Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque, Thème littérature francophone canadienne.

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Je dois dire que j’ai une grande tendresse pour cet auteur et tout de suite après que ce n’est pas son meilleur livre. Ce que j’aime chez lui, c’est qu’il a toujours une façon légère de dire les grandes tragédies qui ont traversé sa vie. Il aurait pu faire un livre sur les horreurs du régime d’Haïti qui ne lui ont laissé comme choix que la prison , la mort ou l’exil. Il n’insiste pas , il part dans ce qu’il a justement nommé « sa dérive douce » pour s’adapter à un Canada glacé et où les portes ne s’ouvrent pas si facilement.

Heureusement, il y a les femmes ! Et le corps des femmes. Il décrit avec une grande sensualité ce qui, sans doute, lui a permis de rester en vie au début de cet exil. Il a un sens du portrait bien agréable à lire, il fait vivre devant nos yeux le monde des Québécois pas très riches mais très vivants. Alors des chroniques légères vers un destin d’écrivain. Le livre s’arrête lors de l’achat de la machine à écrire. Comme lui, je pense qu’il a plus d’avenir là que comme ouvrier, pourtant il a essayé et il est tout surpris de se rendre compte que son départ de l’usine n’a étonné personne.

 Citations

Sens du portrait

Il me présente enfin, Jenny sa petite amie, pâle et maigrichonne.
L’impression de serrer une main d’enfant tout en captant au fond de ses yeux un esprit aussi vif u’un rasoir. Je connais ce genre de nana qui ne dit pas un mot en public mais dont l’opinion en privé est décisive.

Lui et les femmes

On était dans le lit Julie et moi à regarder un documentaire sur la fidélité chez les castors (je précise tout de suite que ce n’était pas mon choix). Le zoologiste, qui a passé toute sa vie à étudier la question, racontait que cette fidélité va à un point tel que si le mâle est stérile sa compagne choisira de ne pas procréer. J’ai tout de suite su que cette histoire allait réveiller quelque chose chez Julie.

– Prends ton temps, me dit Julie, je ne suis pas pressée, tu vas m’expliquer pourquoi tu aimes toutes les femmes ?

Je regarde sa main qui s’ouvre et se ferme.

– Je t’écoute, me fait-elle avec cet air buté qu’elle prend pour parler de son père.

 Je jette un coup d’œil par la fenêtre et me perds dans la contemplation d’une famille de nuages, en balade dans le ciel rose de fin de soirée. Julie s’est rhabillée en silence. Je l’entends partir. Je n’ai rien fait pour l’arrêter. Dans de pareils moments je reste toujours figé. Elle n’a pas claqué la porte. Une telle maîtrise de soi nécessite au moins cinq générations d’apprentissage.

On en parle

D’une berge à l’autre qui comme moi aime beaucoup cet auteur.

 Traduit de l’anglais par Céline LEROY

4
Roman autobiographique, Jeanette Winterson raconte, dans un style percutant et souvent drôle, sa vie d’enfant adoptée, donc abandonnée et mal aimée par une mère à moitié folle. La famille Winterson se compose d’un père qui fuit tous les conflits, d’une mère qui est à la recherche d’un Dieu vengeur et qui déteste par-dessus tout le plaisir, et de cette petite Janette qui réagit par la colère aux souffrances qu’on lui impose.

Le récit n’est absolument pas larmoyant, même quand il décrit les nuits passées dehors, par la petite fille de 8 ans, assise sur les marches de la maison. Elle est sauvée par la colère qui l’habite et ensuite par les livres, ceux qu’elle lira et ceux qu’elle écrira. J ai beaucoup apprécié la peinture des milieux ouvriers de Manchester, les dures réalités de la pauvreté mais également les formes d’entraides qui existaient et qui n’existent sans doute plus. Janette, préfèrera les femmes aux hommes et sa folle dingue de mère lui fera subir un exorcisme pour ramener la brebis galeuse dans le droit chemin, le jour où elle surprendra sa fille dans les bras d’une amie.

Il y a des moments où j ai beaucoup ri, comme, lorsque adulte elle vient à Noël voir sa famille avec une amie noire , Madame Winterson en bonne missionnaire chrétienne s’efforce d’accueillir cette jeune femme à qui elle fait manger des ananas à tous les repas car elle pense que c’est la nourriture préférée des noirs… La fin du roman décrit la rencontre avec sa famille biologique. Ce n’est pas le happy-end , mais cela fera du bien à l’écrivaine narratrice d’enfin savoir qui est sa mère . Elle nous décrit une dispute avec sa mère qui critique sa mère adoptive .

Elle répond ce qui me semble très juste, que Madame Winterson était là et que si elle était un monstre, c’est son monstre à elle et qu’elle seule a le droit d’en dire du mal. Durant la quête de sa famille biologique elle traversera une dépression terrible dont elle ne sortira que grâce à l’écriture.

Beau texte, on a vraiment envie de lui dire : « Bravo » Jeanette Winterson de vous en être si bien sortie ! »

Citations

Portrait de sa mère Madame Winterson

Ma mère elle-même était une dépressive truculente ; une femme qui cachait un revolver dans le tiroir à chiffons et les balles dans une boîte de produit nettoyant Pledge. Une femme qui passait ses nuits à faire des gâteaux pour ne pas avoir à dormir dans le même lit que mon père. Une femme qui avait une descente d’organes, une thyroïde déficiente, un cœur hypertrophié, une jambe ulcéreuse jamais guérie, et deux dentiers – un mat pour tous les jours et un perlé pour les « grands jours ».

 Scène de son enfance

Chez nous, la lumière est allumée. Comme papa travaille la nuit, elle peut aller se coucher, mais elle ne dormira pas. Elle lira la Bible jusqu’au matin et quand papa sera de retour, il me fera entrer, ne dira rien, et elle non plus ne dira rien et nous ferons comme s’il était normal de laisser son enfant dehors toute la nuit, normal de ne jamais dormir avec son mari.

 Le pouvoir des mots

J’ai eu besoin des mots parce que les familles malheureuses sont des conspirations du silence. On ne pardonne jamais à celui qui brise l’omerta. Lui ou elle doit apprendre à se pardonner.

 L enfance malheureuse

Je suis contrariée qu’il y ait autant d’enfants dont on ne s’occupe jamais et qu’on empêche donc de grandir . Ils vieillissent mais ne grandissent pas. Pour ça il faut de l’amour. Si vous avez de la chance, l’amour viendra plus tard. Si vous avez de la chance, vous ne frapperez pas l’amour au visage.

 L’éducation sexuelle de ses parents

J’ai bien trouvé un livre…. Il s’agissait d’un manuel de sexualité des années 50 intitulé : « Comment combler votre mari »….

En réfléchissant aux horreurs de l’hétérosexualité, j’ai compris que cela ne servait à rien que je plaigne mes parents ; ma mère n’avait pas lu le livre – peut-être l’avait-elle ouvert une fois et l’avait-elle aussitôt écarté en mesurant l’ampleur de la tâche . Le livre n’était pas corné en parfait état, intact. Conclusion, mon père a dû faire sans, et comme je doute fort qu’ils aient jamais couché ensemble, il n’a donc pas eu besoin de passer ses nuits avec Madame Winterson, pénis dans une main et manuel dans l’autre, pendant que sa femme suivait les instructions.

 J ai souri

Madame Winterson marchait à l’obsession et tricotait pour Jésus depuis un an environ. L’arbre de Noël arborait des décorations en tricot, et le chien était harnaché dans un manteau de Noël en laine rouge constellé de flocons blancs. La crèche non plus n’avait pas échappé au tricot et tous les bergers portaient des écharpes parce que Bethléem était sur le trajet de bus qui allait à Accrington.
Quand il a ouvert la porte, mon père portait un nouveau pull et une cravate assortie. La maison avait été retricotée de fond en comble.

 La Bible revisitée

 Je supporte déjà tellement de choses, m’a-t-elle répondu en me lançant un regard lourd de sens. Je sais que la Bible nous dit de tendre l’autre joue, mais on n’a que deux joues pour toute une journée.

On en parle

chez Aifelle un des blogs que je lis régulièrement ainsi que lecturissime

 Traduit de l’anglais par François Ponthier.

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Partir en croisière – et en revenir- avec un tel roman à bord, c’est un remède assuré contre tous les coups du sort ! Car :

  • même si vous avez mauvais temps, vous aurez moins froid qu’à Terre-Neuve
  • même si le ciel n’est pas franchement dégagé vous n’aurez pas de la brume tous les jours et souvent des journées entières,
  • même si vous devez vérifier votre moteur, vous n’aurez pas à domestiquer un moteur à deux temps qui ne vous dit jamais si le bateau part en avant ou en arrière,

  • même si parfois une odeur de gas-oil se répand dans la couchette arrière , pour avoir dû pomper l’eau dans le réservoir à cause d’un bouchon mal vissé , vous n’aurez pas à supporter l’odeur des déjections des morues qui ont servi à calfeutrer votre bateau,
  • même si vous faites partie des gens pour qui il est difficile de comprendre que, si vous voulez que votre bateau aille à droite vous devez tirer la barre à gauche , les conséquences de vos erreurs ne vous conduiront pas sur le dos d’un cachalot ! !

Bref , tout ira forcément mieux que sur « Fleur de passion » ce bateau qui prend l’eau pendant 250 pages .. sur 254 ? Vous n’aurez donc pas à vous échouer sur des bancs de vase en faisant marcher votre hélice à l’envers pour projeter la boue qui calfeutra pour quelques heures votre bateau. C’est un peu dommage, car vous n’aurez donc aucune raison d’essayer la merveilleuse recette du Café Irlandais : remplacer l’eau par du rhum pour passer le café. Mais étant donné le résultat sur les prises de décisions face aux autorités françaises , c’est peut-être préférable. Bref, un grand classique de l’humour anglais et que beaucoup de navigateurs connaissent et sur les pontons quand vous parlez de Farley Mowat vous trouvez toujours quelqu’un pour raconter un passage qui l’a fait éclater de rire.

Une petite réserve cependant, les procédés d’humour sont répétitifs et on se lasse parfois de retrouver les mêmes ressorts comiques , de plus, je pense que la traduction n’est pas excellente. Heureux ceux qui peuvent le lire en anglais.

Citations

quelques exemples de vocabulaire qu’il m’a fallu rechercher

Je tossais péniblement dans leur sillage
Un maître-bau
Son pont était un flush-deck
Deux écubiers
Taquiner la morue à la dandinette
Son petit runabot
Des glènes de filin
Un loch breveté
Des cadènes pour les haubans…

Exemple d’humour

Pour des raisons trop longues à expliquer , ce rivage s’appelle la « côte sud « , peut-être parce qu’il se trouve au sud de Saint-Jean et parce que Saint-Jean prétend être le centre de l’univers.

 Pour tous ceux que l’expérience de la mer à marquer même si c’était pendant la guerre !

Durant la guerre, il a servi sur une vedette lance-torpilles ainsi que sur diverses autres petites unités d’un confort très relatif. La paix revenue, il a repris la monotone vie des gens d’affaires, mais son âme est restée sur la passerelle d’une vedette. Il continue , en imagination, de cingler à travers les grises étendues de l’Atlantique, ses pièces crachant le feu sur les spectres des sous-marins allemands qui tentent désespérément d’échapper à leur destin.

Exemple de recette à faire frémir

Le sreech est une boisson spécifiquement terre-neuvienne . Autrefois on la fabriquait en versant de l’eau bouillante dans les tonneaux de rhum vides afin de dissoudre les particules rhumiques résiduelles dont le bois restait imprégné . On ajoutait alors au liquide noirâtre ainsi obtenu des mélanges et des moûts. On faisait fermenter cette mixture durant le temps nécessaire avant de la distiller . Parfois , on procédait au vieillissement du produit en y laissant macérer pendant quelques jours une carotte de tabac à chiquer bien noire.
Les modes ont changé depuis et le sreech est aujourd’hui un tord-boyaux tout à fait différent……dans l’état quasi gazeux dû à l’addition d’eau chaude , le transfert de l’alcool au réseau sanguin est instantané . On en perd très peu dans le tube digestif.

 Les principes à connaître avant d’aller naviguer à Terre-Neuve

  • Dès qu’une bouteille est sur la table, elle doit être débouchée . Ceci « pour laisser entrer l’air dedans et chasser les vapeurs noires ».

  • Le second est qu’une bouteille débouchée ne doit jamais être rebouchée car, selon la croyance, « le contenu se gâterait ». Aucune bouteille de rhum ne s’est jamais gâtée à Terre-Neuve , mais aucune n’ayant jamais été rebouchée, il n’y a donc aucun moyen de vérifier l’exactitude de cette croyance .

  • Le troisième et dernier principe est qu’une bouteille ouverte doit être bue aussi vite que possible »avant que tout le bon ne s’évapore ».

On en parle

Sur un blog de Voyages à la voile (of course..) biblio de bord.

http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/ESL/P3/9782365690447.JPG

Traduit de l’espagnol par Catalina SALAZAR

 

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Ouf j’ai fini ! J’ai traîné ce livre pendant 10 jours en cherchant pourquoi Cathulu et Clara avaient été aussi enthousiastes, c’est ce qui m’a permis, d’ailleurs,d’aller jusqu’au bout. Même la fin est décevante, évidemment c’est au lecteur de l’imaginer !

Les hypocondriaques me font rire d’habitude mais celui-là m’a ennuyée , on ne sait absolument pas pourquoi il est tueur et pourquoi il doit tuer sa victime. On a une pâle explication à la fin, une sombre histoire d’héritage. L ‘important n’est pas là , mais dans la description de toutes les maladies du tueur.

On sourit parfois (heureusement !) , mais 230 pages sur les maladie imaginaires, les siennes, ou celles des hommes illustres, c’est terriblement ennuyeux. J ‘ai souri à la description de sa grossesse nerveuse et je veux bien croire que c’est très rare chez l’homme ! C’est compliqué de tuer un homme quand on louche, quand on est atteint de sommeils subits à n’importe quel moment de la journée, de crispations des doigts au moment de tirer…

Contrairement à Clara, j’ai trouvé ce roman très répétitif et puis même traité sous le ton de l’humour j’ai fini par ne plus supporter les descriptions des maladies. On sait par avance qu’il ne parviendra pas à tuer sa cible, le seul intérêt c’est de savoir quelle nouvelle maladie va l’en empêcher. Cela ne m’a pas suffit pour trouver de l’intérêt à cette longue élucubration sur toutes les pathologies que l’on peut s’inventer aujourd’hui.

Citations

 Genre de statistiques absurdes mais drôles

Selon le Département des Risques de l’université de l’Iowa, il y a 700 000 médecins en activité aux États-Unis et il meurt 120 000 personnes par an pour des raisons dérivées d’une mauvaise pratique médicale. Cela équivaut à une moyenne de 0,171 mort par médecin. Par ailleurs , 80 millions d’Américains possèdent une arme à feu et 1500 personnes meurent chaque année d’un accident lié à ces mêmes armes a feu . Ce qui donne une moyenne de 0,0000188 mort accidentel par armes. Par conséquent , si l’on en croit les statistiques,nous devrions en conclure qu’un médecin est 9000 fois plus dangereux qu’une arme à feu, conclusion sans doute exagérée. 

 Conseils pour être un bon tueur

Ne tue jamais sous l’emprise de la colère,même pas les gens qui t’énervent dans le métro , dans les bureaux de l’administration publique ou à la mercerie , même si l’on te méprise en raison de ton physique différent, de ta façon de te déplacer et de t habiller , de tes coutumes taciturnes , de ton âme sensible et mélancolique et, parfois aussi, de ta maladresse au tir.

On comprend son médecin

Le dernier médecin de famille que j’ai appelé lors d’une attaque de goutte en pleine nuit , avec le gros doigt du pied droit et les genoux enflés , m’a dit à l’aitre bout du fil :
– Bon Dieu, vous voulez bien arrêter de téléphoner à n’importe quelle heure, monsieur ? Je vais vous donner un autre numéro. Notez le : 901 242 626. C’est bon ? Vous l’avez ? Bien , c’est celui d’une entreprise de pompes funèbres. Ils s’occuperont mieux de vous que moi.

On en parle

Je n’ai trouvé que des avis positifs, je suis visiblement la seule à m’être ennuyée ! Outre Clara et Cathulu le blog de Moon

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51MSF3GW2VL._SL500_AA300_.jpg

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christiane et Da id ELLIS

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Et voilà, mon voyage est terminé, je suis de retour d’une Australie si bien racontée par Bill Bryson, que cela va me préserver d’un trop long vol vers ce pays qui m’a toujours attiré. Comme toujours avec un humour qui n’appartient qu’à lui et un sérieux dans ce qu’il veut nous faire comprendre, Bill Bryson explique que l’Australie est un pays continent si vaste et si varié que chacun d’entre nous peut y trouver des merveilles inoubliables.

Ce qui m’a frappée à la lecture de ce livre c’est à quel point je savais peu de choses sur l’Australie. Mais je ne suis visiblement pas la seule comme nous le dit Bill Bryson c ‘est peut-être parce que

Ce pays ne connaît pas de coups d’État, n’épuise pas ses réserves de poissons, n’arme pas d’horrible despotes, ne pratique pas la culture de la drogue de façon indécente. Bref, c’est un pays qui ne joue pas les gros bras et ne fait pas sentir sa puissance d’une manière provocante et déplacée. Un pays stable, pacifique et correct. Un pays qui n’a pas besoin d’être surveillé du coin de l’oeil, ce qui fait qu’on ne le regarde même plus.

J’ai beaucoup aimé les descriptions des petits musées qui sont souvent plus intéressants qu’il ne le pensait de prime abord. Le danger de la faune m’a fait irrésistiblement penser au « Koala tueur » je m’attendais que Bill Bryson cite Kenneth COOK car ils ont le même humour quand ils décrivent les dangers de la gent animale australienne. Pendant toute la lecture, je me demandais comment (et quand) il allait parler des Aborigènes, il le fait à la fin mais hélas on sent bien qu’il n’ a discuté avec aucun d’entre eux. Je trouve que ça manque.

Alors si vous voulez qu’on vous raconte une nature absolument superbe, désertique ou luxuriante, rencontrer des gens « cool et sympa » , avaler des kilomètres sous une chaleur étouffante, vous faire peur avec des requins, des araignées, des méduses des serpents ou tout autre insecte, n’hésitez pas prenez le temps de lire « nos voisins du dessous »

Citations

Les musiques d’ambiance

Le fond sonore, je le remarquai avec un certain intérêt , avait évolué et on était passé de « pot-pourri de vos vieilles comédies musicales favorites » à  » Jour de fête à la maison de retraite ».

 Pour décomplexer à jamais ceux qui ont peur de ronfler

Je dors comme si on m’avait injecté une dose de cheval d’un relaxant musculaire des plus puissant.
Mes jambes s’écartent d’une manière grotesque. Mes mains retombent au niveau du plancher. Tous mes accessoires internes – langue , glotte, gaz intestinaux – décident d’aller faire un tour à l’extérieur. De temps en temps, comme un jouet ridicule, ma tête dodeline vers l’avant et déverse sur mes genoux un demi-litre de salive visqueuse , avant de repartir en arrière pour refaire le plein avec des borborygmes de chasse d’eau qui se remplit. Et je ronfle de façon bruyante, indécente, comme des personnages de dessins animés dont les lèvres exagérément élastique émettent de gros nuages de vapeur.

 Les charmes de l’Australie

En fait, je pense qu’il est tout simplement impossible de répertorier en une seule vie l’intégralité des dangers qui vous guettent dans le moindre buisson d’acacia ou la moindre flaque d’eau de cette contrée si étonnamment riche en espèces aux crocs venimeux ou acérés

 Les araignées

Personne n’a pu m’ expliquer, incidemment , pourquoi ces bestioles sont d’une toxicité aussi phénoménale. Car posséder assez de venin pour tuer un cheval, alors qu’il ne s’agit que de capturer des mouches, me paraît un cas flagrant de gaspillage de ressources naturelles. Mais au moins les araignées sont-elles sûres que les gens s’écarteront sur leur passage.

Les serpents

la plupart des serpents ne vous feront aucun mal . Si vous vous trouvez dans le bush face à l’un d’eux, arrêtez-vous net et laissez-le passer tranquillement sur vos chaussures. Personnellement, au palmarès des « conseils les moins susceptibles d’être suivis » j’accorde le premier prix à celui-là.

 Toujours le même talent a nous raconter avec humour les aventuriers qui ont sillonné l’Australie au 19e siècle

On choisit comme chef un officier de police irlandais , un certain Robert O’Hara Burke, qui de sa vie n’avait jamais mis les pieds dans l’outback, qui était réputé se même à Dublin et qui ne connaissait rien au monde de la science ou de l’exploration. Le topographe serait William John Wills , dont les principales qualifications semblent avoir été une origine très respectable et son désir de partir là-bas. Un des atouts les plus remarquables de ces deux gentlemen étaient un visage orné d’un système pileux exceptionnel.

Un petit clin d’œil à la Française que je suis

 Si La Pérouse avait été plus rapide, il aurait pu proclamer l’Australie terre française et épargner à ce pays deux cents ans de cuisine britannique.

 À propos du peuplement de l’Australie

 À la fin du XVIIIe siècle , les textes de loi britanniques offraient une longue liste de crimes passibles de la peine capitale. On pouvait être pendu pour deux cents délits comprenant, notamment, le crime impardonnable de « se faire passer pour un Egyptien ».

 Le paragraphe sur le cricket

Après des années d’études patientes et laborieuses (avec le cricket il ne peut en être autrement) , j’en suis arrivé à la conclusion que ce jeu gagnerait beaucoup à l’introduction de quelques chariots de golf. Ceux qui prétendent que les Anglais ont inventé le cricket uniquement pour rendre intéressante et palpitante toute autre forme d’activité humaine ont tort. Loin de moi l’idée de dénigrer un sport qui fait le bonheur de millions de gens – dont certains arrivent même à garder les yeux ouverts pendant les matchs- mais, franchement, c’est un jeu bizarre. C’est le seul sport qui inclut une pause pour le thé. C’est le seul sport qui porte le même nom qu’un insecte. C’est le seul sport où les spectateurs brûlent autant de calories que les joueurs ( et même plus , s’ils sont un brin enthousiaste). C’est la seule activité de type compétitif- mis à part les concours de boulangers- où les acteurs s’habillent tout en blanc le matin et se retrouvent aussi immaculés en fin de journée.

Encore le cricket

Suivre deux journalistes sportifs commentant une rencontre de cricket à la radio, c’est comme écouter deux pêcheurs assis dans une barque un jour où le poisson ne mord pas.

 Une bonne blague australienne

Un homme arrive à la finale de la coupe de football australien à Melbourne et constate avec surprise que le siège à côté de lui est vacant. Or généralement, tous les billets de finale sont vendus des mois à l’avance et il ne reste jamais le moindre place libre. L’homme s’étonne donc.
– excusez-moi dit-il à son voisin , mais comment se fait-il que cette place soit inoccupée ?
– c’est la place de ma femme, réplique celui-ci, un peu morose. Malheureusement elle est décédée.
– Mais c’est affreux ! Je suis terriblement navré !
– Ouais. Elle n’a jamais raté un match de sa vie.
– Vous auriez pu proposer sa place à un ami ou a l’un de vos parents ?
– Impossible :ils sont tous à l’enterrement.

J’aime cette remarque à propos des voyages au bout de la terre

Ma promenade m’a conduit devant des magasins au luxe tapageur – Prada,Hermès, Ralph Lauren. Impeccable. Mais pas très intéressant. Je n’avais pas parcouru treize mille kilomètres pour contempler des serviettes de bain signées Ralph Lauren.

On en parle

Chez Keisha et chez Urbanik (que je ne connaissais pas)

Voulez vous écouter Mathilda et essayer avec les paroles de Bill Bryson légèrement imbibé à la bière locale

Oubliant que les cuillères avaient été inventées, 
Le Swagman immergea son zizi dans le thé
Et il soupira en voyant l’objet bouillir
« C’est pas demain que j’aurais du plaisir ! »

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Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par hélène HINFRAY

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C’est encore une fois Dominique qui m’avait conseillé ce livre, je l’avais mis dans un coin de ma mémoire mais il a fallu que je traîne un peu dans ma librairie préférée, que rien ne m’inspire sur leurs différentes table pour que je pense à demander s’ils avaient Shakespeare de Bill Bryson. Non seulement je n’ai pas regretté, mais je voudrais que ma force de conviction arrive à vous motiver afin qu’à votre tour vous sautiez le pas.

Si vous connaissez cet auteur, vous êtes familiers de son humour et son exigence face à la vérité. Le voilà aux prises un personnage fabuleux, dont ne sait rien ou presque et sur lequel un record de thèses , biographies, études, romans ont été écrits. Comment va-t-il s’y prendre, pour ne pas nous ennuyer et en même temps nous faire découvrir celui qu’il appelle le Barde (je n’ai pas trop compris pourquoi) ?

Sans jamais se lancer dans des hypothèses hasardeuses, Bryson fait si bien revivre l’époque et le théâtre élisabéthain que nous finissons par bien connaître William Shakespeare dont finalement il parle assez peu. C ‘est peut-être pour cela qu’il appelle son livre une « antibiographie », W. Shakespeare apparaît comme en creux à travers tous les autres personnages dont nous savons plus de choses, la personnalité du grand homme de théâtre s’anime devant nous.

L’époque est incroyable, dangereuse et mortelle pour la plupart des Londoniens, le théâtre était alors un endroit où pauvres et riches se retrouvaient devant des pièces que nous admirons encore aujourd’hui. Il y a là un mystère que Bill Bryson ne résout pas mais sait proposer à notre sagacité. La dernière partie est consacrée aux différentes hypothèses quant à l identité même du grand dramaturge. Dans une Angleterre marquée par la noblesse, c’est un peu difficile d’attribuer à un roturier autant de génie.

Bryson donne les limites des différentes hypothèses autour de la parenté des écrits de Shakespeare. En particulier celle qui veut que le comte d’Oxford soit le véritable auteur avec Bryson on a envie de conclure que c’est bien William Shakespeare qui est l’auteur de son œuvre même si on ne sait rien de lui sauf qu’il a légué par testament à son épouse son deuxième lit !

Citations

L’état de l’Angleterre

William Shakespeare vit le jour dans un monde qui manquait d’habitants et avait bien du mal à garder ceux qui y naissaient.

 Les joies de la médecine

Même un problème de santé comparativement bénin (un calcul rénal, une plaie infectée , un accouchement difficile) pouvait très vite devenir mortel. Il faut dire que les soins étaient presque aussi dangereux que les maux. Les victimes étaient purgées avec enthousiasme et saignées jusqu’à l’évanouissement – un traitement peu susceptible de fortifier leur organisme affaibli.

 L’humour de Bryson

En un sens, la plus grande performance de Shakespeare ne fut pas d’écrire Hamlet ou les Sonnets, mais de passer le cap de la première année.

 Les douceurs de la justice anglaise

De nombreux criminels entendaient encore cette sentence effrayante : « vous aurez le ventre ouvert , le cœur et les entrailles arrachées , et vos parties intimes seront tranchées et jetées au feu devant vos yeux. » Toutefois sous Elisabeth I il était devenu tout à fait inhabituel d’être éviscéré alors qu’on était encore assez vivant pour s’en rendre apercevoir. Mais il y avait des exceptions.

 Pas de femmes sur la scène du théâtre

Ce mépris pour les comédiennes était une tradition spécifique à l’Europe du Nord. En Espagne, en France, en Italie les rôles féminins étaient confiés à des actrices, ce qui ne laissait pas d’étonner les voyageurs britanniques sincèrement surpris de découvrir qu’une femme pouvait incarner une femme aussi bien à la scène qu’à la ville.

 Humour à propos d’un poème de Shakespeare

C’était essentiellement un hymne à la chasteté, et comme la chasteté il n’eut guère de succès.

 Les théories sur la paternité de l’œuvre

Cela dit, Freud eut plus tard sa propre théorie selon laquelle Shakespeare était d’origine française et s’appelait en réalité Jacques Pierre – un fantasme intéressant , mais resté solitaire.

Le mot de la fin

Mais c’est là précisément la marque du génie. Un seul homme était en position de nous faire ce présent incomparable, un seul en possédait le talent. William Shakespeare était indiscutablement cet homme, et qu’importe, au fond, qui il était ?

On en parle

Chez Dominique et mille et un classique que je ne connaissais pas.

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J’ai choisi ce livre sur le blog que vous connaissez si vous lisez le mien régulièrement : « A sauts et à gambades ». Comme Dominique, je vais chercher de toutes mes forces, à vous faire lire « Aux frontières de l’Europe » , ce n’est pas par hasard que j’ai mis 5 coquillages au livre de Paolo Rumiz , il fait parti des livres que je n’oublierai pas et que j’ai traîné partout pendant 15 jours. J’ai retenu mon envie de le dévorer à toute vitesse car je ne voulais pas le finir, je l’ai dégusté tout doucement.

Ce voyage à travers l’Europe d’aujourd’hui me semble le complément indispensable au voyage historique de Geert Mark « Voyage d’un Européen à travers le XX° siècle ». Il s’agit, ici, d’un état actuel d’un lieu bien particulier de l’Europe et qui , sans doute, prévoit un peu notre avenir. Je rappelle le projet de Paolo Rumiz : voyager le long des frontières de la communauté européenne avec la Russie et les pays qui ne font pas partie de cette communauté.

Il voyage le plus possible avec le train ou les bus locaux , il est donc au cœur des populations. Il a la chance d’être accompagnée d’une Monika qui parle le Russe et le Polonais. Au passage, Monika est photographe et j’aurais aimé voir les photos de cette femme qui sait si bien se faire accepter de tout le monde. Si quelqu’un sait où on peut voir ses photos qu’on me le dise.

La langue est absolument merveilleuse, un peu précieuse par moment et j’ai dû plusieurs fois ouvrir mon dictionnaire pour vérifier le sens de mots que je connais plus ou moins sans jamais les utiliser (Aèdes, marmoréen, thaumaturge, hiératisme….). Je pense qu’en italien ce sont des mots plus communément utilisés (heureux peuple !) et j ai constaté encore une fois que cette langue est agréable même traduite en français. Mais la langue ce n’est pas que la qualité de style, c’est aussi la capacité faite naître des images dans l’imaginaire du lecteur. Vous n’oublierez pas la chaleur avec laquelle nos deux voyageurs sont, parfois, reçus dans les endroits les plus reculés et aussi la violence de certaines villes. Il raconte un passage à tabac qui m’a fait peur et a produit chez moi les mêmes effets de terreur que les images les plus violentes du cinéma. La scène de la fouille par les policiers polonais du train venant de Russie est extraordinaire de drôlerie et on peut facilement se la représenter.

On rit souvent et on aime l’humanité , car Paolo Rumiz aime les hommes même quand ils sont écrasés méprisés , dans les pires conditions ils arrivent à vivre grâce à l’humour et la chaleur humaine. Si ce n’est pas un livre sur le passé , on y lit quand même les traces que les deux horreurs du XXe siècle ont laissé dans ces régions : la disparition de la population juive et les déplacements de populations pour en contrôler d’autres. Pauvres Russes qui vivent en Estonie , sont-ils vraiment responsables de la folie impérialiste de Staline ?

J’ai bien aimé aussi qu’il connaisse Ryszard Kapuscinski, autre auteur que j’ai découvert grâce à Dominique , je suis une inconditionnelle d’Ébène. Il y a une communauté de regard entre ces deux auteurs. Avec un côté latin chez Paolo Rumiz qui fait une grande partie de son charme, surtout quand il se confronte à la réserve des gens du grand nord.

À lire et relire, c est un livre qui charme, fait réfléchir et fait aussi,comprendre le plaisir du voyage.

Citations

Une jolie phrase sur sa ville

Filons, filons, une voile et c’est parti ; une ville qui sert uniquement d’embarcadère, de point de départ. Un aperçu, une balustrade vers d’autres horizons.

Triestre sa ville d’origine

Je viens d’une terre de mer, de rocs et de vent. Pour moi, c’est plutôt une base qu’une ville, Trieste, agrippée à l’extrémité septentrionale de la mer Méditerranée, est mon refuge, un lieu que Dieu se complaît de temps en temps à touiller avec sa grande louche , déchaînant une tempête d’air et d’eau que l’on appelle la « Bora » , un vent furieux qui souffle de la terre. 

Les sourire des finlandais

En Finlande on parle peu et on sourit encore moins. Ce peuple de bûcherons timides vit dans la terreur de voir quelqu’un lui sourire, car alors le savoir-vivre l’obligera à sortir de son cocon pour répondre à ce signal.

Le silence des Norvégiens

Quand je sors dans le couloir, j’aperçois une dizaine de Norvégiens qui dégustent leur café dans un silence claustral ; on se croirait dans le réfectoire d’un monastère, avant la messe du soir. Je suis obligé de prêter l’oreille pour discerner un murmure de confessionnal. Alors, uniquement pour rompre cette glace de l’âme et mettre les gens dans l’embarras, je lance un bonjour retentissant á la cantonade et je me régale de voir tous ces yeux inquiets se lever à contrecoeur de l’assiette de poisson, d’œufs et d’oignons pour répondre par un signe au nouvel arrivant.

 Les blessures de la terre à Montchegorsk

J’ai à mes pieds quelque chose d’inouï : une nature sans défense dans son extrême douceur, impitoyablement violée, vérolée de mines comme autant de pustules d’acné sur la peau d’un adolescent.

Les intolérances religieuses

De ce voyage vertical, ce qui ressort clairement, c’est que le catholicisme et le protestantisme vivent dans le confort a l’arrière, alors que c’est l’orthodoxie qui tient la ligne… J’entends encore le patriarche de Constantinople, dans son bureau, sous le portrait de Mustafa Kemal Ataturk, murmurer des propos de coexistence, pendant que le hurlement du muezzin, du Bosphore à sainte Sophie, annihilait tout autre bruit pour la prière du soir. Une compétition acoustique sans espoir.

En Bachkirie (ça existe ! ! j’ai découvert que je ne connaissais pas la moitié des pays ou région dont il parle, cette région je m’en souviendrai si vous prononcer à haute voix ce nom vous verrez pourquoi !).

Définition de l’ours par un apiculteur

( je rappelle que Dinard a choisi l’Ours comme symbole et que la future médiathèque s’appellera : l’ours)

L’ours, dit-il, c’est un si grand nombre d’animaux en un seul. Comme un lion, il terrasse des mammifères plus grands que lui ; comme n’importe quel ruminant, il saccage les récoltes ; il vole le raisin et les fruits comme un singe ; il picore les baies comme un merle ; il fait des razzias dans les fourmilières et les ruches comme un pivert ; il déterre les tubercules et les larves comme un cochon ; il attrape les poissons avec la dextérité de la loutre. Et il mange le miel comme l’homme.

Le passé de l’Italie

L’Italie s’entête à faire semblant de ne jamais avoir été fasciste et d’avoir gagné la guerre. Et pourtant, elle l’a été fasciste, et pas qu’un peu ; et elle a perdu la guerre, justement dans ma région… Je vous en prie ne me parlez pas, des « braves gens d’Italie », parce que moi j’habite à Trieste que Mussolini a proclamé les lois raciales contre les juifs, et ce choix infâme a eu son prélude une vingtaine d’années auparavant, avec l’écrasement politique, économique et linguistique de la vaste communauté slovène. Je sais que pendant la guerre, il n’y eut pas seulement des camps d’extermination nazis, mais aussi des camps de concentration dirigés par le parti fasciste, avec des milliers de morts de faim et de froid.

Le silence des Estoniens

Autour d’une petite table , une famille consomme un bref repas, sans échanger un seul mot. Je commence à comprendre Adamov. C’est vrai que c’est impossible d’apprendre la langue d’un peuple qui passe son temps à se taire.

La Pologne et la religion catholique

 Nous approchons de la Pologne, terre de Woytila, et le Vatican fait déjà figure de gigantesque agence de voyage, de multinationale du pèlerinage , avec des filiales dans le monde entier

En Pologne, Paoli Rumiz évoque un auteur que j’ai adoré Ryzsard Kapuscinski

Il y a aussi le magasin de cartes géographiques de la rue Jean-Paul II , où le plus beau spectacle , m’a dit Ryzsard Kapuscinski , un jour de neige où nous nous étions réfugiés à l’intérieur était de voir les « gens affamés de monde » se repaître parmi les rayonnages.

En Ukraine, les émigrés qui ont fait fortune ailleurs

Il nous fait traverser une vallée magnifique , parsemée de maisons d’émigrants qui ont réussi , mais ce sont des maisons de cauchemar , des petits châteaux forts médiévaux, avec des tours coiffées de tuile en plastique bleu . Disneyland est l’idéal esthétique de l’Ukraine indépendante.

Retour vers l’Europe occidentale ou comment la salade César devient un signe de reconnaissance

Á l’hôtel , la langue anglaise refait son apparition , la langouste et la Caresar’salad ont repris place dans le menu , et je ne parle pas de l’air conditionné, bien entendu.

On en parle

Chez Dominique bien sûr etdans le « Carnet de Voyage de Myriam« .

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5
Quel diable d’homme ce Bill Bryson ! Il a réussi à me passionner pendant 579 pages pour des questions scientifiques qui en règle générale m’ennuient, car je n’y comprends rien. Je ne sais pas si je suis plus savante aujourd’hui , j’ai en tête quelques idées sur la formation de la terre, l’importance du soleil de la lune et du noyau de la terre. Je suis stupéfaite de tout ce qu’on sait sur des organismes si petits que je n’arrive pas à les imaginer.

J’ai été très amusée par toutes les querelles d’écoles des différents scientifiques, Bill Bryson raconte tout cela avec son humour si particulier . Cette façon irrespectueuse et drôle de raconter les débats les plus sérieux qui ont agité l’homme depuis qu’il a voulu comprendre la vie sur terre est pour beaucoup dans mon plaisir à lire ce roman.

Je sais que ce livre plaira à toutes celles et tous ceux qui comme moi sont curieux des questions scientifiques mais rebutés par le langage trop savant. L’idée que je garderai une fois le livre rangé en bonne place dans ma bibliothèque c’est que la vie sur terre est un tel prodige et le fruit d’un tel hasard que l’on devrait tout faire pour la protéger. C’est sans doute encore une idée trop « angélique » mais je l’ai ressentie avec force tout au long de ce livre.

Citations

Des idées difficiles à comprendre

De tous les concepts de la théorie générale de la relativité , le plus difficile à saisir pour nous est celui que le temps fait partie de l’espace . Notre instinct nous dit que le temps est éternel , absolu, immuable – que rien ne peut troubler son écoulement régulier. Or selon Einstein , le temps est variable et toujours changeant . Il a même une forme . Il est lié – « dans une trame inextricable » selon l’expression de Hawking – aux trois dimensions de l’espace dans une dimension bizarre appelée l’espace-temps.

 Une idee bien sympathique et un sourire

Chacun de vos atomes est probablement passé par plusieurs étoiles et a fait partie de millions d’organismes avant d’arriver jusqu’à vous. Nous sommes si chargés atomiquement et si vigoureusement recyclés à notre mort qu’un nombre significatif de nos atomes -jusqu’à un milliard pour chacun d’entre nous, selon certains- a sans doute appartenu un jour à Shakespeare. Un autre milliard nous est venu respectivement de Bouddha , Gengis Khan et Beethoven , ou tout autre figure historique de votre choix. (Il faut , semble-t-il , des personnages assez éloignés dans l’Histoire, car les atomes mettent quelques décennies à se redistribuer ; si fort que vous le désiriez,vous n’êtes pas encore recyclé en Elvis Presley). 

Avec le sourire on lit plus facilement un livre sérieux

Les physiciens affichent un dédain notoire pour les scientifiques des autres domaines . Quand l’épouse d’un grand physicien autrichien Wolgang Pauli le quitta pour un chimiste, il en resta comme deux ronds de flan. « Elle aurait pris un toréador , j’aurais compris, confia-t-il à un ami. Mais un chimiste… » 

La resistance aux idées nouvelles

Cela restait une proposition radicale pour l’époque et elle fut extrêmement critiquée , surtout aux États-Unis , où la resistance à la dérive des continents persista plus longtemps qu’ailleurs . Un critique se plaignit , le plus sérieusement du monde , qu’avec des arguments aussi clairs et convaincants Holmes puisse induire les étudiants à les croire.

Apprendre en s’amusant

Demandez à un géochimiste comment fonctionne ce genre d’engin , et il se lancera dans des histoires d’abondance isotopique et de niveaux d’ionisation avec un enthousiasme plus sympathique. Que compréhensible. Pour nous résumer , la machine , en bombardant un échantillon de roche de jets d’atomes chargés , parvient à détecter de subtiles différences dans les niveaux de plomb et d’uranium des zircons , d’où l’on peut déduire avec précision l’âge de la roche. Bob m expliqua qu’il faut dix sept minutes pour lire un zircon, et qu’il faut en lire des douzaines par fragment pour obtenir des données fiables. En pratique , toute l’affaire semble aussi répétitive et aussi excitante qu’une expédition au lavomatic, mais Bob avait l’air très heureux – ce qui est souvent le cas des gens de Nouvelle-Zélande.

Une anecdote de celle dont on se souvient :

Ce n’est sans doute pas une bonne idée de s’intéresser de trop près à ses microbes. Louis Pasteur en était à ce point obséder qu’il en vint à examiner á la loupe chaque plat que l’on posait devant lui – habitude qui ne dut pas lui valoir d’être. Souvent réinvité à dîner.

 Les mots de la fin

Les hommes modernes n’occupent que 0,001 pour cent de l’histoire de la Terre- à peine un souffle- mais même une existence aussi brève a exigé une succession infinie de heureux hasards. Nous n’en sommes qu’au tout début . L’astuce consiste à s’assurer que nous n’en verrons jamais la fin. Et, à coup sûr , cela va exiger de nous bien autre chose que de simples coups de chance.

On en parle

Un blog que je ne connaissais pas : Urbanbike.

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Traduit de l’anglais par Christiane et David ELLIS.

4
Je pense que Dominique avait encore raison, quand on a pris le virus Bill Bryson, on va au bout de son plaisir et on lit tout ce qu’il a écrit. J’ai de nouveau été séduite par « Motel Blues », c’est drôle et profond à la fois.

C’est remarquablement traduit, mais j’observe qu’il a fallu qu’un couple s’y mette, sans doute une femme d’origine française et un homme de langue anglaise. Je ne sais pas pourquoi mais j’imagine que, même s’ils ont beaucoup travaillé, ils ont dû aussi beaucoup s’amuser, pour nous offrir toute la saveur de l’humour de ce grand observateur des comportements humains. J’ai aimé la tendresse qui l’attache à son père un peu radin, mais qui a su faire aimer la vie à ses enfants.

Avec Bill Bryson nous partons donc à travers ce vaste , très vaste pays. Je conseille ce livre à toutes celles et tous ceux qui veulent faire du tourisme aux USA, c’est vraiment un pays immense, capable du meilleur comme du pire. Les états peuvent être très différents des uns des autres mais il faut toujours avaler au minimum 300 kilomètres pour aller d’un point à un autre. Certains lieux touristiques sont à fuir absolument, en particulier ceux des réserves indiennes .

Les village reconstitués peuvent avoir du charme mais cachent mal qu’aux États-Unis, peu de choses sont faites pour conserver le patrimoine. On a l’impression parfois d’aller d’une zone semi industrielle à une zone commerciale en passant par des échangeurs d’autoroutes complètement surréalistes. C’est avec une grand tristesse que je constate que l ‘approche de toutes les villes françaises sont devenues aussi impersonnelles que ce qu’il nous décrit aux USA en 1989. Nos centres villes sont restés encore très vivants mais pour combien de temps encore ?

C’est aussi l’intérêt de ce livre, il permet d’observer la civilisation américaine et je l’espère éviter ses excès.

Citations

 Le racisme

Cette remarque m’a fait penser la Bretagne où on se félicite de n’être pas raciste

Les Sudistes détestent cordialement les Noirs et pourtant ils semblent cohabiter avec eux sans problème, tandis qu’au Nord , les gens n’ont rien en générale contre les Noirs, les considèrent même comme des êtres humains dignes de respect et sont même prêts à leur souhaiter bonne chance dans la vie, mais désirent surtout ne pas avoir à les fréquenter de trop près.

 Les abord des villes aux USA en 1989 , les nôtres, aujourd’hui, sont elles différentes ?

 De nos jours , une ville si modeste soit-elle, a deux ou trois kilomètres de restoroutes, de motels,d’entrepôts à prix discount,de centres commerciaux – tous surmontés d’enseignes mobiles d’une dizaine de mètres et accompagnés de parking de la taille des Ardennes.

L’architecture hôtelière américaine (hélas, on pourrait dire la même chose pour la France aujourd’hui)

Au bout de la rue , il y a le nouvel hôtel Hyatt Regency qui vous flanque instantanément la déprime. Ses formes massives en béton appartiennent visiblement à l’école d’architecture tendance « on n’en a rien à foutre » que les chaînes hôtelières américaines ont en prédilection.

Le touriste de base américaine en camping car

Voilà, hélas, comment de nos jours beaucoup de gens passent leurs vacances. Cela consiste avant tout à ne pas s’exposer au moindre moment d’inconfort ou de désagrément , voire même, dans la mesure du possible , à éviter de respirer l’air pur. Quand l’envie de voyager vous prend, vous vous enfermez dans un luxueuse boite de 13 tonnes , vous parcourez 700 kilomètres hermétiquement protégés contre les éléments naturels, et vous vous arrêtez dans un camping où vous vous vous précipitez pour brancher l’eau et l’électricité afin de ne pas être privé un seul instant , d’air conditionné, de machine à laver la vaisselle ou de four à micro-ondes.

 Et au Yosemite

Mais Yosemite fut une déconvenue monumentale . Ce que vous apercevez en premier c’est la vallée d' »El Capitan » avec ses montagnes imposantes et ses cascades blanches qui se déversent à des centaines de mètres sur les prairies du bas. Vous vous dites alors que vous êtes sans doute passé dans l’au delà et que vous vous trouvez au Paradis. Puis vous continuez et vous descendez à Yosemite Village et vous vous rendez compte que si effectivement vous êtes au paradis, vous allez passer le reste de l’éternité au milie d’une horrible bande de touristes obèse en bermuda.

 Bravo pour la traduction. Humour sur l’accent du sud des États-Unis

Mais à ce moment-là , la serveuse arriva et me dit :
« Tu veux voir mon minou sans t’géner, chéri ? »
Et je compris que c’était hors de question. Je ne comprenais pas un traître mot de ce que les gens me disaient. Ils auraient tout aussi bien pu me parler chinois. Il nous fallut de longues minutes et force gesticulations du couteau et de la fourchette pour rétablir ce que la serveuse avait vraiment dit :
« Tu veux voir le menu du p’tit déjeuner, chéri ? ».

Les villages reconstitués

On se trouve partout confronté de manière exaspérante à des détails qui font pastiche. Autour de l’église paroissiale de Burton, les pierres tombales sont visiblement des imitations ou, en tout cas , les inscriptions sont toutes récentes. Rockefeller ou un autre gros bonnet, a sans doute été déçu de constater qu’après deux siècles de plein air les pierres tombales deviennent invisibles . Si bien que maintenant les inscriptions sont neuves et bien taillées, comme si on les avait gravées la semaine passée , ce qui est peut-être le cas.

 Humour

Ce mémorial est tout à fait ce qu’on imagine : Lincoln y est assis dans son grand fauteuil , l’air noble mais affable. Il avait un pigeon sur la tête. Il en a toujours un. Sans doute le pigeon pense-t-il qu’on vient tous les jours pour le regarder.

 Les routes

À Boston , le système routier est absolument fou. Il visiblement été conçu par quelqu’un qui a passé son enfance à mettre en scène des accidents avec son train électrique . Tous les cent mètres , la voie que je suivais disparaissait et d’autre voies venaient s’y ajouter de la droite ou de la gauche , parfois même des deux côtés à la fois . Ce n’était pas un réseau routier, c’était de l’hystérie á quatre roues.

Une citation pour mon frère forestier

Le séquoia est un arbre laid. Il n’en finit pas de s’élever mais ses branches sont rares et courtaudes, ce qui lui donne un air idiot : c’est le genre d’arbre que dessine un gosse de trois ans

Éclat de rire. Et encore un petit plaisir de la vie que l’appareil numérique nous a enlevé…

Les Allemands sont arrivés , aussi déplaisant et antipathiques que savent l’être des adolescents, et ils m’ont privé de mon arbre. Ils ont grimpé sur la clôture et commencé à prendre des photos. J’ai pris un plaisir mesquin à me mettre devant le type qui tenait l’appareil à chaque fois qu’il appuyait sur l’obturateur, mais c’est une activité qui ne vous distrait pas éternellement, même quand il s’agit d’Allemand.

 On en parle

Chez Keisha, par exemple.

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Traduit de l’anglais (États-Unis) par Christiane et David ELLIS

4
Quel bonheur ! Il fait partie des livres qui m’ont fait éclater de rire et aussi rager de ne pas lire l’anglais. Quand je vois le titre en français, j’ai des doutes sur la qualité de la traduction. (Mais les traducteurs n ‘y sont peut-être pour rien !). Allez peu importe, je ne boude pas mon plaisir et je recommande chaleureusement les chroniques de Bill Bryson à tous ceux et celles qui ont besoin de se détendre et de s’amuser.

Je pense que si son humour fonctionne si bien, c’est que Bill (quand vous aurez lu ses chroniques, vous saurez pourquoi je l’appelle Bill !) n’est jamais méchant et se moque aussi de lui même. Le ton se fait grave parfois sur les travers de ce grand pays qui craint beaucoup plus le tabac passif que les armes à feu, surtout quand les libertés sont gravement menacées par un soucis d’efficacité. La plupart des chroniques sont légères et amusantes même si nos cousins d’Amérique sont devenus un peu fous, ils restent des gens avec qui on aime bien vivre. Je cite quelques passages mais j’aurais bien, parfois, recopié la chronique entière.

Quel talent, je me précipite sur les autres livres de cet auteur !

Citations

Pour tous ceux et toutes celles qui ont tendance à confondre les prénoms

 Depuis longtemps les Américains se sont rendu compte qu’on pouvait mieux retenir un numéro en se fiant aux lettres plutôt qu’aux chiffres . Dans ma ville natale de Des Moines, par exemple, si vous voulez connaître l’heure – ou appeler l’horloge parlante comme vous le dites si joliment- le numéro officiel est 246 56 46, un numéro dont personne ne peut se souvenir, naturellement. Mais si vous composez BIG JOHN, vous obtenez le même résultat et tout le monde peut le mémoriser sauf, curieusement, ma mère, qui a toujours eu une mémoire assez approximative en ce qui concerne les prénoms et qui se retrouve généralement en train de demander l’heure à de parfaits inconnus réveillés en sursaut à des heures indues.

 Les spots publicitaires

Dans une autre pub, on voit un gars au bowling-les hommes sont presque toujours au bowling dans les spots- se mettre à grimacer après avoir raté son coup et murmurer à son partenaire :
– encore ces sacrées hémorroïdes !
Comme par miracle , son copain a un tube de crème dans sa poche. Pas dans son sac de sport ni dans sa boite à gants de sa voiture, mais sur lui, dans sa poche de chemise, d’où il peut le sortir en moins de deux pour offrir sa tournée. Extraordinaire !

 Les présidents américains

Désormais le but est de rendre hommage d’un seul coup à tous les présidents des États-Unis , qu’ils aient été bons ou mauvais . Je trouve plutôt sympa de tirer de l’oubli les présidents les plus obscurs , en particulier des gens comme Grover Cleveland, qui, dit-on , avait l’habitude intéressante de se soulager par la fenêtre de son bureau ou Zachary Taylor, qui n’a jamais voté de sa vie, pas même pour lui.

L ‘absurde

Dans le même genre, j’ai lu que les fabricants d’ordinateurs envisageaient de réécrire certains messages tels que « frapper la touche de votre choix » parce que de nombreux utilisateurs les appellent pour signaler qu’il n’existe pas de touche « de votre choix » sur leur clavier.

 Les devises des états sont souvent inscrites sur les plaques d’immatriculation

Le New Hampshire possède la devise la plus dingue , quelque chose de très étrange et martial :  » vivre libre ou mourir » . Vous direz sans doute que je prends les choses trop à la lettre mais, franchement , je n’aime pas rouler en affirmant noir sur blanc souhaiter trépasser si on ne me laisse pas faire ce que je veux . Je préférerais quelque chose de plus vague et de moins définitif , du style  » vivre libre ou bouder », ou même « Vivre libre si ça ne vous dérange pas merci beaucoup »

 Les Américains et la marche à pied

L’autre jour. Une de nos amies s’est plainte de la difficulté à trouver une place de parking devant notre gymnase local. Elle s’y rend plusieurs fois par semaine pour utiliser leur steppeur . La salle de sports est à 6 minutes à pied de chez elle. Je lui ai demandé pourquoi elle n’y allait pas à pied justement , réduisant ainsi de six minutes son exercice sur le steppeur . Elle m’a regardé comme si j’étais un débile mental avant de m expliquer : « mais j’ai un programme informatisé . Mon steppeur enregistre la distance et la vitesse : ça me permet de modifier le niveau de difficulté. »
Effectivement , je dois admettre que la nature comporte de graves lacunes à cet égard.

La police américaine

Meilleure encore, à mon avis est l’histoire de ces shérifs adjoints de Milwaukee envoyés à l’aéroport de pour entraîner des chiens à la chasse aux explosifs. Les policiers ont caché un paquet de deux kilos et demi de vrais explosifs quelque part dans l’aéroport. Et puis – j’adore ce détail- ils ont oublié où. Inutile de vous dire que les chiens n’ont rien trouvé. Cela s’est passé il y a quatre mois et ils cherchent toujours. C’est la deuxième fois que les services du shérif de Milwaukee réussissent à perdre des explosifs dans un aéroport.

 L’humour sur le risque

Un jour il y a quelques années de cela, mon frère s’est arrêté pour acheter un billet de loterie (chance de gagner : 1 sur 12 millions) et a repris le volant sans attacher sa ceinture (chance d’avoir un accident grave dans l’année : 1 sur 40). Quand je lui ai fait remarquer l’absurdité de son comportement, il m’a regardé avant de me lancer
– Et quelles sont les chances , à ton avis, pour que je te dépose à huit kilomètres de chez toi ?
Depuis , je garde mes commentaires pour moi. C’est moins risqué.

La sécurité en avion

Dans toute l’histoire de la navigation aérienne , pas une seule vie humaine n’a été sauvée par une distribution de gilets de sauvetage. Ce qui me fascine tout particulièrement, c’est le petit sifflet qui équipe chaque gilet. Je me vois tout à fait en train de plonger vers l’océan à 2000 kilomètres à l’heure en me disant : heureusement, Dieu soit loué, j’ai mon petit sifflet !

 Fait divers

Au Texas , un voleur potentiel s’est masqué pour pouvoir braquer une épicerie. Mais il a oublié d’ôter le badge de sa poche de chemise, ce qui a permis à douze personnes de relever son nom, son prénom et l’identité de son employeur.

 Son père, un peu radin

Mon père a été la dernière personne du Middle West à installer un climatiseur.  » C’est contre nature » disait-il. De toute façon , tout ce qui coûtait plus de tente dollars lui semblait toujours  » contre nature ».

 Les ordinateurs

Et puis j’ai fini par comprendre qu’un ordinateur était une machine stupide capable de faire des choses incroyablement intelligentes tandis qu’un informaticien était un être incroyablement intelligent capable de choses incroyablement stupides , et que la rencontre des deux formait un couple parfait mais potentiellement dangereux.

On en parle

Dasola à qui je dois ce livre et que je remercie du fond du cœur et Keisha comme Dominique me l’a suggéré.