Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
mère d’une fille morte
Ne soyez pas étonné de ne voir aucun coquillage à propos de ce livre. On ne peut pas noter la douleur d’une mère qui a perdu sa fille de 21 ans, un soir, le 13 novembre au Bataclan. Sabine Guarrigue est une professeur de yoga et c’est sans doute dans la pratique de cette discipline qu’elle a trouvé la force de ne pas totalement s’effondrer. Son cri, ou plutôt ses mots, prennent la forme d’un long poème. Écrit sans majuscule, sauf celle du prénom de sa fille Suzon, et celui de son fils Paul. Sans ponctuation, sauf deux points d’interrogation. Et des questions cette femme doit en avoir beaucoup, et nous avec elle.
Je n’ai aucun avis sur ce livre, j’espère simplement que l’écrire l’a aidée un peu.
Extraits
Début.
il y a cette balle qui traverse ton frontpuis ton corps qui monte comme au bûcherle feu va dégommer toutes tes petites cellulescette peau douce cette taille si fine cette robeverte à fleurs qui soulignait ta féminité
Derniers vers d’une mère à son fils Paul qui était au Bataclan avec sa sœur, Suzon.
il y aura toujours ces corps laissés làsur le sol de cette salle de concertSuzonce presque double de toiqui s’est envolée par la cheminée de ce bâtimentbarioléemportant cet enfant que tu étais encore un peula culpabilité sourdele poids de la peur que je manifeste dès que tu esloin de moila peur qui m’habite quand tu t’envoles toi aussidans d’autres sphèresla vie n’est elle faite que de cela ?du poids des choses ?je n’ai rien de mieux à t’offrirmais ça me semble une quête justealorsvogue mon trésor
Bien sûr, on ne note pas ce livre!!!
Qui est ce « on » tu penses qu’aucun blogueur ne notera ce livre ?
En effet, il n’y a rien à ajouter. Il n’y a pas de douleur plus insupportable que la perte d’un enfant.
Et l’horreur des attentats doit rajouter à la douleur. C’est important pour cette femme de vouloir le surmonter et de le pouvoir grâce à l’écriture
Je me garderai bien de donner un avis sur le livre d’une mère qui vit une telle épreuve, mais je ne le lirai pas. J’aurais l’impression de m’immiscer dans une intimité indicible.
Tu as vu je ne donne pas vraiment mon avis, ce livre était au programme de mon club de lecture, je n’ai qu’un espoir c’est que cette femme puisse aller mieux après avoir écrit ce livre. Je comprends très bien la nécessité d’écrire, moins celle de publier, mais je n’ai aucune envie de juger.
Des extraits qui disent la douleur. Une lecture forte.
On comprend la douleur de cette mère, personnellement je comprend moins le besoin de l’écrire, mais si cela la répare un peu alors tant mieux.
C’est aussi un livre que je ne lirai pas, pas la force d »entrer dans cette douleur qui a tout du réel, et rien du roman…
je comprends sans mon club de lecture je ne l’aurais pas lu