J’avoue ne connaître par coeur que la première strophe ! Depuis ma seconde au lycée, cela m’a toujours fait plaisir qu’une femme sache décrire le plaisir féminin. Je laisse la parole à Louise Labé , même si, parce qu’elle est une femme et qu’elle a vécu au XVIe siècle, l’on doute de son existence, ou qu’elle soit l’auteur de ces vers.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.