Traduit de l’Italien par Béatrice Vierne.
Citation qui donne tout son sens à cet essai
Ah la vérité historique… C’est une île imaginaire, elle ouvre des trous noirs qu’on ne peut remplacer qu’au conditionnel.
Toujours Dominique tentatrice pour les voyages insolites, mais j’ai été beaucoup moins convaincue que par « Aux frontières de l’Europe« , certes je suis séduite par l’érudition de cet auteur et aussi son talent à nous faire revivre Hannibal que l’on ne connaît qu’à travers ses ennemis qu’il a bien failli anéantir : les Romains. Mais ma progression dans ce voyage fut laborieux, je n’ai pas retrouvé l’allant de ma précédente lecture. Certes, le sujet passionne les érudits et ce chef de guerre est bien difficile à cerner. Il y a tant de légendes qui courent sur son compte. Où est donc la vérité ?
Surtout que l’on sait bien que Rome n’a eu de cesse que d’effacer toutes les traces de celui qui a les a presque fait disparaître de l’histoire de l’humanité. Les lieux sont bien difficiles à mettre sur une carte, car même les lits des rivières ont évolué depuis les guerres puniques. Alors où se trouve, donc, Cannes qui a vu l’extermination de 60 000 soldats ? Bataille mémorable, encore étudiée dans les écoles militaires mais dont on ne retrouve aucune trace à l’endroit où l’on a cru pendant longtemps qu’elle s’était déroulée. Toute l’Italie est là dans ce récit, la romaine comme la catholique, la fasciste comme celle d’aujourd’hui, mais tant d’érudition et d’hésitations sur ce qui s’est vraiment passé ont fini par épuiser ma réserve de bonne volonté.
Citations
Réflexion sur notre époque
Vingt-deux siècles, ce n’est qu’un souffle dans l’histoire humaine. Je repense à ce que me racontaient mes grands-parents et je m’aperçois qu’en effet il existe encore un fil rouge qui me relie à l’Antiquité. Je ne sais pas si mes fils pourront en dire autant, dans cette société qui tue le temps avec l’hypervélocité télématique.
Remarque sur les chaînes d’hôtels
Lorsque j’arrive à l’hôtel, un blockhaus glacial, affligé de la décoration funéraire propre aux chaînes hôtelières américaine…
Dégâts du béton
En Espagne vous dira-t-on , le béton « a fait plus de dégâts que la guerre civile ». Le béton des pots-de-vin, bien évidemment. Un assaut de spéculations immobilières, qui au cours de ces dernières années a donné lieu à des faillites spectaculaires et à des fuites rocambolesques avec le butin, parmi les délices de Marbella.
Tourisme fluvial
Je me dis : cette Europe fluviale somnolente est vraiment un continent inconnu, avec ses marins d’eau douce qui sont bien les seuls à célébrer les joies de la lenteur dans une ultime zone franche assiégée par le vacarme de la terre ferme.
L’Italie aujourd’hui
Au sortir des Alpes commence la plaine des Italiens moyens qui déambulent avec leur portable vissé à l’oreille. Mon peuple est en apnée sous des nuages de mousson, avançant à la queue leu leu dans le labyrinthe d’un réseau routier dément. Entrepôts, herbes folles et insulte à la mémoire sont visibles de partout dans cet espace qui paraît avoir perdu chacune de ses lignes directrices
Pour réfléchir
Les provinces se prennent par la force, mais se gouvernent par le droit. Elles sont faciles à conquérir, difficiles à conserver. (Hérodote)
La modernité
la mort du mythe est le phénomène le plus obscène des temps modernes. C’est la fin de l’enchantement, de l’imagination , du désir.
Exploit de Jules César
Jules César qui déplaça ses hommes de la Toscane à l’Andalousie en vingt-huit jours à peine.
J’ai du mal souvent avec ces textes référencés dans des domaines qui ne sont pas les miens, qui ne font pas d’efforts pour être compréhensibles…
je l’ai alors bien mal présenté, il est tout à fait compréhensible mais c’est plein de références et surtout on sait si peu de choses que sa quête d’Hannibal finit par être fastidieuse.
J’ai trouvé Aux frontières de l’Europe à Emmaus (1.50 euros) (joie!)
j’ai adoré « Aux frontières de L’ Europe », et moins celui-là mais pour ceux qui se souviennent de leur culture latine ce livre doit être un régal.
Si tu l’as trouvé fastidieux, c’est embêtant. Je retiens plutôt « Aux frontières de l’Europe ».
Cela prouve également que je ne suis pas assez passionnée par la culture romaine. Dominique avait adoré ce livre, ce qui avait contribué à ce que je m’y lance. Mais je n’ai pas retrouvé le plaisir de son autre récit.
Comment ça tu t’es perdue un peu sur le parcours ? ah vive le GPS :-)
un GPS imaginé par Paolo Rumiz ….. j’imagine la durée des trajets!
Ce coté fastidieux ne donne clairement pas envie. Surtout si on n’est pas spécialement intéressé par la vie et l’oeuvre d’Hannibal.
Il y a également beaucoup de petites remarques très juste sur notre époque et l’Italie d’aujourd’hui. Mais l’ensemble a un côté laborieux à mon goût , malgré l’humour de l’auteur.