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3
J’ai lu ce livre dans le TGV entre Paris et Rennes, il a parfaitement rempli son rôle, celui de m’entrainer loin du train et du monde de ce jour là, rien que pour cela il mérite d’être dans mes préférences. Un livre de plus sur le nazisme, mais ceci n’est pas une critique, en tout cas pour moi, car l’intrigue se situe à un moment de l’histoire allemande à propos duquel je me suis toujours interrogée : le moment de la défaite, précisément au moment où les allemands sont encore nazis ou proches du nazisme et où le monde découvre les horreurs du régime. Quand et comment ont-ils changé leur regard sur ce qu’ils ont laissé faire et s’ils y ont participé, comment peuvent-ils survivre après que des jugements moraux leur sont imposés par une défaite militaire.

Le récit par le médecin de l’élimination des malades mentaux est particulièrement insoutenable et assez vraisemblable. Le roman lui-même est assez étonnant, l’intrigue se construit à travers les sensations d’une jeune adolescente complètement perdue et enfermée dans un silence rempli de souffrances et de méfiances , opposé à l’humanité d’un capitaine français. C’est peu vraisemblable mais on se laisse prendre car l’écriture est limpide souvent très belle.

Pour moi l’important n’est pas dans l’histoire mais dans la desciption du sentiment de malaise d’une population qui sait qu’elle a laissé l’irréparable se commettre sur son sol, dans son village. ( J’ai pensé à Semprun et son interrogation sur la conscience des habitants de Weimar tout proche de Buchenwald .)

Citations

La vieille femme prenait soin d’ordonner sans parler, d’un regard dur que percevaient même ceux qui lui tournaient le dos.

 

Ce peuple avait défié les lois de la pesanteur humaine dans un allègrement fanatique. On ne sentait ni regret, ni peur, ni culpabilité, il était simplement dégrisé, étourdi de n’être rien de plus que les autres, réduit jour après jour à trouver sa pitance. Le Reich millénaire déchu avait fait de ses hommes et de ses femmes de petits rongeurs anonymes surpris par l’hiver sidéral qu’ils avaient eux-mêmes soufflés à leur manière.

 On en parle

Livrogne très enthousiaste, plus nuancées les critiques sur Babelio.

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5
C’est le printemps des poètes et cet auteur Jean-Pierre Siméon , en est un des fondateurs , me semble t-il. Il a écrit bien d’autres recueils dont un qui m’a beaucoup touché et qui est déjà sur mon blog Lettre à la femme aimée au sujet de la mort. Il doit bien aimer écrire des lettres ce poète, car cette fois il s’adresse à tous ceux qui ne lisent JAMAIS de poésies, et il fait tout son possible pour leur expliquer qu’il existe quelque part dans le monde si vaste de la poésie un texte qui les attend. Je trouve cela tellement vrai !

La plupart des gens qui disent ne pas aimer la poésie en ont été dégoûtés par l’école, mais je suis persuadée que, s’ils pouvaient laisser leurs a priori derrière eux et venir avec leur sensibilité vers les poèmes, ils en trouveraient un qui soit pour eux. Ce livre, à cause des illustrations, s’adresse aux enfants ou au moins à la part d’enfance qui est en chacun d’entre nous, le texte est vraiment pour tout le monde enfant et adulte.

En ce printemps des poètes, il a sa place dans mon blog.

Citations

Faites confiance : il y a quelque part, qui n’attend que vous, le poème de Darwich, de Bashô, de Whitman, de Barnaud, de Villon, de Mandelstam, d’Hikmet, de Prigent, de Hafiz, de Chedid, je ne sais pas …

 

…..Mais je sais que ce poème

vous comprendra comme

on vous a rarement compris,

qu’il vous mènera vers les autres,

et désormais

vous ne pourrez plus

vous passez de poésie

qu’un myope de lunettes.

 

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Traduit de l’anglais par Rita BARISSE-VERCORS

5
Je suis toujours dans mes rangements de bibliothèque … Je n’avance pas beaucoup, il faut dire que j’ai une fâcheuse tendance à relire mes livres préférés. Comment se fait-il que celui-là ne soit pas déjà sur mon blog ?

J’ai rarement autant ri à la lecture d’un livre. Si vous êtes un bon conteur vous saurez animer vos soirées avec les histoires d’Edouard père d’Ernest qui finira mangé par son fils effectivement ! Personnellement, je n’y arrive pas car je ris trop pour expliquer pourquoi ça me fait autant rire, heureusement il y a souvent quelqu’un qui connaît et qui peut finir mon histoire.

Nous sommes pendant la préhistoire et nous vivons en direct la domestication du feu, bien loin des livres savants ou terribles (je pense à la guerre du feu par exemple) sur le même sujet, Roy Lewis a donné à ses personnages une langue moderne et des attitudes contemporaines, le tout rend son roman absolument irrésistible. Il faut, aussi, souligner que ce livre permet de se faire une idée assez exacte des nécessités de l’évolution de la race humaine. La misère physique et morale dans laquelle est plongée la tribu au début de leur aventure est bien rendue, sans le feu l’homme est la proie de tous les prédateurs et ils sont nombreux !

Personnellement j’ai un petit faible pour l’oncle Vania, l’écolo de service qui refuse le progrès surtout le feu, et encore plus son usage pour griller la viande, mais qui vient exposer ses théories de vie en harmonie avec la nature en profitant de la chaleur du foyer et en dégustant les meilleurs morceaux de viande grillée. J’ai adoré également la conquête amoureuse d’Ernest et les ruses de Griselda pour lui faire croire qu’il était bien le mâle dominant.

Je ne sais pas s’il y a encore des gens qui n’ont pas lu ce livre, précipitez-vous une soirée de bonne humeur assurée !

Citations

 Back to the trees ! clama-t-il en cri de ralliement. Retour aux arbres !

 

Malgré ce qu’il avait dit Oncle Vania revint nombre de fois répéter ses exhortations contre le feu- quoique de préférence, je le remarquai, par les soirées froides ou pluvieuses.

 

J’ai fini par atteindre la Palestine. C’était en pleine bagarre.
– Entre qui ?
– Entre immigrant d’Afrique et Néanderthaliens.
– Pas assez de gibier ? demanda père
– Que si ! tout abonde dans ce pays, il pisse le lait et le miel. Mais il y a quelque chose dans l’air qui vous rend agressif. Ils se battaient et s’appariaient. Drôle de jeu.

– C’est plus ou moins la même chose, dit père. Mais faut surveiller ça : en plein pléistocène, des singes velus qui se croisent en Palestine avec des singes pelés, savoir ce que ça va donner ?
– Des prophètes barbus vivant de miel et de sauterelles, m’aventurai-je à dire
– N’essaie pas de faire de l’esprit ce n’est pas ton genre grommela père.

On en parle

Excusez du peu, un article dans Wikipédia !

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4
J’adore Internet ! Pendant que je vous écris, j’entends la voix d’Anca Visdéi sur l’émission postcasté de France Culture les mercredis du théâtre du 15 octobre. Et je découvre avec un grand plaisir l’accent d’Anca Visdei, les « r » adoucis qui donne tant de charme à sa voix. Auteure de Théâtre, Anca Visdei a connu Jean Anouilh et a été reconnue par lui.

On sent à travers cette biographie tout le respect et l’estime de la jeune tragédienne pour un père spirituel.C’est le livre d’une amie et d’une passionnée de théâtre. C’est aussi l’occasion de revisiter le théâtre d’Anouilh. Je dois avouer que je ne connais vraiment que Antigone et Le Voyageur sans bagage. Cette biographie est réussie car elle donne envie de relire Anouilh, seulement, lire du théâtre est un exercice difficile. Si on n’a pas eu la chance d’avoir vu jouer les pièces lues, il manque l’essentiel.

La personnalité de cet auteur est impressionnante, fidèle en amitié, respectueux des jeunes auteurs, dignité dans ses prises de position. Jean Anouilh est en dehors du monde contemporain : il fuit les média, le monde parisien, les honneurs… Le monde aura bien du mal à l’accepter. En réalité, si on croit sa biographe, c’était simplement et totalement un homme de théâtre, il ne vivait que pour cela. Il était persuadé que le théâtre ne devait jamais être subventionné pour pouvoir respecter la règle d’or :

La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne sont faites que pour parvenir à cette première. (Jean Racine)

Si Jean Anouilh est démodé, comme le dise certains, c’est sans doute à cause de son honnêteté intellectuelle et son absence de compromission. Ce n’est sans doute pas par hasard qu’il a su faire revivre pour longtemps encore l’intransigeante Antigone.

Citations

Anouilh s’est battu souvent, avec courage et un total désintéressement, pour faire connaître l’œuvre d’autres auteurs. Rare générosité dans un monde d’egos surdimensionnés comme l’est, fatalement, celui des auteurs dramatiques.

 

Voici ce que Jean Anouilh répondit à ceux qui lui demandait de faire partie de l’Académie Française :

D’accord, mais il faut me donner aussi un siège de député, une place d’administrateur à la Caisse des dépôts et Consignations, le secrétariat de la délégation ministérielle pour l’armement, le service de la promotion de la SNCF, et l’animation du Racing Club de France, section camping. (Jean Anouilh)

 

Quand on fera les comptes (…) on s’apercevra que seuls ceux qui ont amusé les hommes leur auront rendu un véritable service sur cette terre. Je ne donne pas cher des réformateurs, ni des prophètes mais il y aura quelques hommes futiles qu’on révéra à jamais. Eux seuls auront fait oublier la mort. (Jean Anouilh)

 

Mourir n’est rien. Commence donc par vivre. C’est moins drôle et c’est plus long. (Jean Anouilh)

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Traduit de l’anglais par par Dominique Kugler.

3
Je partage l’opinion d’Hélène que vous trouverez en lien à la fin de mon texte. On est pris par cette lecture, car on trouve un peu de nous dans les deux protagonistes, Tilly et Geoff. De plus, Anne Finn écrit avec un tonus rare et drôle. C’est une histoire d’un couple qui va mal, parce que l’un est trop gentil et pour avoir la paix ment à sa compagne qui préfère la vérité aux mensonges de confort.

Le récit vaut pour l’humour féroce d’Anne Fine, je ne connaissais que Le chat assassin, on retrouve le même humour. Tilly une jeune femme intelligente et indépendante devient la belle mère des deux enfants de l’homme qu’elle aime, Geoff. Celui-ci n’arrivera jamais à comprendre exactement Tilly et elle sera toujours considérée comme la « belle-mère » celle qu’on n’est pas obligée d’inviter, celle à qui on ne fait jamais attention. Et comme, ce n’est pas du tout dans son caractère, elle explose. Tout le récit elle veut le quitter, et toujours à cause d’un « pieux » mensonge de son compagnon. Les grands et les petits malheurs de la vie l’en empêche.

La fin est terrible, bien dans le style du « Chat assassin », le Geoff qui sommeille en moi en a voulu à Tilly. Au delà du style drôle et plein d’humour, une certaine vérité des rapports humains entre hommes et femmes rend ce roman très agréable à lire. Une fois commencé, je ne l’ai pas lâché.

Citations

La merveilleuse ambiguïté des excuses conjugales : je suis désolée, non pas de l’avoir dit, mais que cela t’ait vexé

 

Je pris l’avion pour Aberdeen, déterminé, par tous les pores de ma peau à rompre. Et j’en veux beaucoup à l amer du Nord. Accoudez-vous à un bastingage et regardez devant vous. Depuis le pont d’une installation de forage en mer, il n’y a rien qui puisse vous distraire.

 

Foutaise ! Pas de doute : la bienveillance est bien la plus égoïste des qualités. Dans la plupart des cas on est bienveillant par paresse ou par manque de courage.

 

Sauf qu’il y a des gens à qui l’on ne devrait pas tout accorder le jour de leur mariage, parce qu’ils exigeront la même chose le lendemain, le surlendemain, et indéfiniment.

On en parle

Les jardins d’Hélène

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 Traduit de l’américain par Michèle Lévy-Bram.

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3
Ce livre m’a été offert par Babelio, pour que j’écrive ce que j’en pense sur mon blog et sur Babelio. Je trouve intéressant que les blogs soient maintenant utilisés pour faire la promotion de livres. Vous connaissez sans doute cette auteure (oui Lionel aux Etats-Unis c’est une femme), elle a écrit Il faut qu’on parle de Kevin , où elle analysait le comportement d’un jeune adolescent qui a tué sept de ses camarades de collège, un employé de la cafétéria et un professeur de son lycée.

Dans double faute, c’est un couple de joueurs de tennis de haut niveau, qu’elle passe au scalpel de son analyse. Lionel Shriver décrit de façon implacable le monde du tennis professionnel, après avoir lu ce roman, on se demande quels parents seraient assez fous pour laisser leur enfant s’engager dans un sport pour faire de la compétition. On y découvre les dessous des compétitions de tennis, et tout ce qu’il faut s’imposer pour pouvoir être « classé ». Willy (c’est la femme) et Eric vivent leur vie comme un tournoi permanent. Leur couple ne résistera pas aux coups de boutoirs, donnés par des raquettes de moins en moins amoureuses.

Je n’ai aucun intérêt pour le tennis, j’attends avec impatience les réactions des habitués de Roland Garos, ils apprécieront mieux que moi, je pense, ce roman. L’analyse du couple est très poussée et détaillée, hélas, je suis restée complètement extérieure car cela ne peut concerner que des gens confrontés à la célébrité. Rien à voir avec la vie, d’habitude on ne passe pas sa vie à vérifier si son classement est meilleur que celui de son conjoint. On comprend dès le début que ça ne peut pas marcher entre eux, c’est donc l’analyse d’une chute dans le style roman américain à succès.

Citations

Dicton

Le tennis c’est un sport où il faut être assez intelligent pour jouer bien, et assez idiot pour croire que ça compte

 

le gâteau américain

Elle était assise devant l’habituel gâteau, affaissé, sa mère ratant systématiquement le glaçage à la noix de coco. La pseudo-« neige » des blancs d’œufs insuffisamment battus-retournait à l’état glaireux, tandis que le pseudo –« glaçage » dégoulinait sur les côtés… L’intérieur du gâteau était constitué de plusieurs couches molles vaguement architecturées par un biscuit de Savoie étouffant, caoutchouteux- triste quoi- en parfaite conformité avec l’atmosphère dépressive de la maisonnée.

 

Le bonheur des premiers mois évoquait une balle au sommet de sa trajectoire : solide, sereine, équilibrée. À son apogée, elle semble figée à jamais, mais l’ascension implique la chute.

 

On en parle

Avides lectures.

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4
Roman très prenant, sur la quête de l’identité mêlée à l’horreur du nazisme. Le côté romanesque est un peu déroutant : reconnaître les traits du visage de son père sur une photo de Buchenwald semble hautement improbable, mais c’est le privilège du romancier que d’inventer des histoires. Bien sûr, l’auteur le dit lui-même, c’est toujours délicat de romancer les camps de concentration. Fabrice Humbert, en focalisant son enquête sur les bourreaux et leur motivation, arrive à donner un nouvel éclairage à la principale tragédie du 20° siècle à propos de laquelle les témoignages et les réflexions ne manquent pas aujourd’hui.

J’ai trouvé très intéressante son analyse de la violence, son passage en lycée dans les banlieues difficiles lui a permis d’ouvrir les yeux sur des souffrances contemporaines, j’ai trouvé qu’il le racontait bien. Les personnalités de son père et de son grand père, donnent une profondeur au secret de famille qui trop vite n’en est plus un pour le lecteur. En revanche, j’ai dû attendre la fin du récit pour vraiment comprendre le père du personnage principal.

J’ai beaucoup aimé également la façon dont l’auteur mêle à son récit les auteurs qui l’inspirent, on retrouve Semprun, Primo Levi mais aussi Jack London et Sebastian Haffner, écrivain allemand dont la lecture éclaire de façon magistrale la montée du nazisme. Comme toujours la lecture de livres sur l’extermination organisée par les nazis est éprouvante, mais c’est également réconfortant de savoir que les intellectuels d’aujourd’hui, la troisième génération après « Auschwitz », ne veulent pas oublier.

Malgré mes réserves sur l’aspect romanesque du roman je ne peux que recommander la lecture, et vous pourrez lire sur le blog « à sauts et à gambades » un avis plus enthousiaste. Le site WEB TV permet de mieux connaître cet auteur.

(Prix Renaudot poche 2010, prix orange 2009)

Citations

Weimar a été une grande ville culturelle et elle a été aussi, au XX° siècle, une ville voisine d’un camp de concentration. À part montrer que la culture n’a jamais protégé de la barbarie, je ne vois pas trop quel lien établir entre les deux.

 

 

Je subis donc son cours (rien de plus pénible pour un professeur que d’écouter les leçons des autres) jusqu’au dessert.

 

La jeune génération de mes petits-cousins, parfaitement incultes, totalement arrivistes et dénués de scrupules- bref modernes. Ils ont dix-sept, dix-huit ans, sortent en permanence, font des fêtes terribles et ne songent qu’à suivre la filière rémunératrice qui leur permettra de respecter notre rang.

 

Je suis incapable de décrire autre chose que cela : la violence. La violence qu’on s’inflige à soi ou qu’on inflige à autrui. La seule vérité qui vibre avec sincérité en moi – et donc ma seule ligne convaincante d’écriture- est le murmure enfantin de la violence, suintant de mes premières années comme une eau empoisonnée.

 

Rencontre avec l’ auteur : WEB TV

 

On en parle

 

 » à sauts et à gambades ».

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4
Le mot qui me vient à la bouche c’est jouissif, c’est un film qui fait du bien. C’est rare, non ? Bien sûr il y a des outrances, bien sûr ce n’est pas un chef d’œuvre, mais un dimanche d’hiver où, même à Dinard, tout était gris autour de nous, j’ai profité d’heure quarante quatre de bonheur. Et je voulais vous le dire.

Je pense que l’idée du film est dans le nom du réalisateur, qui a dû être si heureux de ne pas s’appeler Edouard, jusqu’au jour où le fils Michel est devenu plus célèbre que son père. Comme le dit la chanson, c’est bien qu’il y ait un avantage à s’appeler Ducon. Ce film ne se raconte pas, le résumé que vous trouverez partout suffit. Chacun aimera ce film pour des raisons différentes. J’en connais qui s’arrêteront à la scène du métro !

Ma scène préférée : le résultat des élections de 2002 (la défaite de Jospin, certains s’en souviennent encore !) dans la famille Martin ; J’ai beaucoup ri, je n’étais pas la seule, avec la famille Martin à la pointe du modernisme, ils ont toujours su choisir les inventions à durée de vie limitée. Que de souvenirs ! J’ai adoré la mère militante de toujours, chez les Benmahmoud , on la connaît si ce n’est pas elle c’est sa soeur !

C’est un film tendre et les petits moments d’émotion lui donnent du charme. Ce n’est pas la vraie vie, cela n’en est pas si loin C’est du cinéma, et pour moi du bon cinéma.

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3
Sans le club de lecture, je n’aurais certainement pas eu l’idée de lire ce petit livre, cela aurait été bien dommage. Ce témoignage relate l’amour d’une fille pour sa mère, celle -ci , très âgée, devient peu à peu dépendante. Beaucoup d’amour, de respect et de délicatesse dans ce livre. Respect des femmes âgées, des corps qui trahissent et du personnel qui prend en charge ces personnes dépendantes.

Les portraits du personnel soignant doit être très proche de la réalité et cela réconforte sur les valeurs de notre société. La dépendance de la mère est adoucie par les moyens financiers de la fille, j’ai pensé que le manque d’argent devait rendre la fin de vie beaucoup plus difficile à supporter pour tout le monde.

Citations

Maintenant qu’elle oublie tant de choses, elle peut savourer les joies de l’improviste. Je dis que je viens, et puis je viens, mais elle avait oublié que je venais, et pour un peu elle m’applaudirait. Chaque visite est un coup de foudre.

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Traduit de l’anglais par Anne Krief.

4
Roman pour adolescent, très agréable à lire, également, pour les adultes. Le monde des avocats américains est analysé à travers la compréhension particulière d’un jeune autiste qui est incapable de mentir. Pour comprendre le monde, il est parfaitement logique et sa façon de tout décortiquer, permet de comprendre que dans la « réalité » on triche souvent avec l’honnêteté. Marcello apprendra qu’il faut faire des choix au risque de faire souffrir des gens qu’on aime.

Je crois que c’est un roman qui plaira aux adolescents, car l’histoire est passionnante – une enquête policière à propos de la responsabilité d’un constructeur de pare-brise – mais surtout, parce qu’il aborde de façon originale les questions qui intéressent tous les jeunes. En particulier la sexualité. Marcello n’arrive pas à éprouver des sentiments, la façon dont il cherche à comprendre la sexualité est à la fois belle et touchante.

L’auteur a parfaitement rendu compte des difficultés de ce jeune autiste pour vivre en société. Les efforts de Marcello pour comprendre le monde et sa façon de raisonner le rendent émouvant. Il est entouré de personnages parfois méprisables ou au contraire honnêtes et qui lui veulent du bien. Mais mêmes ces gens là, peuvent être complexes et lui poser des problèmes.

Citation

Il y a tant de choses avec lesquelles j’ai énormément de difficultés. Je ne peux pas me rendre dans un lieu inconnu sans plan. Je me trouble quand on me demande de faire plus d’une chose à la fois. Les gens emploient des termes que je ne comprends pas ou ont des expressions du visage impossibles à décrypter. Ils attendent de moi des réponses que je ne peux pas leur fournir.

On en parle

S’il était encore une fois.