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 Traduit de l’américain par Fanchita GONZALLES BATTLE. 

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Depuis qu’un traducteur était intervenu sur mon blog pour que je signale qui avait traduit le livre dont je parlais, je le fais à chaque fois et un détail m’amuse. Quand le livre vient des USA , le traducteur met : traduit de l’anglais, c’est très rare. Le plus souvent traduit de l’anglais des USA, des USA entre parenthèses ou non, et, de plus en en plus, je lis traduit de l’américain. La Française que je suis voit avec un plaisir non dissimulée que cette grand langue internationale est en train de subir le même sort que le latin de l’antiquité !

Revenons à ce livre conseillé par Ys : c’est un roman inclassable, à moins que le genre « thriller psychologique » existe ! Tous les personnages sont des ratés, mais pas le raté ordinaire des romans américains, c’est moins chargé et plus subtil. On peut se retrouver dans ce prof de fac qui essaie de conquérir une notoriété en publiant une recherche hors du commun.

Évidemment, c’est choquant que ce soit sur les théories nazies , mais ça marche bien pour le roman. La description des étudiantes riches qui sont prêtes à tout plutôt que de bosser leur matière est assez drôle. L’enquêtrice du FBI qui va rater son enquête est intéressante, mais j’ai vraiment du mal à croire qu’aux USA il reste encore des traces de sexisme dans l’administration , les féministes américaines sont autrement mieux organisées que leur consœurs françaises !

Mais le plus intéressant, c’est la personnalité du braqueur, complètement cassé par le système répressif américain et au départ victime d’une injustice. L’écrivain a un un réel talent : la description du braquage se lit d’une traite et, pour moi, qui suis lectrice avant d’être cinéphile, mieux qu’au cinéma. J’ai trouvé aussi très intéressant d’être dans la démarche des deux protagonistes : le braqueur et le braqué.

Je me suis demandé ce qu’il manquait à ce roman pour que ce soit un coup de cœur . En écrivant ce billet, je me suis rendu-compte que beaucoup des personnages font partie des grands classiques de la littérature policière américaine :

  • Le prof de fac qui couche avec ses étudiantes. Et qui n’a pas grand chose à dire autrement.
  •  Les belles et riches héritières qui utilisent leurs charmes pour réussir.
  • L’homme victime d’une injustice qui est cassée par la prison.
  • La flic victime du sexisme de la part de ses collègues.

Mais il est vrai que le talent de Ian Levison transcende tous ses clichés pour écrire un très bon roman.

Citations

 L’étudiant américain de base

Le russe lui paraissait la langue la plus compliquée de la terre. Aucun des mots ne ressemblait à l’anglais.

 Les « bobos » américains

Les campagnards méfiants s’étaient mis a vendre aux hippies citadins des meubles et des objets artisanaux merdiques à un prix phénoménal et les hippies gonflés d’orgueil racontaient partout qu’ils s’étaient meublés en « authentique », un mot qui les faisait presque atteindre des orgasmes de pieux consumérisme.

On en parle

Ysppaden

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