Si vous ne connaissez pas Babelio, voici la phrase qu’ils m’ont demandé d’insérer, je le fais volontiers car je vais souvent sur ce site où je mets toutes mes critiques et je participe à « Masse critique » qui m’a permis cette fois de recevoir ce livre.
Babelio vous demande un petit service, c’est bien entendu facultatif, mais si vous souhaitez nous donner un coup de pouce nous vous en serions très reconnaissants. Vous serait-il possible d’insérer ce court texte dans votre billet de blog :
Que vous aimiez Jean d’Ormesson. ou Et si c’était vrai…., Nietzsche. ou La formule de Dieu., Babelio vous invite toute l’année à découvrir les meilleurs livres. en participant aux clubs de lecteurs. en allant sur Babelio.com.
Parlons du livre de Régine FRYDMAN (je ne mets pas de coquillages à propos d’un témoignage qui ne prétend pas à une valeur littéraire mais qui est indispensable pour l’humanité). Je pense que certains d’entre vous diront encore un livre sur les massacres de juifs , il y a eu tant d’autres massacres depuis. Je fais partie de ceux qui considèrent n’être jamais assez informés sur ce sujet et je crois que plus nous sommes vigilants moins nous craindrons les risques du retour de la barbarie. L’originalité de celui-ci, c’est de retracer la vie d’un homme qui a décidé de survivre et de sauver sa famille , il s’est démené comme un fou et il a réussi. Est-il plus chanceux que d’autres ? Oui, mais surtout il est animé d’une énergie peu commune.
Sa fille a rassemblé ses souvenirs et elle intervient parfois dansle récit quand un événement de son enfance rejoint le récit de son père. Elle sait que les témoins survivants sont peu nombreux et qu’elle se devait de transmettre cette mémoire. S’il a eu la chance de survivre, il a vu aussi un maximum d’horreurs , l’humiliation, les tortures, la faim le manque total d’humanité des Allemands vis à vis des juifs, vieillards , femmes enfants ils n’avaient qu’une envie les tuer et les humilier. On sait tout cela , mais ce livre apporte aussi un éclairage très cru sur l’antisémitisme polonais. Après la guerre ; son père relance un commerce qui marche assez bien , mais sous un nom catholique , car il sait que si on apprend qu’il est juif il perdra tous ses clients.
Ce livre rappelle Le Pogrom de Kielce du 4 juillet 1946 ou 42 juifs trouveront la mort. Les Polonais ont beaucoup souffert de l’occupation nazie mais ils étaient ,et ont été longtemps, des antisémites virulents. Il faut dire également, que cette famille ne doit ne sa survie qu’à quelques Polonais qui ont accepté de les aider pendant toute la guerre comme ce monsieur « X » qui a été absolument admirable.
Citations
En 1939, les Russes n’accueillent pas facilement les juifs polonais
Nous partîmes avec mon beau-frère, le chariot chargé de marchandises, de cuir, de coupons de tissu et de sucre (environ 20 kilos) , denrée alors la plus recherchée avec le sel. Ma femme était enceinte de huit mois . Nou sarrivâmes à Malkinie où nous fûmes refoulés par les Russes, qui nous renvoyèrent aux Allemands.
Tristesse à l’évocation des souvenirs de la guerre
Je suis retournée à Varsovie en 1993 avac ma sœur Nathalie …. En chemin, le chauffeur nous raconte qu’il se souvient lui aussi du ghetto. Comme beaucoup d’autres habitants de Varsovie, sa mère l’emmenait devant les portes voir les hordes d’enfants affamés qui risquaient leur vie pour un morceau de pain. Fier de lui, ce chauffeur , qui avait le même âge qu’eux, avait un jour jeté un quignon de pain à un gosse du ghetto qui l’avait avalé d’un seul coup. Encore aujourd’hui il n’en revenait pas ! Oui , les Polonais ont beaucoup souffert pendant la guerre, mais au moins eux, il sont eu quelques distractions.
En 1946 la plus jeune de leur fille a vécu la guerre dans un orphelinat catholique et elle ne sait pas encore que sa famille est juive, ils se dissimulent sous un nom catholique
Un soir, Nathalie rentra de l’école en pleurant. On lui avait dit en se moquant qu’elle ressemblait à une Juive avec ses cheveux noirs et ses yeux noirs.