Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

 

J’explique mon peu d’enthousiasme pour ce roman. Du même auteur j’avais bien aimé « le réveil du cœur« . Je m’intéresse rarement aux écrivains qui racontent leur difficulté d’écrire pour finalement nous donner un roman sur le manque d’inspiration. La crise de la cinquantaine chez un homme qui a peu de raisons de se plaindre m’énerve un peu, enfin les formules toutes faites qui passent de mode très vite m’exaspèrent. Je ne peux pas trouver dans ce « Le presque » un seul aspect qui retienne mon attention. Sûrement pas la fin, (tant pis pour les anti-divulgâcheuses), car en plus ça se termine bien : la femme parfaite qui se sacrifie par amour retrouve son Marc de mari qui pourtant l’a repoussée ainsi que ses amis. Tout le monde ne lui veut que du bien, même son patron, mais lui n’est que « presque » heureux . Sans doute, on retrouve là quelques traits de notre société mais l’intrigue est trop faiblarde : il va partir dans une chambre isolée de tous pour essayer d’écrire , il rencontrera le whisky mais sera sauvé par sa merveilleuse femme est ses merveilleux amis !

Citations

Le Presque

Et puis cette vie de famille, stéréotypée jusqu’à la caricature, qui voit petit à petit s’éloigner Marion et Valentine, avec la froide ingratitude de l’entrée dans l’âge adulte, loin, très loin des gamines qui lui sautaient au cou il y a peu encore. Et pour finir, surtout, cette vie avec Chloé, vingt ans d’une union sans nuage, d’abord amants, puis amoureux, puis parents… Avec juste ce qu’il faut de sexe, à la faveur des soirs d’alcool, pour tenir sans mourir… Loin, si loin de la passion des débuts. Franchement, à quoi ça ressemble. À quoi ça ressemble, ce boulot qui l’alimente sans le nourrir, qui le paie sans l’enrichir, ses ambitions inassouvies, cet amour sans grand A. À quoi ça ressemble, cette place d’éternel numéro deux, ou de numéro trois, ou pire encore, sur le glorieux podium des projets aboutis des rêves accomplis, loin, très loin du médaillé d’or qu’il aurait aimé être… À quoi ça ressemble, tout ça, bordel ?

Le dur métier de comédienne

Avec Paula, on peut rire de n’importe quoi, sauf de tout ce qui touche à sa balbutiante carrière de comédienne. Monter sur les planches, pour elle, c’est plus qu’un rêve, c’est sa vie. Hélas, les rôles sont rares, et la vache enragée est bien la seule viande que consomme cette végétarienne convaincue. Alors, comme beaucoup, elle survit en animant des ateliers en MJC et en accumulant les animations supermarché. Ainsi des dernières fêtes de Pâques, qui l’ont ont vue déambuler en lapin au rayon chocolat d’un hyper( » Et encore, j’aurais pu être la cloche », sourit-elle amèrement).

Est-ce vrai ?

C’est compter sans l’eau qui dort… Et dont il faut toujours se méfier chez les femmes, tant elle peut se lever d’un coup en une vague énorme. C’est compter sans la propension qu’elles ont à ne jamais se contenter d’une situation bancale, pas nette, pas tranchée , là où les hommes composent souvent avec leur conscience -Marc plus que tout autre. Dans ces cas-là, pas de demi-mesure : quand elles tranchent, elles tranchent, quand elles arrachent, elles arrachent, et quand bien même l’arbre planter l’est depuis vingt ans, il entraîne tout dans sa chute : la souche, les racines et la motte de terre qui va avec, aussi considérable soit-elle. Il ne reste qu’un trou, une dent creuse de la taille d’un cratère.

8 Thoughts on “Le Presque – François d’EPENOUX

  1. Oh bah là, tu peux divulgâcher, ça ne me gêne pas, je ne lirai pas ce roman, il n’a rien pour me plaire.

    • bon, alors si tu m’autorise je vais te révéler que sa femme m’énerve beaucoup , le côté sacrificiel pour que Monsieur s’épanouisse n’a jamais été mon fort!

  2. En effet, ça ne fait pas très envie… j’avais bien aimé Deux jours à tuer, de cet auteur, mais je ne sais pas pourquoi, je ne l’ai jamais relu…

    • j’ai vu « deux jours à tuer » et j’ai trouvé que c’était un excellent film. D’ailleurs peut être qu’en film ce roman serait pas si mal!

  3. Je ne me sens pas du tout tenté, en ce moment j’ai besoin de récit auquel croire pour me changer les idées

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