Traduit de l’anglais (États-Unis) par Dominique Defert et Carole Delporte

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Voilà j’ai terminé, c’était long, dense et passionnant. 
La biographie de Steve Jobs m’a permis de revivre des moments importants de ma vie et j’ai été totalement captivée par cette biographie ; j’ai eu l’impression de comprendre tout ce que notre époque laissera de plus intéressant aux générations futures. J ai connu dans ma jeunesse ces jeunes américains qui refusaient leur société et se sont retrouvés dans l’engagement politique, la musique, la drogue, et les différents gourous indiens.

C’est de là que vient Steve Jobs, de là, et du fait qu’il est un enfant adopté dont des parents , en particulier son père, l’ont beaucoup aimé et ont compris très tôt que leur enfant était génial. Génial il l’est, mais aussi complètement caractériel. On l’accuse souvent de n’avoir rien inventé ,je ne suis pas assez scientifique pour en juger , ce qui est certain, c’est qu’il a su trouver partout où il le pouvait les bonnes idées pour les mettre au service d’Apple :

  • simplicité d’utilisation : monsieur et madame tout le monde doivent comprendre intuitivement le fonctionnement des appareils Apple,

  • l’esthétique : on doit reconnaître à la beauté que c’est un Apple,
  • création d’un objet conçu entièrement par Apple et n’acceptant que des produits fabriqués de A à Z par les scientifiques travaillant pour lui(les meilleurs du moment).

C’est passionnant de relire la genèse des créations d’objets qui font complètement partie de notre vie aujourd’hui et on comprend beaucoup mieux les raisons du succès des produits d’Apple. Ce qui m’a fascinée, c’est de retrouver, à travers les problèmes que se posait Steve Jobs, les discussions passionnées qui animaient parfois les dîners familiaux : si on lançait le débat « PC » , « Mac » on avait parfois l’impression de revivre l’affaire Dreyfus !

Et puis plus récemment, j’ai participé à des débats Android Iphone :Steve Jobs est il un inventeur ou un simple copieur ?

Grâce à ce livre j’ai beaucoup mieux compris le débat. Si Apple a conçu un appareil qui ne tourne qu’avec du Apple c’est pour éviter toutes les erreurs qui sont inhérentes à tout système qui permet l’ouverture à des logiciels piochés là où ils sont le moins chers. L autre possibilité, celles des PC : permettre à tous les apprentis bidouilleurs de se faire un ordinateur à leur image et beaucoup moins cher, encore faut-il en être capable !

Il reste le personnage, c’est un meneur d’hommes, très original et particulièrement imbuvable, complètement habité par son œuvre il n’a guère respecté ses amis ni ses concurrents. Pour mener son entreprise et sa vie personnelle , il a appliqué un précepte qui le caractérise :« la distorsion du réel » ce qui en gros veut dire que, lorsqu’il est persuadé du bien fondé de son point de vue, quelques soient les difficultés tout le monde – dont lui- doit réussir à le faire triompher , même si tout prouve que c’est impossible.

La guerre entre les entreprises m ‘a moins intéressée , mais c’est assez clairement expliquée. Et puis tout le monde le sait, Steve Jobs est un génie du marketing . Là tout le monde est d’accord en disant pour ceux qui n’apprécient pas Apple : « mais ce n’est que ça » , et pour ceux qui aiment ses produits :  » que cela s’appuie sur des produits hors normes ».

En conclusion, je reprends à mon compte, la remarque d’un de ses concurrents à propos de l’IPad :

Jobs a cette incroyable capacité à inventer des gadgets dont on n’a pas besoin et sans lesquels, brusquement on ne peut plus vivre.

 Citations

L’entreprise

Nous avions les mêmes valeurs. Il disait qu’il ne fallait jamais lancer une entreprise dans le but de devenir riche . Il fallait avant tout de la sincérité , croire en ce que l’on faisait . Et viser la pérennité de la société.

 Maxime attribuée à Léonard de Vinci

La simplicité est la sophistication suprême.

 les commerciaux dans l’entreprise

Entre Sculley(pepsi) et Hertzfeld (mac) le courant ne passa jamais. « Il (Sculley d’après Hertzfeld) était d’une prétention sans fond, un frimeur de première , me confiera-t-il. Il disait s’intéresser à la technologie , mais ce n’était pas vrai . C’était un commercial , et comme tous les commerciaux , ce n’était qu’un beau parleur . »

 Phrase pour débaucher Sculley

« Tu veux passer le reste de ta vie à vendre de l’eau sucrée ou tu veux changer le monde avec moi ? »

 Blague au début d’Apple

Quelle est la différence entre Apple et un camp scout ?
Réponse :les scouts sont dirigés par des adultes

Steve Jobs et l’argent

Mais Jobs se fichait de faire fortune, comme il le confia à John Markoff du New York Times :
« je ne compte pas acheter de yacht. Je n’ai jamais fait ça pour l’argent. »
Ce passage en Bourse glorieux permettait à Pixar de ne plus dépendre de Disney pour financer ses films. C’est exactement le moyen de pression que Jobs attendait.

Le culte du beau

L’appareil a de la noblesse ; il annonce sa valeur tout en dégageant une impression de sérénité , de retenue . Il n’agite pas sa queue sous votre nez. Mesuré, et fou en même temps , avec ses écouteurs qui flottent au vent. Voilà pourquoi le blanc ! Le blanc n’est pas une couleur neutre ! Il est pur et silencieux .Voyant et discret en même temps.

Le succès

Quand vous sortiez un iPod de sa boîte, il était si beau si brillant qu’on avait l’impression soudaine que les autres baladeurs MP3 avaient été fabriqués en Ouzbékistan.

 Steve Jobs et le piratage

À ce moment-là , Jobs aurait pu tout simplement se tourner vers le piratage. De la musique en accès libre aurait rendu l’IPod encore plus attractif. Mais parce qu’il aimait vraiment la musique – et les artistes -, il était contre ce qu’il considérait comme un pillage de la création.

 Les objets de notre quotidien

Jobs était contre les boutons on/off, jugés inélégants. La solution était de « balayer l’écran pour l’allumer », un geste simple et ludique qui sortirait l’appareil de son mode veille.

Ce qu’il a apporté

Jobs n’était pas un inventeur au sens strict, mais un maître pour mêler idées, art et technologie et ainsi « inventer » le futur. Il avait conçu le Mac parce qu’il avait compris le potentiel des interfaces graphiques -ce que Xerox avait été incapable de faire – et il avait créé l’IPod parce qu’il avait envie d’avoir mille chansons dans sa poche -ce que Sony , malgré tous ses atouts et son héritage , n’avait pu accomplir. Certains entrepreneurs innovent parce qu’ils ont une vision globale , d’autres parce qu’ils maîtrisent les détails. Jobs faisait les deux sans discontinuer . Résultat ‘il lança une série de produits durant ces trois dernières années qui ont révolutionné des industries entière.

On en parle

les lectures de Liyah