20150912_183039Traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré.
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

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Abandon ou presque… Cela ne m’arrive pas souvent et encore moins de le mettre sur mon blog. Je l’ai lu consciencieusement jusqu’à la page 100. Et puis ensuite en diagonale jusqu’à la fin. Je sais que je rate quelque chose (n’est ce pas Keisha ?), mais cet auteur est, pour moi, totalement indigeste. Tout commence par une rencontre amoureuse. Et horreur (c’est moi qui dis horreur), le personnage lui est très ennuyé, la jeune femme meurt dans ses bras. Aucune autre réaction si ce n’est de savoir quoi faire : partir, rester ? Je déteste ce genre de personnage qui semble ne jamais rien décider dans leur vie et qui laisse le destin agir pour eux. Toutes ses décisions l’entraîneront à entrer plus avant dans la vie de cette jeune femme à connaître son amant, son mari…

Le style est dit « envoutant » moi je le trouve étouffant, on ne respire jamais, on est écrasé par les répétitions et les circonvolutions de la pensée du personnage. On m’a parlé d’humour, je ne l’ai pas vu. Mais, on ne peut être sensible à l’humour quand on est si fortement agacé par un roman. Je suis d’autant plus désolée de ne pas avoir accroché à cette écriture que ce roman a été conseillé par une charmante participante espagnole de notre club de lecture.

Citations

Je copie la première phrase car, jusque là, je croyais aimer ce livre

Personne ne pense jamais qu’il se retrouvera un jour une morte entre les bras et n’en verra plus le visage dont il garde le nom.

14 Thoughts on “Demain dans la bataille pense à moi -Javier MARIAS

  1. je suis un peu consolée quand je lis ce genre de billet : je n’ai jamais pu lire cet auteur alors que ses premiers romans étaient encensés moi je calais irrémédiablement

  2. J’ai vraiment du mal avec les auteurs espagnols, deux traits qui me gênent , le sérieux qui va trop vite vers le tragique, le surnaturel déconnecté de la logique. Pour cet auteur , c’est surtout le style , mais je me dis que Proust traduit doit être bien indigeste pour beaucoup d’étrangers. Je pense que je passe à côté de quelque chose.

  3. Je rigole, non parce que je me moque de toi, que nenni (celle qui a abandonné Confiteor, c’est moi)(celle qui accroche parfois mal avec la littérature espagnole, et le surnaturel déconnecté de la logique -quoique là je ne me souviens pas trop?- c’est moi aussi) (Miniaturiste ne m’a pas fait grimper aux murs, par exemple), mais parce que (ouh là ne lâche pas mon commentaire, j’y arrive!)
    parce que, donc,
    figure toi que je viens d’emprunter deux romans de Marias à la bibli, et que je pensais mettre mon billet dans une catégorie « ça passe ou ça casse ».
    A l’époque de la chaine des livres (je doute que tu aies connu), un roman de Marias circulait, et ça n’a pas raté, les avis étaient hyper tranchés. De la vient mon amour pour cet auteur (Proust, dis-tu? Possible, pour les phrases longuettes)
    Deux coquillages c’est je n’aime pas, et je t’aime pour ça, parce que tu aurais pu mettre 0 coquillages, « c’est nul! » et là, non quand même.

    • J’ai hâte de lire tes nouveaux commentaires. C’est bizarre quand même d’être aussi opposée, car souvent j’aime beaucoup les livres que tu me fais découvrir.

  4. Je vais essayer d’emprunter au moins un roman de cet auteur que je rêve de découvrir… J’espère que ça passera :-)

  5. J’ai lu « un cœur si blanc » qui était encensé par la critique et dans lequel je me suis pas mal ennuyée. Je n’ai pas envie de refaire une tentative avec cet auteur.

  6. moi je ne recommencerai pas non plus, nous sommes deux!

  7. Les abandons, ça arrive, et heureusement d’ailleurs. Tu expliques très bien pourquoi en tout cas et je pense que mon ressenti aurait été très proche du tien.

    • Pour l’abandon, ça m’arrive de moins en moins souvent, depuis que je ne choisis plus mes livres en fonction des critiques littéraires de la presse, mais sur les blogs. Quand je n’aime pas, alors que des blogueurs et blogueuses dont je partage en général les goûts ont aimé, je vais jusqu’au bout pour comprendre pourquoi. Pour ce livre , n’oublie pas que Keisha est fan, et si tu connaissais la jeune , jolie et charmante lectrice espagnole de mon club de lecture , je suis certaine que tu te seais lancé dans la lecture. Aurais tu aimé? Il n’y a que toi qui pourrais le dire. En tout cas, c’est une référence pour la littérature espagnole contemporaine.

  8. Je lis ton article, je vais vérifier dans ma bibliothèque : Marias, cela me dit quelque chose … Après vérification, je confonds avec Xavier Cercas (que je n’avais pas du tout aimé « Les soldats de Salamine » me semblait correspondre à ton ressenti sur ce titre là, d’où ma confusion.)
    Pour te réconcilier avec la littérature espagnole ( que je connais peu, mais quand même un peu) à mon avis, « La belle écriture » de Chirbes devrait te plaire. Il y a un Marias que j’adore, Fernando de son prénom, très, très noir, mais peut-être « La lumière prodigieuse » pourrait te plaire. Peut-être que ta jeune jolie gentille lectrice espagnole nous donnera d’autres idées ?
    Pourtant, le titre était beau.

  9. Je me demande si je n’ai pas lu « les soldats de Salamine » , mais il n’y a pas beaucoup de traces dans ma mémoire. Merci pour tes conseils , je vais mettre ces auteurs à mon programme.

  10. Dommage que ça ne marche pas pour vous avec Javier Marias. Personnellement j’ai lu « Un cœur si blanc pendant l’été », ce fut une varie révélation, autant que « Littérature et fantôme » lu avant et qui m’avait définitivement emporté vers cet auteur espagnol.
    Je crois, comme le dit Keisha qu’avec Marias, «cela passe ou casse» car je peux comprendre qu’il soit jugé difficile.

    • Les 3 lectrices de mon club n’avaient pas plus aimé que moi. Nous étions désolées pour la participante espagnole qui elle adore cet auteur . Bref un auteur difficile d’accès.

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