l’un l’autre. Toutes les images sont réussies donc pas simplement belles comme l’est parfois la nature : je garderai longtemps en mémoire l’image du jardinier lorsqu’il peut se payer une mobylette neuve qui lui permet enfin de ne plus se faire ennuyer par le sale petit roquet qui lui court après en aboyant à chaque fois qu’il passe devant sa maison au risque de le faire tomber.

Si vous ne l’avez pas vu faites vous prêter le DVD : plaisir garanti.

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J’ai beaucoup hésité entre « c’est nul » : zéro coquillage, et « je n’aime pas du tout » : un coquillage. Tout est convenu dans ce film et tellement prévisible ! Je rajoute tellement cinéma américain dans le mauvais sens du terme, on est dans le cliché tout le temps, l’exagération, aucun vrai problème posé , tout en superficialité.Je me demande qui sera ému par la super-women qui dit en pleurnichant regretter de n’avoir pas su garder un compagnon plutôt que sa solitude active. Qui ? J’ai trouvé , toutes les femmes mariées qui sont malheureuses en couple, elles vont se consoler en se disant : c’est tellement pire sans nos tyrans domestiques ! !

Quant à l’approche du vieillissement (autre sujet du film) , je me demande qui à 60 ans achète un déambulateur, en prévision de… ! ! Bref, film à éviter ! Quand j’ai vu le nom de la réalisatrice, je me suis demandée si le fait d’être la fille de Costa, ne lui avait pas ouvert trop de portes sans qu’elle ait véritablement à faire ses preuves.