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1Le style de cette auteure est bien connu, il fait tout le charme pour moi, pour d’autres l’intérêt, et parfois le rejet, de ses livres. À travers un langage cru qui cerne parfaitement la violence de son propos, elle décrit sans aucune compassion tous les côtés noirs de notre société. Soit, elle rend compte du langage de notre époque « on zone sur internet », soit elle invente des images qui font mouche, en parlant des femmes voilées, elle dit : « la bande à Dark Vador » , et parlant de très vieilles femmes qui continuent à lutter pour la beauté : « à ce stade de décomposition, le seul remède serait la burqa ».

Elle ne croit à aucun aspect gentil ou agréable de la vie, derrière toutes nos actions ne se cachent que turpitudes sexuelles et intérêts financiers. Je ne sais pas si c’est une forme de vérité, mais, en tout cas, c’est très efficace en littérature. Dans « Apocalypse Bébé », l’auteure a construit une enquête policière que les amateurs du genre apprécieront mieux que moi, mais j’ai trouvé que ça se tenait. Je me suis demandé comment elle finirait le roman, on a failli avoir une fin plausible mais affadie. Que les amateurs de Virginie Despentes se rassurent, elle finira en une superbe apothéose explosive ! !

Son regard critique impitoyable balaie bien l’ensemble de notre société, elle ne s’épargne pas elle-même, le petit monde des écrivains est pitoyable et je suis bien contente que la cérémonie de la remise de la légion d’honneur termine comme cela ! Quel curieux monde que le nôtre, où l’on voit ce genre de cérémonies continuer et se multiplier !

Moi, je remettrais bien une médaille à tous ceux qui la refusent… Allez ! Un petit coquillage parce que vous n’avez pas voulu être décoré pour avoir écrit des romans, mis des buts avec « les bleus », chanté dans le stade de France…

Citations

Quoi qu’on puisse dire contre la pornographie, elle avait eu le mérite d’apprendre aux hommes de son âge qu’on ne fait pas l’amour affalé sur sa partenaire, sans même se soulever de temps à autre pour regarder la tête qu’elle fait.

 

Elle se souvenait très bien des femmes de son père à elle, les femmes dont l’âge ne variait pas au fur et à mesure que son père devenait un vieil homme…

 

On voyait qu’elle était heureuse d’être là, qu’elle se sentait meilleure qu’une autre parce qu’elle sacrifiait deux mois de vacances à regarder les autres mourir.

 

Les enfants sont les vecteurs autorisés de la sociopathie des parents… Quelle haine du monde a bien pu les pousser à se dupliquer autant ?

 

On en parle

En bien : les pages de lecture de Sandrine, en plus critique : moi Clara et les mots, très critique et intéressant un site que je lis régulièrement : la lettrine.

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