Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque.
Proverbe yiddich qui se vérifie dans le roman :

Avec le mensonge on peut aller très loin, mais on ne peut pas en revenir.

3
Je suis passée sur Babelio et j’ai vu que ce roman était encensé par le monde des blogs. Donc je suis un peu mal à l’aise car je vais commencer par quelques critiques. Certains procédés de styles sont difficilement supportables. Kaine Tuil utilise/use/abuse/ me soûle avec les slashs , j’ai failli refermer le livre. Mais j’aurais eu tort : on s’habitue à tout. Elle a découvert également un « truc » qui l’amuse beaucoup . Les notes en bas de page , à propos de personnages secondaires qui ne font que passer dans l’histoire.

L’histoire est très complexe, tout repose sur un trio amoureux qui tourne mal. Autant les deux personnages masculins, Samuel et Samir sont intéressants, autant le personnage féminin, Nina,est complètement vide. Elle est belle, voilà tout.
C’est quand même pas beaucoup. On ne sait qu’une chose d’elle , elle n’a pas osé quitter Samuel pour Samir qu’elle aime car Samuel a essayé de se suicider en apprenant son départ.

Est ce là tout ? Non, car ce roman brasse toute notre époque et décrit de façon pertinente certaines de nos difficultés. Par exemple ce que dit Samir sur sa difficulté à intégrer le monde des avocats d’affaire en tant que jeune arabe musulman est crédible. Cela va l’amener à mentir sur ses origines , d’un petit mensonge du début : Samir va se changer en Sam et se forger peu à peu, une identité juive. J’ai beaucoup apprécié que cette auteure qui visiblement connaît bien ce milieu n’en reste pas à de vagues jugements anti- racistes simplistes.

À la fin du roman Samir (Sam) aura la surprise de voir que le cabinet d’avocat qui l’avait embauché sur sa fausse identité juive, vient de recruter un jeune Soufian arabe et musulman sur ses qualités intellectuelles. La réussite de Sam ,mari d’une très riche héritière juive de New York va se transformer en cauchemar le jour où son demi frère refait surface de sa banlieue parisienne. La fin est inattendue et bien imaginée.

Donc, un roman qui a plu mais qui ne m’a pas passionnée. Je l’ ai lu peut-être un peu rapidement car je voulais le rendre assez vite pour que d’autres lecteurs du club de lecture puissent se faire une opinion.

Citations

Le truc des notes en bas de page et les slashs

Ils se retrouvent autour d’une table en Plexiglas noir placée devant la piste de danse, un seau à champagne attire des pétasses blondes/brunes/rousses. Dès filles° nues s’enroulent autour de rampes lumineuses

° Charlène et Nadia,23 et 25 ans. La première rêvait de devenir danseuse classique. La seconde avait longtemps été professeur d’aérobic avant d’ être embauchée dans ce club sur l’insistance de son compagnon Bruno Benchimol dit BB. A ses parents, elle avait dit qu’elle travaillait « dans l’événementiel »

Les arabes et les juifs

La vérité, c’est que les Arabes se sentent humiliés et les juifs persécutés.
La vérité c’est que les Arabes réagissent encore comme si on cherchait à les coloniser et les juifs comme si ils risquaient toujours d’être exterminés.

 On en parle

sur Babelio et »blablamia » avec qui je suis en grande partie d’accord

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