SONY DSCLu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Traduit de l’américain par Hélène Fournier.

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Ma bibliothécaire préférée m’avait encouragée à le lire, en me disant que ce n’était pas un polar classique. Elle avait bien raison, c’est plus un roman de caractère sur une petite ville américaine qui ne va pas si mal. Les habitants non plus. Ils ne sont ni meilleurs ni pires que beaucoup d’autres. Leurs bonheurs et leurs peines sont ceux de tout le monde. Une grande partie de la société américaine est représentée : la professeur du collège qui a bien du mal à intéresser sa classe et qui n’aime plus son mari, les adolescents si cruels entre eux, les ouvriers vieillissants qui ont peur de perdre leur boulot, le policier noir bel homme qui a ressenti autrefois le rejet d’une population blanche traditionnelle et enfin Ronny celle par qui le scandale arrive, trop libre, trop en dehors des clous trop malheureuse, et donc méchante parfois.

Je ne « divulgacherais » rien de l’enquête policière pour ne pas perdre de lecteurs ni de lectrices, car l’enquête est loin d’être un élément mineur du roman. Je dois dire que je n’avais pas imaginé cette fin qui pourtant est hyper logique et dont l’auteure sait distiller des petits indices tout le long du livre. Non, je n’en dirais pas plus, car je sais que les amateurs du genre se diront comme moi lorsqu’ils fermeront ce roman : « Mais bon sang, c’est bien sûr ! ». Donc avis aux amateurs, c’est un bon polar et une plongée dans le quotidien des américains qui vaut la lecture.