Comme l’a écrit un critique, c’est agaçant de savoir qu’il y a un effet de surprise à la fin du récit. À cause de cela, on ne lit pas ce livre de la même façon, on cherche à ne pas se laisser surprendre. C’est bien dommage, car ce roman est avant tout une évocation de l’Angleterre de l’entre deux guerres où il ne faisait pas bon d’être une femme seule. Les efforts qui amèneront Gladys, veuve de guerre, à trouver un moyen pour se réaliser et parfois simplement survivre, sont pathétiques. La montée du fascisme, le souvenir de la grande guerre, la crise économique tout cela est évoqué et assez bien rendu.Les rapports entre la cantatrice et son accompagnateur, et les remarques sur la technique du chant sont intéressants, mais ont peu de rapports avec le reste du livre. Les limites du roman qui font aussi son charme, c’est un côté très « british », comme un détachement par rapport au récit qui le rend ennuyeux parfois.
Citations
…un dépôt de gerbe au Cénotaphe, le monument aux morts de Whitehall. Pour donner un peu de passé à des morts qui n’avaient pas eu le temps.
..le commandement qui figeait tout le monde au garde-à-vous. On sentait derrière lui la présence d’une cohorte de grands morts.
…. Une Emma qui aurait survécu, qui s’avalerait à petites doses le poison de la vie conjugale.
La vérité pour être comprise a d’abord besoin d’être crue ( William Blake)