J’ai fait un petit tour dans ma bibliothèque préféré et je suis tombé sur ce livre. J’ai immédiatement pensé à Krol et sa grande sensibilité à cette maladie. Déjà elle m’a fait découvrir Rides, j’aurais envie de trouver des mots consolateurs pour elle. Mais voilà je ne sais pas. Sauf lui dire qu’elle a raison ce livre est beau et finalement pas si triste que ça.
C’est une belle histoire d’amour qui se finit tendrement malgré la maladie. Mais il faut aussi dire qu’il faut des moyens financiers énormes pour que la fin d’un être atteint d’Alzheimer soit à peu près correcte. Des moyens personnels qui ne suffiront pas, la prise en charge par la collectivité a un coût qui me fait toujours me demander jusqu’à quand pourrons-nous supporter de telles charges financières. Car sinon, c’est l’horreur des centres où on parque des malades impuissants et dépendants.
J’ai beaucoup aimé la façon dont elle raconte son aventure à Madagascar, loin d’être accueillie à bras ouverts, elle sera obligée de fuir ce pays en but à l’hostilité de la population. On se dit que la France n’accueille peut-être pas si mal les étrangers. Mais ce n’est pas le propos. L’important c’est la façon dont elle décrit la souffrance du malade et la difficulté de la prise en charge.
Je pense que toutes les personnes qui ont été confrontées à cette maladie retrouveront dans cet essai une partie de leur difficile chemin vers une mort qu’ils espèrent la plus digne possible.
Citations
Les statisticiens aussi y sont allés de leurs élucubrations et prédictions socioculturelles, pour nous prouver que plus notre niveau de culture et de diplôme est élevé, moins on est « sujet à risque ». Que les intellectuels se rassurent, ils sont équipés d’un « réservoir cognitif » bien garni qui leur permettra de mieux résister aux attaques de la maladie d’Alzheimer. Ex-docteurs ès lettres, ex-ingénieurs, ex-avocats ou ex-diplômés de tous bords que j’ai côtoyés au centre d’accueil de jour, comment avez-vous pu dilapider ainsi votre « réserve cognitive » Immunitaire ?
Autre paradigme saisissant, énoncé dans une émission de télévision avec une véhémente componction par un neurologue patenté, « le cerveau vieillit bien si l’on n’est pas malade ». Je suppose que le foie aussi s’il n’a pas de cirrhose, tout comme l’oreille, si elle ne devient pas sourde.
On en parle
Chez Krol bien sur et Brize que je viens de découvrir dans le monde des blogs littéraire.